Intégration

Asile : statistiques du 1er trimestre 2018

Au mois de mars 2018, 1281 demandes ont été enregistrées, en diminution de plus d’un cinquième (22 %) par rapport à mars 2017

Au premier trimestre 2018, 4051 demandes d’asile ont été déposées en Suisse, soit environ 14 % de moins qu’à la même période de 2017. Au mois de mars 2018, 1281 demandes ont été enregistrées, en diminution de plus d’un cinquième (22 %) par rapport à mars 2017. Par ailleurs, la contribution de la Suisse au programme de relocalisation mis en place par l’Union européenne (UE) est arrivée à son terme. Au total, la Suisse a accueilli, depuis septembre 2015, 1500 demandeurs d’asile en provenance de Grèce et d’Italie, deux pays soumis à une forte pression migratoire.

Malgré la baisse des demandes d’asile déposées au premier trimestre 2018, l’évolution de la situation dans les régions en conflit et sur les routes migratoires reste incertaine. Ces dernières années, la migration vers l’Europe a nettement augmenté au printemps et en été. Le Secrétariat d’État aux migrations a traité, pendant le mois de mars, 2238 demandes d’asile en première instance. Parmi elles, 465 ont abouti à une décision de non-entrée en matière (dont 421 sur la base de l’accord de Dublin), 512 à l’octroi de l’asile et 676 à l’admission provisoire. Le nombre de cas en suspens en première instance s’élève à 18 369 ; il a baissé de 810 unités par rapport au mois précédent.

Pendant le même mois, 529 personnes ont quitté la Suisse sous le contrôle des autorités ou ont été rapatriées. La Suisse a demandé la prise en charge de 675 requérants à d’autres États Dublin, et 158 ont été transférés dans l’État compétent. La Suisse a quant à elle reçu 521 demandes de prise en charge émanant d’autres États Dublin, et 96 personnes ont été transférées dans notre pays.

En mars toujours, les principaux pays de provenance des requérants d’asile arrivés en Suisse ont été l’Érythrée (284 demandes ; -26), la Syrie (107 demandes ; +4), la Géorgie (95 ; +33), l’Afghanistan (80 demandes ; -20), le Nigéria (55 ; +1) et la Turquie (55 ; -4).

Programmes de réinstallation et de relocalisation

Concernant le programme de relocalisation mis en place par l’UE, 7 personnes sont venues en Suisse en provenance de Grèce ou d’Italie durant le mois de mars. Ce programme, lancé en septembre 2015, arrive ainsi à son terme. La Suisse a accueilli au total 1500 personnes. La relocalisation consiste à transférer vers un autre État européen des requérants d’asile déjà enregistrés en Italie ou en Grèce, deux États Dublin confrontés à de nombreuses demandes à la frontière extérieure de l’espace Schengen.

Enfin, au cours du mois de mars, 74 personnes sont arrivées en Suisse dans le cadre du programme de réinstallation du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le Conseil fédéral a décidé, en décembre 2016, d’admettre en l’espace de deux ans un contingent de 2000 victimes du conflit syrien. Fin mars 2018, 729 personnes avaient été accueillies en Suisse. Ce programme s’adresse à des personnes particulièrement vulnérables qui se trouvent en Syrie et dans les pays voisins, auxquelles le HCR a reconnu le statut de réfugié.