Thématique
Mathieu Aeschmann: Shaqiri, le joueur de classe mondial de Nati
"Grâce à Xherdan Shaqiri, la population suisse me semble avoir mieux compris qu’il était possible de se sentir profondément lié à deux cultures, deux drapeaux"
“Xherdan Shaqiri a fait rêver la population suisse, son identité a donc été mécaniquement mise en valeur. Mais le succès de “XS” et de cette génération dorée a eu un second effet sur l’image de la communauté albanaise en Suisse qui me semble plus profond: il a expliqué et mis en valeur les parcours et les ressentis des citoyens binationaux”.
Profil humain et sportif de Shaqiri
Les mots que j’associe instinctivement à Xherdan Shaqiri sont plaisir et partage. Je pense qu’ils collent à l’homme et au joueur. Même s’il ne s’est pas beaucoup ouvert à la presse sur le plan personnel, j’ai le souvenir de multitudes d’interactions joyeuses avec le public et ses coéquipiers ou encore d’échanges informels très détendus avec les journalistes. Un portrait qui correspond à son goût du football créatif. Passe impossible, subtile déviation, la “patte Shaqiri” c’était, il me semble, un plaisir du geste juste et rare, peu importe le niveau d’adversité.
Sa contribution à l’équipe de Suisse de football
Elle est immense, évidemment. Quand vous accompagnez, comme leader technique, une équipe nationale durant quinze ans de progression constante, que vous battez des records, marquez des buts inoubliables, vous postulez au titre de “plus grand joueur de l’histoire de l’équipe nationale”. Et pour avoir vécu de l’intérieur son triplé, à Manaus, lors du match décisif contre le Honduras, j’avais été marqué par le regard que portaient les journalistes étrangers sur Xherdan Shaqiri. Au Brésil, comme souvent après cette Coupe du monde, il était le “fuoriclasse” suisse, le joueur de classe mondial de notre équipe nationale, celui qui était capable de faire basculer n’importe quel match sur son talent, comme les plus grands.
A-t-il amélioré l’image de la communauté albanaise en Suisse?
J’en suis convaincu, au même titre que Granit Xhaka, Valon Behrami, Admir Mehmedi et quelques autres. D’abord dans un mécanisme amoureux tout à fait classique. Xherdan Shaqiri a fait rêver la population suisse, son identité a donc été mécaniquement mise en valeur. Mais le succès de “XS” et de cette génération dorée a eu un second effet sur l’image de la communauté albanaise en Suisse qui me semble plus profond: il a expliqué et mis en valeur les parcours et les ressentis des citoyens binationaux. Grâce à Xherdan Shaqiri, la population suisse me semble avoir mieux compris qu’il était possible de se sentir profondément lié à deux cultures, deux drapeaux. En un sens, sa carrière a été un formidable coup de pouce à l’acceptation des identités plurielles.
(Mathieu Aeschmann, ancien journaliste sportif au Sport-Center de Tamedia (2011-2023), enseignant d’histoire)
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