Thématique

L’art comme outil de sensibilisation aux droits humains et à l’égalité de genre

8/8 Anzá, village de 8000 âmes, proche de Medellín. C’est dans ce contexte que l’association Métis’Arte lance en 2005 son projet Mirarte qui sensibilise la population aux violences et à l’inégalité de genre. Sa formule : interpeller la population de Medellín en Colombie, à travers des performances de rue, des ateliers d’expression corporelle, et un travail en collaboration avec l’ONG Corporacion Educativa de Base COMBOS. Ce projet vise également à générer et fortifier les processus formatifs et participatifs pour, par et avec les femmes, les filles et la communauté LGBT. Un projet pédagogique, créatif, et surtout artistique, dont Yohana Ruffiner, directrice du projet, nous parle.

1. Vous avez fondé une association/entreprise/projet. D’où vous vient cette énergie pour créer ? Qu’est-ce qui vous anime dans ce projet ?
Au départ, cette énergie vient de mon expérience personnelle lorsque j’étais enfant. J’ai eu l’occasion d’assister à différentes journées et projets sur la thématique des droits humains, dans la ville de Medellín. J’y ai formé mon intérêt pour les droits humains, les droits des communautés et l’art, et fait des liens entre ces différentes thématiques.
Les membres de l’association sont également toutes et tous animé·e·s par l’envie de créer des espaces de co-construction de solutions réalisables avec nos partenaires. La thématique de genre sur laquelle nous travaillons a été délaissée par la population colombienne est nous avons à cœur d’amener l’étincelle qui permettra le changement, de manière humaine, multiculturelle et interdisciplinaire.

2. Où vous voyez-vous avec votre association/entreprise/projet dans 3 ans ?
Dans un futur proche, les objectifs sont d’avoir pu sensibiliser les enfants des écoles et les professeurs aux thématiques de genre. Nous espérons également avoir consolidé notre travail avec les associations des femmes locales. La plateforme d’échange que nous offrons devra être utilisée par les associations locales dans le but de créer de la place pour le dialogue dans les espaces publics.
Nous souhaitons contribuer à la coopération à notre échelle et continuer à explorer des thématiques sociales à travers l’art, en démontrant que l’art est un moteur de transformation sociale.

3. Qu’est-ce qui vous a permis d’avancer de manière significative depuis le début du Prix ?
Nous avons beaucoup appris grâce aux formations. Elles nous ont permis d’acquérir une vision plus globale de la thématique de genre grâce aux différents canevas proposés sur la plateforme My-SBM et notamment l’arbre à problème. Cela nous a permis d’avoir une vision plus large et de pouvoir ensuite mieux appréhender les besoins de la population ainsi que et les solutions que nous pouvons apporter au niveau local. Nous avons également pu imaginer une meilleure manière de procéder afin de maximiser nos impacts. Ces formations étaient vraiment une expérience très riche.