Enquête suisse sur la population active au 1er trimestre 2023

Au 1er trimestre 2023, le nombre de personnes actives occupées en Suisse s’est accru de 2,1% par rapport au même trimestre de 2022. Durant cette même période, le taux de chômage au sens du Bureau international du Travail (BIT) s’est réduit, passant de 4,6% à 4,3% en Suisse et de 6,2% à 6,0% dans l’Union européenne. Ce sont là quelques résultats tirés de l’enquête suisse sur la population active (ESPA) de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Au 1er trimestre 2023, la Suisse comptait 5,238 millions de personnes actives occupées, soit 2,1% de plus qu’à la même période de 2022. Parmi celles-ci, le nombre d’hommes a progressé de 2,3% et le nombre de femmes de 1,9%. En termes d’équivalents plein temps (EPT), la hausse entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023 a été de 2,6% (hommes: +2,1%; femmes: +3,3%). Après correction des variations saisonnières, le nombre d’actifs occupés et le nombre d’EPT ont tous deux augmenté de 1,2% entre le 4e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023.

Main-d’oeuvre suisse et main-d’oeuvre étrangère

Entre les 1ers trimestres 2022 et 2023, le nombre d’actifs occupés a augmenté tant chez les personnes de nationalité suisse (+0,6%) que chez celles de nationalité étrangère (+5,2%). Parmi les actifs occupés étrangers, la progression a été la plus forte chez les titulaires d’une autorisation de séjour de courte durée (livret L, depuis moins de 12 mois en Suisse: +16,0%). Venaient ensuite les titulaires d’une autorisation de séjour (livret B ou L, en Suisse depuis 12 mois ou plus: +9,2%), puis les frontaliers (livret G: +6,2%) et finalement les titulaires d’une autorisation d’établissement (livret C: +1,3%).

Chômage en Suisse et en Europe

Au 1er trimestre 2023, la Suisse comptait 216 000 personnes au chômage selon la définition du Bureau international du Travail (BIT), soit 11 000 de moins qu’un an auparavant. Ces chômeurs représentaient 4,3% de la population active, soit une part inférieure à celle observée au 1er trimestre 2022 (4,6%). Après correction des variations saisonnières, le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage par rapport au 4e trimestre 2022, passant de 4,4% à 4,1%. Entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023, le taux de chômage s’est contracté aussi bien au sein de l’UE (passant de 6,2% à 6,0%) que dans la zone euro (ZE20: de 6,8% à 6,6%).

Chômage des jeunes

En Suisse, le taux de chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) au sens du BIT est passé de 7,2% à 7,8% entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023. Sur la même période, il a également progressé au sein de l’UE (de 14,2% à 14,4%) et dans la zone euro (ZE20: de 14,3% à 14,4%).

Chômage selon diverses caractéristiques

Entre les 1ers trimestres 2022 et 2023, le taux de chômage au sens du BIT a reculé aussi bien pour les hommes (de 4,6% à 4,2%) que pour les femmes (de 4,7% à 4,5%). Il s’est plus fortement contracté chez les personnes de 50 à 64 ans (de 4,3% à 3,7%) que chez celles de 25 à 49 ans (de 4,5% à 4,1%). Le taux s’est réduit chez les personnes sans formation postobligatoire (de 9,3% à 8,4%) et chez celles avec une formation de degré secondaire II (de 4,4% à 3,8%), mais a progressé chez les personnes avec une formation de degré tertiaire (de 3,3% à 3,5%). Le taux de chômage a diminué tant chez les personnes de nationalité suisse (de 3,4% à 3,2%) que chez celles de nationalité étrangère (de 7,9% à 7,3%). Au 1er trimestre 2023, le taux de chômage au sens du BIT s’élevait à 5,7% chez les ressortissants de l’UE/AELE et à 11,0% chez les personnes en provenance de pays tiers.

Durée du chômage

Au 1er trimestre 2023, le nombre de chômeurs de longue durée au sens du BIT (un an ou plus) s’est établi à 72 000, en baisse de 22 000 personnes par rapport au 1er trimestre 2022. La part des chômeurs de longue durée dans l’ensemble des chômeurs s’est réduite, passant de 41,6% à 33,5%. La durée médiane du chômage s’est raccourcie de 228 à 175 jours.

Ensemble contre les attaques de distributeurs automatiques de billets

Le nombre d’attaques contre les distributeurs automatiques de billets n’a jamais été aussi élevé en Suisse. En 2022, 56 attaques ont été recensées, et la tendance est à la hausse. La quasi-totalité du territoire suisse est concernée. Les malfaiteurs mettent également en danger les tiers non impliqués. En plus de la poursuite pénale, la prévention est indispensable pour lutter contre ces attaques. La direction de fedpol a ainsi organisé une rencontre avec les représentants et représentantes de la branche.

La Suisse est de plus en plus visée par des attaques de distributeurs automatiques de billets. En raison de sa situation géographique et économique, la Suisse est une cible particulièrement attrayante pour les groupes criminels organisés responsables de ces infractions. Par conséquent, le nombre d’attaques contre les distributeurs automatiques de billets a augmenté depuis 2018. Les malfaiteurs ont de plus en plus recours aux explosifs lorsqu’ils passent à l’acte, mettant ainsi en danger la vie et l’intégrité corporelle de tiers non impliqués.

Acteurs réunis

La coopération nationale et internationale ainsi que les mesures répressives sont primordiales pour combattre efficacement les attaques à l’explosif contre les distributeurs automatiques de billets. Cependant, il faut aussi des mesures préventives et une coopération étroite entre les acteurs publics et privés pour rendre la Suisse moins attrayante pour les malfaiteurs. fedpol a donc organisé une rencontre nationale relative aux attaques à l’explosif contre les distributeurs automatiques de billets, qui a réuni les représentantes et représentants des organisations suivantes :

  • Euronet Services Schweiz GmbH
  • Raiffeisen Suisse
  • Association suisse des banquiers
  • Chemins de fer fédéraux
  • Association suisse d’assurances
  • SIX Group Services Ltd.

Les participantes et participants à la rencontre s’accordent pour affirmer que la situation en Suisse est préoccupante et que des mesures préventives sont nécessaires non seulement pour mieux protéger les tiers non impliqués, mais aussi pour maintenir l’approvisionnement. D’autres rencontres réunissant des experts permettront de poursuivre la collaboration, la discussion de mesures et le partage d’expériences entre les polices et les acteurs non policiers issus de la branche.

Vernissage de l’exposition: Petrit Halilaj, Histories Inachevées

Very volcanic over this green feather » Du 25 mai au 17 septembre 2023, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge adopte la perspective du temps long pour aborder un thème central de l’actualité humanitaire, celui de la résilience. Comment accéder à la mémoire d’un peuple qui a connu la souffrance ? Comment s’approprier une histoire que l’on n’a pas choisie ? Pièce maîtresse de l’année « Santé mentale » (2022-2023), l’exposition de l’artiste kosovar Petrit Halilaj présente le récit poignant, sensible et généreux de son parcours personnel à travers le dessin. Une installation immersive exceptionnelle qui explore ses souvenirs d’enfance de la guerre du Kosovo, ses rêves et l’espoir qu’il nourrit pour le futur. En parallèle, le Musée poursuit sa mue en un forum accueillant au service de la communauté. Après le succès de la première édition l’été dernier, près de 100 étudiant·e·s du laboratoire Alice de l’EPFL investissent de nouveau les Jardins du Musée pour prendre soin des installations en place et les faire évoluer. Après le bois, cap sur le pisé et le végétal.

Se reconstruire, toujours

Enfant, Petrit Halilaj a vécu la guerre du Kosovo (1998-1999). Déplacé avec sa famille dans le camp de réfugié·e·s de Kukës II, en Albanie, et accompagné par le psychologue urgentiste volontaire Giacomo « Angelo » Poli, il dessine ce qu’il a vu, ce qu’il tente de comprendre et ce dont il rêve. Ses 38 dessins composent avec des fragments du réel et de l’imagination, entre scènes du conflit et paysages du paradis, et deviennent une ressource clef pour dire l’ineffable. Preuve du talent précoce du jeune Petrit, l’un de ses dessins est présenté à Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, lors de sa visite du camp en mai 1999. Devenu artiste, Petrit Halilaj redécouvre vingt-deux ans plus tard la série de dessins qu’il a réalisée. Il décide de revenir à travers elle sur sa propre histoire pour la partager et se l’approprier. Découpés, agrandis, imprimés sur des supports de stylos-feutres et de papier, les dessins sont transformés en installations in situ et créent des forêts monumentales suspendues que l’on peut découvrir à son rythme.

En présentant ce dialogue de l’enfant devenu artiste avec lui-même, l’exposition invite à apprendre du temps long et contribue à une réflexion commune et bienveillante sur la résilience. L’œuvre au nom évocateur Very volcanic over this green feather permet de découvrir et de ressentir l’expérience d’une reconstruction personnelle en train de se faire qui résonne fortement avec l’actualité. Ce projet est né du besoin de Petrit Halilaj de se réapproprier son histoire et son vécu du conflit. Il aura conservé ses dessins durant deux décennies sans pouvoir les reprendre en main. En 2020, il décide d’offrir une suite à cette histoire inachevée. Elisa Rusca, directrice Collections Expositions et commissaire de l’exposition

Accéder autrement à la mémoire collective

Né en 1986 à Kostërc au Kosovo, Petrit Halilaj vit et travaille entre l’Allemagne, le Kosovo et l’Italie. Il est également chef d’atelier à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.

Son travail est profondément lié à l’histoire récente de son pays et aux conséquences des tensions politiques et culturelles que rencontre la région. Traversée par les thèmes du conflit ethnique et de la guerre, l’œuvre de Petrit Halilaj trouve le plus souvent son origine dans le vécu intime de l’artiste. En créant des mondes qui revendiquent des espaces de liberté, de désir et d’identité, l’exposition devient un outil qui lui permet d’infléchir le cours de l’histoire personnelle et collective. Même s’il faut beaucoup de temps pour faire évoluer les systèmes en place, j’ai confiance en la capacité de l’art à créer des ponts entre des visions du monde que tout oppose. Ce qui m’intéresse, c’est de réunir un soldat et un paon pour les amener à dialoguer ensemble et raconter une autre histoire, libérée du carcan des représentations collectives qui dominent la mémoire d’un conflit. Ce qui en jaillit, c’est la beauté de la diversité, en somme. Petrit Halilaj, interviewé pour la Tate St Ives en 2021 Le travail de Petrit Halilaj a fait l’objet d’expositions personnelles à Berne, Bonne, Turin, Paris, St Ives, Pristina, Madrid, Lisbonne, New York ou encore Los Angeles, et a été présenté dans de nombreuses expositions collectives comme à Lyon, Venise, Rome, Berlin ou Toronto. Il est représenté par Mennour, Paris, et ChertLüdde, Berlin. En accueillant cette œuvre monumentale in situ de Petrit Halilaj, le Musée apporte une nouvelle fois son soutien à la création artistique contemporaine après avoir présenté trois cartes blanches d’artistes suisses pour Équilibres précaires, l’autre temps fort de l’année « Santé mentale » (2022/2023). Toujours d’actualité dans le domaine humanitaire, le thème de la résilience résonne fortement avec le propos de Boris Cyrulnik présenté au sein de l’exposition permanente.

L’année « Santé mentale » (2022/2023) en bref

En collaboration avec de nombreux·ses partenaires issu·e·s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, « Santé mentale » explore des idées et des approches applicables dans la vie de tous les jours. En connectant entre elles différentes communautés pour favoriser les conversations sur la santé mentale, nous voulons contribuer à la déstigmatiser. C’est avant tout une pensée en acte : nous cherchons à transformer des savoirs en savoir-faire et à apprendre les un·e·s des autres, aux côtés de nos publics. Pascal Hufschmid, directeur général du Musée

Le programme a débuté en septembre 2022 et se poursuit jusqu’à l’été 2023 :

-Cycle de rencontres sur la santé mentale dans le secteur humanitaire et au-delà, en collaboration avec le Centre d’études humanitaires Genève et l’Université de Genève.

-Visites commentées des expositions, en collaboration avec le Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève (CISA).

-Co-création d’un carnet de la bienveillance avec nos publics et le Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève (CISA).

-Cours publics de premiers secours en santé mentale, en collaboration avec l’ENSA et la Fondation Pro Mente Sana.

-Cours d’emergencyoga, en collaboration avec Donna Williams du CICR.

Les Jardins du Musée revisités par les étudiant·e·s de l’EPFL

En parallèle de l’exposition, le Musée propose une autre forme d’immersion axée sur les espaces de vie. Après l’immense succès rencontré par les huit installations de bois réalisées en 2022 par plus de 120 étudiant.e.s auprès des visiteur·se·s et usager·ère·s du site, il poursuit sa collaboration avec le laboratoire Alice de l’EPFL pour l’accompagner dans sa mue en un lieu de vie au service de la communauté. Près de 100 étudiant.e.s en architecture s’approprient de nouveau les Jardins du Musée pour prendre soin des installations, les faire évoluer et les végétaliser. Proposant aux familles, aux voisin·e·s, aux écoliers.ères et aux promeneur·se·s un nouvel usage du site, le projet invite à la découverte et augmente le confort de la visite. Le Musée s’affirme une nouvelle fois comme un lieu d’accueil, d’intelligence collective et d’opportunités pour de jeunes talents. Les Jardins du Musée sont ouverts et accessibles en tout temps dès le 31 mai 2023. Découvrir l’édition précédente des Jardins du Musée. (www.redcrossmuseum.ch/explore/medialibrary/presentation-of-the-gardens)

PETRIT HALILAJ HISTOIRES INACHEVÉES | UNFINISHED HISTORIES

« Very volcanic over this green feather » Nouvelle exposition du 25 mai au 17 septembre 2023

Journées presse les 23 et 24 mai 2023 Vernissage public le 24 mai 2023, 18h

Conception originale pour la Tate St Ives au Royaume-Uni Anne Barlow, directrice, et Giles Jackson, curateur assistant

Nouvelle conception pour le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Elisa Rusca, directrice Collections Expositions du Musée et commissaire de l’exposition

À propos du Musée

Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pose une question centrale : en quoi l’action humanitaire nous concerne-t-elle, toutes et tous, ici et maintenant ? Pour y réfléchir avec nos publics, nous invitons artistes, partenaires culturel·le·s et milieux de la recherche à s’interroger sur les enjeux, les valeurs et l’actualité de l’action humanitaire. Notre Musée s’affirme ainsi, de manière ouverte, agile et chaleureuse, comme un lieu de mémoire, de création et de débats. C’est par la production de contenus artistiques inédits et le développement de partenariats ambitieux, en Suisse et dans le monde, que nous participons au rayonnement du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que de Genève. De plus amples informations sont disponibles sur redcrossmuseum.ch.

Ylfete Fanaj, première femme d’origine albanaise dans un exécutif cantonal en Suisse

Ylfete Fanaj a remporté la représentation du canton de Lucerne. Cela représente le plus haut poste exécutif jamais occupé par une personne d’origine albanaise en Suisse, rapporte albinfo.ch.

Fanaj a permis au Parti social-démocrate de faire son retour au gouvernement de Lucerne. Cela faisait 8 ans que le PS n’était plus représenté au sein de l’exécutif de ce canton, rapporte albinfo.ch.

Fanaj a remporté la course avec 45 053 voix contre Hauser, qui a obtenu 39 674 voix. En outre, Fanaj et Michaela Tschuor, candidate du Parti du Centre (Die Mitte) sont les premières femmes au gouvernement après une longue période. C’est également la première fois que deux femmes prennent place en même temps dans l’exécutif de ce canton.

Outre Ylfete Fanaj, le candidat de l’UDC, Armin Hartmann, a également décroché une place au sein de l’exécutif du canton.

(KEYSTONE/Philipp Schmidli)

Un petit rappel des faits: Ylfete Fanaj a siégé au niveau politique de 2007 à 2011 au parlement de la ville de Lucerne. Elle a été élue au parlement lucernois en 2011 où elle a été cheffe du groupe socialiste pendant quatre ans. Après avoir occupé un poste au sein de la législature municipale, elle a entamé deux mandats au Parlement du canton en 2021 comme présidente du Grand Conseil, qui représentait le poste le plus élevé jamais occupé par une figure politique d’origine étrangère, et pas seulement au niveau cantonal.

À présent, Ylfete Fanaj a été à la hauteur de la confiance que lui a accordée son parti, qui l’a proposée à un haut poste exécutif, écrit albinfo.ch. Elle confirme le constat des experts de la scène politique locale selon lequel elle possède un niveau considérable de compétence, acquis grâce à une longue expérience en politique. Fanaj est également appréciée en tant que politicienne qui a la capacité de “créer une majorité”, même avec des politiciens d’autres partis, à l’appui de son argumentation politique.

Le fait qu’Ylfete Fanaj, en tant que femme et issue de l’immigration, ait été élue dans un canton dit conservateur, qui est Lucerne, en dit long sur la compétence et l’expérience politique d’Ylfete Fanaj.

Ylfete Fanaj est née en 1982 dans la municipalité de Prizren, au Kosovo. Elle vit en Suisse depuis l’âge de 9 ans, lorsqu’elle y a rejoint ses parents, qui vivaient ici depuis un certain temps.

Son élection a également été saluée par la Présidente du Kosovo, Vjosa Osmani et Albin Kurti, premier ministre du pays.

(KEYSTONE/Philipp Schmidli)
(KEYSTONE/Philipp Schmidli)

 

Caractères spéciaux dans les noms de personnes

Dès le début de l’année 2025, tous les registres des personnes emploieront un jeu de caractères étendu. À quelques exceptions près, il permettra de saisir tous les caractères spéciaux des langues européennes. Lors de sa séance du 10 mai 2023, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation sur la révision des ordonnances relevant du domaine de l’état civil.

Le nouveau registre de l’état civil informatisé Infostar New Generation (Infostar NG), qui remplacera la solution logicielle actuelle Infostar 13, sera mis en service au début de 2025.

Une des nouveautés importantes de ce système est l’emploi d’un jeu de caractères uniforme pour tous les registres de personnes. Il sera alors possible de saisir tous les caractères spéciaux des langues européennes, à quelques exceptions près. Les personnes concernées pourront donc commander des actes d’état civil (par ex. un acte de naissance ou de famille) et des documents d’identité (par ex. un passeport ou une carte d’identité) sur lesquels figure la graphie exacte de leur nom.

Ajout de nombreux caractères spéciaux

Certains caractères spéciaux de langues étrangères, tels que la lettre c munie d’un accent aigu en croate, ne peuvent aujourd’hui pas être saisis dans les registres suisses. En mai 2021, le Conseil fédéral a décidé d’étendre le jeu de caractères disponibles et chargé l’administration de modifier les bases juridiques ainsi que de procéder aux adaptations techniques requises dans tous les registres des personnes en Suisse.

L’adaptation technique des applications liées aux registres est déjà bien avancée. Infostar NG ne sera toutefois pas mis en service au début de 2024 comme prévu, mais a priori un an plus tard. Afin d’assurer une transition fluide vers le nouveau système et d’éviter de surcharger les offices de l’état civil, la modification de la graphie du nom ne pourra être demandée que six mois après la mise en service d’Infostar NG.

Moderniser le mode de travail des offices de l’état civil

Pour la mise en service d’Infostar NG et l’introduction du nouveau jeu de caractères, quelques dispositions de l’ordonnance sur l’état civil (OEC) et de l’ordonnance sur les émoluments en matière d’état civil (OEEC) doivent être révisées. Outre l’ajout des caractères spéciaux, le Conseil fédéral propose diverses modifications afin que le mode de collaboration et de travail des offices soit plus moderne et plus efficace. Lors de sa séance du 10 mai 2023, il a mis les deux projets en consultation jusqu’au 1er septembre 2023.

Une autre question est posée dans le cadre de la consultation : la fonction d’officier de l’état civil doit-elle demeurer réservée aux citoyens suisses ? L’exigence liée à la nationalité est actuellement fixée par l’OEC. À l’avenir, elle devrait être inscrite dans une loi au sens formel.

Révision des prescriptions relatives au permis de conduire : le Conseil fédéral met en vigueur une deuxième série de mesures

Lors de sa séance du 10 mai 2023, le Conseil fédéral a adopté une deuxième série de mesures visant à optimiser les formations initiale et complémentaire des conducteurs. Des précisions sont apportées notamment dans les réglementations relatives aux contrôles relevant de la médecine du trafic, aux examens pratiques et au retrait du permis de conduire. Cette série de mesures entrera en vigueur de manière échelonnée à partir du 15 juillet 2023.

Dans le cadre d’une consultation menée en 2017, le Conseil fédéral a proposé différentes mesures visant à optimiser les formations initiale et complémentaire des conducteurs. Le 14 décembre 2018, il a adopté une première série de mesures, qu’il a mise en œuvre par étapes jusqu’au 1er janvier 2021. Celle-ci portait essentiellement sur le raccourcissement à un jour de la formation complémentaire prescrite pendant la période d’essai et sur la possibilité d’obtenir le permis d’élève conducteur pour voitures de tourisme dès l’âge de 17 ans. Le Conseil fédéral met désormais en vigueur la deuxième série de mesures.

Les principales modifications proposées sont les suivantes :

  • Échange du permis de conduire papier bleu : le Conseil fédéral a prolongé le délai pour échanger le permis de conduire papier contre un permis au format carte de crédit. L’échéance est désormais fixée au 31 octobre 2024 (et non plus au 31 janvier 2024). Entrée en vigueur : 15 juillet 2023
  • Adaptation au droit de l’UE en ce qui concerne les catégories de permis de conduire : le terme « places assises » est remplacé uniformément par « places ». Cette modification a des répercussions sur le type de véhicules que la sous-catégorie D1 donne le droit de conduire. Les futurs titulaires de la sous-catégorie D1 ne seront plus autorisés à conduire des minibus et autocars ne comptant que seize « places assises », mais auxquelles s’ajoutent encore des places debout. Ces dernières devront en effet être comptabilisées dans le nombre de « places ». Les places debout ne sont admises que dans les autocars et minibus affectés au trafic régional exploité selon l’horaire par des entreprises de transport concessionnaires. C’est la raison pour laquelle toute personne souhaitant conduire les véhicules mentionnés dans le trafic de ligne régional devra à l’avenir obtenir le permis de la catégorie D. En revanche, ce dernier ne sera pas exigé des personnes actuellement titulaires du permis de la sous-catégorie D1 (garantie des droits acquis). Entrée en vigueur : 15 juillet 2023
  • Harmonisation des limites d’âge pour l’examen relevant de la médecine du trafic : toute personne de 75 ans ou plus déposant pour la première fois une demande de permis d’élève conducteur ou de permis de conduire devra se soumettre à un examen relevant de la médecine du trafic. Jusqu’ici, la limite d’âge était fixée à 65 ans. Grâce au relèvement de celle-ci, l’âge fixé sera donc le même dans ce cas de figure que pour le premier examen de contrôle des titulaires du permis de la catégorie B (voitures de tourisme) par exemple. Entrée en vigueur : 1er mars 2024
  • Suppression des doublons concernant les contrôles de la vue et les examens relevant de la médecine du trafic : les personnes qui possèdent déjà un permis d’élève conducteur ou un permis de conduire et qui désirent obtenir une nouvelle catégorie de permis ne seront plus tenues de se soumettre une nouvelle fois à un contrôle de la vue. Les titulaires de permis doivent satisfaire en tout temps aux exigences en matière de facultés visuelles. De même, le contrôle de la vue ne sera plus exigé des candidats à une catégorie de permis professionnelle : leurs facultés visuelles seront évaluées dans le cadre de l’examen relevant de la médecine du trafic. Entrée en vigueur : 1er mars 2024.
    Les titulaires d’une catégorie de permis professionnelle ou d’une autorisation de transporter des personnes à titre professionnel (autorisation TPP) ne devront plus se soumettre à un nouvel examen relevant de la médecine du trafic pour obtenir une autre catégorie de permis professionnelle ou l’autorisation mentionnée. En effet, leur aptitude à la conduite sera vérifiée lors des examens de contrôle réguliers. Entrée en vigueur : 1er mars 2024
  • Application d’un arrêt du Tribunal fédéral : le moment de la convocation au premier contrôle relevant de la médecine du trafic et la fréquence des contrôles seront uniformisés, de manière à tenir compte d’un arrêt du Tribunal fédéral et à garantir que les autorités cantonales traitent les personnes concernées sur un pied d’égalité. Entrée en vigueur : 1er mars 2024
  • Égalité de traitement en cas de retrait du permis d’élève conducteur ou du permis de conduire : durant la période de retrait du permis d’élève conducteur ou du permis de conduire, aucune catégorie de permis qui aurait été concernée par le retrait (si elle avait été obtenue avant ce dernier) ne pourra être octroyée. Entrée en vigueur : 1er mars 2024
  • Amélioration de la qualité de l’examen pratique en vue de l’obtention du permis de conduire pour motocycles (cat. A) et pour voitures de tourisme (cat. B) : désormais, pour les examens des catégories A et B, au moins 45 minutes devront être consacrées à la conduite dans la circulation routière. De ce fait, la durée de l’examen pratique pour les candidats à un permis de motocycliste s’en trouvera augmentée (60 minutes au lieu de 30 jusqu’ici). Entrée en vigueur : 1er mars 2024

L’industrie de transformation du bois du Kosovo, une histoire à succès présentée en Suisse

Parmi les nombreux éléments qui distinguent la ville de Ferizaj de l’après-guerre, est la montée en puissance rapide de l’industrie du bois. Ce sont des dizaines de petites et moyennes entreprises qui ont foisonné ces vingt dernières années, dans la ville et dans les villages aux alentours. Ferizaj s’est fait un nom dans le domaine, au vu de la qualité de leurs produits en bois, essentiellement des meubles de maison, mais aussi des portes, des fenêtres, des escaliers, etc.

Sevdail Tahiri, directeur de la plateforme albinfo.ch (online et print)L’existence avant les années 90 du siècle dernier d’une usine de transformation du bois (Tefik Çanga) ainsi que la tradition populaire de la transformation artisanale du bois sont les fondements qui expliquent le succès de cette branche dans cette région du Kosovo.

Organisée par la plate-forme média albinfo.ch (online et print), une présentation des producteurs de cette activité économique a eu lieu le vendredi 5 mai 2023 à Zurzach (AG) en Suisse.

Des représentants d’une trentaine d’entreprises, venant en grande majorité de Ferizaj, se sont rendus en Suisse pour présenter l’excellente qualité de leurs produits. Ils ont aussi eu l’occasion de communiquer avec des représentants d’entreprises appartenant à des Albanais en Suisse, d’échanger des idées et éventuellement de conclure des accords de collaboration avec eux., Dans le cadre de leur présence en Suisse, le groupe a visité plusieurs entreprises dans cette industrie, tenues par des Albanais en Suisse et qui opèrent avec beaucoup de succès.

L’activité à Zurzach ainsi que l’ensemble de la visite ont été réalisées dans le cadre du projet “Promotion des opportunités d’emploi et de croissance” – FEGO, qui est mis en œuvre par Swisscontact, en coopération avec la municipalité de Ferizaj et l’intermédiaire de l’Association des transformateurs de bois du Kosovo.

Lors de l’ouverture de l’activité, Sevdail Tahiri, directeur de la plateforme de médias albinfo.ch, a déclaré, entre autres, qu'”albinfo.ch a continuellement soutenu les producteurs du Kosovo, mais aussi en général les produits “Made in Kosovo” en les promouvant en Suisse et dans la diaspora.

Merita Pinta – Prima Pflege

Cet événement B2B s’inscrit dans ce cadre, auquel participent environ 30 entreprises du Kosovo.

Ce n’est pas la première fois que des producteurs de produits en bois du Kosovo présentent leurs produits en Suisse. La plupart d’entre eux ont déjà fortement pénétré le marché de la construction en Suisse. Cela reflète la qualité des produits “Made in Kosovo”, mais aussi le fait qu’ils suivent les dernières tendances en matière de produits en bois. La plateforme Albinfo online et print, en tant qu’organisatrice de cet événement, a été et est la principale référence dans la promotion des produits du Kosovo en Suisse”, a notamment déclaré Tahiri.

Sami Kastrati – shefi i misionit të Konsullatës në Cyrih
Balton Dergutit, Drejtor i Drejtorisë së Zhvillimit Ekonomik në Komunën e Ferizajt

Plusieurs personnalités et représentants d’entreprises ont pris la parole : Sami Kastrati, chef de mission du consulat à Zurich ; Balton Derguti, directeur de la direction du développement économique de la municipalité de Ferizaj ; Arieta Vula Pozhegu, directrice exécutive de l’Association des transformateurs de bois, Mme Merita Pinta, entrepreneuse à succès en Suisse et originaire de Ferizaj le vice-président de la Business Network en Suisse, Rexhep Berisha et des représentants de l’organisation Swisscontact, Egzon Fejzullahu,

Egzon Fejzullahu – Swisscontact
Arieta Vula Pozhegu, Drejtoreshë Ekzekutive e Shoqatës së Përpunuesve të Drurit

Durant son discours, M. Derguti a parlé de l’histoire du développement de cette branche industrielle dans la municipalité de Ferizaj, soulignant le soutien que la municipalité a apporté et continue d’apporter à ce développement. Mme Vula Pozhegu a quant à elle partagé les données concrètes liées au développement de l’industrie de transformation du bois au Kosovo, avec les spécificités qui la distinguent.

albinfo.ch 
Rexhep Berisha – nënkryetar i Rrjetit të Bizneseve Shqiptare në Zvicër

Elle a souligné que cette branche est clairement la plus performante par rapport aux autres branches industrielles, ce qui se traduit également par les chiffres de production et d’exportation qu’elle réalise.

albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch

albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinfo.ch
albinf.ch
albinfo.ch

Fotografe: Fiona Murtaj/albinfo.ch

La secrétaire d’État du DFAE Livia Leu mène des consultations politiques avec le Kosovo

Le 9 mai 2023, la secrétaire d’État Livia Leu a mené des consultations politiques avec le vice-ministre des affaires étrangères kosovar Kreshnik Ahmeti à Berne. La rencontre a porté principalement sur les différents aspects des relations bilatérales diversifiées entre la Suisse et le Kosovo. Autres sujets au centre des échanges : les relations entre le Kosovo et la Serbie, le soutien suisse dans le processus de normalisation entre ces deux pays conduit par l’UE ainsi que les conséquences de la guerre contre l’Ukraine pour les Balkans occidentaux.

Les consultations politiques régulières permettent d’approfondir les bonnes relations entre la Suisse et le Kosovo ainsi que des thèmes d’intérêt mutuel.

Le processus de normalisation entre la Serbie et le Kosovo que conduit l’UE a été un point de discussion important. Le DFAE estime qu’une normalisation durable des relations entre les deux États est une condition importante pour la stabilité de toute la région. La secrétaire d’État Livia Leu a profité de son échange avec le vice-ministre Kreshnik Ahmeti pour se faire une idée de l’état actuel des relations entre le Kosovo et la Serbie et souligner le soutien de la Suisse au processus de normalisation.

Les deux parties ont également discuté de la situation actuelle dans les Balkans occidentaux ainsi que de la demande d’adhésion du Kosovo au sein du Conseil de l’Europe, soutenue par la Suisse. La secrétaire d’Etat Livia Leu et le vice-ministre Kreshnik Ahmeti ont par ailleurs parlé des prochaines étapes en vue de la procédure d’admission. Le rôle de la Suisse en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU a en outre été évoqué.

Le contingent militaire suisse au sein de la Force pour le Kosovo (KFOR) a aussi été l’un des thèmes abordés durant la rencontre. Depuis 1999 et sur mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, il est indispensable pour garantir un environnement pacifique et sûr dans la région.

La Suisse s’engage au Kosovo depuis 1998. Axé autrefois sur des aspects humanitaires, l’engagement de la Suisse consiste aujourd’hui essentiellement à soutenir le Kosovo pour poursuivre son intégration dans l’Europe et, de manière générale, pour l’amélioration des perspectives d’avenir dans la région.

Dans le cadre d’un programme mené conjointement par la Direction du développement et de la coopération (DDC), la division Paix et droits de l’homme (DPDH) du Secrétariat d’État du DFAE, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) et le Secrétariat d’État aux migrations (SEM), la Suisse investit au Kosovo 86 millions de francs sur une durée de quatre ans.

Dans le domaine de la promotion civile de la paix, la Suisse contribue à construire une société multiethnique fondée sur la tolérance et la diversité. La Suisse joue un rôle important au Kosovo pour le travail de mémoire. Elle défend l’intégration dans le discours politique d’une approche inclusive et transformative, qui tienne compte de toutes les catégories de victimes.

SICPA SA condamnée pour responsabilité pénale en lien avec des actes de corruption

Le Ministère public de la Confédération a condamné l’entreprise SICPA SA à payer un total de CHF 81 millions pour responsabilité pénale en lien avec des actes de corruption. En outre, un ex-directeur des ventes de l’entreprise s’est vu infliger une peine privative de liberté de 170 jours avec sursis. La procédure contre le CEO et actionnaire principal est classée.

En accord avec l’ordonnance pénale fondée sur l’art. 102, al. 2, en relation avec l’art. 322septies CP, l’entreprise SICPA SA (SICPA) reconnaît qu’elle n’avait pas pris toutes les mesures d’organisation raisonnables et nécessaires pour empêcher le versement de paiements corruptifs à des agents publics étrangers. Le Ministère public de la Confédération (MPC) condamne ainsi l’entreprise à une amende de CHF 1 million ainsi qu’à une créance compensatrice à hauteur de CHF 80 millions en vertu de l’art. 71, al. 1, CP.

Défauts d’organisation
En raison de défauts constatés dans l’organisation de l’entreprise, des employés de SICPA avaient pu verser des paiements corruptifs à des agents publics étrangers dans le cadre d’affaires au Brésil, en Colombie et au Venezuela. Ces défauts d’ordre organisationnel étaient particulièrement marqués dans les domaines de la gouvernance d’entreprise, de la gestion des risques et de la conformité.

Corruption d’agents publics étrangers
Selon l’ordonnance pénale, c’est en particulier l’ex-directeur des ventes de SICPA alors en fonction qui a profité de ces défauts. Le MPC l’a ainsi reconnu coupable de corruption d’agents publics étrangers au sens de l’art. 322septies CP et lui a infligé à ce titre une peine privative de liberté de 170 jours avec sursis. L’intéressé avait versé des paiements corruptifs à des agents publics locaux de haut rang sur les marchés de Colombie et du Venezuela durant les années 2009 à 2011. La procédure conduite à son encontre pour soupçon d’abus de confiance et de blanchiment d’argent est classée sur la base de l’art. 319, al. 1, let. a, CPP, faute de soupçon établi justifiant une mise en accusation.

Procédure pénale classée
La procédure pénale contre le CEO et actionnaire principal de SICPA est également classée sur la base de l’art. 319, al. 1, let. a, CPP. Le MPC met toutefois à leur charge une partie des frais de procédure et ne leur accorde aucun dédommagement.

L’entreprise SICPA et le collaborateur en place au moment des faits ont déclaré renoncer à former opposition contre les ordonnances pénales. Celles-ci sont donc entrées en force.

Création à Berne d’un mémorial des victimes du nazisme

Le Conseil fédéral s’investit pour perpétuer le souvenir des victimes de l’Holocauste et des persécutions nazies. Lors de sa séance du 26 avril, il a donc accordé 2,5 millions de francs à la réalisation d’un mémorial des victimes du nazisme. Le mémorial, qui comportera également des éléments d’information, verra le jour en ville de Berne et sera accessible à tous. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a donc été chargé de rédiger pour l’été 2023 un accord de coopération avec la ville de Berne.

La question de la création en Suisse d’un mémorial des victimes du nazisme a déjà fait l’objet de deux motions déposées en 2021 (motion Heer 21.3181 et motion Jositsch 21.3172). Le Conseil fédéral estime qu’il est primordial de perpétuer le souvenir de l’Holocauste et des six millions de Juifs assassinés, ainsi que de toutes les autres victimes du nazisme. Aujourd’hui, cette mission revêt d’autant plus d’importance que le nombre de survivants et de témoins de cette époque ne cesse de diminuer et que l’on observe une recrudescence de l’antisémitisme et des discours relativisant la Shoah.

Un lieu de mémoire en ville de Berne

Au cours des derniers mois, le DFAE a mené avec divers groupes et institutions des discussions sur l’emplacement possible du mémorial. Finalement, le partenaire idéal pour la réalisation de ce projet s’est avéré la ville de Berne. Le futur mémorial verra le jour à un point central de la ville de Berne, accessible à tous.

La Confédération participe à hauteur de 2,5 millions de francs à la conception du projet, à l’appel d’offres et à la réalisation du mémorial.  La ville de Berne sera responsable de l’entretien du mémorial.

Le mémorial de l’Holocauste, un signal important 

Avec la réalisation du mémorial, la Confédération et la ville de Berne envoient un signal important contre le génocide, l’antisémitisme et le racisme et pour la démocratie, l’état de droit, la liberté et les droits individuels fondamentaux. Le mémorial favorisera en outre les échanges et les débats et aura un impact au-delà des frontières nationales.

Le Conseil fédéral, en collaboration avec le canton de Saint-Gall, soutient également la planification et la réalisation d’un lieu de médiation et de mise en réseau  transfrontalier national,. Le DFAE a été chargé de proposer au Conseil fédéral, d’ici la fin de l’année, des options pour un cofinancement d’un projet national  à Saint-Gall.

Consommation d’électricité 2022: baisse de 1,9%

Berne, 20.04.2023 – En 2022, la consommation d’électricité en Suisse s’est établie à 57,0 milliards de kilowattheures (kWh), affichant ainsi une baisse par rapport à l’année précédente (-1,9%). La production nationale (après déduction de la consommation des pompes d’accumulation) a atteint 57,9 milliards de kWh. Le solde importateur physique s’est monté à 3,4 milliards de kWh.

En 2022, la consommation nationale s’est élevée à 61,3 milliards de kWh. Après déduction des pertes liées au transport et à la distribution de 4,3 milliards de kWh, il résulte une consommation finale d’électricité de 57,0 milliards de kWh, ce qui représente une baisse de 1,9% ou 1,1 milliard de kWh (soit environ la consommation annuelle de 220 000 ménages) par rapport à 2021 (58,1 milliards de kWh). L’évolution par rapport à l’année précédente a été de +1,2% au premier trimestre, -0,3% au deuxième trimestre, -0,6% au troisième trimestre et -7,2% au quatrième trimestre, particulièrement clément.

En 2022, la conjoncture économique et l’évolution démographique ont fait progresser la consommation, tandis que les températures plutôt douces, l’amélioration de l’efficacité énergétique et les appels à économiser l’électricité ont contribué à la faire baisser.

  • Conjoncture économique:selon les premiers chiffres provisoires, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,1% en 2022 (source: Secrétariat d’État à l’économie, SECO).
  • Évolution démographique:selon les chiffres provisoires du 4 avril 2023 de l’Office fédéral de la statistique (OFS), la population de la Suisse a augmenté de 0,82% en 2022.
  • Conditions météorologiques:par rapport à l’année précédente, les degrés-jours de chauffage ont diminué de 17,2% en 2022 (voir tableau ci-joint). Comme le chauffage représente environ 10% de la consommation d’électricité en Suisse, cette évolution a fait quelque peu reculer la consommation d’électricité.

Les analyses annuelles ex post de la consommation d’énergie fourniront de plus amples informations sur les facteurs déterminants pour l’évolution de la consommation d’électricité (publication en octobre 2023).

Production d’électricité en Suisse en 2022

La production d’électricité (production nationale) a diminué de 1,1% en 2022, s’établissant à 63,5 milliards de kWh (64,2 milliards de kWh en 2021). Après déduction de 5,6 milliards de kWh pour la consommation des pompes d’accumulation, il résulte une production nette de 57,9 milliards de kWh. Par rapport aux valeurs relevées l’année précédente, celles de 2022 étaient inférieures pour trois trimestres sur quatre (-10,3%, -2,2%; -1,5%; +11,6%).

Les installations hydroélectriques (centrales au fil de l’eau et centrales à accumulation) ont produit 15,2% d’électricité de moins que l’année précédente (centrales au fil de l’eau: -8,7%, centrales à accumulation: -20,1%). Au premier et au troisième trimestre, les centrales hydroélectriques ont produit sensiblement moins d’électricité que pendant les mêmes trimestres de l’année antérieure (-22,4%, respectivement -23,0%). Remarque: la nouvelle centrale de pompage-turbinage de «Nant de Drance» figure dans la statistique depuis juillet 2022.

La production d’électricité des quatre centrales nucléaires que compte la Suisse a augmenté de 24,7% pour s’établir à 23,1 milliards de kWh (18,5 milliards de kWh en 2021). Parmi les facteurs expliquant cette hausse, on retiendra la légère augmentation de la puissance et la réduction de la consommation propre suite à la révision de la centrale nucléaire de Leibstadt l’année précédente, qui avait duré plusieurs mois et a permis de changer le condensateur et de rénover le système de circulation. En 2022, la disponibilité du parc nucléaire suisse a atteint 89,5% (71,9% en 2021).

Les centrales hydroélectriques ont assuré 52,8% de la production totale d’électricité (centrales au fil de l’eau: 24,4%, centrales à accumulation: 28,4%), les centrales nucléaires 36,4%, les centrales thermiques conventionnelles et les installations renouvelables 10,8%.

Solde importateur en 2022

Avec des importations physiques pour 33,1 milliards de kWh et des exportations physiques pour 29,7 milliards de kWh, le solde importateur s’est élevé à 3,4 milliards de kWh en 2022 (solde importateur de 2,4 milliards de kWh en 2021). Au premier et au quatrième trimestre (trimestres d’hiver), les importations de la Suisse affichaient un solde de 5,6 milliards de kWh (5,7 milliards de kWh en 2021). Au deuxième et au troisième trimestre, le solde de ses exportations s’élevait à 2,2 milliards de kWh (3,3 milliards de kWh en 2021).

Selon l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF), les recettes des exportations commerciales d’électricité ont atteint 8420 millions de francs (26,69 ct./kWh), pour des dépenses d’importation commerciale de 8349 millions de francs (23,42 ct./kWh). La Suisse a donc enregistré un léger solde positif du commerce extérieur de 71 millions de francs (solde négatif du commerce extérieur de 258 millions de francs en 2021) [source: OFDF/Swiss-Impex; état au 1er avril 2023]. Il est à noter que les prix ont plus que doublé par rapport à l’année précédente.

/admin.ch/

MPC dépose un acte d’accusation contre un individu qui aurait soutenu activement l’EI et Al-Qaïda

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a déposé un acte d’accusation auprès du Tribunal pénal fédéral contre un ressortissant suisse de 25 ans. Il lui reproche d’avoir recruté plusieurs personnes pour le groupe État islamique (EI) ou d’avoir renforcé leur adhésion à l’EI. Selon l’acte d’accusation, cette personne aurait en outre apporté un soutien à l’EI et à Al-Qaïda en diffusant de la propagande et aurait été impliquée, dans le cadre d’une fonction de coordination et de conduite, dans une collecte de fonds en faveur de l’EI. Il lui est également reproché d’avoir acquis et mis à disposition des représentations de la violence interdites. Enfin, cette personne aurait simulé un accident, profitant ainsi à tort d’indemnités journalières d’une assurance-accidents.

Faits reprochés et prévenu
Le MPC a déposé un acte d’accusation contre le prévenu, domicilié dans le canton de Zurich, en raison de la violation répétée de l’article 2 de la loi fédérale interdisant les groupes « Al-Qaïda » et « État islamique » et les organisations apparentées (ci-après « loi AQ/EI »), de l’acquisition et la mise à disposition des représentations de la violence à plusieurs reprises (art. 135 CP), ainsi que d’une escroquerie (art. 146 CP).

Le prévenu est un djihadiste de retour du territoire syrien contrôlé par l’EI qui a déjà fait l’objet en Suisse d’un jugement entré en force pour violation de la loi AQ/EI. Il a été arrêté en octobre 2019 dans le cadre d’une opération coordonnée* et placé jusqu’en juillet 2020 en détention préventive. Sa remise en liberté assortie de mesures de substitution a ensuite été ordonnée.

Violation répétée de la loi AQ/EI
S’agissant de ce chef d’accusation, les accusations du MPC à l’encontre du prévenu peuvent se résumer comme suit :

  • Recrutement de plusieurs personnes pour l’EI et renforcement de l’adhésion à l’EI de plusieurs personnes: selon l’acte d’accusation, le prévenu faisait partie d’un groupe de personnes tournées vers l’idéologie de l’EI dans le bassin zurichois et il a endossé un rôle clé au sein du groupe dans la mesure où il a exercé une influence sur les autres personnes. Le MPC lui reproche d’avoir renforcé l’adhésion à l’EI de différents membres de ce groupe, d’avoir consolidé l’esprit communautaire du groupe et d’avoir cherché à recruter de nouveaux membres et à agrandir le cercle des adeptes de l’EI.

    Pour cela, il aurait en particulier présenté à plusieurs personnes de ce groupe de la propagande faisant l’apologie de l’EI ou aurait incité les personnes à diffuser de la propagande de l’EI. Il aurait en outre recommandé aux membres du groupe la lecture de publications de l’EI, incité ceux-ci à réfléchir à l’idéologie de l’EI et donné des indications sur la manière de trouver des canaux et des vidéos de l’EI. Il les aurait en outre incités à répandre à leur tour les idées de l’EI.

    Selon l’acte d’accusation, le prévenu aurait pour cela tiré profit de sa réputation de djihadiste de retour du territoire de l’EI en Syrie. De plus, il aurait utilisé ses vastes connaissances de l’EI ainsi que son réseau composé de personnes représentantes ou sympathisantes de l’EI en Suisse et à l’étranger afin de familiariser les personnes avec les idées de l’EI et de mettre en réseau des personnes partageant les mêmes intérêts.

  • Diffusion de propagande en faveur de l’EI et d’Al-Qaïda: il est reproché au prévenu d’avoir diffusé, via les réseaux sociaux, plusieurs vidéos et photos contenant de la propagande en faveur de l’EI et d’Al-Qaïda dans le but de magnifier ces deux groupes interdits, de démontrer leur puissance et de présenter comme louable l’objectif de vivre sur les terres placées sous leur autorité.
  • Collecte de fonds en faveur de l’EI: le prévenu devra également se justifier devant le tribunal au sujet de deux collectes de fonds en faveur de l’EI, dans lesquelles il aurait été impliqué dans le cadre d’une fonction de coordination et de conduite. Il est accusé d’avoir, en vue de soutenir des proches de combattants tombés de l’EI en Turquie et de sortir de prison des combattants tombés de l’EI, réuni une somme totale de 9000francs, qu’il aurait remise à des intermédiaires.

Le MPC reproche au prévenu d’avoir, par ces actes, renforcé l’attractivité de l’EI et d’Al-Qaïda vis-à-vis de membres ou de sympathisants, actuels ou potentiels, et de les avoir aidés à déployer leurs activités criminelles.

Représentations de la violence
Le prévenu devra également répondre devant la justice pour avoir acquis plusieurs vidéos et photos contenant des représentations de la violence interdites et les avoir publiées sur les réseaux sociaux et ainsi mises à la disposition d’autres personnes.

Escroquerie
Il est reproché au prévenu sous ce chef d’accusation d’avoir fait croire à un accident à différents médecins. Il aurait ainsi obtenu une feuille-accident qu’il aurait transmise à une assurance-accidents suisse, ce qui lui aurait permis de recevoir à tort des indemnités journalières d’un montant de quelque 15 000 francs.

Avec le dépôt de l’acte d’accusation, le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone est compétent pour la suite de l’information aux médias. Comme d’habitude, le MPC formulera ses réquisitions de peine lors de l’audience principale devant le Tribunal pénal fédéral. La présomption d’innocence s’applique jusqu’à ce qu’un jugement définitif soit rendu.

Décès d’Elisabeth Kopp, ancienne conseillère fédérale

C’est avec une grande tristesse que le Conseil fédéral a appris le décès d’Elisabeth Kopp, à l’âge de 86 ans. Première femme à siéger au gouvernement suisse, elle a notamment œuvré en faveur de la condition féminine. Le Conseil fédéral et la Chancellerie fédérale présentent leurs sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Le 2 octobre 1984, le Parlement élit Elisabeth Kopp au Conseil fédéral, au premier tour du scrutin. Une date importante non seulement dans la vie de la Zurichoise, membre du PRD, mais aussi dans l’évolution de la condition féminine en Suisse : treize ans après l’introduction du suffrage féminin, c’est la première fois qu’une femme accède au gouvernement du pays.

Elisabeth Kopp étudie le droit à Zurich. La répression de l’insurrection de Budapest en 1956 amène la jeune femme à s’engager pour les réfugiés, la démocratie et les droits de l’homme. La protection de l’environnement et l’égalité des droits, notamment du droit de vote, pour les femmes comptent parmi les autres causes qu’elle défend.

Elle commence sa carrière politique à Zumikon, comme conseillère municipale puis comme présidente de la commune. Élue au Conseil national en 1979, elle est nommée vice-présidente du PRD en 1984, avant de devenir conseillère fédérale, prenant la tête, avec compétence et engagement, du Département fédéral de justice et police. Sous sa direction, la Suisse se dote d’une nouvelle loi permettant de traiter plus rapidement les demandes d’asile. Elisabeth Kopp s’oppose fermement à l’initiative populaire « pour la limitation de l’immigration », que les citoyens rejettent en 1988. Durant son mandat de conseillère fédérale, elle œuvre aussi en faveur de l’égalité des femmes, notamment du nouveau droit matrimonial.

En 1989, Elisabeth Kopp est contrainte, sous la pression publique, de démissionner du Conseil fédéral pour avoir demandé par téléphone à son mari de se retirer d’une société en raison d’une éventuelle implication dans une affaire de blanchiment d’argent. Bien qu’elle ait toujours nié toute faute morale ou juridique, elle est accusée d’avoir violé le secret de fonction. Le Tribunal fédéral l’acquitte l’année suivante.

Après sa démission, Elisabeth Kopp se retire dans un premier temps de la vie publique. Par la suite, elle s’exprime ponctuellement sur des sujets qui lui tiennent à cœur. En 2004, elle soutient l’introduction de l’assurance-maternité. L’égalité des femmes, qu’elle encourage à s’engager en politique, reste chère à ses yeux ; elle la défend lors de conférences et discussions jusque dans les dernières années de sa vie.

À l’occasion du 50e anniversaire du droit de vote des femmes, il y a deux ans, elle se souvient des combats politiques qu’elle a menés alors qu’elle était étudiante. À la question d’un camarade d’études qui lui avait demandé pourquoi elle s’engageait pour le suffrage féminin alors qu’elle était une femme tout à fait normale, elle avait répondu : « Justement ! ». Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, participer à la vie politique allait de soi pour ses petites-filles et que c’était très bien ainsi.

Elisabeth Kopp est décédée le Vendredi saint des suites d’une longue maladie.

La naturalisation en Suisse, au cœur du nouveau numéro du magazine albinfo.ch

Le dernier numéro du magazine Albinfo.ch est là. La naturalisation, ou plus communément «l’obtention du passeport suisse», est l’un des sujets phares de ce numéro. L’éditorial et un article détaillé sont consacrés à ce sujet, illustrant des cas d’Albanais de deuxième génération qui ont eu des difficultés lors de la naturalisation.

Les témoignages de certains d’entre eux ont été publiés dans les colonnes de la presse locale et sont devenus l’objet de débats sur les procédures difficiles de naturalisation imposées par la Suisse. En particulier, certaines communes rurales de Suisse orientale et centrale « naviguent » dans cette direction, allant un cran au-delà des règles plutôt strictes fixées par l’Etat concernant la naturalisation des étrangers.

Dans ce numéro du magazine, nous avons également évoqué divers sujets qui se définissent principalement par les réalisations de personnes de notre communauté, en Suisse et au-delà.

Dans ce contexte, la présentation de l’expert en énergie, Arben Shabani, représente un sujet particulier. Arben, comme on peut le lire dans le titre de la première page, dirige une unité de plus de 700 employés à l’unité du géant Hitachi, à Oerlikon, Zurich.

En outre, comme sujet spécial du numéro, l’article sur le déjà célèbre détecteur de programme ChatGPT.

Dans la continuité des sujets du magazine, nous avons le portrait de la réalisatrice albanaise-suisse Elena Avdija, qui a remporté le grand prix suisse du meilleur film de l’année (Cascadeuse).

Suela Jorgaqi, la femme de Tirana qui a été pendant plusieurs années directrice d’une célèbre bibliothèque suisse à Zurich, est l’une des prochaines présentées dans ce numéro pour continuer ensuite avec des entretiens dont la pédopsychiatre, Xhida Lumi, le réalisateur Fisnik Maxwile, candidat au principal prix suisse du film de l’année, etc.

Comme toujours, ce numéro propose des sections standard telles que : Ex Libris, Cinéma, Mots croisés, Horoscope, etc.

Le magazine peut être obtenu gratuitement dans presque tous les lieux fréquentés par les Albanais en Suisse, tandis que, pour l’obtenir par la poste à domicile, il peut être commandé moyennant des frais.

Ne manquez aucun magazine et abonnez-vous à albinfo.ch. Nous vous envoyons les derniers numéros du magazine, à l’adresse que vous souhaitez.

Lien d’abonnement : shop.albinfo.ch

 

Santé des S/sourds et malentendants: agir pour la qualité

La prise en charge des besoins de santé pour les personnes sourdes et malentendantes constitue un défi majeur pour le système de soins. En Suisse, bien que des avancées significatives aient été réalisées dans ce domaine, les personnes sourdes et malentendantes sont encore trop souvent confrontées à des obstacles pour accéder à un système de soins et aussi pour bénéficier de soins de qualité. Cette situation engendre des risques en termes d’égalité des chances en matière de soins pour ces personnes.

Dans ce reportage, nous allons tenter de mieux comprendre la spécificité des besoins de cette population qui, au demeurant, n’est pas homogène, et nous intéresser aux évolutions récentes des pratiques de prise en charge, notamment à l’hôpital, mais aussi aux défis et aux aspirations des professionnels de santé pour garantir un accès équitable pour tous. Comment les équipes médicales et soignantes peuvent-elles répondre de manière équitable aux besoins de cette population? Comment les pratiques de nos pays voisins peuvent-elles contribuer à nous inspirer pour améliorer notre propre système? Autant de questions auxquelles nous allons tenter d’y répondre.

 

Procédure d’autorisation simplifiée pour les travailleurs d’États tiers

Les personnes qualifiées provenant d’États tiers peuvent à certaines conditions obtenir une autorisation de travailler en Suisse. Dans le but de simplifier la procédure d’autorisation, le Département fédéral de justice et police (DFJP) a mis en œuvre une série de mesures levant des obstacles administratifs. Il en a informé le Conseil fédéral lors de la séance du 5 avril 2023.

Les travailleurs qualifiés provenant d’États tiers peuvent être autorisés à exercer une activité lucrative en Suisse si celle-ci répond à un besoin et sert les intérêts économiques du pays. Dans un rapport du 4 mars 2022 rédigé sur mandat du Conseil national, le Conseil fédéral a montré quelles mesures permettraient d’éliminer certains des obstacles administratifs, d’accélérer les procédures et d’augmenter la sécurité du droit pour les entreprises. Il a chargé le DFJP de mettre en œuvre directement certaines de ces mesures et d’en examiner d’autres de manière plus approfondie.

Procédures simplifiées dans les métiers en tension

Le DFJP a informé le Conseil fédéral, lors de la séance, de ce qui a déjà été fait. Depuis le 1er février 2023, les autorités cantonales compétentes en matière de marché du travail et de migration peuvent tenir compte de la situation des entreprises qui cherchent à recruter dans des métiers particulièrement touchés par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Concrètement, elles peuvent, pour ces métiers, se montrer plus souples sur les exigences en matière de qualifications professionnelles et concernant la preuve que le recrutement n’a pas été possible en Suisse.

Pour cet assouplissement, le DFJP a adapté les directives relatives à la loi sur les étrangers et l’intégration (LEI), après consultation des cantons. Depuis cette adaptation, les cantons peuvent également autoriser de manière simplifiée le passage d’une activité salariée à une activité indépendante pour les personnes étrangères déjà en Suisse et titulaires d’une autorisation de séjour. Par ailleurs, toujours depuis le 1er février 2023, la procédure est raccourcie pour une partie des demandes d’autorisation de travail qui ne nécessitent plus l’approbation de la Confédération.

Pas de remise en cause du système des contingents

Les cantons s’opposent en revanche à l’introduction d’un supplément d’émolument pour le traitement accéléré d’une demande d’autorisation de travail. Le Conseil fédéral a donc décidé d’y renoncer. En lieu et place, les cantons et le DFJP échangeront d’ici la fin de 2023 sur les meilleures méthodes en termes de délais de traitement et de procédures.

Selon une enquête réalisée en 2022 par le DFJP auprès des cantons et des partenaires sociaux, l’actuel système de contingents remplit bien son objectif de gestion de l’immigration, tout en étant flexible. Le DFJP mettra néanmoins en œuvre certaines améliorations ponctuelles : les contingents annuels seront fixés en tenant davantage compte de données factuelles et l’attribution aux cantons de contingents de la réserve fédérale sera simplifiée.

Quatre genevois d’origine albanaise élus au Grand Conseil de Genève

Les élections du Grand Conseil du Parlement et de l’exécutif du Canton de Genève se sont tenues dimanche 2 avril. Ces élections avaient une importance particulière pour la population albanaise locale car comme jamais auparavant, 4 nouveaux politiciens originaires de cette communauté ont assuré un siège au parlement cantonal genevois qui compte 100 places. Ce nombre de quatre élus n’est pas négligeable.

La première est l’élue du Parti socialiste (PS), Xhevrie Osmani qui a obtenu, pour la deuxième fois, le mandat de députée au Parlement du Canton de Genève, en recueillant le plus de voix parmi les candidats d’origine albanaise. Originaire de Gjilan, au Kosovo, Xhevrie Osmani a émigré avec ses parents en Suisse lorsqu’elle était enfant.

Dans cette ville bien connue de la diplomatie internationale, elle a fait des étude en sciences politiques à l’Université de Genève. Elle s’est aussi distinguée en tant que conseillère à la commune de Meyrin à Genève.

Xhevrie Osmani

Léonard Ferati est aussi un nouveau député élu, aux couleurs du PS, dans le Canton. La première réaction de L. Ferati pour albinfo.ch fut : “ces élections sont le fruit d’un travail de terrain qui dure depuis plusieurs années. Je profite de cette déclaration pour exprimer ma gratitude envers ceux qui ont pris la peine de voter pour moi, et en particulier ma famille et mes amis”, déclare l’homme politique fraichement élu.

Leonard Ferati

La surprise de ces élections est aussi la victoire de deux candidats au patronyme albanaise issus de la liste du mouvement populiste de droite MCG (Mouvement Citoyen Genevois – Lëvizja Qytetatre Gjenevase), rapporte albinfo.ch.

Arber Jahija

Il s’agit de Skender Salihi et Arber Jahja, qui se retrouvent à ce poste pour la première fois.

Skender Salihi

13 candidats d’origine albanaise s’étaient ont figuré dans les listes des formations politiques aux élections cantonales pour le Grand Conseil genevois.

 

Quels pays les Kosovars désirent-ils visiter après la libéralisation des visas ?

La Suisse apparait comme l’endroit préféré des Kosovars, selon une nouvelle étude menée par dua.com, rapporte albinfo.ch.

 

La Suisse apparaît comme le pays le plus visité (28,75%), suivie de l’Allemagne (21,5%) et de la Suède (4,82%).

 

Une grande partie des utilisateurs (54,77%) ont exprimé leur préférence pour la région germanophone, selon Albinfo.ch.

 

L’Autriche se classe à la 4ème place, juste après la Suède, avec un pourcentage proche de la 5ème place, occupée par la France.

 

La recherche a porté sur une analyse des données de plus de 160 000 utilisateurs de l’application – à travers laquelle plus de centaines de milliers de vols ont été générés – pour déterminer les destinations les plus populaires pour les Kosovars.

 

La question de la libéralisation des visas a été l’un des sujets les plus discutés au fil des ans dans le pays, et les recherches ont révélé des données intéressantes sur les endroits les plus populaires à visiter pour les Kosovars – à une période où la libéralisation des visas n’est pas encore entrée en vigueur.

 

Les utilisateurs de l’application ont la possibilité d’utiliser l’option de vol pour changer de lieu du Kosovo vers un autre pays, avec la possibilité de rencontrer d’autres Albanais.

 

De cette manière, la recherche a analysé les données de plus de 160 000 utilisateurs du Kosovo au sein de l’application – cette recherche qui a généré plus de centaines de milliers de vols – pour déterminer les endroits les plus populaires pour les Kosovars.

 

Non seulement les résultats de ces recherches arrivent au bon moment – avec la négociation portant sur une entrée en vigueur de la libéralisation des visas dès le 1er janvier 2024 – mais ils donnent également un aperçu de l’intérêt des Kosovars pour les pays qu’ils souhaitent visiter à travers le monde.

 

Un pourcentage surprenant – d’environ 54,77 % des utilisateurs kosovars – préfère la région germanophone, ce qui la rend très populaire./Albinfo.ch

Albina : une voix albanaise pour découvrir l’exposition sur l’ivresse et les addictions à Berne

Intitulée « Rausch – Extase – Rush », elle explore les multiples facettes de ce phénomène qui accompagne l’humanité depuis la nuit des temps et laisse ses traces dans toutes les cultures. C’est cette ambiguïté qui constitue le sujet de cette exposition, au cœur du thème annuel du musée en 2023.

Initiée par Expoforum et visible à Berne jusqu’au 13 août 2023, cette exposition a été élaborée avec le concours de spécialistes ainsi que d’adolescents et de jeunes adultes. Elle propose un programme aux multiples facettes destiné aux adolescents et aux adultes. Parmi les visiteurs de cette exposition, Albina a été particulièrement touchée par ce qu’elle a découvert. Elle a décidé de partager son expérience et son regard sur cette exposition, dans l’espoir d’inviter le public albanophone à la découvrir.

Albina nous raconte comment elle a été traversée par une multitude d’émotions en parcourant cette exposition. Elle a été surprise de découvrir que l’ivresse et les addictions étaient des phénomènes universels, présents dans toutes les cultures, et qu’ils pouvaient prendre des formes très différentes. Elle a été frappée par les témoignages poignants de personnes ayant souffert de dépendances diverses, mais aussi par les aspects plus ludiques et festifs de l’ivresse.

Pour Albina, cette exposition est avant tout une invitation à la réflexion. Elle invite chacun à se poser des questions sur sa propre relation à l’alcool ou aux drogues, sur les mécanismes qui sous-tendent ces addictions, mais aussi sur les conséquences qu’elles peuvent avoir sur la santé et sur la vie sociale. Elle souligne l’importance de l’éducation et de la prévention, notamment auprès des jeunes.

En choisissant de partager son témoignage en langue albanaise, Albina espère toucher un public plus large et inciter les personnes issues de sa communauté à découvrir cette exposition. Elle rappelle que la question des addictions est un enjeu majeur dans de nombreux pays, et que cette exposition offre une opportunité unique de réfléchir à cette problématique de manière approfondie et ouverte d’esprit.

En somme, l’exposition « Rausch – Extase – Rush » est une invitation à la découverte et à la réflexion. Elle propose une exploration passionnante et nuancée de l’ivresse et des addictions, abordant à la fois leurs aspects positifs et négatifs. Le témoignage d’Albina est une invitation à aller découvrir cette exposition, à la fois riche en enseignements et en émotions.

Pour plus d’informations, veuilez cliquer ici.

Prix du cinéma suisse 2023 : des Quartz pour « Drii Winter » et « Cascadeuses »

« Drii Winter » (hugofilm features GmbH, Christof Neracher), de Michael Koch, a été sacré meilleur film de fiction 2023. Le Quartz du meilleur documentaire a été décerné à Elena Avdija pour « Cascadeuses » (Bande à part Films Sàrl, Agnieszka Ramu, Marie-Lou Pahud).

« Je suis Noires », de Juliana Fanjul et Rachel M’Bon (Akka Films Sàrl, Palmyre Badinier, Philippe Coeytaux, Nicolas Wadimoff), a reçu le prix du meilleur court métrage. « The Record », de Jonathan Laskar (Papier perforé / Punched paper films, Sophie Laskar-Haller, Jonathan Laskar), a été récompensé dans la catégorie du meilleur film d’animation, et « Ours », de Morgane Frund (Bachelor en vidéo à la Hochschule Luzern HSLU), dans celle du meilleur film de diplôme.

Le film « La Ligne », d’Ursula Meier, a reçu trois trophées : pour la performance de Stéphanie Blanchoud dans le rôle de Margaret (meilleure interprétation féminine), pour celle d’Elli Spagnolo dans le rôle de Marion (meilleur second rôle féminin) et pour le scénario (Stéphanie Blanchoud, Ursula Meier et Antoine Jaccoud). Manfred Liechti a reçu le prix de meilleure interprétation masculine pour le rôle de Peter K. dans le film « Peter K. – Alleine gegen den Staat ».

Premier long métrage de Carmen Jaquier, « Foudre » a été récompensé par deux distinctions : celle de la meilleure musique de film (Nicolas Rabaeus) et celle du meilleur son (Carlos Ibañez-Diaz et Denis Séchaud). Le prix pour la meilleure photographie a été remis à Silvan Hillmann, pour « Unrueh », et celui pour le meilleur montage à Karine Sudan, pour « (Im)mortels ».

Cette année, le Prix spécial de l’Académie a été attribué à Barbara Fischer et Giles Foreman pour leur travail en tant que coachs d’acteurs. Alain Berset, président de la Confédération et chef du Département fédéral de l’intérieur, a prononcé l’éloge de la productrice Ruth Waldburger, qui a reçu le Prix d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

La prochaine édition du Prix du cinéma suisse aura lieu le vendredi 22 mars 2024 à Zurich.

(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Toutes les distinctions du Prix du cinéma suisse 2023 :

Meilleur film de fiction : DRII WINTER de Michael Koch (hugofilm features GmbH, Christof Neracher)

Meilleur documentaire : CASCADEUSES d’Elena Avdija (Bande à part Films Sàrl, Agnieszka Ramu, Marie-Lou Pahud)

Meilleur court métrage : JE SUIS NOIRES de Juliana Fanjul et Rachel M’Bon (Akka Films Sàrl, Palmyre Badinier, Philippe Coeytaux, Nicolas Wadimoff)

Meilleur film d’animation : THE RECORD de Jonathan Laskar (Papier perforé / Punched paper films, Sophie Laskar-Haller, Jonathan Laskar)

Meilleur scénario : LA LIGNE – Stéphanie Blanchoud, Ursula Meier, Antoine Jaccoud

Meilleure interprétation féminine : Stéphanie Blanchoud (Margaret) dans LA LIGNE

Meilleure interprétation masculine : Manfred Liechti (Peter K.) dans PETER K. – ALLEINE GEGEN DEN STAAT

Meilleure interprétation dans un second rôle : Elli Spagnolo (Marion) dans LA LIGNE

Meilleure musique de film : FOUDRE – Nicolas Rabaeus

Meilleure photographie : UNRUEH – Silvan Hillmann

Meilleur montage : (IM)MORTELS – Karine Sudan

Meilleur son : FOUDRE – Carlos Ibañez-Diaz, Denis Séchaud

Meilleur film de diplôme : OURS de Morgane Frund (Bachelor en vidéo à la HSLU)

Prix spécial de l’Académie :

Barbara Fischer, coach d’acteurs

Giles Foreman, coach d’acteurs

Prix d’honneur :

Ruth Waldburger, pour l’ensemble de sa carrière de productrice

Choix des lauréats

Le Département fédéral de l’intérieur désigne les lauréats parmi les films nominés en se basant sur les recommandations des quelque 500 membres de l’Académie du cinéma suisse. Les lauréats du Prix du cinéma suisse ne sont pas récompensés par une somme d’argent additionnelle.

L’Office fédéral de la culture s’associe à ses partenaires, la SRG SSR et l’association « Quartz » Genève Zürich, pour rendre hommage à la production cinématographique suisse ; la cérémonie est organisée en collaboration avec Swiss Films, l’Académie du cinéma suisse et les Journées de Soleure.

Dossier jurassien : Comme prévu, le transfert de la commune de Moutier sera effectif au 1er janvier 2026

Les Délégations aux affaires jurassiennes des gouvernements bernois et jurassien ont trouvé un accord sur la question de la péréquation financière lors d’une conférence tripartite présidée mercredi soir par la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. Le projet de concordat pourra donc être finalisé ces prochaines semaines et mis en consultation par les deux gouvernements mi-mai ; à cette occasion, une communication conjointe des gouvernements bernois et jurassien est prévue à Moutier. Le calendrier prévoyant un transfert de Moutier le 1er janvier 2026 est maintenu.

Dans le cadre des négociations bilatérales entre les cantons de Berne et du Jura concernant le concordat sur le transfert de Moutier, la question de la correction des flux découlant de la péréquation financière et de la compensation des charges restait controversée. Les deux cantons faisant face à un blocage, une médiation de la Confédération avait été demandée en fin d’année passée. Il était important de trouver rapidement une solution afin de permettre le transfert de Moutier au 1er janvier 2026, les deux gouvernements ayant réaffirmé leur volonté de respecter le calendrier prévu.

Mercredi soir 22 mars 2023 à Berne, un accord a été conclu dans le cadre de la conférence tripartite Jura présidée pour la première fois par la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. Les gouvernement bernois et jurassiens ont décidé de rendre publiques les modalités du projet de concordat lors d’une communication conjointe prévue mi-mai.

A l’issue de la phase de consultation et après sa signature par les gouvernements, le concordat sera ensuite soumis pour approbation aux deux parlements cantonaux. Une votation populaire devra ensuite être organisée dans les cantons de Berne et du Jura. Enfin, les Chambres fédérales pourront approuver en 2025 un arrêté fédéral sur le transfert de la commune de Moutier au canton du Jura.