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Carnet de route au Kosovo (3): place aux jeunes!

  • Foto: Marie Deschenaux

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Au Kosovo, près de 2 personnes sur 3 ont moins de 30 ans. «Ca doit être pour cela qu’il y a des magasins de robes de mariées partout!», s’exclame l’une des étudiantes du gymnase de Burier en voyage avec nous. C’est aussi et surtout pour cela qu’il existe, chez de très nombreux jeunes ici, une conscience impressionnante de la responsabilité qu’ils ont de construire aujourd’hui le pays dans lequel ils vivront demain. Voilà pour les mots, passons à l’action! Sur les coups de 11h45, une dizaine de jeunes nous ont fait oublier notre faim en nous démontrant leur soif d’un Kosovo meilleur. Alors qu’ils ont entre 20 et 25 ans, ils ont déjà créé leur propre ONG soutenue notamment par Terre des hommes, afin de comprendre quels sont les besoins des enfants issus des minorités et comment leur venir en aide. Alors que ces jeunes adultes ont, pour la plupart, eux-mêmes grandi dans de familles pauvres, ils ont donc décidé de s’engager pour les plus petits. Au lieu de céder à l’envie de partir à l’étranger recommencer à zéro, ils organisent ici des camps d’été, tournent des clips pour expliquer l’importance de l’école et prévoient même d’investir leurs maigres revenus d’étudiants pour amener des ainés à la montagne. Plus encore que ce qu’ils font, c’est la manière dont ils en parlent qui nous aura scotché. Quand Bajram, Sejhan ou Violeta expliquent qu’ils consacrent tout leur temps libre à leurs jeunes compatriotes, ils le font avec une normalité désarçonnante. «Et pourquoi ferait-on autrement?», semblent-ils vouloir dire. Le gouvernement ne leur donne pas le soutient qu’il mérite, il leur manque toujours un bureau même si ça fait 2 ans qu’ils le demandent, mais peu importe, ils gardent une conviction capable de déplacer des montagnes.

Sans se décourager

Après avoir échangé nos adresses Facebook, parlé un peu de la Suisse qu’ils connaissent bien et joué le jeu des selfies, nous retournons dans le bus. Semira, l’une des étudiantes du gymnase de Burier, est plus motivée que jamais: «C’est clair que c’est la solution. Ces jeunes qui s’engagent nous donnent envie d’en faire de même, c’est ainsi qu’on change les choses!» D’ailleurs, le responsable des communautés locales a tenu à faire le déplacement pour nous dire à quel point ces jeunes avaient été utiles sur le terrain. Ces grands frères des rues de Ferizaj ont contribué à l’augmentation des inscriptions à l’école, à la diminution de la consommation de drogue ou d’alcool et à la création d’une dynamique positive centrée sur l’espoir, le travail et la solidarité. Tout ça avant même d’avoir fêté leurs 25 ans. Ça promet!