Opinion

La guerre en Ukraine, une prise de conscience de l’UE à l’horizon !

Il est toujours dangereux de parler, d’un point de vue sociologique, de « constats » dans l’histoire de la construction de l’Union européenne (lire UE). Toutefois, on peut affirmer que la construction de l’UE constitue bien une de ces constantes.

C’est évidemment le premier constat s’imposait à la fin de la deuxième guerre mondiale qui a influencé l’Europe et donné naissance à la Communautaire économique européen CEE (lire UE) formalisé avec le Traité de Rome. Ainsi, au fur et à mesure l’UE, en se construisant comme promotrice de la démocratie, de développement et de la paix dans le vieux continent, a ouvert la porte aux autres pays souhaitant adhérer à l’UE.

Force est de constater que chaque fois qu’il y avait une crise en Europe que ce soit au sein de l’UE ou dans les pays limitrophes, l’UE a dû agir par la force des choses. L’adhésion de nouveaux pays à l’UE a eu lieu suite à une crise ou après une guerre, pour exemple les pays ibériques, le Royaume-Uni, Grèce, les pays d’Europe centrale et orientale (lire PECO) et en dernière position celle de la Croatie.

Cette manie de l’Union européen, d’agir chaque fois après une crise, d’agir « post festum » interpelle en général nombre de personnes et en particulier les acteurs concernés ? Il y a un adage français qui dit « vaut mieux prévenir que guérir » c’est une règle que doit suivre l’UE, je dirai sans hésitation aucune.

Avec la crise ukrainienne, l’UE n’a rien changé dans sa manière d’agir à part qu’elle s’est entièrement solidarisée avec la population ukrainienne (lire réfugiés) qui fuit la guerre. C’est ce qui justifie que, les appels du président « héros » ukrainien Volodymyr Zelensky, adressés aux pays membres de l’UE pour joindre l’UE, sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Une fin de non-recevoir en guise de réponse. Avec la crise ukrainienne, l’UE prend conscience du danger du potentiel danger qui se profile à l’horizon tout en laissant des questions sans réponse.

Espérant que les pays l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie qui viennent de déposer leur demande d’adhésion seront admis par une procédure extraordinaire. Une façon de montrer à la face du monde que l’UE a cessé avec sa manie d’agir « post festum » ! Car le monde a changé et elle devrait aussi changer!

Abdulah Ahmedi, docteur en droit