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Le député Faton Topalli en détention à domicile

Le tribunal de Prishtina a condamné à 30 jours de détention à domicile le député du parti Vetëvendosje, Faton Topalli, quant à son adjointe, Albulena Haxhiu, elle a été condamnée à une peine de 30 jours de détention.

Topalli a été arrêté car il est soupçonné d’avoir jeté du gaz lacrymogène à l’intérieur de l’Assemblée du Kosovo. Il y a plus de deux semaines qu’un mandat d’arrêt contre lui a été délivré par le tribunal de première instance de Prishtina, mais la police a eu du mal à l’arrêter, car selon les médias, « il se cachait en Suisse ».

Alors qu’il se rendait à l’Assemblée pour effectuer son service législatif, il a été arrêté par la police. Au moment de son arrestation il portait un sac en bandoulière et des habits de sports, ce qui n’est pas commun pour un député.

L’avocat de la défense, Alban Ajvazi, considère que cette décision est injuste. Il va contester cette décision et rejette l’accusation du tribunal comme quoi M. Topalli a pris la fuite. « Mon client n’est pas assez naïf pour se rendre à l’Assemblée, alors que,  selon les dires de certains il serait en fuite. Il n’a aucune raison de fuir », a déclaré M. Ajvazi.

Topalli est le septième député des partis de l’opposition arrêté par la police. Les deputés suivants ont été condamné à la même mesure de 30 jours de détention à domicile : Ismail Kurteshi, Haxhi Shala et Fisnik Ismajli.

Donika Kadja- Bujupi, Albin Kurti et Albulena Haxhiu ont été condamnés à une peine de 30 jours de détention.

Les sept députés sont accusés par la Cour de Prishtina d’avoir jeté à l’intérieur du Parlement du gaz lacrymogène, des bouteilles en plastique, des œufs et du gaz poivré contre les ministres du gouvernement, les députés de l’opposition et la police. Cette pratique, ils l’ont répétée à plusieurs reprises à l’Assemblée.

La rébellion de l’opposition est intervenue après la signature de l’accord de l’Association des municipalités à majorité serbe qui a été signé le 25 août à Bruxelles par le Premier ministre Isa Mustafa, et après l’accord sur la démarcation de la frontière avec le Monténégro, qui a été signé par le Ministre des Affaires étrangères Hashim Thaçi.

Selon l’opposition, ces deux accords portent atteinte à l’intégrité territoriale et politique du Kosovo. Depuis presque trois mois, l’opposition bloque les travaux de l’Assemblée. Elle exige l’annulation de ces accords et l’organisation de nouvelles élections.

Avant d’être arrêté, le député Topalli a écrit sur Facebook ; que la police ne le laissait pas accomplir ses tâches de député.

« La police ne me laisse pas sortir de l’Assemblée. Le Premier ministre Isa Mustafa célèbre l’anniversaire de son pouvoir en arrêtant les députés de l’opposition, mais notre lutte pour une République libre, personne ne peut l’arrêter », a écrit Topalli.

L’ex-avocat du peuple kosovar, Sami Kurteshi, membre actif du parti Vetëvendosje, a dit qu’au Kosovo la démocratie n’existe pas, et que « malheureusement, nous avons affaire avec une dictature policière ».