Religion

La reconnaissance de la communauté musulmane vaudoise devra passer par un referendum

Lors des assises de l’Union Vaudoise des Associations Musulmane (UVAM) dimanche, la question de son engagement dans le processus de reconnaissance de la communauté musulmane vaudoise comme communauté religieuse d’intérêt public est restée ouverte. Néanmoins, il devra surement se soumettre à un referendum comme affirmé par M. Voiblet, vice-Président de l’UDC Suisse.

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La prise de parole du président de l’UVAM ne laisse pas de doute sur l’envie d’ouverture de la communauté musulmane. Après avoir remerciée les représentants des différentes communautés religieuses présentes, ainsi que la municipalité de Lausanne pour avoir accordé un carré musulman, Pascal Gemperli, président de l’UVAM, a insisté sur le dialogue avec toutes les parties prenantes, mais surtout avec ceux qui ont de la peine.

Quant à la grande question de la journée, la reconnaissance de l’UVAM comme communauté d’intérêt publique, P. Gemperli a affirmé qu’il n’y avait pas de pression. La décision de commencer le processus peut être prise cette année ou à l’avenir. En effet, les petites feuilles de votes distribués laissaient le choix de démarrer le processus encore cette année, dans 5 ans, 10 ans, 30 ans où ne pas faire la demande du tout.

La question se pose donc au sein de la communauté musulmane, on pèse le pour et le contre de cette reconnaissance. Certains se demandent si ça changerait vraiment quelque chose pour la communauté, à part quelques contraintes complémentaires pour l’association faitière.

Dans le cadre des débats organisés lors des assises de dimanche, lors du deuxième panel, en guise d’introduction, M. Pierre Gisel, professeur honoraire à l’Université de Lausanne et membre de la Commission d’experts du Conseil d’Etat pour le traitement des demandes de reconnaissances, a expliqué la particularité de la Constitution vaudoise qui a été modifié en 2003 à ce propos. M. Gisel, a appelé à titre personnel la communauté à commencer la démarche, car elle sera longue. Les avantages concrets découlant d’une éventuelle reconnaissance seront principalement l’accès à l’aumônerie des hôpitaux et des prisons, un éventuel financement pour les missions communes avec les Eglises et la participation aux consultations publiques.

La position de M. Voiblet, vice-Président de l’UDC Suisse était claire, son parti pense s’opposer à la démarche pour la reconnaissance de l’UVAM comme communauté religieuse d’intérêt public et il n’est pas exclu de lancer un referendum allant à cette encontre. Les raisons évoqués au sujet de cette réticence du politicien de droite sont la monté de la population musulmane qui atteint cinq pourcent aujourd’hui et l’augmentation des personnes qui se déclarent non-croyante, qui représente un tiers de la population vaudoise. Il a aussi mis l’accent sur les divergences entre l’UVAM et la mosquée de Lausanne qui est la seule association sur les dix-huit que compte le Canton de Vaud à ne pas adhérer à l’association faitière. Néanmoins, le porte-parole de la mosquée de Lausanne, Bassam Degerab, ayant répondu à l’invitation des organisateurs, a pu intervenir pour affirmer que les deux parties étaient déjà en dialogue depuis six mois pour un définir un cadre concernant leur communication et que la mosquée de Lausanne soutenait la démarche de l’UVAM.