Opinion
L’union européenne irrite les pays, de l’est du vieux continent, ceux des Balkans occidentaux
Récemment le président français Emmanuel Macron, au parlement européen de Strasbourg, a présenté un projet qui prévoyait une Communauté politique européenne (CPE) visant à renforcer les liens entre l’Union européenne et ceux qui partagent ses valeurs sans en être membre. Il s’agit d’une organisation qui permettrait aux nations européennes démocratiques d’adhérer au socle de valeurs de l’UE et de trouver un nouvel espace de coopération politique, sécuritaire, coopération en matière énergétique, transport, investissements, infrastructures, circulation des personnes et en particulier de jeunesses.
A ce stade, il n’est pas clair si le CPE constitue un nouveau modèle d’adhésion à l’UE qui renverse la logique pratiquée jusqu’ici ! A savoir, la pratique appliquée pour adhérer à l’UE qui est la suivante : si un pays désir rejoindre l’UE, il doit d’abord intégrer l’acquis communautaire, à savoir le droit de l’Union, dans sa législation nationale et que son économie soit compétitive par rapport à celles des Etats membres de l’UE.
Un coup de théâtre a eu lieu le 23 juin, le Conseil européen de l’UE à Bruxelles a donné le feu vert aux trois pays l’Ukraine et la Moldavie (la candidature de la Géorgie en cours) d’obtenir le statut du candidat. Par contre, les pays ceux des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie) seront invités à patienter de nombreuses années encore !? la prise de décision exige l’unanimité des 27 membres de l’UE pour l’élargissement, c’est la Bulgarie qui a imposé son veto en suivant le « projet Macron ».
En conséquence, une décision du Conseil de l’UE pas trop aimé avec des conséquences bien sûr et en même temps qui risque d’engendrer impatience et frustration dans les pays candidats à l’UE ainsi que lassitude et découragement auprès de leurs opinions publiques. En plus, des craintes que cette nouvelle coopération ait pour effet de retarder leur adhésion à l’UE.
A présent, ce qu’on peut constater chez les pays des Balkans occidentaux c’est qu’ils remplissent les critères politiques qui sont bien sûr présents par l’exigence d’être une démocratie libérale respectueuse de l’état de droit pour devenir État membre de l’UE le respect de ceux-ci n’a pas offert jusqu’ici une première concrétisation d’appartenance à la famille européenne.
En dépit, c’est qui saute aux yeux, des critères économiques et juridiques qui font barrage des démarches qui prennent du temps, beaucoup de temps. L’histoire montre, ainsi, que les pays d’Europe centrale et orientale (PECO) ont le plus souvent mis entre 10 et 12 ans à entrer dans l’Union européenne.
Alors, il reste à choisir entre être avec les Etats qui ne désirent pas faire partie de l’Union européenne, la Suisse, l’Islande et avec ceux qui l’ont quittée comme le Royaume-Uni, et renforcer les liens avec eux tout en écartant l’adhésion à l’UE ou bien suivre le chemin des pays d’Europe centrale et orientale (PECO). Un vrai travail de fourmi semble-t-il reste à faire par les pays candidats à l’UE, les pays, de l’est du vieux continent, ceux des Balkans occidentaux.
Abdulah Ahmedi, docteur en droit
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