Vivre en Suisse

Sur l’initiative de la Suisse, affamer les civils dans les conflits armés devient un crime de guerre

La majorité des 800’000 millions de personnes qui souffrent de la faim vivent dans des zones de conflit. Le fait d’affamer délibérément les civils comme méthode de guerre représente un problème majeur

Provoquer délibérément des famines dans le cadre des guerres civiles sera désormais considéré comme un crime de guerre devant la Cour pénale internationale. L’Assemblée des États Parties à la Cour en a décidé ainsi à l’unanimité. Cette nouveauté a été introduite sur l’initiative de la Suisse. Elle améliore la protection des victimes de guerre.

La majorité des 800’000 millions de personnes qui souffrent de la faim vivent dans des zones de conflit. Le fait d’affamer délibérément les civils comme méthode de guerre représente un problème majeur. Le fait que la Cour pénale internationale puisse désormais poursuivre ce crime contribue à prévenir de tels actes et à rendre justice aux victimes.

La Suisse s’engage résolument contre l’impunité. Dans la ligne de sa tradition humanitaire, elle se mobilise pour que les personnes civiles soient épargnées par les conflits. En tant que dépositaire des Conventions de Genève et du fait de sa neutralité et du rôle central de Genève pour le travail humanitaire, la Suisse joue un rôle particulier sur la scène internationale.

Les 122 États Parties au Statut de Rome se sont retrouvés pour leur Assemblée annuelle cette semaine aux Pays-Bas, à la Haye, où la Cour pénale internationale, institution permanente, a son siège. La Cour pénale internationale est compétente pour la poursuite des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes d’agression. Elle ne peut exercer sa compétence que lorsque les États n’ont pas la volonté d’engager des poursuites ou sont dans l’incapacité de le faire.