Thématique

Entretien entre Simonetta Sommaruga et Angela Merkel sur la crise du coronavirus et le climat

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et la chancelière allemande Angela Merkel ont échangé sur leurs expériences dans la lutte contre le coronavirus

Entretien entre la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et la chancelière allemande Angela Merkel sur la crise du coronavirus et le climat
endredi 29 mai 2020, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga s’est entretenue par vidéoconférence avec la chancelière allemande Angela Merkel. La discussion a porté principalement sur la gestion de la crise du coronavirus, la politique européenne et la politique climatique. L’Allemagne reprendra la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE) à partir du 1er juillet.

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et la chancelière allemande Angela Merkel ont échangé sur leurs expériences dans la lutte contre le coronavirus. Même si les importations de matériel de protection ont été bloquées au début de la crise, la collaboration entre la Suisse et l’Allemagne a par la suite très bien fonctionné, par exemple en ce qui concerne les vols retour de ressortissants ou la gestion de la circulation des personnes et des marchandises à la frontière. En outre, les deux pays tablent désormais sur un système décentralisé d’une application de traçage des personnes infectées.

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga s’est félicitée que la Suisse ait été intégrée très tôt dans le dispositif de crise de l’UE et que cette dernière ait reporté d’un an l’application du nouveau règlement concernant les dispositifs médicaux. Selon elle, cette collaboration pragmatique a porté ses fruits. Les expériences acquises pendant la crise pourraient s’avérer utiles pour trouver des solutions pragmatiques pour les relations entre la Suisse et l’UE. Pour progresser sur la voie du retour à la normale, il est important que les pays voisins coopèrent étroitement en matière de trafic frontalier. La présidente de la Confédération a également souligné la nécessité d’une coordination internationale concernant le développement, la production et la distribution équitable d’un vaccin contre le coronavirus.

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et la chancelière allemande Angela Merkel ont par ailleurs abordé des questions de politique européenne. La présidence allemande du Conseil de l’UE durant ces six prochains mois sera impactée par les conséquences de la pandémie. En Suisse aussi, la crise du coronavirus a entraîné le report des dossiers politiques européens. La crise a montré l’importance d’une bonne coopération avec l’UE et ses États membres.

Politique climatique

Les questions de politique climatique ont également été abordées. La Suisse et l’Allemagne se sont toutes deux fixé des objectifs ambitieux dans ces domaines. L’année dernière, le Conseil fédéral a décidé que la Suisse devrait cesser d’émettre des gaz à effet de serre d’ici 2050, et la Commission européenne a lancé le « Green Deal ». Ces deux engagements offrent de grandes opportunités pour l’environnement, le climat et l’économie, a précisé la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga. Il est temps de poser les jalons d’une économie pauvre en CO2. Elle a ajouté que la Suisse pourrait faire profiter les autres pays de ses expériences en matière de politique climatique : la politique réussie de transfert du trafic marchandises de la route sur le rail, la taxe incitative sur le CO2 ou encore l’analyse des placements financiers respectueux du climat.

En marge de sa rencontre avec la chancelière allemande, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga s’entretiendra cet après-midi par vidéoconférence avec Svenja Schulze, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sûreté nucléaire, ainsi qu’avec Peter Altmaier, ministre de l’Économie et de l’Énergie.

Coronavirus : la Suisse maintient ses restrictions d’entrée à la frontière avec l’Italie
Berne-Wabern, 02.06.2020 – L’Italie a décidé de lever ses restrictions d’entrée aux frontières intérieures à Schengen avec ses voisins le 3 juin 2020. Estimant qu’accorder la réciproque à l’Italie dès cette date serait prématuré, la Suisse a pour sa part informé le gouvernement italien – comme l’ont fait également les autres États voisins concernés – de sa décision de maintenir jusqu’à nouvel avis les restrictions en vigueur. Les ressortissants de la Suisse et du Liechtenstein et les titulaires d’un permis de séjour suisse qui se rendront en Italie à partir du 3 juin pourront ensuite en revenir. Le Conseil fédéral prévoit par ailleurs de coordonner, en concertation avec les cantons frontaliers de l’Italie, l’ouverture des frontières suisses avec les autres pays voisins de l’Italie.

L’Italie a pris la décision de rouvrir ses frontières dès le 3 juin. De son côté, la Suisse estime qu’il est encore trop tôt pour lever ses contrôles avec son voisin à cette date. En contact étroit avec les autorités italiennes et avec celles de l’Allemagne, de l’Autriche et de la France, la Suisse souhaite coordonner le régime frontalier avec ses voisins et, dans la mesure du possible, le réglementer conjointement.

Restrictions d’entrée en Suisse maintenues, tourisme d’achat interdit
La Suisse a l’intention de coordonner au plus vite le régime frontalier avec l’Italie et reste en contact étroit avec les autorités italiennes. Jusqu’à nouvel avis, l’entrée en Suisse depuis l’Italie reste réglementée comme suit :

Les contrôles aux points de passage de la frontière avec l’Italie restent en place ; ils sont fondés sur les risques mais seront intensifiés. L’Administration fédérale des douanes (AFD) refusera l’entrée aux personnes qui ne remplissent pas les conditions requises.
Le tourisme d’achat entre les deux pays reste interdit.
En substance, seules les personnes qui ont la nationalité suisse, qui disposent d’une autorisation relevant du droit des étrangers ou qui sont admises en Suisse parce que leur situation personnelle rend indispensable leur entrée pressante. L’entrée pour des raisons non prévues dans l’ordonnance 2 COVID-19 ou dans les directives ad hoc du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) reste interdite. Cette interdiction inclut notamment l’entrée en vue de rechercher un emploi ou à des fins purement touristiques. Le SEM publie toutes les informations sur les dispositions en vigueur sur son site web.
La liste actuelle des points de passage de la frontière ouverts avec l’Italie peut être consultée sur le site Internet de l’AFD. Pour l’heure, il n’est pas prévu d’ouvrir d’autres postes-frontière avec l’Italie.
Les frontaliers peuvent – comme jusqu’ici – se rendre en Suisse pour y travailler puis retourner en Italie.
Les étrangers qui entrent en Suisse en provenance des pays voisins peuvent transiter par la Suisse et également retourner dans leur pays d’origine. S’il y a des raisons de croire qu’ils ne pourront pas quitter la Suisse après le transit, l’entrée en Suisse aux fins de transit leur est refusée.
Les ressortissants de la Suisse et du Liechtenstein et les étrangers titulaires d’un permis de séjour suisse, désormais autorisés à se rendre en Italie, peuvent revenir en Suisse et au Liechtenstein.
Si nécessaire, le Département fédéral de l’intérieur peut, en accord avec le Département fédéral de justice et police et le Département fédéral des finances, ordonner des mesures sanitaires à la frontière pour certaines catégories de personnes en provenance d’un pays à risque conformément à l’ordonnance 2 COVID-19.
La Suisse souhaite rouvrir ses frontières le plus rapidement possible. Elle a convenu avec l’Allemagne, l’Autriche et la France que les restrictions de voyage entre ces pays seraient levées le 15 juin prochain, pour autant que l’évolution favorable de la situation épidémiologique se poursuive.