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Karin Keller-Sutter consolide la coopération migratoire avec la Bosnie et Herzégovine et la Grèce

Par ces visites de travail, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) entend réaffirmer l’engagement de la Suisse dans la gestion des flux migratoires

Du 20 au 22 octobre, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter se rendra en Bosnie et Herzégovine et en Grèce, deux États soumis à des défis persistants en matière de migrations en raison de leur position à la frontière extérieure de l’UE, à l’extérieur pour l’un et à l’intérieur pour l’autre. Par ces visites de travail, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) entend réaffirmer l’engagement de la Suisse dans la gestion des flux migratoires. Cette question sera notamment au cœur des entretiens bilatéraux prévus avec des homologues des deux pays. Ce voyage sera aussi l’occasion pour la conseillère fédérale de visiter des projets d’aide soutenus par la Suisse.

Sur la route dite des Balkans occidentaux, la Bosnie et Herzégovine est de plus en plus un État de transit en direction de l’Europe de l’ouest. Le pays est fortement tributaire d’un soutien international, en particulier pour mettre à disposition des hébergements et fournir des soins de santé à des milliers de migrants qui ne remplissent pas les conditions d’entrée dans l’UE.

Réaffirmer l’engagement de la Suisse

La Suisse et la Bosnie et Herzégovine ont conclu en 2009, un partenariat migratoire. Depuis 2017, la Suisse a alloué près de 6,8 millions de francs à plusieurs projets ayant trait aux migrations en Bosnie et Herzégovine. Durant sa visite, Madame Keller-Sutter se rendra dans un centre pour migrants dans les environs de Sarajevo. Soutenue par le Corps suisse d’aide humanitaire, cette infrastructure accueille des familles et des mineurs non accompagnés, ainsi que d’autres groupes vulnérables.

Le partenariat migratoire et l’engagement de la Suisse en Bosnie et Herzégovine seront aussi au cœur des rencontres ministérielles prévues. À Sarajevo, la cheffe du DFJP s’entretiendra avec le ministre de la sécurité Selmo Cikotić et avec le ministre chargé des questions de migrations Miloš Lučić.

Défis persistants pour le système grec de l’asile et des migrations

La Grèce aussi est un partenaire important de la Suisse en matière de coopération migratoire. Des réformes et l’aide internationale, à laquelle a également participé la Suisse, ont permis au pays de renforcer ses structures d’asile et d’accueil et d’améliorer les conditions, précaires, de prise en charge sur les îles de la mer Égée.

Les rencontres avec le ministre de l’asile et des migrations Notis Mitarachi et avec le ministre responsable de la protection des citoyens Takis Theodorikakos seront l’occasion d’aborder l’avenir de la coopération, notamment dans le cadre de la deuxième contribution suisse en matière de migrations. La cheffe du DFJP discutera aussi avec ses homologues grecs des défis auxquels reste soumis le système grec de l’asile et de la nécessaire réforme du régime européen de l’asile et des migrations.

Madame Keller-Sutter visitera également à Athènes un établissement accueillant des jeunes filles mineures non accompagnées dont le Secrétariat d’État aux migrations a soutenu financièrement la construction. Depuis 2014, la Suisse a consacré une douzaine de millions de francs au renforcement des structures d’asile et d’accueil en Grèce. La cheffe du DFJP conclura son voyage par une visite du site de Mavrovouni, sur l’île de Lesbos. La Suisse y a acheminé de l’aide humanitaire sous forme de matériel pour l’alimentation en eau potable, de fournitures médicales pour lutter contre la pandémie et d’autres biens.