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La Diaspora reclame ses droits

Aujourd’hui ( 7 Feb, 2021), près de la chaise aux trois pieds, le symbole de la politique, près du bâtimet de l’ONU à la Place des Nations à Genève, s’est tenue une manifestation au slogan « Je veux voter ».

Les organisateurs : l’association des étudiants à Genève avec l’association « Je veux voter » (Du me votu) et l’association CréAction Genève.

En plus de tous les sacrifices que fait la diaspora chaque année pour le Kosovo, ils demandent leur droit de voter aux élections parlementaires qui se tiennent dans leur pays.

Edon Duraku – Leonard Ferati – Eleonit Smajli se sont adressés à la foule. Parmi les invités figuraient également Ueli Leunberger, ancien député, Laurence Fehlmann, conseillère nationale du PS et le député de Genève, Pablo Cruchon.

« Nous le savons bien, la méthode que certains là-bas ont mis en place : ils désirent éviter les votes de la diaspora. Le Kosovo est indépendant depuis 13 ans mais je suis sûr qu’avec le résultat de ces élections, le pays du Kosovo progressera. Et j’espère que ceux qui gagneront ces élections tiendront leur promesses cette fois-ci. » s’est exprimé Ueli Leuenberger.

« La Diaspora espère que la terre natale ne leur niera pas le droit de voter pour les élections au Kosovo, ce pays qu’ils aiment tant, pour lequel ils ont fait et font beaucoup d’efforts dans le but de l’aider sous différentes formes. Aujourd’hui la Commission Centrale des Élections (CCE) nous nie ce droit » ont expliqué les organisateurs.

L’association “CréAction Genève” a également pris part à l’organisation de cette manifestation. Albinfo.ch s’est entretenu avec l’un des organisateurs, Edon Duraku.

Mr Edon, quelles sont vos insatisfactions à l’encontre de la CCE ?

“Nous sommes mécontents en général de la façon dont s’est déroulé le processus électoral et de la façon dont il a été organisé par la CCE. De l’inscription jusqu’à l’action même de voter, on y rencontre des tonnes de barrières. Il n’y a tout d’abord pas assez d’informations de la part de la CCE concernant l’inscription et le vote. Ce processus est très complexe. Nous l’avons constaté au vu du nombre de questions que la diaspora nous a posé. Les difficultés ne sont pas nécessaires et elles sont injustifiables.

Le meilleur exemple sont les appels téléphoniques destinés à la vérification de l’identité du votant, processus qui n’a engendré que de la confusion et qui a finalement été interrompu par la CCE.

Pourquoi la Diaspora Albanaise est-elle encore ignorée aujourd’hui ?

“Cela fait 20 ans que la Diaspora est ignorée. Jamais les institutions ne nous ont considérés comme faisant partie du Kosovo. Le pays n’a mis sur place aucun moyen de communication et de collaboration. Nous sommes habitués à être ignorés mais nous ne l’acceptons pas car nous sommes désespérés et ceci nous a poussés à nous faire entendre afin de protester contre ce phénomène. Et lorsque nous haussons la voix, le pouvoir au Kosovo nous attaque et nous insulte. La Diaspora n’entre pas dans la logique clientéliste du Kosovo. Nous dérangeons car notre voix et notre vote amène le changement.

Comment l’organisation « Je veux Voter » prévoit-elle la réaction du CCE après cette manifestation ?

“Les réactions de la CCE sont imprévisibles. Ce qui ne change jamais est leur volonté d’obstruer le processus électoral. Ce qui change, c’est la façon dont ils le font.

Les manifestations ont à voir avec le droit de la diaspora de voter en général indépendamment des convictions politiques ou le contraire ?

 “Les trois associations sont sans étiquettes politiques, nous avons aidés les gens à s’inscrire, peu importe leur convictions politiques. Nous ne sommes pas sortis dans la rue pour un parti en particulier mais pour la Diaspora.

Comment allez-vous procéder si la CCE ne réfléchit pas?

“La CCE doit être tenue responsable pour violation de nos droits. Elle ne doit pas réfléchir, mais œuvrer ! Si elle n’œuvre pas, il faut que d’autres institutions assurent la souveraineté, qui est violé par la CCE.

Combien de personnes ont pris part à la manifestation ?

“Environ 150 à 200 personnes. Étant donné le Covid et le court délai d’organisation, cette manifestation a rencontré un grand succès car la diaspora est certaine que ses droits sont niés.

albinfo.ch
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Zamira Bytyqi