Thématique

Traiter, trier et valoriser les déchets pour améliorer la qualité de vie

« Apporter sa pierre à l’édifice », voilà d’où vient la motivation de Lionel Kouchou, président et fondateur de l’association Mahanaïm (ASMAH). À travers ses projets en lien avec l’agriculture, l’eau, l’éducation, la santé et l’environnement, ASMAH a surtout pour ambition d’améliorer les conditions de vie des populations africaines. C’est donc avec détermination qu’en 2019, son fondateur lance un projet pilote sur la gestion des déchets et sa revalorisation dans la commune de Garoua-Boulaï au Cameroun. Lionel Kouchou, qui envisage l’avenir avec optimisme, nous dévoile sa vision et son projet pilote.

Vous avez fondé une association/entreprise/projet. D’où vous vient cette énergie pour créer ? Qu’est-ce qui vous anime dans ce projet ? 

Très tôt, j’ai compris que je voulais rendre service à ma communauté d’origine. Ainsi, avec les membres de l’association, nous avons voulu prendre nos « responsabilités » en tant qu’enfant de la nation, dans une dynamique de « solidarité » avec nos différents collaborateurs, grâce à « l’excellence » provenant de nos compétences.

Responsabilité, Solidarité, Excellence sont donc devenues les notes de notre partition pour notre promesse d’un avenir meilleur.

Le continent africain souffre d’une mauvaise gestion des déchets ; l’optimiser, c’est permettre l’essor d’une nouvelle économie, tout en privilégiant une éducation éco-responsable et donc sensibiliser aux métiers de l’écologie.

Cette vision holistique du projet permettra in fine de redynamiser l’Afrique centrale en correspondant aux objectifs du développement durable.

Où vous voyez-vous avec votre association/entreprise/projet dans trois ans ?

Les changements politiques ainsi que la Covid-19 ont bouleversé notre programme d’action. Cependant, en amont de la situation sanitaire et politique récente, nous avons pu établir des projets concernant la gestion des déchets au sein des familles et des écoles. Nous avons sensibilisé au traitement des déchets à travers des journées citoyennes pour une ville propre ou encore avec la distribution des bacs à ordures.

Nos perspectives d’avenir dans trois ans concernent principalement le renforcement des liens entre autorités et partenaires locaux, la construction d’infrastructures permettant le stockage et le tri des déchets, l’éducation à la gestion des déchets ainsi que sa valorisation auprès de la population. Ceci dans l’objectif ultime de finaliser notre projet pilote à Garoua Boulai afin de l’exporter dans d’autres communes et pays de l’Afrique centrale.

En quoi la formation proposée par la Fedevaco a-t-elle été bénéfique pour votre association/entreprise/projet ? Quelles sont les compétences que vous avez acquises qui, selon vous, seront indispensables à la bonne mise en place de votre initiative ? 

La formation de la Fedevaco a permis d’étoffer et de préciser le projet. Le soumettre au prix Diaspora et Développement était une manière pour ASMAH de se confronter à d’autres porteurs de projets provenant du même domaine d’activité. La découverte d’outils de gestion de projet avec MySBM a été une plus-value pour l’association et le projet. Au-delà des aspects formateurs, c’est surtout une expérience humaine enrichissante, comblée de rencontres, avec des formateurs et des entrepreneurs réunis autour d’une volonté commune, celle d’améliorer le monde.

Quels sont vos projets futurs ?

Nous irons au Cameroun dans les prochaines semaines pour mettre en place les prémices de ce projet.

ASMAH se joint à ZION KICK-UP STARTUPS (ZKS), un incubateur pour les entreprises de la diaspora africaine et les alliés de l’Afrique, afin de concrétiser ses projets pilotes de formations et de gestion des déchets. ZKS organise le Salon International de l’Entrepreneuriat Africain du 16 au 20 Novembre 2020 en ligne. Cette première édition représente un phare pour les associations et les initiatives comme ASMAH. C’est l’occasion de puiser au sein de l’intelligence collective des réponses et construire des partenariats solides pour les stratégies de développement futur.

Pour participer au salon, s’inscrire ici , car « Bâtir l’Afrique que nous voulons, c’est POSSIBLE ! ».