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Près de 8000 réfugiés en provenance d’Ukraine enregistrés – le SEM commence à organiser des rendez-vous

La Confédération dispose actuellement d’environ 1500 places d’hébergement libres et travaille d’arrache-pied pour augmenter encore les capacités

Mercredi soir, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) avait enregistré 7903 personnes en provenance d’Ukraine. Les centres fédéraux pour requérants d’asile peuvent enregistrer chaque jour plus de 1000 personnes. Pour éviter au maximum les délais d’attente dans les centres, les réfugiés peuvent déposer une demande sur place ou par voie électronique et obtenir ainsi un rendez-vous de la part du SEM. La Confédération dispose actuellement d’environ 1500 places d’hébergement libres et travaille d’arrache-pied pour augmenter encore les capacités. Pour leur part, les cantons ont mis à disposition plusieurs milliers de places d’hébergement supplémentaires pour les bénéficiaires du statut de protection S qui leur sont attribués. La collaboration entre la Confédération et les cantons est étroite et efficace.

Depuis que le Conseil fédéral a mis en vigueur le statut de protection S, le SEM n’a cessé d’augmenter les capacités des centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA). Actuellement, plus de 1000 personnes peuvent être enregistrées chaque jour, et ce, sept jours sur sept. Le SEM a à cœur de réduire considérablement les délais d’attente sur place. C’est pourquoi les personnes en quête de protection peuvent déposer une demande d’octroi du statut S au moyen d’un formulaire simple et recevoir ensuite du SEM une proposition de rendez-vous pour se faire enregistrer dans un CFA. Elles peuvent également télécharger ce formulaire sur le site Web du SEM puis l’envoyer dûment rempli par courriel. Le SEM travaille aussi sur un outil en ligne qui permettrait de remplir et de déposer le formulaire directement via son téléphone portable. Une fois la demande d’octroi du statut de protection S déposée, le canton peut assurer les personnes en quête de protection contre la maladie avec effet rétroactif à la date du dépôt de la demande. Si une personne a besoin d’une aide médicale urgente avant d’être assurée, elle peut en bénéficier.

Le SEM dispose actuellement d’environ 9000 places pour héberger les personnes en quête de protection. Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports met déjà à la disposition du SEM 1800 places dans les casernes de Bülach (ZH) et de Bure (JU), à titre temporaire. Environ 300 places d’hébergement viendront s’y ajouter dans quelques jours, dans le camp militaire du Glaubenberg (OW). Le SEM met les bouchées doubles pour trouver d’autres logements pour les réfugiés.

Il en va de même dans les cantons : au cours des dernières semaines, ils ont cherché plusieurs milliers de places supplémentaires et en ont déjà mis certaines en service. Il importe à leurs yeux que la situation ne soit pas trop déséquilibrée sur le long terme du fait qu’une grande partie des réfugiés s’installent dans les cantons possédant de grandes villes. Afin d’équilibrer au mieux la charge, les personnes qui n’habitent pas déjà chez des parents ou des connaissances dans un canton en particulier doivent être réparties le plus uniformément possible entre les cantons, en fonction des places disponibles. Les cantons sont en train de définir, en collaboration avec la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS), les processus à suivre après l’attribution d’une personne à protéger au canton. À cet égard, chaque canton doit décider s’il peut se charger lui-même de l’accompagnement des familles d’accueil et de l’encadrement des réfugiés ou s’il doit collaborer avec une œuvre d’entraide. Un sondage à ce sujet est en cours parmi les cantons.

Pour les cantons, les personnes blessées ou traumatisées représentent un grand défi, car elles ont particulièrement besoin d’une solution durable en matière d’hébergement pour pouvoir se stabiliser. Leur encadrement représente souvent une lourde charge. La CDAS est actuellement en discussion avec le SEM afin de définir un processus qui donne un peu de temps aux cantons pour trouver des solutions adéquates pour ces personnes.

Les médias ont récemment évoqué le risque d’exploitation des personnes hébergées par des particuliers. Le SEM et les cantons veulent réduire ce risque. C’est pourquoi le SEM remet aux réfugiés, dès l’enregistrement, un dépliant contenant des informations et des adresses utiles sur le sujet. La CDAS a publié sur le site Web www.aide-aux-victimes.ch, qu’elle gère conjointement avec la Confédération, des informations en ukrainien et en russe ainsi que les coordonnées de tous les refuges et de tous les centres de consultation pour l’aide aux victimes implantés en Suisse.

La Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police estime elle aussi qu’il est primordial que le processus d’enregistrement soit rapide et que les arrivants soient pris en charge sans formalités excessives. Elle souligne par ailleurs que les réfugiés sont souvent victimes de délits (traite des êtres humains, exploitation sexuelle, exploitation par le travail) et se félicite donc que tous les acteurs concernés soient régulièrement sensibilisés à cette question, qu’il s’agisse du personnel des autorités et des ONG impliquées ou des réfugiés eux-mêmes. La police suit la situation de près et a renforcé sa présence aux points névralgiques.