Impact du coronavirus sur le travail des familles et la garde des enfants : les femmes plus touchées que les hommes

Le fait d’avoir des enfants à charge a fortement influé sur la charge de travail des familles pendant la pandémie de COVID-19. C’est ce que révèle une étude réalisée par l’institut de recherche Sotomo sur mandat du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG). L’étude dévoile par ailleurs des résultats très différents entre les femmes et les hommes.

Les ménages avec enfants sont plus fortement touchés
Les mesures prises par le Conseil fédéral pour endiguer le coronavirus ont eu un impact particulièrement important sur les personnes ayant des enfants à charge. De nombreuses personnes exerçant une activité lucrative ont dû travailler à domicile, tandis que les écoles ont fermé et que les possibilités d’accueil extrafamilial se sont réduites. Entre un quart et un tiers des personnes interrogées vivant avec des enfants de moins de 16 ans ont connu une baisse de leur capacité de travail en raison de la garde des enfants et de l’enseignement à domicile. Les personnes sans enfants à charge, en revanche, sont moins nombreuses à avoir constaté un changement sur ce point.

Le milieu social joue aussi un rôle important : plus leur degré de formation est élevé, plus les personnes interrogées ont affirmé avoir subi une baisse de leur capacité de travail. Les parents avec un niveau de formation moins élevé exercent plutôt des activités qui ne peuvent pas être effectuées en télétravail. Il est donc plus rare qu’ils aient pu garder leurs enfants ou leur donner les cours à la maison.

Les femmes ont eu moins de temps à consacrer à leur activité professionnelle que les hommes
L’étude menée en Suisse livre des résultats similaires aux études internationales : les femmes et les hommes ne sont pas égaux face aux crises. La charge de travail supplémentaire engendrée par la garde des enfants et l’enseignement à domicile a pesé plus lourdement sur les femmes que sur les hommes. Pendant la période de fermeture des écoles et de réduction des possibilités d’accueil extrafamilial, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à avoir eu moins de temps à consacrer à leur activité professionnelle, en Suisse comme à l’étranger. Cependant, en termes de charge mentale, l’augmentation des tâches de garde a constitué un poids identique pour les femmes et pour les hommes. Les femmes bien formées sont celles qui ont subi la plus grande baisse de capacité de travail.

Tensions et conflits
La crise a aussi eu des conséquences sur l’ambiance dans les ménages. Environ une personne sondée sur cinq a indiqué avoir connu davantage de tensions et de conflits à la maison qu’avant la pandémie. Sur la durée, la part d’hommes dans cette situation augmente quelque peu, alors que celle des femmes diminue légèrement.

L’étude se fonde sur les données de l’enquête d’opinion de la SSR sur la crise du coronavirus. Elle a été réalisée sur la base de quatre sondages successifs menés entre le 22 mars et le 8 juin 2020. En moyenne, près de 30 000 personnes ont participé à chaque enquête.

L’étude offre un premier aperçu des conséquences de la pandémie de COVID-19 sur la population suisse et sur la vie familiale et professionnelle. Avec les bulletins (policy brief) de la task force Science de la Confédération, elle fournit une base pour mettre en place la stratégie de promotion de l’égalité inscrite par le Conseil fédéral dans son nouveau programme de législature.

Coronavirus : la Suisse lève les restrictions pour tous les États de l’UE/AELE

Le Conseil fédéral a été informé que le Département fédéral de justice et police (DFJP) avait rayé les États Schengen de la liste des pays à risque. Par la même occasion, il a adopté une modification de l’ordonnance 2 COVID-19, qui vise à rétablir le droit à la libre circulation des personnes. La radiation des États Schengen de la liste des pays et régions à risque entraîne la levée de toutes les restrictions adoptées à l’égard des personnes qui entrent en Suisse en provenance de l’espace Schengen. L’interdiction d’importer des marchandises destinées à la consommation ou à l’usage privés qui auront été acquises lors d’un déplacement accompli dans le seul but de faire du tourisme d’achats sera également levée. En outre, les points de passage frontaliers qui avaient été fermés seront rouverts. L’Administration fédérale des douanes reprendra les contrôles fondés sur des critères de risque afin d’empêcher la contrebande et la criminalité transfrontalière.

Libre circulation complète des personnes avec les États membres de l’UE et de l’AELE et le Royaume-Uni
À partir du 15 juin 2020, la libre circulation des personnes sera entièrement rétablie avec tous les États membres de l’UE et de l’AELE, ainsi qu’avec le Royaume-Uni. Tous les États de l’UE font partie de l’espace Schengen, sauf la Bulgarie, l’Irlande, la Croatie, la Roumanie et Chypre. Le Royaume-Uni, avec lequel l’accord sur la libre circulation des personnes continuera de s’appliquer jusqu’au 31 décembre 2020, n’en fait pas non plus partie. Ces six pays resteront provisoirement sur la liste des pays à risque au-delà du 15 juin, si bien que l’entrée en Suisse de ressortissants d’États tiers à partir de ces pays restera soumise à des restrictions. Par contre, les personnes bénéficiant de la libre circulation, et donc aussi les citoyens de ces six pays et les membres de leur famille, indépendamment de leur nationalité, pourront de nouveau entrer en Suisse. Il en ira de même pour les ressortissants d’États tiers qui seront détachés en Suisse par une entreprise ayant son siège dans l’un des six pays cités pour un séjour de 90 jours au plus par année civile.

Compte tenu de l’évolution favorable de la situation épidémiologique en Suisse et dans une grande partie de l’Europe, les ministres de l’Intérieur des États Schengen ont convenu, il y a une semaine, de lever aussi rapidement que possible les contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen. Entre-temps, plusieurs de ces pays ont annoncé qu’ils ouvriraient leur frontière nationale le 15 juin 2020.

Assouplissement à l’égard des États tiers dans une prochaine étape
Le Conseil fédéral décidera ultérieurement, en concertation avec les autres États Schengen, s’il y a lieu d’assouplir les restrictions d’entrée à l’égard des États tiers.

Depuis le 13 mars 2020, il avait progressivement mis en place des restrictions d’entrée, qui visaient à protéger la population suisse contre l’épidémie de coronavirus et à préserver les capacités de notre système de santé.

La population suisse, toujours plus sportive et plus active

Le boom du sport perdure en Suisse. C’est ce qu’atteste une nouvelle enquête représentative de l’Office fédéral du sport OFSPO, portant sur plus de 12 000 personnes. Cette enquête s’est intéressée à l’activité et à la consommation sportives de la population résidante suisse âgée de 15 ans ou plus. Elle a été réalisée par l’Observatoire Suisse du Sport sur mandat de l’OFSPO. Comme elle le montre, plus de la moitié de la population étudiée fait partie des personnes très actives. La population est devenue non seulement plus sportive, mais elle est aussi plus active physiquement: aujourd’hui, en effet, environ 80 % de la population résidante adulte satisfont aux recommandations en matière d’activités physique de l’OFSPO et de l’Office fédéral de la santé publique OFSP.
La progression de l’activité sportive est portée surtout par les femmes et les personnes dans la seconde moitié de la vie. Les femmes ont rattrapé les hommes et sont des sportives particulièrement assidues à partir de 45 ans. Le sport des aînés a globalement progressé: aujourd’hui, la part des très actifs est presque aussi élevée chez les 65-74 ans que chez les 15-24 ans.

Net recul du nombre d’inactifs

La part des non-sportifs a diminué pour la première fois depuis les années 1970, et de façon marquée puisqu’elle est passée de 26 % à 16 %. Dans les trois enquêtes sur le sport suisse réalisées antérieurement, respectivement en 2000, 2008 et 2014, un quart des personnes interrogées se disaient non sportives. Cette réalité a perdu son immuabilité au cours des six dernières années. Durant la même période, le nombre de sportifs occasionnels a augmenté. En comparaison nationale, la Suisse romande et le Tessin ont rattrapé leur retard, entraînant une réduction des différences régionales.

Le «combiné helvétique» toujours en tête

Comme dans les enquêtes précédentes, le «combiné helvétique» trône en tête du classement des activités préférées de la population. Il comprend cinq sports qui ont pour particularité de pouvoir se pratiquer tout au long de la vie: randonnée pédestre, cyclisme, natation, ski et jogging. La randonnée, en particulier, a fait un nouveau bond en avant depuis l’enquête de 2014. Aujourd’hui, elle compte parmi les sports les plus pratiqués, tous sexes et groupes d’âge confondus. La musculation, le yoga et la danse ont, eux aussi, nettement gagné en popularité au cours des six dernières années. Phénomène dans l’air du temps, la population est devenue encore plus polysportive, avec 4,5 sports différents pratiqués en moyenne à l’heure actuelle.

Importance confirmée des clubs

Les clubs de sport sont encore et toujours un ressort important du sport suisse, à preuve les 22% de la population adulte qui en sont membres. Les habitants des zones rurales sont plus souvent affiliés à un club que ceux des zones urbaines, qui préfèrent les centres de fitness. Au cours de la période étudiée, le nombre de personnes qui fréquentent régulièrement ces derniers a fortement augmenté.

La Suisse est aussi très sportive en comparaison internationale. Elle fait partie, avec la Finlande, la Suède et le Danemark, des pays les plus sportifs du continent européen. Si l’on considère les personnes qui font du sport au moins une fois par semaine, elle est carrément en tête du classement européen avec un résultat de 59%.

Le boom que le sport a connu au cours des 20 dernières années a entraîné la quasi-disparition des différences liées au sexe et à l’âge et une forte réduction des disparités entre les régions linguistiques. Reste une différence nette entre l’activité sportive de la population suisse et celle de la majorité des étrangers vivant en Suisse. Mais l’enquête montre que, globalement, les migrantes ont rattrapé leur retard et sont devenues plus sportives.

Lorik Cana à la direction de Lausanne-Sport?

La star de la nati albanaise, Lorik Cana, pourrait prendre la direction de Lausanne sport, selon le journal Le Matin. Ayant à son compte 93 sélections, l’international L.

Cana est passé par le PSG, l’Olympique de Marseille, Galatasaray et la Lazio. Selon ce journal suisse romand, ce joueur albanais originaire du Kosovo, pourrait devenir très prochainement le directeur sportif du Lausanne Sport, à la tête de la deuxième ligue suisse.

Occupé jusqu’ici par Pablo Iglesias, ce poste lausannois pourrait donc être occupé par Cana, ville où il passé son enfance et fait ses débuts dans le monde de foot.

Lorik Cana est issu d’une famille albanaise et d’un père footballeur. Ils avaient fuit la guerre au Kosovo Lausanne sport fait partie du groupe INEOS, propriétaire de l’OGC Nice.

Coronavirus : la Suisse rouvrira ses frontières avec tous les États membres de l’UE/AELE le 15 juin

Le DFJP avait annoncé, à la mi-mai déjà, le projet de réouverture des frontières le 15 juin avec l’Autriche, l’Allemagne et la France, en concertation avec les autorités compétentes de ces pays. Au vu de la situation épidémiologique actuelle, les restrictions d’entrée en vigueur pourront aussi être levées à cette même date pour les autres États membres de l’UE/AELE et le Royaume-Uni.

La ligne du Conseil fédéral est la même que celle suivie par un grand nombre de pays européens. Lors de la vidéoconférence informelle de ce jour des ministres de l’Intérieur des États Schengen, nombre de ministres ont exprimé le souhait d’un retour à la normalité et d’une suppression des contrôles aux frontières intérieures de l’Europe à compter du 15 juin. La Suisse était représentée à cette conférence par le secrétaire d’État Mario Gattiker.

Le DFJP procédera aux adaptations nécessaires de l’ordonnance COVID en collaboration avec le Département fédéral de l’intérieur, le Département fédéral des finances et le Département fédéral des affaires étrangères et les soumettra au Conseil fédéral.

Les restrictions d’entrée avaient d’ores et déjà été assouplies le 16 mai 2020 entre la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne. Jusqu’au 15 juin, l’entrée en Suisse à partir des autres États membres de l’UE/AELE n’est possible qu’exceptionnellement.

La campagne de l’OFSP passe au bleu et se concentre sur le traçage des contacts

Alors que le Conseil fédéral assouplit largement les mesures à partir du 6 juin, la Suisse se dirige vers une nouvelle normalité. Cette étape décisive change les besoins d’information de la population. Il s’agit maintenant d’intégrer les mesures de protection requises dans la vie quotidienne afin de maintenir le taux d’infection à un faible niveau.Suivant le principe des codes chromatiques, la campagne s’adapte et change de couleur, passant du rose au bleu. En plus des règles encore valables et éprouvées, la campagne aborde maintenant le traçage des contacts afin de contenir au mieux la propagation du nouveau coronavirus et de prévenir une deuxième vague. Cette méthode est un moyen efficace pour identifier et interrompre les chaînes de transmission en retrouvant les personnes qui ont été en contact avec un cas présumé ou confirmé en laboratoire d’infection au COVID-19.

Nouveau : tests, traçage et isolement/quarantaine

À ce stade, la population suisse doit absolument suivre trois règles supplémentaires :

  1. Tests : en cas de symptômes évoquant le coronavirus, se faire tester tout de suite et rester à la maison.
  2. Traçage : chaque fois que c’est possible, fournir ses coordonnées pour le traçage.
  3. Isolement en cas de test positif, et quarantaine en cas de contact avec une personne testée positive.

En plus de la recherche classique des contacts, l’application SwissCovid pour smartphones sera bientôt disponible. Elle fournit des informations sur les contacts étroits avec une personne malade, même si on ne la connaît pas personnellement.

Suppression des amandes d’ordre

Les mesures d’assouplissement actuelles font de plus en plus appel à la responsabilité individuelle. Beaucoup de choses sont à nouveau possibles, notamment des rassemblements jusqu’à 30 personnes dans l’espace public et des manifestations jusqu’à 300 personnes. Toutefois, l’OFSP demande à la population de continuer à respecter les distances. Mais le Conseil fédéral a supprimé les amendes d’ordre.

La prudence reste de mise

La prudence reste de mise pour éviter autant que possible la propagation du virus et, si nécessaire, pour permettre le traçage des contacts. Le risque d’être infecté ou de transmettre le virus sans s’en apercevoir peut être minimisé par un comportement adapté. L’OFSP recommande :

  • Garder une distance de 2 mètres dans la mesure du possible, car le risque d’infection augmente au fur et à mesure que l’on se rapproche et que l’on est en contact avec une personne malade. Lorsque ce n’est pas possible, l’OFSP recommande de porter un masque, dans l’espace public.
  • Réduire à un minimum les situations où la distance ne peut être respectée et où il n’est pas possible de porter un masque. Il doit être possible de garder la vue d’ensemble des contacts. Si le test est positif, tous les contacts étroits doivent être indiqués. Il s’agit de toutes les personnes où la distance était inférieure à 2 mètres, sans mesure de protection, entre les deux jours ayant précédé les symptômes et le début de l’isolement.
  • Inscrire ses coordonnées sur les listes de présence. C’est la seule façon d’être averti si une personne était contagieuse p.ex. dans un restaurant, à un entrainement sportif ou au théâtre.
  • Renoncer aux accolades, aux embrassades et aux poignées de mains.
  • Évitez les endroits très fréquentés et où vous avez peu d’espace.
  • Se laver régulièrement et soigneusement les mains.
  • Tousser et éternuer dans un mouchoir ou dans le creux du coude.

Le matériel de la campagne est disponible

Jusqu’à présent, la campagne a été largement diffusée grâce à l’aide active de la population. Le matériel de la campagne a été téléchargé et accroché environ 500 000 fois. Les propriétaires de magasins, de restaurants, de pharmacies, etc. sont invités à télécharger le matériel de la campagne de l’actuelle phase bleue du site www.ofsp-coronavirus.ch et à l’afficher de manière visible pour les collaborateurs et les clients.

Auto-évaluation coronavirus

Dans la phase actuelle, les tests sont essentiels. L’auto-évaluation coronavirus vous indique les symptômes pour lesquels un test est recommandé. Une fois les questions complétées, le système indique les services auxquels on peut s’adresser pour un test, qui varient d’un canton à l’autre. www.ofsp-coronavirus.ch/check/

Coronavirus : la Suisse rouvrira entièrement ses frontières avec l’Autriche comme prévu le 15 juin

L’Autriche a décidé de rouvrir ses frontières intérieures avec la Suisse et six autres pays voisins à partir du 4 juin 2020. Pour sa part, la Suisse lèvera le 15 juin 2020, comme prévu, en concertation avec les autorités autrichiennes, allemandes et françaises, les restrictions d’entrée encore en vigueur à la frontière avec ces pays.

Assouplissements déjà en vigueur dans le trafic frontalier avec l’Autriche
La Suisse, l’Autriche et l’Allemagne ont assoupli depuis le 16 mai certaines restrictions du trafic frontalier entre leurs pays (lien). Les postes-frontières sont depuis lors ouverts entre la Suisse et l’Autriche ; les contrôles aux frontières se poursuivent uniquement dans le cadre d’une approche fondée sur les risques, mais il n’est plus procédé à des contrôles systématiques. L’Autriche n’applique plus non plus depuis cette date de mesures sanitaires à la frontière pour l’entrée à partir de la Suisse.

Les citoyens suisses et liechtensteinois, de même que les ressortissants étrangers titulaires d’une autorisation de séjour en Suisse, qui se rendent en Autriche à partir du 4 juin pourront rentrer en Suisse. Par contre, le tourisme d’achat entre les deux pays et l’entrée en Suisse à des fins touristiques ne seront de nouveau possibles qu’à partir du 15 juin. Le transit par la Suisse en direction et en provenance de l’Autriche n’est autorisé que si la personne ne demeure pas sur le territoire suisse.

La Suisse aspire également à un rétablissement prochain de la liberté de voyager dans l’ensemble de l’espace Schengen.

La Suisse maintient ses restrictions d’entrée à la frontière avec l’Italie

L’Italie a décidé de lever ses restrictions d’entrée aux frontières intérieures à Schengen avec ses voisins le 3 juin 2020. Estimant qu’accorder la réciproque à l’Italie dès cette date serait prématuré, la Suisse a pour sa part informé le gouvernement italien – comme l’ont fait également les autres États voisins concernés – de sa décision de maintenir jusqu’à nouvel avis les restrictions en vigueur. Les ressortissants de la Suisse et du Liechtenstein et les titulaires d’un permis de séjour suisse qui se rendront en Italie à partir du 3 juin pourront ensuite en revenir. Le Conseil fédéral prévoit par ailleurs de coordonner, en concertation avec les cantons frontaliers de l’Italie, l’ouverture des frontières suisses avec les autres pays voisins de l’Italie.

L’Italie a pris la décision de rouvrir ses frontières dès le 3 juin. De son côté, la Suisse estime qu’il est encore trop tôt pour lever ses contrôles avec son voisin à cette date. En contact étroit avec les autorités italiennes et avec celles de l’Allemagne, de l’Autriche et de la France, la Suisse souhaite coordonner le régime frontalier avec ses voisins et, dans la mesure du possible, le réglementer conjointement.

Restrictions d’entrée en Suisse maintenues, tourisme d’achat interdit
La Suisse a l’intention de coordonner au plus vite le régime frontalier avec l’Italie et reste en contact étroit avec les autorités italiennes. Jusqu’à nouvel avis, l’entrée en Suisse depuis l’Italie reste réglementée comme suit :

Les contrôles aux points de passage de la frontière avec l’Italie restent en place ; ils sont fondés sur les risques mais seront intensifiés. L’Administration fédérale des douanes (AFD) refusera l’entrée aux personnes qui ne remplissent pas les conditions requises.
Le tourisme d’achat entre les deux pays reste interdit.
En substance, seules les personnes qui ont la nationalité suisse, qui disposent d’une autorisation relevant du droit des étrangers ou qui sont admises en Suisse parce que leur situation personnelle rend indispensable leur entrée pressante. L’entrée pour des raisons non prévues dans l’ordonnance 2 COVID-19 ou dans les directives ad hoc du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) reste interdite. Cette interdiction inclut notamment l’entrée en vue de rechercher un emploi ou à des fins purement touristiques. Le SEM publie toutes les informations sur les dispositions en vigueur sur son site web.
La liste actuelle des points de passage de la frontière ouverts avec l’Italie peut être consultée sur le site Internet de l’AFD. Pour l’heure, il n’est pas prévu d’ouvrir d’autres postes-frontière avec l’Italie.
Les frontaliers peuvent – comme jusqu’ici – se rendre en Suisse pour y travailler puis retourner en Italie.
Les étrangers qui entrent en Suisse en provenance des pays voisins peuvent transiter par la Suisse et également retourner dans leur pays d’origine. S’il y a des raisons de croire qu’ils ne pourront pas quitter la Suisse après le transit, l’entrée en Suisse aux fins de transit leur est refusée.
Les ressortissants de la Suisse et du Liechtenstein et les étrangers titulaires d’un permis de séjour suisse, désormais autorisés à se rendre en Italie, peuvent revenir en Suisse et au Liechtenstein.
Si nécessaire, le Département fédéral de l’intérieur peut, en accord avec le Département fédéral de justice et police et le Département fédéral des finances, ordonner des mesures sanitaires à la frontière pour certaines catégories de personnes en provenance d’un pays à risque conformément à l’ordonnance 2 COVID-19.
La Suisse souhaite rouvrir ses frontières le plus rapidement possible. Elle a convenu avec l’Allemagne, l’Autriche et la France que les restrictions de voyage entre ces pays seraient levées le 15 juin prochain, pour autant que l’évolution favorable de la situation épidémiologique se poursuive.

L’impact économique du COVID-19 sur le secteur du tourisme au Kosovo

Les mesures prises à partir de mi-mars 2020 portant sur la restriction et l’interruption de la circulation et des affaires au Kosovo, comme dans le monde entier, en raison du COVID-19, des secteurs tels que le tourisme, les voyages, l’hôtelerie et la gastronomie ont subi un coup lourd. Il n’exsite pas encore d’évaluations exacts sur l’impact qu’aura cette période sur ces secteurs de l’économie du Kosovo mais les premiers chiffres indiquent qu’un retour au niveau précédant le mois de mars sera un processus long et difficile.

Paragliding South Kosovo (Foto PPSE Kosova)

“Au niveau du tourisme, nous avons un croisement de beaucoup de secteurs. C’est une chaine entière qui a été touchée par la pandémie. En plus d’interrompre les services, l’annulation des reservations a immédiatement suivi. “Le tourisme est touché depuis hier” explique Baki Hoti, président de l’Association du tourisme alternativ du Kosovo, qui a publiquement lancé un appel au Gouvernement à soutenir ce secteur.

Prekaz (Foto PPSE KOSOVA)

Le 3 avril 2020, le Ministère des finances et des transferts du Kosovo a adopté et publié un Plan opérationnel d’urgence pour le paquet fiscal. Ce paquet a pour but d’assurer le soutien financier aux entreprises en difficulté en raison de la situation engendrée par la pandémie. MFT n’a pas élaboré sur les mesures selon les secteurs de l’économie mais a opté pour une approche qui consiste à venir en aide aux PME en subventionnant partiellement les pertes et les salaires des employés pour deux mois : mars et avril.

Avant la présentation de ce paquet, le projet portant sur Promotion de l’emploi dans le secteur privé financé par l’Agence Suisse pour le Développement et la Coopération au Kosovo a rédigé un rapport nommé « L’impact économique de la pandémie COVID-19 sur le secteur hôtelier et de l’hébergement au Kosovo ». Ce rapport a été soumis au MFT au Kosovo afin de les aider dans leur planification des mesures économiques pour ce secteur important de l’économie

Zipline (Foto PPSE KOSOVA)

Selon ce rapport, un calcul approximatif de l’interruption de deux mois du secteur hôtelier et de l’hébergement peut avoir l’impact suivant :

  • Plus de 12,000 personnes inactives sur le marché du travail avec le risque de perdre leur emploi et d’être ainsi sans revenu.
  • Les employés de ce secteur vont perdre un total de 6 millions d’euros de salaire ;
  • 3,683 de PME sont directement touchées avec une perte de 13 millions d’euros sur le chiffre d’affaires et ;

En raison de la passivité du secteur hôtelier et de l’hébergement, l’impact conséquent sur le secteur connexe pourrait s’élever à plus de 10 millions d’euros

Radavc (Foto PPSE KOSOVA)

Il existe d’autres données qui expliquent la difficulté qu’aura l’économie du Kosovo à se rehausser. Les domaines du tourisme, de l’hôtellerie, des restaurants et des cafés auront du mal à retourner à la situation telle qu’elle était avant le COVID-19.

Traditional Meal (FOTO PPSE KOSOVA)

Selon la presse au Kosovo, l’Institut pour l’économie de marché (IETL), en collaboration avec l’association de la gastronomie, a mené une enquête au sujet de l’impact de la pandémie sur les entreprises hôtelières et gastronomiques (HoReCa) au Kosovo. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 76.2% des entreprises de ce secteur au Kosovo seront amenés à faire faillite si la situation engendrée par le COVID-19 devrait continuer pendant les trois mois qui viennent. Par ailleurs, 55.4% des propriétaires sondés ont déclaré avoir été obligés de licencier leurs employés. Plus d’infos sont disponibles dans le rapport publié par Insajderi.com

Hani i Haraqise (Foto Dalon Kalludra)

Comment les agences touristiques gèrent-elles cette situation ?

Arsim Rexhepi est le fondateur de Balkan Destination, une agence qui emmène les touristes étrangers au Kosovo et organise principalement des visites culturelles, gastronomiques, traditionnelles et autres dans le pays. « Notre marché est principalement étrangers.

Les tours débutent fin avril et mai et cette période est normalement très chargée pour nous. La fermeture des activités en raison de la pandémie a eu un impact négatif car tous les groupes inscrits jusqu’en juin ont été annulés et nous ne savons pas ce qui se passera avec les groupes de septembre et octobre » explique-t-il.

Foto Dalon Kalludra

Sur le même sujet s’est également exprimé Virtyt Gacaferri, fondateur de Balkan Naturla Adventure, fournisseur de services touristiques au Kosovo et dans les Balkans. « Nous avons reçu beaucoup d’annulation par des clients étrangers. Pour nous 90% des clients viennent des pays de l’UE, l’Autralie, les Etats-Unis et l’Asie. Nous ne nous attendons pas à commencer à travailler durant la saison de l’été cette année. Nous serions contents si nous pouvions débuter en novembre ».

Afin de s’adapter aux nouvelles circonstances qui sont hors de contrôle des entreprises, Balkan Natural Adventure s’est concentré sur de nouvelles activités dédiés aux visiteurs locaux pour la saison de l’été. « Nous allons nous orienter vers le marché local. Nous préparons une offre abordable pour les citoyens kosovars. Par exemple, nous pouvons profiter des montagnes, où nos guides s’occupent des groupes et cueillent du thé, des champignons et des myrtilles. Nous nous efforçons de trouver des modèles pour remplacer le travail que nous faisions jusqu’à présent » indique Gacaferri.

En effet, cette année, l’accent sera placé sur les visiteurs locaux et la création de forfaits touristiques durant l’année qui sont convenables pour cette nouvelle clientèle mais également avec des prix abordables. L’interruption des activités économiques du pays a engendré une baisse des revenus pour les foyers et les voyages ou vacances à l’étranger tiendront du luxe plus qu’autre chose. Un grand nombre d’opérateurs touristiques exploitent cette période sans activités pour conceptualiser à nouveau leurs modèles d’affaires et pour créer des offres attractives pour les visiteurs locaux.

Novoberda Castle (Foto PPSE Kosova)

Par ailleurs, les mesures de confinement semblent se relâcher gentiment. Le Kosovo se prépare à des offres de tourisme pour ses propres citoyens. Il est venu le temps d’aimer davantage le Kosovo et de donner une nouvelle vie au potentiel touristique de notre pays

 

 

Coronavirus : nouvel assouplissement des restrictions d’entrée en Suisse dès le 8 juin

Le Conseil fédéral entend poursuivre l’assouplissement des restrictions d’entrée liées au coronavirus, parallèlement aux étapes d’ouverture qu’il a définies concernant la vie économique. À partir du 8 juin 2020, la Suisse traitera de nouveau toutes les demandes déposées par des travailleurs en provenance des États membres de l’Union européenne (UE) ou de l’Association européenne de libre-échange (AELE). En outre, les entreprises suisses pourront de nouveau engager des travailleurs hautement qualifiés en provenance d’États tiers lorsque leur activité revêt un intérêt public ou que leur engagement répond à un besoin urgent. Par la même occasion, l’obligation d’annoncer les postes vacants, qui a été temporairement suspendue, sera réactivée, ce qui profitera aux demandeurs d’emploi qui vivent en Suisse. Enfin, le Conseil fédéral a l’intention de rétablir la libre circulation des personnes et la liberté de voyage avec tous les États de l’espace Schengen d’ici au 6 juillet 2020. Comme annoncé, les contrôles aux frontières avec l’Allemagne, l’Autriche et la France seront déjà levés le 15 juin 2020.

Compte tenu de l’évolution favorable de la situation épidémiologique, le Conseil fédéral a décidé, lors de sa séance du 27 mai 2020, d’assouplir une nouvelle fois les restrictions d’entrée qu’il avait prononcées pour protéger la population suisse contre la propagation du coronavirus. Cette démarche est coordonnée avec la prochaine étape de l’assouplissement économique et contribue à atténuer les répercussions économiques négatives de la crise. Dès lors, les entreprises suisses pourront de nouveau recruter les travailleurs en provenance de la zone UE/AELE ou d’États tiers dont elles ont un besoin urgent et qu’elles ne parviennent pas à trouver sur le marché suisse du travail.

En même temps, le Conseil fédéral a décidé de réintroduire, parallèlement à cette étape d’assouplissement, l’obligation d’annoncer les postes vacants, qui a été provisoirement suspendue, afin que les demandeurs d’emploi vivant en Suisse disposent d’un temps d’avance pour postuler. À cet égard, le Conseil fédéral tient également à ce que le train de mesures adopté en mai 2019 pour promouvoir le potentiel offert par la main-d’œuvre présente en Suisse soit systématiquement mis en œuvre.

Assouplissements à compter du 8 juin
La deuxième étape d’ouverture a été définie en concertation avec les cantons, les partenaires sociaux et les pays voisins. Dans le domaine migratoire, les assouplissements ci-après entreront en vigueur le 8 juin 2020 :

Les cantons traitent de nouveau toutes les demandes d’autorisation de séjour ou d’autorisation frontalière déposées par des travailleurs domiciliés dans un État membre de l’UE ou de l’AELE. Il en va de même pour les annonces de prise d’emploi pour une mission de courte durée auprès d’un employeur en Suisse et pour les prestations transfrontalières d’une durée n’excédant pas 90 jours par an.

Les demandes émanant de travailleurs d’États tiers seront, elles aussi, de nouveau traitées. Une admission en Suisse sera possible si la prestation de travail revêt un intérêt public, si elle sert par exemple à l’approvisionnement économique du pays ou si une entreprise a, du point de vue économique, un besoin urgent de spécialistes dont la mission ne peut être reportée ni être exécutée à partir de l’étranger.

Le regroupement de la famille d’un titulaire d’une autorisation d’établissement, de séjour ou de courte durée ou de la famille d’une personne admise à titre provisoire sera de nouveau possible aux conditions usuelles.

Les écoliers et les étudiants pourront de nouveau entrer en Suisse indépendamment de leur nationalité pour commencer, poursuivre ou terminer leur formation ou leur perfectionnement. Cet assouplissement ne concerne pas les formations et les perfectionnements de moins de 90 jours.

Les cantons reprennent le traitement des demandes d’autorisation de séjour de courte durée déposées par des personnes étrangères en vue de la conclusion d’un mariage ou d’un partenariat enregistré avec un citoyen suisse ou un ressortissant étranger titulaire d’une autorisation de séjour ou d’établissement.

Le Département fédéral de l’intérieur (DFI) pourra ordonner, en accord avec le Département fédéral de justice et police (DFJP) et le Département fédéral des finances (DFF), des mesures sanitaires à la frontière (mesures de température, questionnaires sur l’état de santé, mises en quarantaine, etc.) pour certaines catégories de personnes arrivant d’un État à risque au sens de l’ordonnance-COVID.

La canalisation des vols de voyageurs en provenance de l’étranger vers les aéroports de Zurich, de Genève et de Bâle sera levée.
Le Conseil fédéral avait déjà mis en œuvre le 11 mai 2020 la première étape d’assouplissement en matière d’entrée. Depuis lors, les cantons ont de nouveau traité les demandes qui avaient été déposées par des travailleurs en provenance de la zone UE/AELE avant l’entrée en vigueur des restrictions d’admission. Il en a été de même pour les annonces de prestations transfrontalières, les demandes d’engagement de ressortissants d’États tiers et les demandes concernant des réunions d’affaires qui ne pouvaient pas être reportées. Enfin, le regroupement de la famille d’un citoyen suisse ou d’un ressortissant d’un État membre de l’UE est lui aussi possible depuis le 11 mai.

Nouveaux assouplissements du trafic frontalier dès le 15 juin
Le Conseil fédéral s’est également entretenu des étapes d’assouplissement à venir après le 8 juin. Début mai déjà, les ministères suisse, allemand, autrichien et français compétents avaient convenu de lever le 15 juin 2020 toutes les restrictions de voyage entre leurs pays, pour autant que l’évolution de la pandémie de coronavirus le permette. Compte tenu de l’évolution favorable enregistrée tant en Suisse qu’en Allemagne, en Autriche et en France, le DFJP ordonnera, en accord avec le DFI et le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), cette ouverture des frontières au 15 juin, comme cela a été annoncé. La liberté de voyage et la libre circulation des personnes seront dès lors entièrement rétablies entre ces pays.

L’Italie a annoncé qu’elle lèverait les contrôles aux frontières intérieures avec ses voisins le 3 juin 2020. La Suisse a informé l’Italie qu’elle jugeait prématuré de lever ses contrôles aux frontières communes à cette date. Le Conseil fédéral prévoit de coordonner cette étape et d’éventuelles mesures sanitaires d’accompagnement aux frontières dans les semaines à venir avec l’Italie et d’autres pays voisins de l’Italie. Il consultera également les cantons frontaliers, en particulier le Tessin.

Liberté de voyager dans l’espace Schengen d’ici au 6 juillet
Si la situation épidémiologique en Suisse et dans les États membres de l’UE et de l’AELE le permet, les restrictions concernant l’entrée en Suisse et l’admission sur le marché du travail seront levées à partir de la mi-juin et d’ici au 6 juillet 2020 au plus tard pour tous les États Schengen. À cette fin, le DFJP entend adapter progressivement la liste des pays à risque, en collaboration avec le DFI et le DFAE et en concertation avec les États membres de l’UE et de l’AELE. L’objectif consiste à rétablir entièrement, jusqu’à cette date, la liberté de voyager au sein de l’espace Schengen et la libre circulation des personnes.

Le Conseil fédéral décidera à une date ultérieure, en concertation avec les États Schengen, de la poursuite de l’assouplissement des restrictions d’entrée à l’égard des ressortissants d’États tiers.

Coronavirus : le Conseil fédéral décide un large assouplissement pour le 6 juin

Le Conseil fédéral avait déjà assoupli les mesures prises pour protéger la population contre le coronavirus les 27 avril et 11 mai 2020. Ces deux étapes n’ont pas entraîné de hausse des indicateurs épidémiologiques : ces dernières semaines, le nombre des nouvelles infections est resté stable et à un bas niveau, de même que le nombre des hospitalisations et des décès.

Le traçage des contacts rapprochés doit être garanti
Fort de ce constat, le Conseil fédéral décide un large assouplissement des mesures à compter du 6 juin 2020. À une condition : des plans de protection doivent être appliqués pour tous les établissements et manifestations concernés. Les règles d’hygiène et de distance restent impératives. Si les règles de distance ne peuvent pas être respectées, il faut garantir la possibilité de retracer les contacts personnels rapprochés en cas d’infection, par exemple en établissant des listes de présence.

Interdiction de rassemblement : 30 au lieu de 5 personnes
L’interdiction de rassemblement dans l’espace public, notamment sur les places publiques, les chemins ou dans les parcs est assouplie : dès le 30 mai 2020, la limite passe de 5 à 30 personnes.

Les récoltes de signatures dans l’espace public seront elles de nouveau possibles à partir du 1er juin, moyennant la mise en œuvre d’un plan de protection. À noter qu’un plan de protection standard est à la disposition des comités d’initiative et de référendum. La suspension des délais applicables aux initiatives populaires fédérales et aux demandes de référendum au niveau fédéral s’étend jusqu’à la fin du mois de mai.

Les manifestations jusqu’à 300 personnes sont autorisées
Dès le 6 juin, les manifestations privées et publiques réunissant jusqu’à 300 personnes sont à nouveau autorisées. Cela concerne les réunions familiales, les salons, les concerts, les représentations théâtrales ou encore les séances de cinéma, mais aussi les rassemblements politiques et de la société civile.

Le 24 juin, le Conseil fédéral décidera ce qu’il en est des manifestations réunissant jusqu’à 1000 personnes et d’autres assouplissements possibles. Quant aux manifestations de plus de 1000 personnes, elles restent interdites jusqu’au 31 août 2020.

Les compétitions sportives en présence de spectateurs sont de nouveau possibles
Les mêmes règles s’appliquent aux événements sportifs. Pour les sports impliquant un contact physique étroit et constant, comme la lutte, le judo, la boxe ou la danse de salon, les compétitions devraient rester interdites jusqu’au 6 juillet 2020. Pour leur part, les entraînements sont de nouveau autorisés à partir du 6 juin, sans restriction relative à la taille des groupes, y compris pour les sports qui supposent un contact rapproché. Toutefois, pour ces sports-là, les entraînements doivent avoir lieu dans des équipes fixes et la liste des personnes présentes doit être dressée.

Les camps de vacances pour la jeunesse sont possibles
En été, de nombreux camps réunissent des enfants et des jeunes et de nombreuses communes proposent des structures de jour pendant les vacances. Il sera possible d’organiser ces offres à partir du 6 juin moyennant l’application de plans de protection. Les enfants et les jeunes devront autant que possible rester dans les mêmes groupes. Les camps sont limités à 300 participants et des listes de présence doivent être établies.

Remontées mécaniques, campings, zoos et piscines peuvent rouvrir
Le 6 juin, les remontées mécaniques, les campings et les attractions touristiques telles que pistes de luges d’été ou parcs d’accrobranche pourront rouvrir. Les règles d’hygiène et de distance des transports publics s’appliquent aux remontées mécaniques. Tous les établissements de divertissement et de loisirs tels que casinos, parcs de loisirs, zoos et jardins botaniques peuvent à nouveau accueillir du monde, tout comme les piscines et les centres de bien-être. À partir du 6 juin, les salons érotiques pourront également reprendre leurs activités et les services de prostitution être proposés.

Établissements de restauration : de plus grands groupes sont autorisés
À partir du 6 juin, la limitation des groupes à quatre personnes dans les restaurants sera levée et les activités telles que billard et autres animations musicales seront de nouveau possibles. Les établissements devront garantir la possibilité de retracer les contacts en collectant les données d’un client par table pour chaque groupe de plus de quatre personnes. Les consommations et les repas continueront à être exclusivement pris à table. Les restaurants doivent fermer à minuit, tout comme les discothèques ou les boîtes de nuit, qui doivent en outre tenir des listes de présence et ne pas admettre plus de 300 personnes par soirée.

L’enseignement présentiel est de nouveau possible dans les écoles du secondaire II, les écoles professionnelles et les hautes écoles
L’enseignement en classe dans l’enseignement secondaire, professionnel et supérieur (secondaire II, tertiaire et formation continue) sera de nouveau autorisé à partir du 6 juin 2020. Il appartient aux cantons ou aux établissements d’enseignement de fixer les modalités de l’enseignement présentiel. Ils peuvent organiser l’enseignement de manière flexible et continuer à exploiter l’enseignement à distance.

Les recommandations relatives au télétravail sont maintenues
Les entreprises ont désormais une vaste expérience du télétravail, sur la base de laquelle elles peuvent décider librement du retour de leurs employés sur le lieu de travail. Le Conseil fédéral continue à recommander le travail à domicile dans la mesure du possible, notamment pour éviter de surcharger les transports publics aux heures de pointe. Les personnes vulnérables restent protégées : leur employeur est toujours tenu de les laisser travailler à la maison. Si leur présence au travail est indispensable, il incombe à l’employeur de les protéger en procédant aux adaptations appropriées des processus ou du lieu de travail.

La situation ne sera plus considérée comme extraordinaire à compter du 19 juin 2020
Compte tenu de l’évolution épidémiologique, le Conseil fédéral a également décidé de ne plus considérer la situation comme extraordinaire au
sens de la loi sur les épidémies à compter du 19 juin 2020. À partir de ce moment, la situation sera de nouveau considérée comme particulière. En parallèle, le Conseil fédéral prépare le transfert des dispositions d’ordonnance qu’il a édictées pour lutter contre le coronavirus dans une loi
urgente et de durée déterminée, dont le projet devrait être mis en consultation le 19 juin 2020.

Le dernier numéro de la Revue Albinfo.ch porte sur « Les héros contre la pandémie «

Ce numéro revient en format papier, à la suite de celui du mois d’avril, lequel, en raison des circonstances de la pandémie, a dû être publié en version numérique seulement.

Au même moment où ce numéro a été envoyé pour impression et au moment même où nous écrivons ce texte, les mesures de confinement sont toujours en vigueur, même si elles ont été adoucies à grand échelle. Pour cette raison, ce numéro traitera principalement de la pandémie et du combat mené à son encontre.

Des sujets tels que: des portraits de médecins et infirmières et infirmiers d’origine albanaise en Suisse et au Kosovo qui ont été sur le front contre le coronavirus, des personnes et familles qui ont subies conséquences de la pandémie en perdant des proches en Suisse ou au Kosovo, det es témoignages les plus différents au sujet du virus seront au centre de ce numéro.

La place d’honneur revient certainement à la catégorie la plus exposée à la pandémie: les médecins et le corps médical. Ils sont “nos héros”.

En outre, la dimension économique des dégâts engendrés par la pandémie est également traitée dans cxe numéro de la Revue Albinfo.ch, et ce de façon importante. Ce sujet, l’impact du coronavirus sur l’économie suisse, fait l’objet de l’éditorial d’un expert albanais de Suisse. Les lecteurs auront aussi l’occasion de scruter le baromètre mesurant les dégâts subis par les entreprises albanaises en Suisse.

Le magazine albinfo.ch vient également avec ses rubriques habituelles où sont traitées d’autre thèmes du quotidien qui tournent autour de la vie de la diaspora.

 

Appel de la Suisse à agir contre la chute des transferts de fonds vers les pays à faibles revenus

De nombreux migrants résidant à l’étranger transfèrent régulièrement une partie de leurs revenus à leurs familles restées dans leur pays d’origine. Or, en raison de la pandémie de COVID-19, les pays à faibles revenues voient baisser drastiquement cet apport d’argent en provenance de l’étranger. C’est pourquoi la Suisse, en étroite collaboration avec le Royaume-Uni, lance aujourd’hui un appel à la communauté internationale pour maintenir les canaux de circulation de ces fonds et préserver l’accès des communautés les plus démunies à ces biens vitaux. Pour le conseiller fédéral, Ignazio Cassis, cet appel commun atteste également des relations étroites entre la Suisse et le Royaume-Uni.

Les envois de fonds constituent le moyen de subsistance de nombreuses familles de travailleurs migrants dans les pays à faible et à moyen revenu. Dans de nombreux pays, ces transferts d’argent représentent, voire dépassent actuellement 25% du PIB. Après le pic de 550 milliards de dollars enregistré en 2019, l’impact économique de la pandémie actuelle menace de provoquer un effondrement massif de ce flux de capitaux. La Banque mondiale prévoit que les envois de fonds vers les pays à faible et à moyen revenu diminueront d’environ 20% (soit 110 milliards de dollars) en 2020. Sans les envois de fonds des migrants et des membres de la diaspora, de nombreuses familles n’auront plus accès aux biens et services essentiels tels que la nourriture, le logement, l’éducation et les soins médicaux. Cela peut également entraîner une pression migratoire accrue.
Appel de la Suisse et du Royaume-Uni

La Suisse lance donc aujourd’hui un appel mondial afin de «maintenir le flux des transferts de fonds pendant la crise». Cet appel international à l’action est lancé conjointement avec le Royaume-Uni et bénéficie du soutien d’organisations multilatérales de développement (Fonds d’équipement des Nations Unies FENU, Banque mondiale, Organisation internationale pour les migrations OIM et Programme des Nations Unies pour le développement PNUD) ainsi que d’acteurs financiers du secteur privé.

L’objectif de l’appel est de permettre aux transferts de fonds de continuer à être effectués sans obstacles dans le monde entier durant la pandémie de COVID-19, afin que les familles des travailleurs migrants puissent continuer à recevoir cet apport vital et éviter de tomber dans la pauvreté. Les mesures de confinement de la COVID-19 ainsi que la fermeture des bureaux de change et des opérations de transfert de fonds rendent difficile, voire impossible, l’envoi de l’argent par les travailleurs migrants. Le manque de liquidités de ces bureaux pose également un problème. L’appel vise notamment à améliorer l’accès des migrants aux transferts de fonds en leur fournissant davantage d’options en matière de transferts numériques. Il veut en outre encourager les pouvoirs publics de tous les pays, mais aussi les régulateurs et les prestataires de services à encourager les transferts de fonds. Enfin, il souhaite, par des campagnes d’information, sensibiliser les migrants aux nouvelles possibilités et notamment aux opérations de transferts numériques.

« Les envois de fonds sont importants, mais difficiles à cause de COVID-19. Faisons en sorte que les obstacles soient levés dans le monde entier. Les nouvelles technologies peuvent aider dans ce domaine », souligne le conseiller fédéral Ignazio Cassis. L’Egypte, El Salvador, l’Equateur, le Jamaïque, le Mexique, le Nigeria, et le Pakistan se sont déjà joints à l’appel.

Expertise suisse et coopération étroite avec le Royaume-Uni

Grâce à ses nombreuses années de travail dans le secteur de la migration et du développement, mais aussi grâce à ses contacts et à son expertise dans le secteur financier, la Suisse met l’accent sur des services qui utilisent les nouvelles possibilités technologiques de transfert de fonds, par exemple par le biais du téléphone portable.

L’appel conjoint souligne les relations bilatérales étroites entre la Suisse et le Royaume-Uni. Il témoigne de la bonne collaboration entre les deux pays. En vue du retrait du Royaume-Uni de l’UE (Brexit), la Suisse a travaillé en étroite collaboration avec les autorités britanniques dans le cadre de la stratégie « Mind the Gap » du Conseil fédéral. Cette stratégie vise à préserver autant que possible les droits et obligations mutuels existants entre les deux pays. Elle a permis à la Suisse de conclure avec le Royaume-Uni une série de nouveaux accords relatifs au commerce, à la migration, au transport routier et aérien et aux assurances. Ils entreront en vigueur à expiration de la période de transition entre le Royaume-Uni et l’UE. Par la suite, la stratégie prévoit d’étendre la coopération entre nos deux pays à des questions d’intérêt commun dépassant le cadre actuel.

Financement additionnel de l’assurance-chômage

Le nombre des préavis de réduction de l’horaire de travail a bondi depuis la mi-mars 2020, pour ensuite se stabiliser. À ce jour, quelque 190 000 entreprises ont demandé une indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail pour environ 1,94 million de travailleurs, ce qui correspond approximativement à 37 % du volume de l’emploi en Suisse.

Cette situation a entraîné en très peu de temps un endettement considérable de l’assurance-chômage. Sans la mise en place rapide d’un financement additionnel, cette assurance sociale présentera fin 2020 des dettes estimées à plus de 16 milliards de francs. Le frein à l’endettement fixé par la loi serait ainsi déclenché. L’assurance-chômage serait alors tenue de procéder à une révision de la loi en vue d’une stabilisation financière et d’augmenter les cotisations salariales d’au moins 0,3 point de pourcentage en 2021 déjà. Le Conseil fédéral entend éviter cela dans la situation difficile actuelle et garantir que le système de l’assurance-chômage sera toujours en mesure de jouer son rôle de stabilisateur conjoncturel. C’est pourquoi il est prévu que la Confédération prenne en charge le coût des indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail pour l’année en cours. Le Parlement se verra soumettre à cet effet un crédit supplémentaire extraordinaire de 14,2 milliards de francs.

Le 20 mai 2020, le Conseil fédéral s’est également penché sur l’abandon progressif des mesures prises en lien avec le COVID‑19 qui visaient à atténuer les répercussions négatives, pour les travailleurs, des interdictions et injonctions prononcées par les autorités dans le cadre de la situation extraordinaire définie dans la loi sur les épidémies.

Ces mesures ont contribué à maintenir des emplois, à préserver des revenus et à assurer des paiements aux entreprises concernées rapidement et sans complications. Elles ont également permis d’alléger la charge administrative des organes d’exécution cantonaux de l’assurance-chômage.

Les mesures adoptées dans le cadre des ordonnances de nécessité seront abandonnées progressivement en suivant les étapes de l’assouplissement des restrictions pour permettre le redémarrage de l’économie.

  • Le droit extraordinaire à la réduction de l’horaire de travail pour les personnes qui occupent une position assimilable à celle d’un employeur et pour les conjoints ou partenaires enregistrés de ces personnes, occupés dans l’entreprise, sera supprimé au terme du mois de mai 2020. Cela correspond à peu près à la fin  des mesures prises en lien avec le COVID-19 pour atténuer la perte de gain des indépendants directement ou indirectement touchés qui ont pris fin le 16 mai 2020..
  • Le droit à la réduction de l’horaire de travail sera supprimé simultanément pour les apprentis, le but étant que ces derniers puissent poursuivre leur formation le plus rapidement possible.
  • Enfin, le délai de préavis sera réintroduit. Il avait été supprimé parce que les restrictions imposées aux entreprises n’étaient pas prévisibles. Toutefois, les mesures du Conseil fédéral sont à présent connues, et les conséquences pour les entreprises sont plus faciles à estimer. Ces dernières ont donc la possibilité de respecter le délai avant d’annoncer un préavis. Les entreprises pour lesquelles la réduction de l’horaire de travail a déjà été approuvée ne doivent pas déposer de nouvelle demande en raison de cette modification.

Les autres mesures relevant du droit de nécessité prendront fin comme prévu le 31 août 2020, au terme de la durée d’application de l’ordonnance COVID‑19 assurance-chômage. Les entreprises ont toujours la possibilité de faire appel à l’instrument du chômage partiel dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, en vue de préserver des emplois.

Reprise des célébrations religieuses et adoption d’une base légale pour l’application de traçage

Les offices religieux pourront reprendre à partir du 28 mai 2020, à condition que les communautés religieuses élaborent d’ici là des plans de protection. C’est ce qu’a décidé le Conseil fédéral lors de sa séance du 20 mai 2020. Dans le même temps, il a également adopté à l’intention du Parlement une modification urgente de la loi sur les épidémies qui doit servir de base légale à l’introduction de l’application suisse de traçage de proximité (application SwissCovid). Enfin, il a chargé le Département fédéral de l’intérieur (DFI) de garantir un accès rapide aux vaccins.

Les communautés religieuses pourront reprendre leur vie communautaire et rassembler leurs fidèles. En effet, à partir du 28 mai 2020, les offices et célébrations de toutes les confessions seront de nouveau autorisés. Les communautés religieuses ont une semaine pour préparer des plans de protection et garantir le traçage des chaînes de transmission. À cet effet, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a élaboré un modèle de plan de protection.

Base légale régissant l’application SwissCovid
Le Conseil fédéral a également adopté la base légale régissant la nouvelle application SwissCovid. Concrètement, il propose de modifier la loi sur les épidémies afin de permettre à l’OFSP d’exploiter un système de traçage de proximité visant à endiguer la propagation du virus. Les données traitées par l’application auront pour seul objectif d’informer les personnes potentiellement exposées au virus. L’application complète le traçage traditionnel des contacts effectué par les cantons, qui consiste à reconstituer les chaînes de transmission pour mieux les interrompre.

L’utilisation de l’application sera facultative et personne ne doit être favorisé ou désavantagé en raison de sa participation ou de sa non-participation au système de traçage. La protection des données sera en tout temps garantie. Celles-ci seront stockées de manière décentralisée et le système n’enregistrera aucune donnée de géolocalisation. Les spécifications techniques et le code source seront accessibles au public. Le Conseil fédéral désactivera le système dès qu’il ne sera plus requis pour lutter contre le coronavirus.

Le projet de modification de loi sera traité par le Parlement lors de la session d’été, au mois de juin. Si ce dernier l’approuve, l’application pourra être mise en service dans tout le pays avant la fin du mois de juin. Ces prochaines semaines, l’application sera soumise à une phase de test.

Garantir l’accès aux vaccins
Le Conseil fédéral souhaite accélérer la recherche et le développement d’un vaccin sûr et efficace afin de le mettre à la disposition de la population suisse aussi rapidement que possible. Parallèlement, il s’agit de contribuer à garantir un accès équitable à ce vaccin pour tous les pays. Le Conseil fédéral part du principe que la protection immunologique en Suisse, tout comme dans d’autres pays, sera encore faible après la première vague épidémique. Par conséquent, la demande de vaccins sera importante au niveau mondial.

Le Conseil fédéral a chargé le DFI d’entamer, en partenariat avec le Département de la défense, de la protection de la population et des sports, des négociations contractuelles avec les fabricants de vaccins. Il prévoit des coûts d’environ 300 millions de francs pour obtenir les doses de vaccin nécessaires et assurer l’approvisionnement. Ce montant pourra vraisemblablement être couvert par les crédits déjà approuvés pour lutter contre le coronavirus.

Retour à des conditions de travail normales pour le personnel hospitalier
En outre, à partir de début juin, le personnel hospitalier sera de nouveau soumis aux horaires de travail et aux périodes de repos prévus par la loi, la situation dans la plupart des services hospitaliers s’étant désormais normalisée.

Droits des passagers dans les transports publics : le Conseil fédéral décide une solution plus généreuse

Lors de sa réunion du 13 mai 2020, le Conseil fédéral a adopté les ordonnances relatives au projet « Organisation de l’infrastructure ferroviaire ». Vu les résultats de la consultation, il a choisi une solution plus généreuse en ce qui concerne les droits des passagers : le montant minimal à partir duquel les entreprises de transport public devront dédommager les passagers en cas de retard est de cinq francs au lieu des dix proposés initialement. De plus, le Conseil fédéral exige de la branche une solution équilibrée pour les titulaires d’abonnements. Les nouveaux droits des passagers prennent effet début 2021.

En septembre 2018, les Chambres fédérales ont adopté la loi fédérale sur l’organisation de l’infrastructure ferroviaire (OBI). Ce projet vise à rendre le système ferroviaire plus transparent, à assurer l’accès non discriminatoire des entreprises de chemin de fer aux réseaux d’autres chemins de fer et à augmenter l’efficience. Les droits des passagers dans les transports publics et en trafic international par bus de ligne sont également réglés dans la cadre de ce train de mesures.

Lors de la consultation sur l’ordonnance afférente, le plus grand nombre de prises de position concernait les droits des passagers. Sur cette base, le Conseil fédéral a décidé que ces droits serviraient encore mieux les intérêts des clients que ce qui était prévu initialement : il a fixé à cinq francs le montant jusqu’auquel les entreprises de transport ne doivent pas verser d’indemnisation afin de limiter les frais administratifs. Le montant proposé à l’origine était de dix francs. Cela signifie que les entreprises devront payer davantage.

Pour les retards de plus d’une heure, les passagers auront droit à un dédommagement de 25 % du prix de transport et pour les retards de plus de deux heures, le dédommagement sera de 50 % du prix du transport. Les ayants droit au dédommagement sont donc les passagers qui auront acheté un titre de transport coûtant au moins 20 francs et subi un retard de plus d’une heure ou un titre de transport coûtant au moins dix francs et subi un retard de plus de deux heures. Les droits des passagers sont ainsi adaptés aux dispositions en vigueur dans l’UE. La branche des transports publics fixera une réglementation de dédommagement pour les détenteurs d’abonnements.

Le projet OBI met aussi en place le service d’attribution des sillons en tant qu’institution fédérale indépendante et le dote de compétences supplémentaires. Il règle aussi les droits de participation des entreprises de chemin de fer lors de l’élaboration des horaires et en ce qui concerne les investissements sur le réseau ferroviaire. La Commission d’arbitrage dans le domaine des chemins de fer (CACF, renommée RailCom) se verra aussi investie de davantage de compétences. La loi OBI et l’ordonnance afférente entrent en vigueur le 1er juillet 2020. Les dispositions relatives aux droits des passagers et aux tâches opérationnelles du service d’attribution des sillons entrent en vigueur début 2021 (détails sur les droits des passagers, cf. fiche info).

Asile: statistiques d’avril 2020

Pendant le mois d’avril, le Secrétariat d’État aux migrations a traité 1309 demandes d’asile en première instance. Parmi elles, 158 ont abouti à une décision de non-entrée en matière (dont 126 sur la base de l’accord de Dublin), 381 à l’octroi de l’asile et 432 à l’admission provisoire. Le nombre de cas en suspens en première instance s’élève à 6098 ; il est en baisse de 801 unités par rapport au mois précédent.

En avril toujours, 68 personnes ont quitté la Suisse sous le contrôle des autorités ou ont été rapatriées. Dans le cadre des mesures de prévention de l’épidémie de coronavirus, la Suisse applique depuis le 25 mars 2020 des restrictions d’entrée depuis tous les États Schengen, à l’exception du Liechtenstein. Ces restrictions ont aussi pour conséquence la suspension des transferts Dublin.

Enfin, les principaux pays de provenance des requérants d’asile arrivés en Suisse au mois d’avril ont été l’Érythrée (96 demandes; -65 en comparaison avec le mois de mars), la Syrie (40 demandes ; -44), l’Afghanistan (26 demandes ; -59), la Turquie (21 demandes ; -64), et le Sri Lanka (18 demandes ; -35).

La Suisse s’entend avec l’Allemagne, l’Autriche et la France sur l’ouverture des frontières

Le 29 avril 2020, le Conseil fédéral avait décidé d’assouplir de façon progressive les restrictions d’entrée liées au coronavirus, parallèlement aux étapes d’ouverture définies concernant la vie économique. Les premiers assouplissements sont entrés en vigueur le 11 mai 2020. Pour franchir une étape supplémentaire, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a mené ces derniers jours plusieurs entretiens téléphoniques avec les ministres de l’intérieur allemand Horst Seehofer, français Christophe Castaner et autrichien Karl Nehammer. Les trois pays se trouvent actuellement dans une phase de transition, comme la Suisse, avec des situations comparables sur le plan épidémiologique.

Discussion avec les États voisins

Lors d’entretiens bilatéraux, les ministres se sont entendus pour que les frontières entre ces pays voisins et la Suisse soient complètement ouvertes le plus vite possible et que la liberté de voyager soit rétablie. Si la situation de la pandémie dans ces pays le permet, tel sera le cas le 15 juin prochain.

D’ici là, des solutions spécifiques et réciproques devraient en outre être élaborées en faveur des couples binationaux non mariés, et possiblement d’autres catégories de personnes. Le Secrétariat d’État aux migrations publiera des informations à ce sujet dès que ces solutions auront été concrètement trouvées.

Karin Keller-Sutter a informé le Conseil fédéral lors de sa séance du 13 mai 2020 de cette étape d’assouplissement aux frontières avec ces trois pays voisins. Le Conseil fédéral discutera encore des détails à sa séance du 27 mai prochain, lorsqu’il examinera les autres assouplissements des restrictions relatives à l’entrée et au séjour en Suisse. Le Département fédéral de justice et police (DFJP) a la compétence de retirer des pays de la liste des pays à risque, après consultation du Département fédéral de l’intérieur (DFI) et du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Cet assouplissement ne pourra bien entendu être réalisé que si les développements positifs concernant la situation épidémiologique se maintiennent. À cette fin, il importe de continuer à maintenir strictement les règles d’hygiène et de distanciation sociale.

COVID-19 : Quinze passages frontières supplémentaires rouverts dès lundi

Suite à l’assouplissement progressif des restrictions d’entrée et d’admission en Suisse et aux étapes d’ouverture économique, l’AFD s’attend à une nouvelle augmentation du trafic frontalier. Afin d’assurer un flux de trafic aussi fluide que possible, elle ouvrira d’autres points de franchissement de la frontière dans les cantons des Grisons, de Soleure et du Tessin ainsi qu’en Suisse romande. Par ailleurs, les heures d’ouverture des points de passage de la frontière déjà ouverts seront étendues. Ces ouvertures ont été décidées en étroite collaboration avec les autorités partenaires nationales et étrangères. Les contrôles aux frontières axés sur les risques se poursuivront.

Une liste actuelle des points de passage ouverts est publiée sur le site internet de l’AFD (www.ezv.admin.ch). Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) répertorie toutes les informations sur les conditions d’entrée en vigueur sur son site internet (www.sem.admin.ch). L’AFD recommande également aux voyageurs de tenir compte des règles d’entrée actuellement en vigueur dans les pays voisins de la Suisse.

Vue d’ensemble des points de passage nouvellement ouverts à partir du lundi 11 mai 2020

Genève

  • Certoux, Chancy I, Croix-de-Rozon: entrée en Suisse (sortie de France) de 06:00 à 09:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés
  • Landecy: entrée en Suisse (sortie de France) de 06:00 à 09:00 h ; entrée en France (sortie de Suisse) de 17:00 à 19:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés

Grisons

  • Spiess: de/vers Samnaun, ouvert de 08:00 à 11:00 h ; du lundi au vendredi

Jura

  • Fahy: entrée en Suisse (sortie de France) de 05:00 à 08:00 h ; entrée en France (sortie de Suisse) de 16:00 à 19:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés

Neuchâtel

  • Biaufond: entrée en Suisse (sortie de France) de 05:00 à 08:00 h ; entrée en France (sortie de Suisse) de 16:00 à 20:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés

Soleure

  • Flüh: ouvert de 05:00 à 20:00 h ; du lundi au dimanche

Tessin

  • Camedo, Ponte Faloppia: ouvert 05:00 à 09:00 h et de 16:00 à 19:30 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés
  • Pizzamiglio: ouvert de 05:00 à 09:00 h et de 16:00 à 21:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés
  • Brusata: ouvert de 05:00 à 20:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés

Valais

  • Morgins: ouvert de 05:00 à 19:00 h ; du lundi au dimanche

Vaud

  • Crassier: entrée en Suisse (sortie de France) de 06:00 à 09:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés
  • L’Auberson: entrée en Suisse (sortie de France) de 05:00 à 09:00 h ; du lundi au vendredi, sauf jours fériés

Les dimensions du développement touristique au Kosovo

Le développement rapide du tourisme au Kosovo suit les tendances globales du secteur, notamment lors des dix dernières années. Des attractions touristiques sont continuellement présentés, l’offre est constamment améliorée et les services sont de plus en plus modernisés et diversifiés. Le tourisme s’est donc transformé en l’un des secteurs qui donne une impulsion au développement économique et social du pays. Selon l’organisation mondiale du tourisme, en 2018, les destinations européennes ont dépassé les 700 millions de touristes et il a été calculé que durant leur séjour, un touriste a en moyenne dépensé 800 dollars américains. Dans la même année, selon l’agence des statistiques du Kosovo 192’761 touristes étrangers ont visité le pays.

Ces visiteurs viennent principalement des pays germanophones, de la Turquie et de notre diaspora. Il est intéressant de noter qu’au Kosovo passent également beaucoup de visiteurs asiatiques dans le cadre de tournées balkaniques. En plus des touristes étrangers, les visiteurs locaux, les résidents Kosovars donc, qui décident de passer les fins de semaines ou les vacances dans des destinations à l’intérieur du pays, forment un groupe important de touristes. Ce groupe s’agrandit d’année en année. Mais selon précitée, en 2018, 108,043 touristes locaux ont visité différentes destinations du pays.

les plus petites unités d’hébergements (AirBnB)

Pas seulement des chiffres

En plus de la dimension exprimée en chiffres, le développement du tourisme au Kosovo contient d’autres dimensions également importantes. Les touristes ont des motifs variés de leurs visites : pour la culture du pays, l’architecture, la nature, la gastronomie, l’histoire, l’héritage spirituel ou les événements culturels. En tant que secteur complexe, la bonne gestion d’une destination touristique est liée étroitement à la collaboration des différentes parties du secteur privé et publique. Les dernières données d’un sondage de Swisscontact montrent que le nombre d’hébergements et des investissements ici, est à la hausse. En plus des hôtels, auberges et motels, les hébergements AirBnB constituent la tendance au développement le plus rapide. Au Kosovo on dénombre plus de 450 propriétés qui accueillent des visiteurs du monde. La gastronomie représente un autre secteur fortement lié au tourisme et qui connaît une transformation ces dernières années. En réponse au nombre de touristes et de visiteurs en croissance, en s’alignant sur les demandes et sur les goûts, le Kosovo enrichit son offre gastronomique non seulement avec des restaurants qui servent des plats d’autres pays et continents mais également avec une certaine innovation quant aux plats traditionnels, revisités.

Des cuisiniers mondialement connus réinventent les plats locaux et soutiennent les fermiers

 Les cuisiniers peuvent être les catalyseurs du changement : non seulement des goûts et des traditions de l’alimentation mais également en soutenant les fermiers locaux. En faisant usage des ingrédients frais locaux dans leurs recettes, les cuisiniers créent des liens plus forts entre les fermiers et les restaurants ainsi qu’entre les fermiers et les consommateurs. En 2019, les cuisiners connus à l’étranger, Fejsal Demiraj et Entiana Osmenzeza ont organisé l’événement « Taste of Kosovo » où ils ont servi des plats préparés entièrement d’ingrédients cultivés ou cueillis au Kosovo. L’événement faisait partie de l’initiative albanaise de la gastronomie, projet de la Fondation RRNO et qui a pour but de documenter et réinventer la cuisine albanaise.

L’expédition met en relief les fermiers et les producteurs locaux. Il y a tellement d’éléments délicieux et sains dans la nature, que nous devons simplement les goûter et les trouver. Les activités dans la nature mais également dans les centres urbains doivent être accompagnées d’une offre touristique attrayante afin d’avoir une influence positive sur la décision des touristes quant à la durée de leur séjour. Les attractions touristiques du Kosovo sont intéressantes et diversifiées pour tout type de touriste.

Les touristes peuvent à présent vivre l’émotion du pont tibétain

 De nouvelles attractions lancées l’année passée

En 2019 seulement, de nouvelles attractions touristiques ont été lancées. Via Ferra à Prizren et à Peja sont de bons exemples. À Peja également, une autre attraction touristique a fait son apparition : les touristes peuvent à présent vivre l’émotion du pont tibétain ; le parachute, le kayak, le cyclisme de montagne, la randonnée forestière combinée au yoga, les sports d’hivers sont les activités de plein air les plus sollicitées. Des attractions plus modernes tels que « escape room », le musée d’illusions, les évènements culturels font maintenant partie de ce qu’offre Prishtina. Par ailleurs, une longue liste d’attractions en développement s’ajoute à ce qu’offre le Kosovo. Non loin de Pristina, le Parc aux ours (Pylli i Arinjeve) va très bientôt ouvrir son sentier pédestre avec six attractions pour familles et enfants. Au bord de la rivière Lumbardh à Pejë, on construit une zone de camping avec six attractions et des activités diverses.

le kayak

À Prizren, le musée du filigrane va prochainement ouvrir ses portes. Il est à présent plus simple pour les touristes et visiteurs allant au Kosovo de faire connaissance avec l’offre touristique du Kosovo, grâce à un nouveau service qui se développe sur le marché : celui des guides locaux. Ces professionnels possèdent des informations au sujet de l’histoire, des mythes et de la beauté des destinations et ils savent comment faire visiter les bons endroits aux touristes.

« En plus de l’aspect financier, les effets de l’augmentation du nombre de touristes étrangers et des visiteurs locaux se ressentent également dans d’autres secteurs et qui, directement ou indirectement, se traduisent par une croissance de l’emploi, de la production locale, de la qualité des services divers mais également de l’amélioration de l’image du Kosovo dans le monde » explique Blerina Batusha Xërxa, de l’organisation Swisscontact, qui collabore depuis 2014 pour le développement du tourisme du Kosovo avec les institutions du pays, grâce au soutien financier de l’Agence Suisse de Développement et la Coopération.

Les hôtels, les capacités et les visiteurs.

  • 22% sont des hôtels de taille plus grands qui proposent également des restaurants
  • Au Kosovo, on trouve plus de 11,680 chambres.
  • Dans les grands hôtels, environ 50.6% des hôtes sont des touristes internationaux, environ 22.7% viennent de la diaspora et 11.8% sont des visiteurs locaux.
  • L’impact économique du tourisme en unités d’hébergement et restaurants est calculé ainsi : €153 millions en 2017 et environ €202 millions en 2018.
  • Le taux d’exploitation des hôtels se situe environ à 49%, alors qu’il est de 60% dans les plus petites unités d’hébergements (AirBnB).

Le premier « jeu d’évasion » (Escape Room) s’ouvre au Kosovo H

 Afin de contribuer aux choses à faire à Prishtina – pour les visiteurs, touristes et habitants de la capitale – arrive le jeu d’évasion, l’Escape room RAZ, investissement d’un groupe de jeunes qui viennent du monde du tourisme. L’idée était originellement proposée afin de combler le besoin des visiteurs de Prishtina pour voir plus de choses à faire pendant la visite de la ville. L’attraction améliorera les opportunités locales et aura un impact sur l’augmentation du nombre de visiteurs, sur la durée de leur séjour et sur la somme des dépenses.

Le Conseil fédéral assouplit progressivement les mesures de protection contre le nouveau coronavirus

Dès le 27 avril prochain, les hôpitaux pourront à nouveau pratiquer toutes les interventions, y compris celles qui ne sont pas urgentes. Les cabinets médicaux, les salons de coiffure et de massage et les instituts de beauté pourront également rouvrir, de même que les magasins de bricolage, les jardineries, les pépinières et les fleuristes – à condition toutefois de garantir la sécurité des clients et des employés. C’est ce qu’a décidé le Conseil fédéral lors de sa séance du 16 avril. Si l’évolution de la situation le permet, l’école obligatoire et les autres magasins devraient rouvrir leurs portes le 11 mai. Enfin, les écoles professionnelles et du secondaire II, les hautes écoles, les musées, les zoos et les bibliothèques devraient rouvrir le 8 juin. Le Conseil fédéral a par ailleurs précisé les mesures à prendre pour protéger les employés vulnérables.

Au vu de l’évolution épidémiologique et des recommandations des scientifiques, le Conseil fédéral a décidé d’assouplir les mesures de protection de la population contre le nouveau coronavirus à partir du 27 avril. Afin de garantir une planification optimale, il annonce également les étapes ultérieures prévues jusqu’au début juin.

Pour définir les mesures successives d’assouplissement, le Conseil fédéral a pris en compte différents facteurs : le risque d’augmentation des contacts rapprochés et des flux de personnes, le nombre de personnes vulnérables concernées ou encore la possibilité de prendre des mesures de protection. Il a également tenu compte des bénéfices économiques de chaque assouplissement.

Protection de la santé et limitation des dommages économiques
La stratégie d’assouplissement du Conseil fédéral poursuit plusieurs objectifs : la santé de la population suisse reste la priorité absolue, en particulier celle des personnes vulnérables. C’est la raison pour laquelle les assouplissements s’accompagnent de plans de protection. Selon la branche, il peut s’agir d’une recommandation ou d’une obligation de porter un masque. Le Conseil fédéral souhaite par ailleurs minimiser les dommages économiques et réduire autant que possible les restrictions des droits fondamentaux. Cette stratégie doit être mise en œuvre uniformément dans toute la Suisse et de manière coordonnée avec les pays voisins.

Première étape : 27 avril 2020
Dans un premier temps, soit à partir du 27 avril, le Conseil fédéral a décidé d’assouplir les restrictions pour les activités qui n’impliquent que peu de contacts directs, qui n’occasionnent pas de flux importants de personnes et pour lesquelles il est facile de mettre en place des plans de protection. Concrètement, les restrictions dans le domaine des soins stationnaires seront assouplies et les hôpitaux pourront recommencer à effectuer toutes les interventions. Par ailleurs, les cabinets médicaux pourront reprendre leurs activités normalement et proposer à nouveau toutes leurs prestations, y compris celles qui ne sont pas urgentes. Sont notamment concernés les cabinets dentaires, de physiothérapie et de massages médicaux. Cette mesure vise également à prévenir l’impact négatif d’une absence d’examens ou de traitements.

Pourront également rouvrir le 27 avril les établissements qui offrent des services impliquant un contact physique, tels que salons de coiffure, de massage, de tatouage ou de beauté, mais aussi les magasins de bricolage, les jardineries, les pépinières et les fleuristes. Les installations publiques en libre-service telles que les stations de lavage pourront aussi être remises en fonction. Par ailleurs, les personnes extérieures à la famille proche d’un défunt pourront à nouveau assister aux funérailles.

Enfin, à partir du 27 avril, les magasins d’alimentation qui proposent d’autres marchandises en plus des biens de consommation courante pourront rouvrir toute leur surface de vente.

Deuxième et troisième étapes : 11 mai et 8 juin 2020
À partir du 11 mai, le Conseil fédéral prévoit de rouvrir les écoles obligatoires, les autres magasins et les marchés. Le Conseil fédéral entend prendre une décision à ce sujet le 29 avril. Dans une troisième phase, prévue à partir du 8 juin, ce sont les écoles professionnelles et du secondaire II ainsi que les hautes écoles qui devraient rouvrir leurs portes. À la même date, le Conseil fédéral prévoit de rouvrir les établissements de divertissement et de loisirs tels que musées, bibliothèques, jardins botaniques et zoos, et d’assouplir l’interdiction de rassemblement. Il doit se prononcer sur les détails de cette étape le 27 mai prochain. Pour l’heure, rien n’est encore décidé pour la suite. S’agissant des grandes manifestations, le Conseil fédéral décidera lors d’une de ses prochaines séances quand elles seront à nouveau autorisées.

Une stratégie liée à l’évolution de l’épidémie
Le passage d’une étape à l’autre n’aura lieu que s’il n’y a pas d’augmentation significative des cas de COVID-19. Les différentes étapes seront suffisamment espacées pour observer les effets des mesures d’assouplissement. Seront notamment évalués le taux d’occupation des hôpitaux ainsi que le nombre de nouvelles infections, d’hospitalisations et de nouveaux décès.

Dès que le nombre de cas en Suisse aura suffisamment diminué, les cantons recommenceront à tracer systématiquement les chaînes de transmission : l’objectif est de dépister, traiter et isoler rapidement les personnes infectées, de retrouver les personnes qui ont été en contact avec elles et d’éviter d’autres transmissions. Pour ce faire, il est prévu de renforcer les dépistages, d’élaborer une stratégie de suivi des contacts et de développer une application qui permettra de savoir si quelqu’un a été en contact avec une personne infectée. Les mesures d’éloignement social et d’hygiène restent en outre d’actualité et gardent toute leur importance. Les personnes vulnérables doivent continuer de rester à la maison.

Protection des employés vulnérables
Lors de la réouverture progressive des établissements et des entreprises, il est essentiel de garantir une protection exhaustive des employés vulnérables. C’est la raison pour laquelle le Conseil fédéral a aussi redéfini plus précisément la notion de « personnes vulnérables » et clarifié les mesures de protection à prendre à leur égard.

Concrètement, l’employeur doit permettre à ces personnes de travailler à domicile, si nécessaire en leur fournissant des tâches de substitution appropriées. Si la présence sur le lieu de travail est indispensable, l’employeur doit protéger la personne concernée en adaptant les procédures ou le poste de travail. La personne vulnérable peut refuser une tâche si elle estime que les risques pour sa santé sont trop élevés. S’il ne lui est pas possible de travailler ni à domicile ni sur son lieu de travail, l’employeur doit lui accorder un congé tout en continuant à lui verser son salaire. L’employeur peut exiger un certificat médical indiquant pourquoi la personne vulnérable est considérée comme telle.

Enfin, en raison de la situation épidémiologique, le Conseil fédéral a autorisé le canton du Tessin à prolonger jusqu’au 26 avril les restrictions dans certaines branches de l’économie.