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le conseiller fédéral Ignazio Cassis souligne l’importante contribution de l’organisation à «l’Europe des valeurs»

Dans son discours aux ministres réunis à Helsinki, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rappelé que le Conseil de l’Europe avait été le premier instrument à même de construire une «Europe des valeurs»

Dans son discours aux ministres réunis à Helsinki, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rappelé que c’était grâce au Conseil de l’Europe que les États européens avaient pu devenir une «Europe des valeurs». Il a par ailleurs remis l’instrument de ratification de la Suisse à la «Convention de Macolin», dont l’objectif est de prévenir, détecter et sanctionner la manipulation de compétitions sportives et de prendre des mesures en faveur de l’éthique sportive. En marge de la 129e session ministérielle du Conseil de l’Europe, le chef du DFAE a rencontré la présidente en exercice de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, la conseillère aux États Liliane Maury Pasquier, et a mené des discussions bilatérales avec les ministres des affaires étrangères belge, slovène et malte.

La Société des Nations a été fondée il y a un siècle, peu après la fin de la Première Guerre mondiale. Le Conseil de l’Europe a vu le jour après la Deuxième Guerre mondiale, il y a 70 ans. Dès lors, il fut possible de résoudre des problèmes continentaux par la coopération et non plus par la violence. Dans son discours aux ministres réunis à Helsinki, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rappelé que le Conseil de l’Europe avait été le premier instrument à même de construire une «Europe des valeurs». Les conventions qui ont vu le jour dans ce cadre ont aménagé un espace juridique et démocratique commun. La Suisse accorde une grande importance au travail de l’organisation ainsi qu’aux valeurs qu’elle promeut, à savoir le respect de l’état de droit et de la démocratie ainsi que la protection des libertés fondamentales. «Ces mêmes valeurs sont également au cœur de la Constitution fédérale suisse», a souligné le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Au cours de ses 70 années d’existence, le Conseil de l’Europe a été confronté à des problèmes institutionnels et financiers. À Helsinki, Ignazio Cassis a plaidé pour une amélioration de la coordination entre les organes. Il a par ailleurs indiqué que la Suisse soutenait les réformes destinées à accroître l’efficacité et l’influence du travail du Conseil de l’Europe. L’objectif déclaré est de renforcer l’organisation et de la préparer à relever les défis du XXIe siècle. Pour y parvenir, le Conseil de l’Europe doit se concentrer davantage sur des thèmes comme la numérisation ou l’intelligence artificielle.

La veille de la session ministérielle, le conseiller fédéral Cassis a pris part à une cérémonie anniversaire au cours de laquelle il a déposé l’instrument de ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la manipulation de compétitions sportives (Convention de Macolin). En 2014, à Macolin, la Suisse a été le premier État à signer ce texte qui réglemente l’entraide judiciaire dans le cadre de la lutte contre la manipulation de compétitions sportives. Il deviendra juridiquement contraignant pour tous les États parties à la convention dans un délai de trois mois après la ratification par la Suisse.

Le chef du DFAE a profité de sa présence à Helsinki pour tenir des rencontres bilatérales. Il s’est notamment entretenu avec la conseillère aux États genevoise Liliane Maury Pasquier, qui préside actuellement l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il a également eu des entretiens bilatéraux avec le ministre des affaires étrangères belge Didier Reynders, son homologue slovène Miro Cerar et son homologue malte Carmelo Abela.

Fondé en 1949, le Conseil de l’Europe a son siège à Strasbourg et compte aujourd’hui 47 États membres. La Suisse y a adhéré en 1963.