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Conférence annuelle de la coopération suisse au développement: de nouveaux partenariats pour un avenir meilleur

Les cinq lauréats du concours lancé au début de l’année par la DDC et le SECO «Together we’re better – Le prix suisse Jeunesse et futur 2019» ont par ailleurs été primés à l’occasion de la conférence annuelle

La coopération internationale est désormais inconcevable sans les partenariats noués avec des institutions publiques et privées. À l’occasion de la journée de la coopération suisse au développement organisée conjointement par la DDC et le SECO, plusieurs exemples de partenariats et des résultats obtenus ont été présentés et discutés. Plus de 1200 personnes ont participé à cette conférence qui s’est déroulée cette année à Fribourg, avec un accent tout particulier sur la jeunesse.

La journée a été ouverte par le directeur de la Direction du développement et de la coopération (DDC), l’ambassadeur Manuel Sager. Dans son discours, il a relevé que ni les gouvernements, ni la société civile ni le secteur privé ne peuvent à eux seuls régler les problèmes globaux auxquels le monde est confronté. «Chacun de ces acteurs a des ressources et des capacités que les autres n’ont pas. La coopération les rend plus forts», a souligné Manuel Sager qui s’adressait à plus de 1200 personnes (experts, responsables politiques, représentants d’agences onusiennes et de la société civile), réunies à Forum Fribourg.

Engagement avec le secteur privé

L’ONU estime que l’action du secteur privé est indispensable à la réalisation des objectifs de développement durable. Pour éliminer l’extrême pauvreté et la faim, lutter contre le changement climatique et ses conséquences et assurer l’accès à une éducation de qualité partout dans le monde, il faudra en effet des ressources bien supérieures à celles que les Etats peuvent mettre à disposition au travers de l’aide publique au développement.

Un projet de partenariat public-privé en Asie comme celui de WAPRO, par exemple, lancé par la DDC en collaboration avec les entreprises COOP et MARS, a pour ambition de concilier l’augmentation des revenus des petits agriculteurs et l’utilisation efficace de l’eau dans la production de riz et de coton. Cela peut être atteint à travers l’usage de technologies améliorées, comme la plantation précoce de semis avec un écartement plus grand, associée à l’irrigation par phases ou au nivelage laser des champs. Les agriculteurs utilisant ces technologies ont pu augmenter leurs revenus d’au moins 50 francs par hectare et, dans le même temps, réduire leur consommation d’eau de 30%. La DDC travaille avec Helvetas pour mettre en œuvre cette approche en Inde, au Pakistan, au Tadjikistan, au Kirghizistan, au Myanmar et à Madagascar.

La secrétaire d’Etat Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, directrice du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), s’est également exprimée lors de la conférence. Elle y a expliqué que, selon elle, la coopération internationale de la Suisse a pour vocation d’intensifier à l’avenir les partenariats avec le secteur privé: «Les entreprises dynamiques et innovantes renforcent la concurrence, favorisent la croissance économique et créent des perspectives d’emploi et de revenus au niveau local».

Elle a également souligné l’urgence d’atténuer les conséquences du changement climatique et de renforcer la résilience des pays partenaires de la Suisse.

Un concours destiné à la jeunesse

Les cinq lauréats du concours lancé au début de l’année par la DDC et le SECO «Together we’re better – Le prix suisse Jeunesse et futur 2019» ont par ailleurs été primés à l’occasion de la conférence annuelle. L’objectif du concours était d’encourager les initiatives d’adolescents et de jeunes adultes et de leur donner une plateforme pour leur contribution au développement durable dans des pays en développement.

Au total, 92 projets, provenant de toute la Suisse, ont été présentés. Les thématiques traitées, d’une impressionnante variété, incluent notamment l’agriculture, l’environnement, l’eau, la création d’emplois, la santé ou encore l’engagement en faveur des enfants des rues, des orphelinats et des écoles dans les bidonvilles. Les lauréats du concours ont été désignés par un jury composé de six personnes représentant la DDC, le SECO, des ONG ainsi que des acteurs du développement durable.