Brèves

« Le travail de terrain et la mobilisation dans la rue sont cruciaux »

Le 20 octobre, les électeurs suisses éliront un nouveau parlement. Dans le canton de Vaud, les citoyennes et citoyens seront invités à désigner leurs 19 représentants au Conseil national ainsi que leurs 2 conseillers aux Etats. Voici quelques candidats en lice au profil varié.

Pascal Gemperli, candidat au Conseil national, Les Verts, VD.

Pascal Gemperli, secrétaire général de l’Union vaudoise des associations musulmanes, après en avoir assuré la présidence pendant six ans, et porte-parole de la Fédération des Organisations Islamiques de Suisse (FOIS), se présente au Conseil national, Les Verts, Vaud. Il est également fondateur de l’ONG ae-Centre qui est membre de la Fedevaco. Il siège parmi les Verts et fut président du Conseil communal de Morges. Pascal Gemperli est médiateur, conférencier et formateur dans le secteur privé et à l’université.

Qui est Pascal Gemperli ?

Aujourd’hui, je suis avant tout un père de 4 jeunes filles. Ma vie tourne autour d’elles, leur éducation, leur bien-être, leur avenir.

De surcroit je gère une petite Sàrl avec quatre employés à temps partiel dans les domaines de la médiation et du coaching, de la gestion de la diversité et de la coopération au développement. Je m’engage avec l’Union Vaudoise des Associations Musulmanes (UVAM) depuis plus de 10 ans pour l’intégration et le vivre ensemble.

Marié depuis 2005, je suis originaire de Suisse allemande et vaudois de cœur pour le reste de ma vie.

Pourquoi vous êtes-vous engagé-e-s en politique ?

Trois événements m’ont politisé entre l’âge de 20 et 30 ans. La guerre injuste et illégale contre l’Irak en 2003 contre la quelle nous étions des dizaines de milliers à manifester, en vain.

Deuxièmement, mon service civil de 2005 à 2006 avec le SECO à Casablanca. Nous accompagnions les entreprises à produire de manière plus efficace, utilisant moins de ressource et produisant moins de déchets. C’était gagnant-gagnant pour les entreprises et pour l’environnement, génial !

Le troisième événement était la votation contre les minarets en 2009. Ce jour, l’engagement pour plus de compréhension mutuelle, contre la haine et contre le populisme est devenu une obligation pour le helvète musulman que je suis !

Le travail de terrain et la mobilisation dans la rue sont cruciaux, et ils doivent être accompagnés par l’action politique afin de mettre en place les conditions cadres nécessaires. C’est pourquoi je me suis porté candidat pour les élections du Conseil national.

Comment comptez-vous améliorer la qualité de vie des citoyens habitant en Suisse ?

Mes priorités politiques sont l’écologie et le vivre ensemble. Pour le premier, j’aimerais m’engager notamment dans la protection du climat et de la biodiversité ainsi que pour la réduction des déchets et notamment du plastique. J’aimerais soutenir les PME dans leur transition écologique à travers des aides pour leur faciliter la tâche un maximum. Cela passe entre autre à travers une réorientation de notre économie qui doit passer du linéaire (extraction des ressources, fabrication, consommation, déchet) au circulaire, c’est-à-dire que les matériaux sont réintégrés au début du processus après la consommation plutôt que de finir à la poubelle.

Pour le vivre ensemble, je m’engage depuis des nombreuses années non seulement pour les droits des minorités et l’égalité de traitement, mais au-delà, pour que les minorités soient considérées comme une richesse pour notre nation, nation que je vois composées de mille et une Suisses.

En outre, je suis naturellement sensibilisé au bien-être des familles et des enfants, l’accès aux crèches et l’égalité des chances sont cruciaux pour moi. Je suis également convaincu de la responsabilité de la Suisse dans le monde et que la solidarité doit transcender les frontières nationales.