France 2016

Arlind Ajeti: «L’Albanie a encore une chance de se qualifier»

Malgré deux défaites, la sélection ornée de l'aigle bicéphale s'est montrée au niveau de la compétition. Son défenseur central Arlind Ajeti, espère une première victoire contre la Roumanie, ce soir à Lyon

A quelques heures du match Albanie-Roumanie à Lyon (ce dimanche soir à 21 heures, simultanément au match France-Suisse), décisif pour la qualification dans le groupe A, le défenseur central albanais Arlind Ajeti s’est confié à Albinfo.ch. Le Bâlois de naissance reconnaît que l’Albanie a montré une belle image jusqu’ici mais qu’en football, seul le résultat compte.

Albinfo.ch: Les statistiques montrent que l’Albanie n’a pas gagné contre les Roumains depuis 68 ans. Est-ce que cela vous effraie?

Arlind Ajeti: Je n’étais pas au courant, mais la confrontation avec l’équipe roumaine ne nous fait pas peur, il y a toujours une première fois et j’espère que nous ferons mieux que les statistiques.

– En cas de victoire, pensez-vous pouvoir accrocher l’une des places de meilleurs troisièmes et vous qualifier pour les huitièmes de finale?

– Nous n’avons pas encore pensé à cela, mais je crois que nous avons toutes nos chances. Étant donné qu’il reste pas mal de matches à jouer, on ne peut pas dire avec certitude qui passera, mais nous espérons aller le plus loin possible et nous nous battrons pour obtenir les trois points contre la Roumanie.

«Nous avons fini par accuser le coup»

– Avec un peu de recul, quelle analyse faites-vous du match contre la France, et notamment des deux buts encaissés dans les dernières minutes?

– Parfois cela arrive lors des premières minutes d’un match et parfois cela se passe lors des dernières minutes, mais c’est comme ça dans le football. Nous avons joué la défense et essayé de ne pas prendre de but, mais jouer contre la France n’est pas chose facile. Ils ont attaqué tout au long de la partie et nous avons fini par accuser le coup, car quand vous n’êtes pas en possession de la balle, vous courez toujours deux fois plus que l’adversaire et cela se paie en termes de fatigue.

– Pourquoi avez-vous été remplacé dans les dernières minutes du jeu alors que vous jouiez bien?

– Le sélectionneur a remarqué que j’avais une blessure au talon. Malgré cela, j’étais prêt à jouer les cinq dernières minutes, mais il a décidé de me remplacer. J’aurais voulu rester ces dernières minutes et aider mon équipe.

– Donc, ce n’était pas suite à votre demande que vous avez été remplacé?

– J’ai répondu au coach que j’étais prêt à rester, mais quand il m’a vu tomber à la 82e minute, il a décidé d’effectuer le changement.

– Arsène Wenger, l’entraîneur d’Arsenal, a déclaré à BeIn TV que votre sortie a causé la perte de l’Albanie, et que si vous étiez resté sur le terrain, la France n’aurait pas eu d’occasions comme celle que Griezman a su concrétiser…

– Oui, je suis au courant de ces commentaires. Je pense que nous avons fait un très bon match et nous n’avons pas laissé beaucoup d’espace à l’équipe française, mais tout changement affecte l’équipe. Parfois cela s’avère être la meilleure solution, mais pas toujours. Dans notre cas, les défaillances de fin de match ne sont pas dues qu’à mon changement, mais aussi à la fatigue générale de notre équipe.

«A la fin, seul compte le résultat»

– Êtes-vous prêt à remplacer Cana? Il est de notoriété publique qu’il mettra fin à son engagement avec la «Kombëtare»…

– Oui, je suis prêt. J’ai longtemps attendu cette opportunité. Chaque sélection en équipe nationale est pour moi un plaisir, et je suis honoré de pouvoir la représenter.

– Pourriez-vous nous dresser le bilan des deux derniers matchs. Êtes-vous satisfait du jeu et comment évaluez-vous les résultats?

– Il me semble que nous n’avons pas mal joué du tout. Néanmoins, nous savons que notre équipe n’est pas au niveau de celles de la Suisse et de la France. Bien que nous nous soyons battus en équipe pendant les 90 minutes, à la fin c’est le résultat qui compte et donc, nous ne pouvons bien entendu pas être satisfaits.

Traduction: Vera Kika

Article paru dans « Le Temps », dans le cadre d’une opération commune avec « Albinfo.ch »


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