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Les coupures d’électricité poussent les entreprises à fermer

Les coupures de courant démotivent plusieurs entrepreneurs. L'approvisionnement en électricité au reste un défi cette année encore.

L’hiver de cette année est considéré comme le plus difficile en ce qui concerne l’approvisionnement en électricité, notamment à cause d’une avarie qui est arrivée il y a quatre mois dans l’électrolyse de la Corporation énergétique du Kosovo (KEK – en Albanais). Cette inquiétude, d’un côté, ainsi que la hausse du prix, d’un autre, constituent des motifs suffisants pour certains hommes d’affaires pour mettre la clé à la porte de leurs entreprises.

L’entreprise « Pestova », spécialisée dans la production et le traitement de patates, est l’une des sociétés kosovares qui s’attend à faire face à beaucoup de problèmes, et ce pour cause de coupures d’électricité.

Le propriétaire Bedri Kosumi a expliqué pour REL que la réduction d’approvisionnement d’électricité aura comme conséquences des pertes énormes pour son entreprises. « Si cela arrive, ce sera une catastrophe pour nous, ce sera une grande perte. Si, vraiment, des coupures surviennent, cela pourrait signifier la fin de notre entreprise » affirme Kosumi.

Après l’incident survenu dans la centrale « Kosova  A», une unité (A3) est à présent active et en production, alors que les autres unités de la même centrale (A4 et A5) sont hors-fonction, et leur réparation est en cours.

Ces deux unités ne pourront être remises en état jusqu’en décembre de cette année.

Kosumi poursuit en expliquant que beaucoup d’investissements ont été realisés. Ainsi, afin d’anticiper les coupures de courant, « Pestova » s’est équipée d’un générateur de 400 Kw. Cependant, comme l’affirme Kosumi, ces appareils coûtent cher et ne peuvent en aucun cas remplacer l’électricité.

« Aucun appareil contemporain que nous avons monté ne fonctionne avec le générateur, et tu ne peux pas compter là-dessus pour démarrer. En ce qui concerne le prix, nous savons que ça ne vaut pas la peine d’opérer avec le générateur » s’exprime Kosumi.

Une autre société pourrait faire les frais du manqué d’électricité. En effet, c’est le groupe « Frutex », qui s’occupe de produire des boissons non-alcoolisées et énergisantes, et basé à Suhareka. Le propriétaire Shaqir Palushi affirme que l’électricité est le «problème chronique » de l’entreprise.

«Ce problème nous poursuit depuis quelque mois, et naturellement, les coûts de nos produits finaux sont par conséquent plus élevés » s’est-il exprimé.

Par ailleurs, les plus grands investissements dans le Kosovo de l’après-guerre ont été réalisés dans les centrales électriques. Ces investissements n’ont néanmoins jamais suffi, car la crise du manque d’électricité n’a jamais pris fin. Au Kosovo, 400 MGW d’électricité sont produits, alors que 200 MGW sont importés.

Durant l’hiver, les tarifs peuvent aller jusqu’à 1000 mégawatts / heure d’électricité.