Le Kosovo agricole, Un potentiel à développer

Verra-t-on un jour les épiceries de Suisse ou d’Allemagne afficher fièrement Produced in Kosovo ? À quand une distribution à large échelle de spécialités kosovares, capables de rivaliser avec celles venues de Croatie ou de Macédoine ? La question reste ouverte ; certains répondraient avec ironie : le jour où les Kosovars eux-mêmes reconnaîtront la valeur de leur production agricole — et où l’État soutiendra enfin ce secteur autant qu’il promeut d’autres branches de l’économie.

Suharekë, au sud du Kosovo, est une des principales municipalités agricoles du pays.

Car si l’économie kosovare se fait de mieux en mieux connaître à l’international par le biais d’un secteur tertiaire en fort développement, son socle historique et social n’en est pas moins profondément rural. Et l’agriculture, bien que peu mécanisée, en est toujours un pilier économique : en 2022, elle représentait 7,4 % du PIB et mobilisait 23 % des actifs ! Bien sûr, la taille moyenne des exploitations, évaluée entre 1,5 et 3,2 hectares selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), reflète l’héritage d’un modèle vivrier : près de 50% de la surface arable totale (un peu plus de 420 000 hectares, (soit environ la moitié du territoire kosovar) est ainsi exploitée par des fermes disposant de moins de 5 ha, et un domaine sur deux ne dépasse pas 1 ha. L’omniprésence du vénérable et inusable petit tracteur rouge IMT, parfait pour ce genre de superficie, en est une jolie preuve visuelle.

Certains agriculteurs ont pu investir dans des machines agricoles adaptées à de grandes surfaces, tels ces deux tracteurs dans les environs de Suharekë.

En un demi-siècle, le tissu agricole du pays a pourtant connu une évolution remarquable, à en juger par les nombreux projets innovants qui y ont vu le jour, grâce à de petits entrepreneurs résilients et durs à la tâche, ayant foi en leur concept et capables de se fédérer pour susciter des synergies efficaces sur le marché intérieur comme à l’exportation. On en verra d’ailleurs quelques exemples lors du deuxième volet de cette série de trois articles consacrés à l’agriculture kosovare. Des modèles inspirants, qui ont su tirer parti du tissu agricole du pays – ce pays où, dans certaines régions, quasiment chaque famille possède encore des terres arables – autant qu’ils ont su le dépasser. Et surtout, des entreprises qui parviennent à surmonter les nombreux freins structurels, voire sociétaux, qui ralentissent leur essor. En détaillant ces derniers, on mesure d’ailleurs le mérite des agriculteurs qui s’accrochent à leur vocation et la transforment en succès entrepreneurial.

Le robuste tracteur IMT, survivant de l’ère yougoslave, parfaitement adapté à la petite surface de la majorité des domaines du Kosovo.

Bien sûr, il serait injuste de prétendre que l’État kosovar laisse les paysans se débrouiller tout seuls. L’agriculture est bel et bien soutenue, à la fois par un système de paiements directs analogue à ceux que connaissent la Suisse et les pays de l’Union européenne, ainsi que par des subventions octroyées par le ministère de l’Agriculture ou, à l’échelon régional, par les départements compétents des municipalités. Mais dans la réalité, ce soutien ne fonctionne qu’imparfaitement.

Champs entre Suharekë et Mushtishtë (sud du Kosovo).

D’abord parce que le système de paiements directs est lié à la surface déclarée, et donc vulnérable aux abus : à la faveur d’une certaine opacité entretenue par le morcellement extrême des domaines agricoles, trop de propriétaires perçoivent ainsi des aides sans pour autant faire pousser quoi que ce soit sur le bout de terrain dont ils disposent. Le ministère de l’Agriculture, conscient du problème, tente de modifier les critères d’attribution pour tenir compte des chiffres réels de la production plutôt que de la simple surface établie au cadastre. Un travail de longue haleine… mené pas à pas.

Ensuite, si le ministère de l’Agriculture dispose d’un budget de subventions de 30 à 35 millions d’euros par an, soit le plus élevé parmi les ministères, la demande excède pourtant de loin cette somme. Chef de projet et cofondateur de BIOKS, une entreprise de service spécialisée dans l’accompagnement d’entreprises cherchant à obtenir des crédits et subventions du gouvernement et d’investisseurs étrangers, Naim Kicaj est idéalement placé pour le savoir – d’autant que sa clientèle est composée pour plus du tiers d’agriculteurs. «Sur huit demandes qui aboutissent au ministère, une seule obtient un financement, relate cet habitant de Suharekë, dans l’une des principales régions agricoles du Kosovo. Et la suppression des financements de l’USAID décidée par l’Administration étasunienne ne va pas améliorer les choses.»

Comme de nombreuses exploitations agricoles au Kosovo, cette ferme des environs de Suharekë mise sur la diversification. Entre les dizaines de noyers plantés récemment, des poulets élevés en plein air pâturent librement.

Certes, lorsqu’un entrepreneur agricole parvient à décrocher le financement d’un projet particulier, l’apport n’est pas à minimiser, avec un montant maximum échelonné entre 100’000 et 400’000 euros – pour un projet d’ampleur dans un domaine spécifique, par exemple la transformation de produits carnés ou de légumes.

Encore faut-il parvenir à se frayer son chemin parmi les nombreux obstacles juridiques et administratifs menant à la manne gouvernementale. «Contrairement aux paiements directs, les subventions étatiques ne pas octroyées automatiquement en fonction de la surface cultivée ou de la production, détaille Naim Kicaj. Il faut impérativement qu’une des trois conditions suivantes soit remplie : pouvoir certifier de la propriété du domaine, pouvoir certifier que le domaine appartenait à l’un ou l’autre aïeul en ligne directe, ou disposer d’un contrat de location établi devant notaire. Or, la privatisation des coopératives étatiques qui étaient le système prédominant avant la guerre a eu pour effet de laisser 75% des terres agricoles kosovares sans propriétaire légal.» De nombreux agriculteurs n’ont donc aucune possibilité de demander une subvention ; conscientes du problème, les autorités ont mis en place une procédure de certification de propriété requérant la présence de témoins, mais celle-ci, simple en apparence, peut vite s’avérer complexe, notamment lorsque les ayant-droits résident à l’étranger. «C’est un obstacle majeur aux investissements dans la branche agricole», déplore le spécialiste.

Elevage de poulets dans les environs de Suharekë.

L’insécurité juridique quant à la propriété foncière a en outre un effet collatéral pernicieux perceptible depuis quelques années : l’érosion des zones agricoles au profit des parcelles dédiées à l’industrie. «Il y a bien un plan d’affectation spécifiant quelles parcelles sont en zone protégée, mais on observe fréquemment la construction de bâtiments industriels sur ces terrains qui devraient rester voués à l’agriculture, déplore ainsi une source au Département des propriétés et du cadastre de Suharekë. La construction de zones industrielles respectant le plan d’affectation permet d’ailleurs d’éviter ce type de problème, et c’est ce que cherche à faire la Municipalité.»

Bref, pas facile de développer un projet agricole dans ce contexte… D’autant que les infrastructures rurales demeurent très insuffisantes; de nombreuses routes de desserte agricole sont souvent en mauvais état, voire impraticables, et les demandes d’aménagement se heurtent aux budgets limités des municipalités. Quant à l’irrigation, elle reste aléatoire. Certains villages en zone rurale attendent depuis des décennies d’être reliés à un réseau de distribution d’eau et ne peuvent compter que sur des puits aménagés par les privés et à leurs frais, même si la brièveté des saisons de culture atténue encore pour l’heure les effets des sécheresses estivales.

Vignes dans les environs de Suharekë.

Enfin, des facteurs sociétaux freinent également l’essor du secteur. L’agriculture est fréquemment perçue comme une activité peu valorisante face au secteur immobilier ou à celui des services. Les femmes y sont actives, parfois même à la tête d’exploitations innovantes, mais elles doivent lutter pour être pleinement reconnues en tant qu’entrepreneures indépendantes. Quant aux synergies collectives, indispensables ne serait-ce que pour alléger la charge financière que l’achat de machines de production ou de transformation fait peser sur les ménages paysans, elles sont malheureusement entravées par une vieille méfiance envers les coopératives agricoles, associées à l’ère socialiste.

 

L’élevage de vaches laitières et la vente directe de lait et de fromage sont à la base de l’exploitation de Drita Kabashi, à Sallagrazdhë, dans la Municipalité de Suharekë.

Conséquence : en dépit de la vitalité de certaines initiatives locales (comme celles que l’on découvrira dans notre prochain volet), on est bien loin de l’autosuffisance alimentaire. La dépendance aux importations – notamment via les chaînes de supermarchés comme VIVA Fresh, SPAR ou CONAD, qui ont largement pris l’ascendant sur les marchés villageois et les petites épiceries, dans un pays où la population se concentre de plus en plus dans les villes – est problématique. Elle soulève à terme des questions de sécurité alimentaire, mais aussi de santé publique liés à la prévalence de produits transformés souvent peu qualitatifs et issus des systèmes agroalimentaires très intensifs des pays voisins telles la Macédoine du Nord, la Croatie, etc. Et pourtant, le Kosovo a tout pour bien faire, bien produire, bien manger… et bien exporter !

 

 

 

 

 

 

Blaise Guignard

 

Berlin: Concert en l’honneur du 113e anniversaire de l’Indépendance de l’Albanie

À l’occasion du 113e anniversaire de l’Indépendance de l’Albanie, l’Ambassade de la République d’Albanie en Allemagne a organisé le 27 novembre 2025 un concert classique exceptionnel, placé sous la devise “Chants solennels pour l’amitié”, dans le cadre prestigieux de la Tischlerei de la Deutsche Oper Berlin, rapporte albinfo.de.

Cet événement musical avait pour objectif de célébrer l’amitié et les liens culturels entre l’Albanie et l’Allemagne, en présentant une sélection d’œuvres classiques majeures, de Wagner jusqu’aux sonorités traditionnelles albanaises.

Le concert s’est ouvert par l’intervention de l’Ambassadrice d’Albanie en Allemagne, Adia Sakiqi, et a réuni des représentants d’institutions allemandes, du corps diplomatique ainsi que de la communauté albanaise en Allemagne.

Les performances de la soirée ont mis en lumière la voix captivante et expressive de la soprano internationale Ana Naqe, la pianiste talentueuse de la Deutsche Oper Berlin Elda Laro, le violoniste du Deutsches Symphonie-Orchester Daniel Vlashi et le saxophoniste virtuose Zija “Bushi” Bejleri. Le concert a été animé par l’actrice albanaise établie à Berlin, Ema Ndoja, qui a apporté une touche d’émotion supplémentaire à travers ses récitations.

La soirée a offert un voyage émouvant à travers le patrimoine artistique albanais et classique, soulignant le rôle de l’art comme pont d’union entre les deux pays. L’Ambassade a exprimé ses remerciements particuliers aux artistes qui ont fait de ce concert une expérience inoubliable./Albinfo.de

 

📸 Photo credits: Mimoza Veliu

Ne touchez pas au droit de vote des étrangers

Ne touchez pas au droit de vote des étrangers

Les soupçons de fraude à #Vernier doivent être traités avec toute la rigueur nécessaire.
Mais une chose est claire : ce n’est pas en affaiblissant la démocratie locale que l’on renforce la confiance du public.

Le droit de vote des étrangers n’est pas négociable

Remettre en question un droit démocratique acquis depuis des décennies, sur la base d’un soupçon visant quelques individus, est une dérive dangereuse.
Les droits ne se retirent pas collectivement parce que certains abusent individuellement.

C’est la justice qui doit faire son travail

Depuis le mois de mars, l’enquête piétine, avec l’argent des contribuables, allant jusqu’à mandater des entreprises spécialisées en expertise de manuscrits.
Ce n’est pas le vote des étrangers qui pose problème :
c’est la lenteur de la justice à établir clairement les responsabilités.

Les fraudeurs doivent être sanctionnés, pas les communautés

La fraude électorale est un délit grave!

Les fraudeurs doivent être condamnés et, si nécessaire, emprisonnés.
Mais stigmatiser une communauté entière, ou remettre en cause ses droits fondamentaux, est injuste, inefficace et contraire aux valeurs suisses.

Les étrangers contribuent à la société et ils méritent respect et dignité

Les étrangers vivent ici, travaillent ici, y paient leurs impôts et y élèvent leurs enfants.
Ils jouent un rôle essentiel dans la vie économique, sociale et culturelle.
Ils méritent respect, pas suspicion généralisée.
En conclusion : On ne protège pas la démocratie en limitant les droits, mais en faisant respecter la loi.
Les droits politiques locaux des étrangers sont une force, pas une faiblesse.

Ne les touchez pas!

La justice doit agir et les fraudeurs seuls doivent répondre de leurs actes.

MLH

Albanais en Suisse entre accusations et réalité : que se passe-t-il réellement à Vernier ?

Les élections communales de Vernier ont été suspendues après la découverte de plus de 200 bulletins de vote jugés suspects, envoyés pour une expertise graphologique. Selon les autorités cantonales, certains bulletins pourraient avoir été remplis par la même main. L’enquête est en cours et, à ce jour, aucune personne ni aucune communauté n’a été identifiée officiellement.
Un débat politique tendu
Comme l’a rapporté Blick, plusieurs figures de la droite ont évoqué la possibilité d’un “vote communautaire” ou “ethnique”, laissant entendre que certains groupes étrangers auraient pu influencer l’élection. Ces affirmations, formulées sans preuves concrètes, ont alimenté un climat de tension.
En parallèle, des élus de gauche ont mis en garde contre une rhétorique pouvant mener à la stigmatisation des communautés étrangères, rappelant que les irrégularités doivent être traitées sur une base individuelle, et non collective.
La communauté albanaise : entre inquiétude et dignité
Toujours selon Blick, de nombreux Albanais de Vernier et de la région disent se sentir stigmatisés par le débat public.
Les représentants de la communauté albanaise à Genève soulignent que :
•les associations albanaises ont un rôle culturel, non politique ;
•elles n’organisent pas de campagnes électorales ;
•elles ne donnent aucune consigne de vote.
Ils rappellent que la participation politique est un acte individuel, et que si des infractions ont été commises, celles-ci doivent être attribuées aux personnes concernées, et non à un groupe entier.
Le droit de vote des étrangers est légitime
Dans le canton de Genève, les résidents étrangers remplissant les conditions légales disposent du droit de vote communal depuis plus de vingt ans. Leur participation au processus démocratique est non seulement conforme à la loi, mais également encouragée dans une perspective d’intégration.
Remettre en question ce droit au motif de soupçons encore non élucidés reviendrait à affaiblir un principe démocratique fondamental.
La nécessité de revenir aux faits
Il est crucial de distinguer :
•les irrégularités présumées, qui doivent être éclaircies par la justice,
de
•la tentation de désigner des communautés entières comme responsables.
Les Albanais de Suisse, tout comme d’autres communautés étrangères, contribuent de manière significative à la vie économique, sociale et culturelle du pays. Ils méritent d’être traités avec équité, respect et dignité, loin de tout amalgame.
Conclusion
L’enquête doit suivre son cours afin d’identifier des responsabilités clairement individuelles. Mais en attendant, le débat public doit rester ancré dans les faits, et non dans les généralisations.
Les communautés étrangères qui participent loyalement à la société suisse dont les Albanais méritent une discussion sereine, juste et exempte de stéréotypes.

L’année 2025 a été une année d’or pour Lorian Musa

Dans le monde des arts martiaux, les champions se distinguent non seulement par leurs techniques et leurs résultats, mais aussi par le calme qui les accompagne dans les moments décisifs. Cette qualité rare est incarnée de manière exceptionnelle par Lorian Musa, jeune talent du karaté suisse qui, malgré son jeune âge, affiche une maturité sportive capable de déstabiliser n’importe quel adversaire.

Depuis deux ans, Lorian fait partie de l’équipe nationale suisse de karaté, période durant laquelle il a réalisé des progrès impressionnants. Il est actuellement classé 11ᵉ au monde dans la catégorie U-16, −57 kg, et l’on s’attend à ce qu’il rejoigne très bientôt le top 10 mondial. En 2025, Lorian Musa a connu une année exceptionnelle en devenant Champion Suisse.

Il a dominé toutes les ligues suisses et remporté de nombreux podiums internationaux et européens. Ce titre confirme une fois de plus sa place parmi les talents les plus prometteurs du karaté européen. Début décembre, le jeune homme de 15 ans représentera la Suisse au tournoi mondial de Venise, en Italie.

Il est également officiellement sélectionné pour le Championnat d’Europe qui se tiendra à Chypre à la fin du mois de février. Pour l’ensemble de ses succès, une reconnaissance particulière revient à ses entraîneurs, Olivier Knupfer et Illiana Bartolota, ainsi qu’à toute l’équipe SKF – Swiss Karate Federation, qui ont contribué au développement et au succès de Lorian.

Lorian Musa continue d’écrire son histoire dans le karaté – une histoire qui ne fait que commencer, mais qui promet beaucoup.

Le livre de Mira Kazhani, Une autre journée, est promu à Zurich

Le livre Une autre journée de l’autrice Mira Kazhani, journaliste connue de Tirana, sera promu le 29 novembre à Zurich.
Nous vous invitons à participer à un événement spécial et inspirant à Zurich: la présentation du livre de Mira Kazhani sur son affrontement courageux avec le cancer du sein, écrit l’éditeur.

Venez écouter son histoire personnelle de survie, de force intérieure et son message profond sur l’importance du dépistage précoce. Ce livre, devenu bestseller en quelques semaines, est un témoignage d’espoir et une source d’inspiration pour tous.

Date: 29.11.2025
Heure: 14h00
Lieu: Soho, Hardstrasse 260, Zurich

Maison d’édition Dora D’Istria, Zurich et swissalbs Women

Françesk Radi: sa vie et son univers sonore dans une exposition à Zurich

Le voyage des souvenirs et des sons de Françesk Radi continue. Cette fois à Zurich, lors d’un après-midi particulier où l’art et la mémoire se rejoignent en harmonie.
Bibliothèque Pestalozzi, Hardau – Zurich
Samedi, 29 novembre 2025
À 12h00

L’exposition Françesk Radi: Jeta dhe Tingulli i Tij arrive à Zurich, sous le soin d’Aina Hoti en collaboration avec Tefta Radi et le curateur Elian Stefa, pour offrir au public et aux passionnés d’art de la diaspora la vie, l’art et l’esprit infatigable de l’artiste.

Un remerciement particulier pour l’accueil à Suela Jorgaqi, directrice de la Bibliothèque Pestalozzi, qui reçoit avec chaleur cet événement culturel.

La participation est gratuite, mais une inscription préalable est requise:
https://docs.google.com/…/1FAIpQLSdycKaCSPy4z1…/viewform

Venez partager ensemble de l’art, des souvenirs et des émotions inoubliables.

Safety Home GmbH, la plateforme suisse pour l’assurance des biens immobiliers au Kosovo

Safety Home GmbH offre pour la première fois des assurances selon les standards suisses pour les biens immobiliers de la diaspora au Kosovo. La société, fondée en Suisse, s’est implantée fermement sur le marché kosovar de l’assurance habitation en s’adressant particulièrement aux Albanais de la diaspora. Grâce à un modèle entièrement numérique, elle vise à offrir aux migrants sécurité, transparence et standards suisses pour la protection de leurs maisons dans leur pays d’origine. Safety Home propose des assurances habitation en ligne, telles que nous les connaissons en Suisse.

Le fondateur Shaban Syla explique la vision, la philosophie et les avantages qui font de Safety Home le partenaire le plus fiable de la diaspora.

albinfo.ch: Qu’est-ce qui vous a poussé à créer Safety Home GmbH et pourquoi vous êtes-vous concentré sur la diaspora albanaise?

Shaban Syla: L’idée est née il y a de nombreuses années. Chaque fois que je retournais au Kosovo, je pensais aux familles qui perdaient leur maison à cause d’incendies ou de catastrophes et au manque de solutions fiables. Avec l’expérience acquise dans le système d’assurance suisse, j’ai décidé d’apporter ce standard au Kosovo. Safety Home est née comme un pont entre la Suisse et le Kosovo, afin d’offrir à la diaspora une solution moderne, sûre et digne de confiance pour protéger leur propriété.

albinfo.ch: Qu’est-ce qui distingue Safety Home des autres prestataires?

Shaban Syla: Notre modèle est entièrement numérique. Le client achète sa police, la gère et déclare les sinistres sans contact physique et sans intermédiaires. Tout le processus est simplifié et transparent, avec des règles claires et un standard suisse dans le traitement des sinistres et des couvertures.

albinfo.ch: Quels types d’assurances proposez-vous?

Shaban Syla: Tous nos forfaits incluent une protection contre l’incendie, les catastrophes naturelles, les dégâts des eaux, la casse des vitres et les tremblements de terre. La seule différence concerne le montant maximal de la couverture, qui s’adapte à la valeur du bien. C’est exactement comme en Suisse.

albinfo.ch: Avez-vous des forfaits dédiés à la diaspora?

Shaban Syla: Oui. Les forfaits, de Standard à Elite+, ont été conçus spécialement pour les membres de la diaspora. L’achat de la police et le paiement se font en quelques minutes, avec les documents envoyés immédiatement en ligne.

albinfo.ch: Comment fonctionne la déclaration de sinistre?

Shaban Syla: Entièrement en ligne dans My Safety Home. Le client remplit le formulaire, télécharge les documents ou les photos et le dossier est traité en quelques jours.

albinfo.ch: Un contrôle préalable du bien est-il requis?

Shaban Syla: Non, pas pour les biens d’une valeur allant jusqu’à 200 000 €. Pour les valeurs plus élevées, le forfait Elite+ est activé et il comprend une inspection professionnelle et un court questionnaire.

albinfo.ch: Quelle est l’importance de la numérisation?

Shaban Syla: Elle est au cœur de notre modèle. Nous voulons que le client puisse tout gérer lui-même, de manière rapide, simple et sans bureaucratie.

albinfo.ch: Comment convainquez-vous les sceptiques?

Shaban Syla: Avec de la transparence, une communication claire et un standard suisse à chaque étape. Notre objectif est que le client se sente réellement en sécurité et protégé.

albinfo.ch: Quels sont les principaux défis avec la clientèle de la diaspora?

Shaban Syla: Le principal défi est le changement de mentalité. Beaucoup de personnes sont habituées aux procédures physiques. Nous apportons un modèle entièrement numérique, rapide et transparent.

albinfo.ch: Quels sont les projets de Safety Home?

Shaban Syla: Expansion dans différents pays ainsi que le développement de nouveaux produits d’assurance numériques.

albinfo.ch: Travaillez-vous avec des organisations suisses albanaises?

Shaban Syla: Oui. Nous sommes actifs dans la communauté, dans des événements et des partenariats avec des associations afin de renforcer la culture de l’assurance.

albinfo.ch: Proposez-vous des réductions pour les associations albanaises?

Shaban Syla: Oui, nous offrons des réductions et des accords spécifiques pour les associations et clubs albanais en Suisse et en Europe.

albinfo.ch: Qui se trouve derrière Safety Home GmbH?

Shaban Syla: Une structure solide suisse en collaboration avec une compagnie agréée par la Banque Centrale du Kosovo et réassurée par l’une des plus grandes sociétés de réassurance au monde.

Safety Home  assure ta maison: aujourd’hui tu l’as, demain tu ne l’as plus
www.safetyhome.ch

“Notre modèle, 100% digital”

Notre modèle est entièrement numérique. Le client achète sa police, la gère et déclare les sinistres sans contact physique et sans intermédiaires. Chaque étape est simplifiée et transparente, avec des règles claires et un standard suisse dans le traitement des sinistres et des couvertures.

 

 

Voici le programme officiel du festival “Tri Net Film Fest”

Le festival du film “Tri Net Film Fest” revient pour sa quatrième édition du 4 au 6 décembre 2025, en proposant une sélection de courts métrages d’auteurs albanais, régionaux et européens. Le festival se déroule au Neues Kino, à Freienstein, et vise à créer des ponts entre les cultures à travers une forme cinématographique qui gagne de plus en plus en importance sur la scène contemporaine.

albinfo.ch est le sponsor médiatique du festival.

Le court métrage demeure un format où l’idée et l’émotion se condensent de manière directe. Pour les auteurs, il représente un espace de liberté et d’expérimentation; pour le public, une occasion de découvrir de nouvelles histoires qui révèlent des fragments de réalités diverses. C’est précisément ce mosaïque pluriel que construit chaque année le Tri Net Film Fest.

Programme officiel 2025

Première soirée – Jeudi 4 décembre 2025 (19h30)
“Një histori e parrëfyer” – Sara Hoxhaj
“Emri im është Sonila” – Suela Bako
“Në sytë e Xhelos” – Besa Tusha
“Mbijetesa dhe shkolla” – Ilir Kabashi
“Atje ku qershitë janë gjithmonë të kuqe” – Shqipe Bebe Krasniqi

Deuxième soirée – Vendredi 5 décembre 2025 (19h30)
“Sharing” – Granit Dragaj
“Në kërkim” – Alban Goranci
“Bleifrei 95” – Tina Muffler & Emma Hütt
“Return to Kosovo” – Emma Strauss, Julius Strauss, Donald Harding & Ben Harding

Troisième soirée – Samedi 6 décembre 2025 (18h30)
“Çarcafët” – Evi Gjoni
“N’rreth” – Bekim Guri
“IMMACULATA” – Kim Lêa Sakkal
“Sorpresa” – Daniel Best Arias
“Rruga” – Mauro Zaçe

Lieu et billetterie

Neues Kino, Strickgasse 1, 8427 Freienstein
20 CHF par soirée
Festivalpass 50 CHF pour les trois soirées (afterparty incluse)
Réservations via www.neueskino.ch
Une boisson est incluse dans le prix.

La soirée finale se clôturera par une afterparty animée par Xhaner Gashi et Bexhet Sallai.

Le Tri Net Film Fest propose trois soirées riches en nouvelles histoires et en nouvelles voix cinématographiques. Le public est invité à participer à cette rencontre culturelle où le court métrage devient un espace de dialogue entre créateurs et spectateurs. Notez les dates et réservez votre place en salle.

 

 

SHKSH “Bashkimi” Uster: Après-midi culturel avec Dr Elena Kocaqi

L’Association Culturelle Albanaise “Bashkimi” à Uster organise une après-midi spéciale consacrée aux documents rares, aux analyses approfondies et aux nouvelles approches de l’histoire. L’événement vise à offrir un espace de réflexion à toutes les personnes intéressées par les faits et les débats scientifiques qui stimulent la pensée critique.

L’invitée principale de cette activité est Dr Elena Kocaqi, qui présentera ses ouvrages et partagera ses découvertes historiques les plus récentes. Après la présentation, les participants auront la possibilité d’échanger et de poser leurs questions.

L’événement aura lieu le dimanche 23 novembre 2025, au Mehrzwecksaal Kreuz, Apotherkerstrasse 13, 8610 Uster, à partir de 13h00.

Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues.
Entrée gratuite.

Le Tri Net Film Fest sur la bonne voie de sa maturité artistique

Le Tri Net Film Fest entre dans sa quatrième édition à un moment où la dynamique culturelle de la diaspora albanaise en Suisse révèle une nouvelle maturité, un horizon où cinéma, identité et dialogue interculturel se rencontrent naturellement. En tant que plateforme reliant les auteurs albanais et germanophones, le festival s’affirme comme un lieu de convergence esthétique et professionnelle, où le court métrage reçoit non seulement l’attention qu’il mérite, mais aussi un espace durable de réflexion. Dans ce contexte, l’entretien avec Ben Apolloni, réalisateur et programmateur du festival, offre une perspective claire sur les nouveautés et sur le rôle que le Tri Net Film Fest est en train d’acquérir au sein de la communauté artistique de la diaspora.

albinfo.ch: Le Tri Net Film Fest entre dans sa quatrième édition, une étape qui consolide généralement l’identité curatoriale d’un festival. Comment définiriez-vous aujourd’hui le rôle, la mission et la portée de Tri Net dans l’écosystème du court métrage albanais et de la diaspora?

Ben Apolloni: Le Tri Net Film Fest est né de l’idée d’être un point de rencontre entre le cinéma albanais et celui de langue allemande. Pour cette édition, nous avons collaboré avec plusieurs distributeurs qui nous ont envoyé des films en allemand, ce qui a enrichi le programme et permis d’atteindre l’objectif initial du festival. Bien sûr, les films albanais ne manqueront jamais et je crois que cette quatrième édition sera particulièrement riche en œuvres intéressantes.

albinfo.ch: La devise ” Court à l’écran, long en mémoire ” suggère une relation consciente avec la forme courte. Dans votre perspective d’orientation artistique, comment crée-t-on une expérience cinématographique à résonance durable avec un minutage limité?

Ben Apolloni: La devise ” Court à l’écran, long en mémoire ” renvoie au court métrage, mais elle ne s’y limite pas. L’idée est que le programme du Tri Net Film Fest proposera des films que nous regarderons le temps qu’ils durent, mais dont les idées et la manière dont ils sont conçus resteront longtemps dans notre mémoire.

albinfo.ch: Le processus de sélection des films est essentiel pour l’identité de tout festival. Quel est votre critère principal: la force narrative, la cohérence esthétique, l’authenticité de l’auteur ou l’efficacité du langage visuel? Quel élément rend une œuvre “indispensable ” pour la programmation officielle?

Ben Apolloni: La sélection des films, autrement dit la création du programme d’un festival, est l’un des processus les plus difficiles parce qu’elle constitue aussi la partie essentielle du festival. En tant que programmateur, cette responsabilité m’incombe, mais en tant que cinéphile, je n’ai jamais hésité à regarder chaque film avec attention. J’ai essayé d’inclure dans le programme des œuvres au contenu intéressant et stimulant, sans négliger leurs valeurs esthétiques et leur force narrative.

albinfo.ch: Ces dernières années, un nombre croissant de jeunes réalisateurs d’Albanie, du Kosovo et de Macédoine du Nord expérimentent de nouvelles formes de narration cinématographique. Comment interprétez-vous cette nouvelle vague créative et quelles tendances vous semblent les plus pertinentes face au public contemporain?

Ben Apolloni: La création d’un film ou de toute œuvre artistique exige du courage pour explorer de nouvelles formes d’expression. Et les réalisateurs albanais, où qu’ils travaillent, semblent suivre les évolutions du cinéma mondial et n’hésitent pas à expérimenter. À mes yeux, les réalisateurs albanais n’ont aujourd’hui qu’un seul véritable problème: le manque de budget, l’absence d’une industrie cinématographique qui leur permettrait de se développer. Je l’ai répété à de nombreuses reprises, notre pays est une mine de sujets, mais les possibilités de les traiter au cinéma restent malheureusement limitées.

albinfo.ch: Dans de nombreux festivals internationaux, l’équilibre entre compétition et dialogue artistique est une question centrale. Comment le Tri Net Film Fest se positionne-t-il dans cette dimension? Cherche-t-il à construire une identité compétitive ou privilégie-t-il avant tout le dialogue esthétique et l’échange conceptuel entre auteurs?

Ben Apolloni: Nous avons longuement discuté de la question des prix et finalement décidé que le Tri Net Film Fest remettra lui aussi des distinctions. Mais pour moi, en tant que réalisateur, le plus important est que les cinéastes albanais et germanophones créent un dialogue esthétique, comme vous l’avez appelé.

albinfo.ch: L’organisation d’un festival en diaspora fait de la communauté un facteur structurel, pas seulement émotionnel. Comment cette communauté a-t-elle évolué autour du Tri Net Film Fest et comment a-t-elle influencé la formation du profil du festival au cours de ces quatre éditions?

Ben Apolloni: La diaspora albanaise est merveilleuse. Je l’ai déjà dit lors de l’édition précédente, devant les personnes présentes au festival, que le Kosovo a obtenu sa liberté aussi grâce à l’activité extraordinaire de la diaspora, et pour cela nous devrions lui être éternellement reconnaissants. Je suis très heureux lorsque je rencontre la communauté albanaise au cinéma. Aller au cinéma ou au théâtre est un signe de civilisation, et mon cœur se remplit de joie lorsque je vois que nous avons une diaspora cultivée au cœur même de la civilisation européenne. J’attends avec impatience de les retrouver pour la quatrième édition et d’échanger sur le cinéma, sur la culture en général et sur les possibilités de développement du Tri Net Film Fest.

albinfo.ch: Le public est un acteur interprétatif et coproducteur de l’expérience cinématographique. Quelles attentes avez-vous envers l’audience de cette édition et comment pensez-vous qu’elle décodera les films, qu’il s’agisse du public albanais ou du public suisse, étant donné leurs contextes culturels respectifs?

Ben Apolloni: Je ne sais pas comment ils liront les films de cette édition, mais je sais que je me réjouirai d’entendre leurs opinions. Je le dis à partir de mon expérience de l’année dernière, où le public a su lire et interpréter les films de manière remarquable.

albinfo.ch: Pour les jeunes réalisateurs qui souhaitent participer aux prochaines éditions: quel aspect du langage cinématographique ou de l’approche auteuriale les encourageriez-vous à développer pour que leur œuvre communique plus fortement avec les standards du festival?

Ben Apolloni: Nous n’avons défini aucun critère particulier, si ce n’est que les films doivent être des courts métrages et réalisés en langue albanaise ou allemande. Pour le reste, ils ont les mains libres.

albinfo.ch: Si vous deviez résumer cette édition en une idée principale, quel serait le message ou l’empreinte essentielle que vous souhaitez qu’elle laisse, tant dans l’expérience du public que dans la continuité esthétique et institutionnelle du Tri Net Film Fest?

Ben Apolloni: Comme le dit la devise du festival, je souhaiterais que les films que le public verra restent longtemps dans sa mémoire, qu’on en parle, et qu’ils servent d’inspiration pour écrire et créer de nouveaux films.

La quatrième édition du Tri Net Film Fest confirme qu’un festival né dans la diaspora peut devenir une tradition et un espace durable de dialogue culturel. Dans la culture albanaise de Suisse, il renforce l’identité artistique de la communauté, crée de nouveaux ponts avec le public et encourage les auteurs à expérimenter plus profondément avec le langage cinématographique et leurs approches créatives.

Réservez vos billets ici:

Le Festival Folklorique National à Lausanne entre fierté et messages d’unité

Lors d’un événement important de deux jours, les Albanais de la diaspora ont apporté au cœur de la Suisse un festival folklorique couronné de succès, où la tradition, l’art et l’identité nationale se sont exprimés à travers trois générations.

Le Festival Folklorique National, organisé pour la première fois à Lausanne, s’est clôturé dans une atmosphère chargée d’émotion et d’une énergie indescriptible, laissant derrière lui deux journées remplies de chants, de danses, de couleurs et de nostalgie pour la patrie. Cet événement exceptionnel, organisé par l’ensemble Ilirët sous la direction d’Ilir Bytyqi en collaboration avec Fatime Kalimashi, a réuni des ensembles venus de toute la Suisse et d’Europe afin de témoigner de la force du patrimoine culturel albanais dans la diaspora.

Organisateurs du festival: Ilir Bytyqi et Fatime Kalimashi

Dans une ambiance festive, avec la participation de centaines de danseurs de tous âges, le festival a confirmé que le folklore albanais continue de vivre et de se développer avec passion, même loin de sa terre d’origine. Pendant deux jours, la scène de Lausanne s’est remplie des sons de la çifteli, du rythme des opinga et des costumes multicolores de toutes les régions albanaises.

Le vainqueur du festival a été l’ensemble Gëzuar de Genève, avec la danse Gëzuar 2 du chorégraphe Xhemaili Berisha et la danse Mërgimi du chorégraphe Ilir Loku, une création artistique puissante qui retrace le parcours des Albanais de la diaspora à travers trois époques, hier, aujourd’hui et demain, et trois générations, les parents, les enfants et les petits enfants. Leur chorégraphie a été accompagnée d’une musique spécialement composée par Ylber Hasani.

Fadil Avdiu, directeur de l’ensemble “Gëzuar”, a déclaré pour Albinfo.ch: ” Cela fait vingt ans que nous fonctionnons à Genève avec la participation de trois générations. Nous nous sommes sentis respectés et soutenus par les organisateurs Ilirët. Nous nous sommes entraînés chaque jour de 18h00 à 22h00, sans absences, malgré les engagements scolaires ou professionnels. La danse Mërgimi a été une première qui nous a tous profondément émus. Mon message est clair : vive l’unité nationale et maudit soit celui qui ne nous veut pas unis. ”

Ajet Cërvadiku

La deuxième place a été attribuée au groupe AlbaKult de Berne, qui a été désigné comme le groupe ayant les meilleurs instrumentistes, grâce à son engagement pour la préservation et le développement des traditions de la çifteli et du chant populaire. Leur directeur, Ajet Cërvadiku, a déclaré: ” Le folklore a besoin de renouveau et d’une modernisation prudente, afin de pouvoir parler aussi aux jeunes générations. Mon objectif est que chaque jeune sache jouer de la çifteli et connaisse ses racines. Ce festival a été une rencontre merveilleuse entre les générations et une occasion exceptionnelle de faire avancer notre culture. ”

Parmi les invités d’honneur se trouvait Musa Kamenica, président du Conseil communal de Lausanne, qui a souligné l’importance de tels événements: ” La Suisse est un pays qui nous permet de cultiver notre identité. Ce n’est pas un refus d’intégration, au contraire, c’est une valeur ajoutée. Les jeunes Albanais doivent considérer notre culture comme une richesse et non comme un poids. ”

Dilaver Kryeziu, ethnomusicologue expérimenté, a déclaré pour Albinfo qu’il avait été profondément impressionné par la préservation des détails ethnographiques: ” Ils étaient préparés jusqu’aux opinga et aux foulards. Le public a vu du 100 pour cent albanais, avec enthousiasme. La conservation des costumes, des chants, des danses et des particularités régionales prouve que nous avons un héritage que personne ne peut nous enlever. “

Le festival a également été marqué par la présentation de Flora Balaj, qui a offert un riche aperçu des costumes traditionnels albanais de différentes régions, remportant les applaudissements du public grâce à son élégance et son engagement.

Parmi les personnalités présentes figurait aussi Gzim Rama, représentant de la municipalité de Moudon, qui a déclaré: ” Ce festival est une manière concrète de préserver notre identité. Ma fille fait partie de l’ensemble Ilirët, et cela me rend fier, car elle vit et transmet les valeurs qui appartiennent à son sang. “

Pendant ce temps, Ema Hoti, élue Miss Sympathy in Switzerland parmi 250 participantes, a attiré l’attention du public non seulement par sa beauté, mais aussi par son attachement à la culture: ” Je suis née en Suisse, mais lorsque j’enfile le costume traditionnel et que je danse albanais, je me sens chez moi. C’est une partie de moi que je ne veux pas perdre. ”

Dans une déclaration pour Albinfo.ch, Ilir Bytyqi, président de l’ensemble organisateur Ilirët, a notamment déclaré: ” Ce festival a été une immense émotion pour moi, car son écho a montré que notre culture possède une force extraordinaire, aussi bien dans la diaspora que dans les terres albanaises. Je l’ai vécu comme un succès collectif de toute notre communauté. Lorsque nous sommes unis, nous parvenons à préserver et promouvoir notre culture avec dignité et fierté. “

Il a ajouté: ” La diaspora albanaise est pleinement capable de créer des institutions culturelles durables. Nous avons l’énergie, le talent et le potentiel, il ne manque qu’un peu plus de structure et une vision à long terme fondée sur le professionnalisme et l’unité. Si nous réunissons ces éléments, nous ne faisons pas seulement vivre nos traditions, mais nous construisons de véritables institutions qui honorent notre identité. “

Pour l’organisation de ce festival, Ilir Bytyqi et sa collaboratrice infatigable, Fatime Kalimashi, ont été salués par tous les participants pour leur sérieux, leur accueil chaleureux et leur capacité à créer un événement qui a éveillé émotion, nostalgie et, surtout, fierté albanaise.

Ce festival n’a pas été seulement un événement folklorique. Il a été une empreinte identitaire, un pont entre les générations et un témoignage vivant de notre culture.

Performers sur scène

Première soirée – 15 novembre :

Association Bashkimi – Uster
Association Pavarësia – Allemagne
Iliria – St Gall
Association culturelle Sharri – St Gall
Les danseurs Shqiponjat – Italie
SHKA Ilirët – Lausanne

Deuxième soirée – 16 novembre :

Ensemble Gëzuar – Genève
SHKA Ilirët – Lausanne
Ensemble Trojet – Winterthur
Association Etnika – Genève
Association Bashkimi – Berne
Rinia Contact – Genève
SHKA Ilirët – Lausanne

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(Fotot: Butrint Bytyqi)

De la Suisse à Pristina: des médecins albanais inspirent la nouvelle génération d’étudiants en médecine

Pour la première fois, la “Swiss Medical School” s’est tenue en collaboration directe avec le Doyenné de la Faculté de Médecine de l’Université de Pristina, marquant une nouvelle étape dans le renforcement de la coopération académique entre l’Association des Médecins Albanais en Suisse et les institutions universitaires du Kosovo.

Les 8 et 9 novembre 2025, dans les locaux de la Faculté de Médecine, s’est déroulé cet important événement scientifique, organisé par l’Association des Médecins Albanais en Suisse (LMSHZ) en collaboration avec l’Organisation des Étudiants en Médecine du Kosovo (KOMS).

L’événement a réuni plusieurs des médecins albanais les plus réputés exerçant en Suisse, qui ont donné des conférences devant les étudiants de la Faculté de Médecine de Pristina, partageant leurs expériences professionnelles et créant de nouveaux ponts de coopération académique entre la Suisse et le Kosovo.

Prof. Dr. Sefedin Muçaj, doyen de la Faculté de Médecine

Lors de l’ouverture, Prof. Dr. Sefedin Muçaj, doyen de la Faculté de Médecine, et Dr. med. Mentor Bilali, président de la LMSHZ, ont pris la parole, soulignant l’importance de l’échange d’expériences entre les professionnels de la diaspora et les étudiants au Kosovo.

Dr. med. Mentor Bilali, Präsident der LMSHZ

Dr. med. Mentor Bilali, président de la Ligue des Médecins Albanais en Suisse: “Swiss Medical School 2025 a été un événement exceptionnel, inspirant et très professionnel. Une énergie particulière s’est ressentie parmi les participants – une combinaison de motivation académique et d’amour pour la patrie. Le grand intérêt des étudiants et la coopération étroite avec le corps académique ont montré que cette initiative a réussi à créer de véritables ponts entre le savoir, l’expérience et notre identité professionnelle. Ces moments nous rappellent combien il est possible d’accomplir lorsque nous unissons la connaissance, le dévouement et nos racines.”
Selon la LMSHZ, “Cet événement scientifique était dédié aux diplômés de la Faculté de Médecine et de Stomatologie, ainsi qu’aux jeunes médecins, dans le but de faciliter le transfert des connaissances contemporaines et des expériences professionnelles de la Suisse vers le Kosovo. La coopération avec la Faculté de Médecine de l’Université de Pristina constitue un pilier fondamental de ce projet ; elle facilite l’échange de savoirs et crée des ponts durables de collaboration entre les professionnels albanais en Suisse et ceux du Kosovo et d’ailleurs.”
À la fin de l’événement, plusieurs médecins conférenciers ont partagé leurs impressions avec Albinfo.ch, exprimant leur appréciation pour la rencontre avec les étudiants de Pristina et pour le niveau de préparation académique de ces derniers.

 

Prof. Dr. Alban Y. Neziri,Prof. Dr. Alban Y. Neziri, gynécologue et membre du comité exécutif de la Ligue des Médecins Albanais en Suisse

Prof. Dr. Alban Y. Neziri, gynécologue et membre du comité exécutif de la Ligue des Médecins Albanais en Suisse.
Conférence: Principes de prévention et de traitement du cancer du col de l’utérus
“La Swiss Medical School 2025 n’a pas seulement suscité l’intérêt de centaines d’étudiants et de médecins en spécialisation, mais a aussi été organisée pour la première fois en collaboration directe avec le Doyenné de la Faculté de Médecine. C’est un excellent exemple de coopération avancée entre la Ligue des Médecins Albanais en Suisse et les institutions académiques du Kosovo.”

L’organisation de l’événement a été précédée par plusieurs rencontres bilatérales entre le Doyen de la Faculté de Médecine, Prof. Dr. Sefedin Muçaj, et la vice-doyenne chargée de l’enseignement, Prof. Dr. Aurora Bakalli.

“L’événement a été réalisé en étroite collaboration avec l’organisation étudiante KOMS et sa présidente, Dr. Bardhë Agaj.
La Swiss Medical School a été accréditée pour la première fois par l’Ordre des Médecins du Kosovo. L’intérêt des étudiants et des médecins en spécialisation a été exceptionnel, tandis que la participation et les discussions interactives ont fait de cet événement un véritable échange académique entre les enseignants et les participants. J’espère que cette collaboration se poursuivra et se renforcera encore à l’avenir”, a déclaré le Dr Neziri.

Prof. Dr. Përparim Limani

Prof. Dr. Përparim Limani, chirurgien, qui a présenté le sujet “La chirurgie cytoréductive (CRS) et la chimiothérapie intrapéritonéale hyperthermique (HIPEC) pour les malignités de la surface péritonéale (PSM)”, a déclaré :
“Ce fut un véritable plaisir de donner une conférence devant les étudiants de la Faculté de Médecine de Pristina et de développer des discussions approfondies autour de ce sujet complexe, mais extrêmement important pour le traitement moderne des patients atteints de tumeurs péritonéales. J’ai été particulièrement impressionné par le grand intérêt des étudiants et par la manière critique dont ils ont abordé les questions et les cas cliniques. Cela prouve qu’au Kosovo se forme une nouvelle génération de médecins bien préparés et motivés.”

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Dr. Durrësim Ramadani, urologue

Dr. Durrësim Ramadani, urologue, a ajouté: “Ma présentation portait sur l’hyperplasie bénigne de la prostate, une problématique très fréquente chez les patients âgés. Il y a eu une présence exceptionnelle d’étudiants et de jeunes médecins. Ce fut un plaisir de partager nos connaissances et notre expérience avec eux.”

Dr. Naim Mehmeti

Dr. Naim Mehmeti, angiologue, a souligné : “L’objectif de ma conférence sur ‘La thrombose veineuse profonde et superficielle’ était de mettre en évidence l’importance du diagnostic précoce et de la prévention des complications. La participation des étudiants a été impressionnante. Cette collaboration entre institutions et professionnels contribue de manière significative à l’avancement de la médecine et à la qualité des soins aux patients.”

Prof. Dr. Florim Cuculi, cardiologue, a déclaré qu’il était profondément impressionné par la nouvelle génération d’étudiants en médecine au Kosovo: “J’ai été émerveillé par la préparation et l’enthousiasme des étudiants. Le Kosovo a de l’espoir. La politique doit se préoccuper de l’avenir de ces jeunes, car le manque de perspectives de spécialisation les pousse à l’émigration.”

Msc. med. dent. Gazmend Haliti, dentiste, a décrit cette édition comme un événement exceptionnel: “La Swiss Medical School à Pristina a démontré un haut niveau de professionnalisme et d’engagement. La participation de plus de 250 étudiants talentueux a témoigné de leur passion et de leur dévouement pour le savoir. L’avenir du système de santé au Kosovo réside dans cette génération. Nous espérons que ces jeunes exerceront leur profession dans le pays et contribueront au développement d’un système de santé au service du citoyen.”

Dr. Bujar Sopi

Dr. Bujar Sopi, interniste, dans sa déclaration pour Albinfo.ch, a souligné l’importance de la prévention des complications dans la pratique clinique: “L’insuffisance rénale aiguë est l’une des complications les plus fréquentes et les plus graves en pratique clinique. Mon objectif était de mettre en avant l’importance de la prévention à travers l’identification des patients à haut risque et une prise en charge adéquate des cas. L’insuffisance rénale n’est pas seulement un problème de laboratoire, mais une alerte clinique qui exige une réflexion structurée et une collaboration interdisciplinaire.”

L’événement a été accompagné d’ateliers pratiques et de sessions interactives, où les étudiants ont eu l’occasion de participer à des démonstrations cliniques et de vivre de près l’expérience professionnelle des médecins venus de Suisse.

La “Swiss Medical School” a été saluée comme l’une des initiatives les plus significatives renforçant les liens entre la diaspora médicale albanaise et les institutions d’enseignement supérieur du Kosovo, en créant des ponts durables de coopération et d’échange professionnel qui dépassent les frontières et unissent l’expérience, le savoir et la mission humaine du médecin albanais.

Përgatiti: Luljeta Ademi / Albinfo.ch

Construire comme mission: le parcours de Jasmin Ibraimi en Suisse

Jasmin Ibraimi, originaire de Negotina, dans la région de Polog en Macédoine du Nord, a bâti une véritable histoire de réussite dans le secteur de la construction en Suisse. Sa passion pour le bâtiment a commencé dès son jeune âge et n’a cessé de grandir au fil des années. Il y a 12 ans, il a eu le courage de fonder l’entreprise AkkoTech Bauunternehmen à Winterthour, qui jouit aujourd’hui d’une réputation solide et d’une grande crédibilité sur le marché suisse.

Premier défi: gagner la confiance

Les premières années ont été les plus difficiles. Jasmin raconte que le plus grand défi a été de gagner en crédibilité sur le marché.
“Même si j’avais la nationalité suisse, les architectes comme les investisseurs me regardaient souvent avec scepticisme. Mais avec rigueur, professionnalisme et qualité, chaque projet que nous avons réalisé a apporté satisfaction et confiance, nous ouvrant la voie vers de nouveaux projets,” raconte-t-il.

La fierté du métier

Pour Jasmin, chaque projet achevé avec succès et chaque client satisfait est une réussite en soi.
“Quand les architectes te complimentent et que les investisseurs expriment leur satisfaction, c’est le plus grand plaisir. Chaque projet porte en lui un sentiment particulier de fierté,” souligne-t-il.

Message aux jeunes Albanais

S’adressant aux jeunes Albanais qui souhaitent entrer dans le secteur de la construction, il souligne:
“N’ayez pas peur du travail. Il est vrai que le bâtiment demande beaucoup, mais si tu le fais avec passion et sincérité, le travail devient un plaisir. J’ai commencé à 16 ans et, chaque année, mon amour pour ce métier n’a fait que grandir. Le travail accompli avec dévouement apporte toujours des résultats et du succès.”

Ibraimi observe avec fierté que les Albanais sont de plus en plus présents dans des postes clés en Suisse, non seulement dans le secteur de la construction, mais aussi dans d’autres domaines.
“Les Albanais progressent à grands pas dans tous les secteurs”, dit-il.

Lorsqu’on lui demande quelles sont les compétences les plus importantes dans ce métier, il partage un conseil reçu de son père: “Fais le travail que tu aimes. Si ton travail ne t’apporte pas de joie, alors ce n’est pas le bon chemin. L’amour pour sa profession est la clé du succès.”

La vie comme “Baumeister”

En tant que chef de chantier (Baumeister), sa journée commence avec les projets dès leurs fondations (Tief- et Rohbau) et se termine par la supervision de chaque détail technique.
Son premier projet, se souvient-il, fut un grand défi, non seulement sur le plan matériel mais aussi financier. “C’était une expérience difficile, mais elle m’a laissé un souvenir inoubliable et m’a donné la force de ne jamais abandonner.”

Son objectif est que l’entreprise AkkoTech continue de prospérer. “Mon souhait est de poursuivre ce chemin avec rigueur et professionnalisme. Et quand viendra le moment de fermer ce chapitre, qu’il se ferme avec dignité, en remerciant tous ceux qui nous ont fait confiance,” conclut-il.

Les Albanais, de plus en plus présents dans des postes clés

Ibrahimi observe avec fierté que les Albanais sont de plus en plus présents dans des postes clés en Suisse, non seulement dans le secteur de la construction, mais aussi dans d’autres domaines.
“Les Albanais progressent à grands pas dans tous les secteurs”, dit-il.

Agon Sejdiu, le pilote albanais qui a donné des ailes à son rêve d’enfance

Dans un petit cockpit au-dessus des nuages, là où la lumière touche l’horizon, Agon Sejdiu poursuit le rêve qu’il construit avec dévouement depuis son enfance. Né et grandi en Suisse, avec des racines au Kosovo, Agon ne voit pas l’avion comme un simple moyen de transport, mais comme un symbole d’infinies possibilités. Aujourd’hui, il fait partie d’EasyJet Switzerland, représentant une nouvelle génération de professionnels albanais qui volent haut tout en gardant les pieds sur terre.

“Quand tu es au-dessus des nuages, tu réalises à quel point l’être humain est petit face à la nature, mais aussi combien il peut accomplir grâce au savoir et à la passion.” – Agon Sejdiu

écrit albinfo.ch: Agon, comment était ton enfance et quand est né le rêve de devenir pilote?
Agon Sejdiu: J’ai eu une enfance heureuse et très active. J’étais engagé dans des clubs, surtout sportifs, et mes parents m’ont toujours encouragé à essayer de nouvelles choses. L’altitude m’a accompagné très tôt: nous passions régulièrement les vacances d’hiver dans les montagnes suisses pour faire du ski et du snowboard. L’éducation a toujours eu une place particulière dans notre famille. Le rêve de devenir pilote est né très tôt: à chaque voyage que nous faisions, je voyais l’avion non pas simplement comme un moyen de transport, mais comme un symbole de possibilités infinies.

 Albinfo.ch: Y a-t-il un moment ou une personne particulière qui a éveillé en toi la passion de l’aviation?
Agon Sejdiu: La passion est née au cours de mes voyages avec ma famille. J’ai toujours regardé les avions et les pilotes avec admiration. Ma famille m’a beaucoup soutenu ; souvent, le samedi, nous allions ensemble à l’aéroport de Zurich simplement pour observer les avions. Ces moments ont été décisifs, car c’est là que j’ai compris que regarder depuis le sol ne me suffisait pas, je voulais être dans le cockpit.

Albinfo.ch: Comment ta famille et ton entourage proche ont-ils vécu ton choix d’un métier aussi rare?
Agon Sejdiu: Ils n’ont pas été surpris du tout. Ils avaient remarqué dès mon enfance que l’aviation était plus qu’un simple intérêt passager, c’était une véritable passion. Pour eux, mon choix était la continuité logique de mon parcours.

Albinfo.ch: Après avoir obtenu ton diplôme en Betriebswirtschaft (économie d’entreprise), comment t’est venue l’idée de te lancer dans la formation pour devenir pilote?
Agon Sejdiu: Les études en économie m’ont donné une base solide, mais mon cœur a toujours été dans l’aviation. Comme je l’ai déjà mentionné, mon rêve a toujours été de voler. Pour moi, c’était une étape naturelle vers la réalisation de moi-même.

Albinfo.ch: Quel a été le plus grand défi sur le chemin pour obtenir la licence Frozen ATPL?
Agon Sejdiu: Le plus grand défi a été de combiner la discipline théorique avec la pression pratique. Il faut une concentration absolue, d’innombrables heures d’étude et beaucoup de patience. Mais chaque défi surmonté renforçait ma conviction que j’étais sur la bonne voie.

Albinfo.ch: Est-il difficile pour un jeune originaire du Kosovo de financer et de se préparer à devenir pilote?
Agon Sejdiu: C’est un parcours coûteux et qui demande des sacrifices, mais je dis toujours : là où il y a de la passion et de la détermination, il y a aussi un chemin. Il est important de considérer cet investissement non pas comme une dépense, mais comme une porte qui ouvre de nouveaux horizons.

Albinfo.ch: Que signifie pour toi le fait de faire partie d’easyJet Switzerland – quelles sont les émotions et les responsabilités que tu ressens chaque jour?
Agon Sejdiu: C’est un honneur et une grande responsabilité. Chaque vol n’est pas seulement un transport de passagers, mais un acte de soin envers la vie et la confiance que les gens placent en nous. Ce sentiment de responsabilité est ma motivation quotidienne.

Albinfo.ch: En tant que jeune d’origine étrangère, l’intégration a-t-elle été facile, professionnellement et personnellement?
Agon Sejdiu: Je suis né en Suisse, donc le processus d’intégration a été presque naturel. Pour moi, s’intégrer ne signifie pas seulement vivre dans un pays, mais en faire partie activement : en participant à des clubs, en contribuant à la vie sportive et culturelle, en respectant les valeurs du pays tout en préservant ses propres racines.

Albinfo.ch: As-tu rencontré des préjugés ou des défis en tant que jeune aux racines albanaises?
Agon Sejdiu: Les préjugés existent partout, mais mon expérience m’a montré qu’en Suisse, la passion et la discipline pèsent plus que les préjugés. J’ai toujours voulu prouver, par le travail et le dévouement, qui je suis. Avec le temps, j’ai compris que les résultats et le comportement ouvrent les portes.

Albinfo.ch: Enfin, tu as récemment été accueilli au Consulat du Kosovo à Zurich. Que signifiait pour toi cette reconnaissance?
Agon Sejdiu: C’était un moment particulier. Je me suis senti valorisé non seulement en tant qu’individu, mais aussi comme représentant d’une communauté qui contribue au-delà de son pays d’origine. Les représentations diplomatiques sont importantes, car elles relient la diaspora à la patrie et encouragent la coopération nationale.

Avec le chef du Consulat de la République du Kosovo à Zurich, M. Vigan Berisha

Albinfo.ch: Comment entretiens-tu le lien avec le Kosovo, ses traditions et sa langue, même si ta vie se déroule principalement à l’étranger?
Agon Sejdiu: La langue, la culture et les traditions font partie intégrante de mon identité. Je les préserve chaque jour, dans ma famille, dans la société et dans la manière dont je me représente. C’est un trésor que je souhaite transmettre aux générations futures.

Albinfo.ch: As-tu envisagé de contribuer au développement de l’aviation au Kosovo?
Agon Sejdiu: Oui, bien sûr. L’aviation est un domaine où l’expérience internationale a beaucoup de valeur. C’est avec grand plaisir que j’aimerais partager mes connaissances et mon expérience pour le développement de ce secteur au Kosovo.

Albinfo.ch: Comment perçois-tu le phénomène de la ” fuite des cerveaux ” des jeunes qui cherchent des opportunités à l’étranger?
Agon Sejdiu: Les jeunes qui partent à l’étranger apportent avec eux des connaissances, de l’expérience et de nouveaux réseaux. Si ces ressources sont ensuite reliées à leur pays d’origine, cela crée un échange de savoir qui profite à toute la société.

Albinfo.ch: Te considères-tu comme un exemple inspirant pour les jeunes qui hésitent à poursuivre leurs rêves?
Agon Sejdi: Si mon histoire peut servir d’exemple, alors le message est le suivant: les rêves exigent de la discipline, de la patience et du courage pour affronter les défis. Avec la confiance en soi, le soutien familial et un travail acharné, tout devient possible.

Albinfo.ch: Quel est le sentiment le plus fort lorsque tu es au-dessus des nuages?
Agon Sejdiu: Quand tu es au-dessus des nuages, tu comprends à quel point l’être humain est petit face à la nature, mais en même temps combien il peut accomplir grâce au savoir et à la technologie. Ce contraste m’inspire chaque jour.

Albinfo.ch: Que rêves-tu pour l’avenir, en tant que pilote et en tant qu’Agon, l’homme derrière l’uniforme ?
Agon Sejdiu: En tant que pilote, je rêve de progresser professionnellement et de contribuer aux standards de l’aviation européenne. En tant qu’Agon, je rêve d’être toujours un pont entre deux mondes, la Suisse où j’ai grandi et le Kosovo d’où je viens. Car au final, le succès ne se mesure pas seulement à la carrière, mais à l’impact que l’on laisse sur les autres.

Albinfo.ch: Quel est ton message pour les jeunes Albanais qui se trouvent aujourd’hui face au dilemme de rester dans leur pays d’origine ou de chercher des opportunités ailleurs?
Agon Sejdiu: Ne voyez pas cela comme un choix définitif, mais comme deux chemins qui peuvent se compléter. L’important, au-delà de la réussite personnelle, est de réfléchir à ce que vous pouvez apporter à la société dans laquelle vous vivez et à celle dont vous venez. C’est cette contribution qui donne un vrai sens à la réussite.

Quand Agon Sejdiu parle de vol, il sent qu’il ne s’agit pas du ciel, mais de la liberté. La liberté de suivre ce qui t’appelle de l’intérieur, malgré les obstacles, les racines ou les longues routes qui parfois se séparent entre deux pays.
À chaque vol, il emporte avec lui un morceau du Kosovo et un horizon de la Suisse – une union de deux mondes qui ne s’excluent pas, mais se complètent.
Dans le cockpit, face à l’horizon qui change chaque seconde, il reste le même garçon qui regardait autrefois le ciel avec curiosité. Sauf que maintenant, c’est lui qui l’ouvre.
Car pour Agon, comme il le dit lui-même, le succès ne consiste pas à s’élever plus haut que les autres, mais à ne jamais perdre de vue la terre d’où l’on est parti.

Un pont entre les racines et l’intégration, une maison commune de foi et de culture

Le 2 novembre 2025, à Tafers, dans le canton de Fribourg, s’est tenue la cérémonie solennelle d’ouverture de la Mosquée albanaise, un événement qui a dépassé les limites d’une simple inauguration religieuse pour devenir un symbole de coexistence, de respect et de dignité interculturelle.

Le président de la mosquée, M. Bedrudin Saduloski, interviewé par la journaliste d’Albinfo.ch, Mme Luljeta Ademi

En ce jour empreint d’émotion, de lumière et de réflexion, on a ressenti avec force que la construction de cette mosquée n’était pas seulement l’édification de murs, mais la création d’un espace spirituel unissant la foi à la culture, les racines à l’intégration, et la communauté albanaise à la société suisse.

L’événement, organisé par la Communauté culturelle islamique albanaise de Fribourg, s’est distingué par une harmonie exemplaire dans chaque détail. Le programme a été modéré avec une articulation et une diction parfaites, aussi bien en albanais qu’en allemand, par la présentatrice Nadire Mustafi, chercheuse à l’Université de Fribourg, qui a donné à la cérémonie un ton solennel et inclusif.

L’atmosphère d’accueil se faisait sentir dès l’entrée: la nouvelle mosquée, avec son architecture moderne et sa lumière naturelle, ressemblait davantage à un centre spirituel et culturel contemporain, où chaque espace avait été pensé pour servir la communauté  de la salle de prière à la bibliothèque, du coin des enfants aux salles éducatives et au restaurant du rez-de-chaussée, où un repas traditionnel albanais, préparé avec amour par les femmes de la mosquée, a été servi après la cérémonie. Le parfum du byrek et des pâtisseries du pays natal a réuni tout le monde dans un sentiment familial dépassant les langues et les cultures.

M. Jean-François Steiert, Président du Conseil d’État et Directeur du Développement territorial, des Infrastructures et de l’Environnement du canton de Fribourg

Les participants étaient nombreux et diversifiés: représentants des institutions suisses, des communautés religieuses, des milieux académiques, des imams, des théologiens, des sportifs et des citoyens venus de toute la Suisse. Parmi eux, Jean-François Steiert, Président du Conseil d’État et Directeur du Développement territorial, des Infrastructures et de l’Environnement du canton de Fribourg, a prononcé un discours chaleureux et réfléchi sur la coexistence interreligieuse:
“La construction d’une maison de Dieu demande toujours de la patience et du dévouement. Cette mosquée est bien plus qu’un bâtiment, c’est un centre d’union où la foi, la culture et la communauté vivent en harmonie. Fribourg est un canton diversifié, non seulement par son multilinguisme, mais aussi par son riche mosaïque religieux. Toutes les religions, quelle que soit leur forme, partagent une même essence  l’humilité, le respect de la vie et le désir de faire le bien. Cette mosquée est le symbole de cet esprit.”

Le président de la mosquée, M. Bedrudin Saduloski

Dans son discours, le président de la mosquée, Bedrudin Saduloski, a souligné que ce projet était le fruit d’un travail collectif et durable:
“Aujourd’hui, nous n’inaugurons pas seulement un bâtiment, mais une maison de foi et de coexistence. Cette mosquée est le résultat de centaines d’heures de travail bénévole, de patience et de dévouement de plusieurs générations qui ont bâti un foyer spirituel pour l’avenir.”

Hfz. Liridon Ziberi, imam de la mosquée

L’imam de la mosquée, Hfz. Liridon Ziberi, a exprimé à la fin de son discours une profonde gratitude envers tous ceux qui ont rendu possible la construction de cette œuvre collective. Il a évoqué avec respect les premiers fondateurs de la mosquée albanaise de Fribourg, qui, il y a 29 ans, avaient posé les premières pierres de cette communauté:
“Nos remerciements vont à tous les donateurs, à l’ancienne direction qui a initié ce chemin, ainsi qu’à l’actuelle, qui a mené à terme ce grand projet. Une reconnaissance particulière revient à ces hommes dévoués qui, il y a près de trois décennies, ont fondé la première mosquée albanaise de Fribourg – l’origine de tout ce que nous célébrons aujourd’hui.”

Mme Mualja Medziti, théologienne

L’un des moments les plus émouvants a été le discours de la théologienne Mualja Medziti, qui, avec une profonde sensibilité spirituelle, a évoqué les efforts des femmes tout au long de ce parcours:
“Cette mosquée est la preuve qu’après chaque difficulté, Dieu apporte lumière et miséricorde. Ici, la voix du Coran sera entendue, et des générations grandiront avec la connaissance et la moralité. Les femmes sont le pilier de toute construction spirituelle, car c’est entre les mains des mères que commence l’éducation des générations.”

De son côté, Mirhat Medziti, ingénieur du projet et secrétaire de la mosquée, a rappelé avec émotion que tout avait commencé par le rêve de cinq Albanais à Fribourg, qui, depuis 1996, souhaitaient créer un espace où la foi, la langue et la culture albanaises seraient préservées.
“Aujourd’hui, ce rêve est devenu réalité et il représente un symbole de paix, d’unité et de notre identité.”

Sherif Tupani, ancien président de la mosquée et initiateur de l’achat du bâtiment

Un moment chaleureux fut également le discours de Sherif Tupani, ancien président et initiateur de l’acquisition du bâtiment:
“Aujourd’hui est un jour de fierté pour nous tous. Cette œuvre a été construite sur des fondations de bonté et de dévouement. Préservons cet esprit de fraternité qui nous a unis  car c’est ainsi que l’Islam nous enseigne : être ensemble, unis et solidaires à chaque étape de la vie.”

Imam Fehim ef. Abazi, vice-président de la Communauté musulmane albanaise de Suisse

À la fin de la cérémonie, l’Imam Fehim ef. Abazi, au nom de la Communauté musulmane albanaise de Suisse, a remercié les autorités suisses pour leur soutien et leur compréhension:
“Cette mosquée n’est pas seulement un lieu de prière, mais aussi un centre d’éducation et de solidarité. Nous honorons l’hospitalité de la Suisse par un travail honnête et un respect profond de la loi. Que Dieu bénisse ce pays et le peuple albanais.”

Jakup Mexhiti, l’un des membres les plus anciens de la mosquée

Des participants venus de Macédoine du Nord et du Kosovo ont partagé leurs émotions à l’occasion de cette journée historique. Jakup Mexhiti, originaire de Skopje, a déclaré avec émotion:
“Ce n’est pas seulement une mosquée, mais un centre d’union pour les Albanais, un lieu où chacun se sent chez soi.”

Quant au fidèle Milaim Derguti, venu du Kosovo, il a ajouté:
“Après cinq années de construction, nous avons aujourd’hui notre maison de prière, à seulement quelques mètres de nos foyers. C’est un sentiment unique que les mots ne peuvent décrire.”

Nadire Mustafi, chercheuse à l’Université de Fribourg, a assuré la modération de l’événement

La cérémonie s’est conclue dans une ambiance festive, où les femmes de la communauté ont préparé un apéritif traditionnel, transformant la fin de la journée en une chaleureuse célébration d’amitié et de solidarité. Sur chaque visage se lisait la fierté tranquille d’une communauté qui, entre deux cultures, construit des ponts et non des murs.

La Mosquée albanaise de Tafers est désormais bien plus qu’un lieu de prière  elle est un point de rencontre des cultures, un espace où la lumière de la foi et du savoir nourrit la coexistence, où les racines albanaises trouvent leur place sur la terre hospitalière de la Suisse. C’est le témoignage d’un nouveau chapitre de l’histoire albano-suisse: un pont entre l’identité et l’intégration, entre l’esprit et la communauté.

📸 Les photographies de la cérémonie ont été réalisées par le maître de la photographie Rromir Imami. La galerie complète de l’événement se trouve ici: Galeria e hapjes së Xhamisë së Fribourgut

Anna Krasniqi remporte le Grand Prix en Italie

L’élève de l’École de Musique ” Amadeus ” de Prishtina, Anna Krasniqi, a remporté un succès exceptionnel sur la scène musicale internationale en gagnant le Grand Prix et le prix ” Jimmy Fontana ” au festival Hybla Music Contest en Italie, rapporte albinfo.ch.

Ce triomphe lui donne le droit d’enregistrer un album à Rome, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans sa carrière artistique.

À cette occasion, le ministre par intérim de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Hajrulla Çeku, a félicité les jeunes talents et l’école ” Amadeus ” pour le succès obtenu:

” C’est un plaisir de voir les jeunes talents de Prishtina percer et remporter des concours internationaux de musique, en honorant le nom et l’image du Kosovo. Félicitations aux élèves, aux parents et à l’école, et nous espérons que vos succès ne s’arrêteront jamais “, a déclaré Çeku.

En plus d’Anna, les élèves Eda Tuli, Lyra Aryal, Emabelle Shabani et Maja Idrizaj ont également été récompensées, démontrant le talent, la passion et le dévouement de la nouvelle génération de musiciens kosovars.

Ce succès renforce la réputation de l’École de Musique ” Amadeus ” comme l’une des institutions les plus remarquables dans le développement des jeunes talents dans le domaine des arts musicaux, et prouve le grand potentiel des jeunes artistes du Kosovo à briller sur les scènes internationales.

Fjolla et Ardiana présentent ” Vajzë ” un pont entre le Kosovo et la Suisse

Fjolla et Ardiana sont les fondatrices de “Vajzë “, une initiative de mode basée à Zurich et à Pristina, qui allie la créativité entre la Suisse et les régions albanaises, écrit albinfo.ch.

“Vajzë “est née du désir de relier la diaspora à la terre d’origine, en proposant un design contemporain et en collaborant avec de petits ateliers au Kosovo et dans la région, où la tradition et la mémoire sont recréées sous une nouvelle forme.

Il est à noter que le premier défilé aura lieu le 8 novembre 2025 à la Gallerie Soon à Zurich.

Ci-dessous, vous pouvez lire l’entretien complet avec Fjolla et Ardiana, fondatrices de ” Vajzë ” :

Comment est née l’idée de “Vajzë” ? Quelle a été l’inspiration initiale qui vous a poussées à créer cette initiative ?
L’idée est née d’un désir de connexion  de créer un langage qui reflète l’expérience entre le pays d’origine et la Suisse, ou la diaspora. ” Vajzë ” a été conçue comme une plateforme de collaboration, où des personnes, des idées et des compétences différentes se rencontrent et s’inspirent mutuellement.

Comment définissez-vous “Vajzë” ? Est-ce une marque de mode, un projet culturel ou un pont entre les pays ?
” Vajzë ” est une marque de mode pour femmes  mais aussi bien plus que cela. C’est une plateforme de collaboration où la mode rencontre l’art, la culture et les voix des régions albanaises et de la diaspora. Au cœur du projet, elle crée des liens  entre Pristina et Zurich, entre celles qui créent et celles qui portent. À travers les vêtements, ” Vajzë ” devient un espace partagé où se tissent textiles, souvenirs et expériences.

Vous mentionnez appartenir à la deuxième génération de la diaspora. Comment cette expérience influence-t-elle votre manière de créer et de penser l’identité ?
Faire partie de la deuxième génération de la diaspora, c’est vivre avec plusieurs couches d’identité. Dans notre cas, cette expérience a façonné notre manière de créer  toujours à la recherche des fils qui relient l’histoire personnelle à l’histoire collective. Il y a quelque chose de profondément albanais dans la façon dont nous ressentons l’appartenance, dans la mémoire du travail manuel, dans les rythmes et les détails qui nous inspirent. En même temps, ” Vajzë ” est ouverte  aux collaborations au-delà du Kosovo, aux voix diverses des Albanais de la région et de la diaspora. Ce réseau reliant les personnes, les lieux et les expériences, c’est ainsi que nous concevons l’identité aujourd’hui : comme quelque chose qui se construit à travers les liens, et non à travers les frontières.

Quels défis avez-vous rencontrés en travaillant entre deux contextes  la Suisse et le Kosovo ?
L’un des plus grands défis a été le fait que l’industrie de la mode, telle que nous l’imaginons, n’existe pratiquement pas au Kosovo. Nous travaillons donc, d’une certaine manière, dans un ” vide structurel “. Cela représentait au départ un obstacle majeur, mais aussi une opportunité extraordinaire.

Puisqu’il n’y avait pas de structures prêtes à l’emploi, nous avons dû réunir des compétences très variées  design, artisanat, organisation, logistique, approvisionnement en matériaux  et les relier pour créer une chaîne de valeur complète. Ce processus nous a poussées à penser de manière créative et à développer de nouvelles formes de collaboration  à construire des ponts entre deux systèmes qui semblent au premier abord incompatibles, et ainsi à créer quelque chose d’original.

Comment collaborez-vous avec les ateliers et artisans au Kosovo et dans la région ?
Le travail se fait à plusieurs mains  c’est un processus véritablement collaboratif. Nous échangeons constamment avec les ateliers et les artisans du Kosovo, car chacun apporte une expertise unique dans une partie du processus. Cette répartition du travail et de la confiance rend ” Vajzë ” vivante  un réseau de collaboration, pas une simple production individuelle.

Quelle est l’importance de l’héritage culturel dans vos créations ?
Notre design est pur et classique, tandis que les motifs culturels apparaissent surtout dans les foulards, soigneusement pensés et placés avec intention. Ils se manifestent également à travers la narration et l’image  comme dans notre dernier shooting réalisé dans les montagnes de Brod, où la culture rencontre l’esthétique contemporaine. Pour nous, il est important que le public et les clientes se sentent libres, sans être enfermés dans une lecture ethnique ou folklorique de la collection.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les matériaux, motifs ou techniques utilisés ?
Nous utilisons des matériaux naturels et de haute qualité, produits de manière durable en Europe, puis travaillés au Kosovo et en Suisse. Les techniques sont précises et simples, maintenant un équilibre entre design épuré et savoir-faire artisanal.

Que peut-on attendre de la collection présentée le 8 novembre 2025 à Zurich ?
La première collection explore la relation entre la forme et le mouvement. Les silhouettes sont nettes et structurées, mais avec une sensation de douceur et de fluidité. C’est une présentation qui englobe vêtements, espace et atmosphère  une manière de vivre ” Vajzë ” comme une expérience complète, pas seulement comme un vêtement.

Pourquoi avoir choisi la Gallerie Soon comme lieu d’exposition ? Quelle est sa signification pour vous ?
Nous avons choisi la Gallerie Soon parce qu’elle reflète notre approche  des espaces où l’art, la mode et la culture se rencontrent. Nous disposons déjà d’un solide réseau dans le domaine artistique, et il est important pour nous de l’utiliser pour créer de nouveaux espaces. Ainsi, la présentation dans une galerie est plus qu’un simple défilé de mode c’est une déclaration de collaboration, de connexion et de médiation culturelle.

Que souhaitez-vous que “Vajzë” représente aux yeux de la diaspora albanaise et du public suisse ?
Pour la diaspora albanaise, nous voulons que ” Vajzë ” incarne une nouvelle forme de confiance et d’appartenance  une manière de se voir au-delà des clichés, à travers l’esthétique et la création.
Pour le public suisse, c’est une invitation à de nouvelles découvertes  à voir la communauté albanaise et la région comme des espaces créatifs et contemporains, non pas uniquement à travers le prisme de la migration, mais à travers les idées, les collaborations et les formes modernes d’expression.

Comment voyez-vous l’avenir de l’initiative ? Prévoyez-vous de nouvelles collaborations, des présentations à l’étranger ou une ligne de production durable au Kosovo ?
Nous voyons l’avenir de ” Vajzë ” comme un processus ouvert  nous sommes curieuses de voir où le chemin nous mènera. En même temps, nous recherchons activement de nouvelles collaborations, notamment avec des ateliers et créatrices des régions albanaises, afin de développer des projets qui allient art et mode. Chaque nouvelle étape est pour nous une manière d’élargir le réseau et de créer des liens durables à travers la création.

Que signifie pour vous “être une fille” aujourd’hui, entre deux cultures ?
Être une ” fille ” aujourd’hui, entre deux cultures, c’est évoluer librement entre des mondes différents, sans avoir à choisir l’un au détriment de l’autre. C’est être consciente, connectée et ouverte  créer son propre espace, en construisant des ponts là où il y avait autrefois des frontières. Pour nous, ” être une fille ” est un état de création, de sensibilité et de force consciente.

Si vous deviez décrire “Vajzë” en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?
Intermédiaire. Sensible. Courageuse.

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Kurti et Gërvalla adressent des messages à la diaspora à la veille du second tour des élections municipales.

Le Premier ministre par intérim du Kosovo, Albin Kurti, a participé hier soir au festival “Shqip Up Komedi” qui s’est tenu en Suisse, où il s’est adressé aux membres de la diaspora kosovare avec un ton humoristique.

” Ici, mes chiffres sont meilleurs qu’au Kosovo “, a déclaré Kurti sous les applaudissements du public, une remarque interprétée également comme un signe du lancement de la campagne électorale, à un moment où la diaspora reste une partie importante de l’électorat kosovar, écrit albinfo.ch.

Parallèlement, la ministre par intérim des Affaires étrangères et de la Diaspora, Donika Gërvalla-Schwarz, a appelé les compatriotes vivant à l’étranger à participer au processus de vote pour les élections communales, qui entreront dans la phase du second tour le 9 novembre.

” Le 9 novembre, à Mitrovica, à Pristina, à Peja, à Gjakova et dans de nombreuses autres communes, les maires seront définitivement élus.

Tous ceux qui se sont inscrits pour voter depuis l’étranger par correspondance, veuillez envoyer votre enveloppe au plus tard le 8 novembre “, a déclaré Gërvalla, ajoutant que le vote de la diaspora est essentiel pour le développement des communes et du pays dans son ensemble.

Il convient de souligner qu’elle a partagé toutes les informations concernant la procédure de vote sur le site officiel de la Commission électorale centrale (KQZ)  kqz-ks.org  ainsi que via le numéro de contact sur Viber/WhatsApp : +383 46 610 061.

Les messages de Kurti et de Gërvalla en Suisse interviennent à un moment où la diaspora kosovare est perçue comme un facteur important dans les prochaines élections, tant au niveau local qu’au niveau central. /Albinfo.ch

À l’honneur des Fêtes de Novembre, l’exposition “Nëntori i Parë” à Zurich.

L’Association “Gjergj Kastrioti” Suisse, en collaboration avec le Consulat de la République du Kosovo à Zurich et sous le patronage du consul de la République du Kosovo, Vigan Berisha, organise l’exposition artistique “Nëntori i Parë”.

L’événement est organisé à l’occasion des Fêtes de Novembre et est dédié au Héros national, Gjergj Kastrioti  Skanderbeg.

À travers cette exposition, il est prévu de commémorer et d’honorer la figure grandiose de Skanderbeg, ainsi que de refléter, par le biais de l’art, le sentiment de liberté, d’unité et de fierté nationale que représente ce mois historique pour les Albanais du monde entier.

Date : 15 novembre 2025
Lieu : Consulat de la République du Kosovo à Zurich
Adresse : Eugen-Huber-Strasse 19A, 8048 Zurich
Accueil des invités : à partir de 19h00
Début du programme : à 19h30

Pour plus d’informations :

facebook.com/share/1Jj5pU1X4R/
[email protected]
www.kastrioti.ch

 

L’exode blanc : Les médecins tournent le dos au Kosovo

Au Kosovo, le départ des citoyens vers l’Europe est devenu depuis longtemps un phénomène massif. Mais lorsque cette tendance touche aussi ceux qui prennent soin de la santé de la population – médecins, infirmiers et autres professionnels de la santé  le danger n’est plus seulement social, mais aussi existentiel pour le système de santé du pays.

Rien qu’en 2023, selon les données de l’Ordre des médecins du Kosovo, 167 médecins ont obtenu le certificat éthique et professionnel en vue de travailler à l’étranger. Durant le premier semestre de 2024, plus de 60 médecins ont déjà quitté le pays, tandis que 111 nouvelles demandes ont été enregistrées jusqu’en septembre. Ces chiffres ne représentent que la partie visible de l’iceberg, car derrière eux se cachent des dizaines d’infirmiers et de techniciens qui, chaque année, cherchent la voie vers l’Allemagne, la Suisse ou d’autres pays de l’Union européenne.

En pratique, les données montrent une réalité encore plus inquiétante : chaque mois, le Kosovo perd certains de ses professionnels les plus qualifiés.

Les raisons du départ

Les raisons de l’exode des blouses blanches sont multiples, mais principalement liées à des questions financières et aux conditions de travail. Le salaire d’un médecin spécialiste en Allemagne est plusieurs fois supérieur à celui d’un collègue au Kosovo. En moyenne, un médecin en Allemagne gagne plus de 6 000 euros par mois, alors qu’un spécialiste au Kosovo touche environ 1 200 euros, illustrant une différence considérable dans la valorisation de la profession.

Les conditions de travail constituent une autre raison : manque d’équipement, salles d’opération peu modernes et absence fréquente de personnel de soutien. Dans les principaux hôpitaux du pays, notamment au Centre hospitalier universitaire du Kosovo, une infirmière s’occupe de 16 à 20 patients par jour, un chiffre largement au-dessus de la normale.

Une autre cause du départ  qualifiée d’” exode blanc ” est le manque de perspectives. Les spécialisations sont souvent attribuées selon les besoins fixés par l’État, et non selon les aspirations des jeunes médecins. Le manque d’opportunités pour des spécialisations avancées, la recherche scientifique ou le développement professionnel pousse de nombreux praticiens à l’émigration.

Le Kosovo risque de perdre la colonne vertébrale de son système de santé

Si la fuite des médecins ne s’arrête pas, le Kosovo risque de se retrouver sans la colonne vertébrale de son système de santé. Déjà fragile, le système hospitalier pourrait s’effondrer, laissant des milliers de patients sans soins de base.

Depuis le mois dernier, l’Hôpital des maladies pulmonaires de Peja  le seul établissement du pays traitant la tuberculose et d’autres maladies respiratoires  fait face à un manque de pneumologues. Bien que le ” service ne soit pas officiellement fermé “, la direction de l’Hôpital général de Peja affirme que le service de pneumologie continue de fonctionner. En cas de manque de médecins, les patients sont pris en charge par des internistes, tandis que les cas plus graves sont transférés à la Clinique de pneumologie du CHU de Pristina.

” La migration ronge les fondements de la société kosovare : ce ne sont pas seulement les médecins, mais les travailleurs de tous les secteurs qui partent “

Eurostat rapporte que, durant les cinq dernières années, plus de 200 000 citoyens du Kosovo ont demandé asile dans les pays de l’Union européenne, soit plus de 12 % de la population totale. Pour 2024, environ 39 000 Kosovars ont sollicité un permis de séjour en Europe, près de la moitié d’entre eux en Allemagne. Ces chiffres reflètent une tendance migratoire persistante, motivée par des raisons économiques, éducatives et par la recherche de meilleures conditions de vie.

Si le départ des professionnels de la santé est largement documenté, les données montrent que de nombreux travailleurs d’autres secteurs envisagent également de quitter le pays.

Les travailleurs du bâtiment : le secteur de la construction figure parmi ceux présentant le taux d’émigration le plus élevé. Selon un rapport de l’Institut GAP, environ 18,7 % des personnes de ce secteur souhaitent partir.

Hôtellerie, gastronomie et services : ces secteurs affichent également une forte propension à l’émigration, avec environ 18,7 % des travailleurs exprimant le même souhait.

Commerce et production : ces deux branches sont également touchées, principalement en raison des bas salaires, de l’absence d’assurances et des conditions de travail précaires. Le taux de désir de départ atteint 18,1 % dans le commerce et 12,9 % dans la production.

D’autres professionnels technico-administratifs, disposant de compétences spécialisées, quittent eux aussi le pays, faute de perspectives d’évolution et de stabilité économique.

Pas de données officielles

Le ministère de la Santé ne dispose pas de données concrètes sur la fuite des médecins, pas plus que les autres institutions n’en ont sur la ” fuite des cerveaux “. Les conséquences de ce phénomène vont de la perte de main-d’œuvre qualifiée et la diminution de la population, jusqu’à un déficit généralisé de personnel dans tous les domaines. écrit albinfo.ch

La course de Novembre au cœur du Kosovo, sous les couleurs rouge et noire.

À l’occasion de la Fête du Drapeau, nous vous invitons à participer à un événement sportif et symbolique unique  la Course de Novembre, qui se déroule à Skenderaj, au Kosovo, là où l’histoire et le sport se rejoignent.

Cette activité comprend deux courses originales, adaptées à différents niveaux de coureurs :

🟥 11 km ROUGE (270 m D+)
⬛ 28 km NOIR (870 m D+)

La ” Course de Novembre ” réunit sportifs et amoureux de la nature sous les couleurs rouge et noire.
Une occasion de célébrer la Fête du Drapeau en courant, de partager la passion du sport et de ressentir l’esprit d’unité albanaise.

📅 Date : 28 novembre 2025
📍 Lieu : Kosovo
🔗 Inscriptions : Klikoni këtu