Thématique

Diagnostics de VIH stables, augmentation des autres infections sexuellement transmissibles

En changeant régulièrement de partenaire sexuel, on augmente de façon considérable les risques de transmettre une infection sexuellement transmissible telle que la gonorrhée, la syphilis ou la chlamydiose. La campagne LOVE LIFE se penche à nouveau sur ce thème dès le 23 octobre prochain avec pour slogan : « Les partenaires changent. Le safer sex reste. »

En 2016, les cas déclarés d’infections sexuellement transmissibles (IST) ont poursuivi leur progression. Par rapport à 2015, ils ont augmenté de 20 % pour la gonorrhée, de 15 % pour la syphilis et de 8 % pour les infections à chlamydia. En revanche, le nombre de cas de VIH est resté stable. Dès le 23 octobre 2017, la campagne LOVE LIFE de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), de l’Aide suisse contre le sida et de SANTÉ SEXUELLE Suisse souligne à nouveau les risques d’infection lorsque l’on change de partenaire sexuel. De plus, un nouvel outil, le safer sex check, permet d’obtenir des recommandations personnalisées sur internet.

En 2016, on a enregistré au total 2270 cas de gonorrhée, 733 cas de syphilis, 11 013 cas d’infection à chlamydia et 542 cas de VIH. La stabilisation des cas de VIH se confirme pour la deuxième année consécutive. Pour les autres IST, la hausse des cas est observée en Suisse, ainsi qu’en Europe, depuis plusieurs années. Trois facteurs expliquent cette augmentation :

Premièrement, les analyses de laboratoire visant à détecter les IST ont fait des progrès : les tests réagissent à plusieurs agents pathogènes à la fois et non plus à un seul. Ainsi, des infections asymptomatiques sont également diagnostiquées, alors qu’elles ne l’étaient pas auparavant.

Deuxièmement, les personnes appartenant aux groupes à risque se font tester plus fréquemment, grâce aux campagnes de dépistage soutenues ou initiées par l’OFSP. Ces deux éléments constituent une évolution positive : on peut traiter davantage de personnes infectées et la chaîne de transmission des IST est rompue plus tôt.

Troisièmement, on peut supposer que la hausse des cas déclarés correspond aussi en partie à une hausse réelle des cas dans la population. Il n’est cependant pas possible d’en préciser la proportion.

La répartition des différentes IST entre hommes et femmes n’est pas équilibrée. La gonorrhée, la syphilis et le VIH touchent davantage les hommes, qui représentent respectivement 79, 89 et 78 % des cas déclarés. Parmi eux, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont largement surreprésentés et constituent le groupe le plus touché. Contrairement aux autres IST, les infections à chlamydia concernent davantage les femmes (67 % des cas).

Safer sex check pour des recommandations personnalisées
Pour faire face à cette évolution, l’OFSP a adapté les règles du safer sex. La première règle reste la même : « Pénétration vaginale ou anale avec préservatif ». Cela empêche la transmission du VIH et réduit les risques pour les autres infections sexuellement transmissibles.

La deuxième règle est nouvelle : « Et parce que chacun(e) l’aime à sa façon : faites sans tarder votre safer sex check personnel sur www.lovelife.ch ». Le safer sex check donne des recommandations individualisées en fonction de sa propre sexualité. Ainsi, chacun peut s’informer facilement des mesures qu’il peut prendre pour se prémunir contre le VIH et les IST. Le questionnaire est anonyme.

Campagne LOVE LIFE
En changeant régulièrement de partenaire sexuel, on augmente de façon considérable les risques de transmettre une infection sexuellement transmissible telle que la gonorrhée, la syphilis ou la chlamydiose. La campagne LOVE LIFE se penche à nouveau sur ce thème dès le 23 octobre prochain avec pour slogan : « Les partenaires changent. Le safer sex reste. »

Si l’on est malgré tout infecté, il est important d’informer son ou ses partenaires. Ils peuvent ainsi également se faire tester et commencer un traitement si nécessaire. LOVE LIFE met à disposition un outil pour informer son ou ses partenaires de manière anonyme : https://www.lovelife.ch/fr/hiv-co/information-des-partenaires/.

La campagne, d’une durée de deux semaines, comprend des affiches, un spot diffusé dans les gares les plus fréquentées ainsi que des contributions dans les médias en ligne et sur les réseaux sociaux.