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Kosovo : assignation à domicile pour les activistes de l’Autodétermination, candidats à la députation

Quatre activistes du Mouvement "Autodétermination" (Vetëvendosje) sont assignés à résidence surveillée. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir attaqué au lance-grenade, durant l’été 2016, l'Assemblée du Kosovo. Les quatre militants sont candidats à l'Assemblée du Kosovo aux élections législatives anticipées de ce 11 juin 2017.

La Cour d’appel du Kosovo a assigné à résidence surveillée quatre militants présumés du Mouvement “Autodétermination” soupçonnés d’avoir attaqué au lance-grenade l’Assemblée du Kosovo. La défense des quatre militants, tous candidats à la députation de l’Assemblée du Kosovo, n’a pas  réussi à convaincre le Tribunal de l’innocence suite à l’acte d’accusation prononcé à leur encontre.

Les accusés: Frasher Krasniqi, Adea Batusha, Atdhe Arifi et Egzon Haliti, par décision de la Cour de Pristina, sont assignés à  résidence surveillée jusqu’au début de leur  procès. Astrit Dehari, qui est mort dans des circonstances suspectes dans le centre de détention à Prizren, faisait également l’objet du même acte d’accusation.

L’avocat Tome Gashi informe que la plainte a été portée devant la Cour d’appel de Pristina à laquelle il a été demandé d’annuler ladite assignation à résidence. En effet, l’avocat estime qu’il est injuste d’empêcher ses clients de mener leur campagne électorale alors qu’ils sont candidats en députation pour les prochaines élections législatives.

Le 4 août de l’année dernière (2016), le bâtiment de l’Assemblée du Kosovo avait été attaqué au lance-grenade, par deux individus. En à peine un mois,  la police avait alors déclaré avoir trouvé les assaillants. Selon la police, ils s’agissaient de six individus militants du Mouvement  « Autodétermination ». Toujours selon la police, trois d’entre eux avaient acheté les vélomoteurs tandis que les trois autres avaient assuré les moyens logistiques.

Cependant, plus tard, l’un d’entre eux avait été libéré pour faute de preuves tandis que Astrit Dehari était décédé en détention. Le procureur avait alors affirmé qu’il s’agissait d’un suicide,  alors que le Mouvement « Autodétermination » et le centre médico-légale indépendant ont considéré qu’il s’agissait d’un assassinat.

Lors de l’audience tenue le 28 février 2017, les quatre accusés dans cette affaire de lance-grenades avait plaidé non coupable et avait qualifié l’acte d’accusation d’acte politique.