Omicron ne poussera probablement pas le système de santé à ses limites

Apparemment moins dangereux pour la santé que le variant Delta, mais nettement plus infectieux : la propagation du variant Omicron du coronavirus SRAS-CoV-2 soulève la question de savoir si elle peut pousser le système de santé à ses limites. Des chercheurs de l’Empa ont, avec des partenaires, calculé des scénarios pour la Suisse et l’Allemagne – et concluent que cela est peu probable. Certains risques existent néanmoins.

Pour évaluer le risque lié au SRAS-CoV-2, les capacités du système de santé sont un critère décisif : les hôpitaux pourront-ils accueillir et traiter un nombre suffisant de personnes malades ? Aussi bien dans les services de soins ordinaires que dans les unités de soins intensifs ? En Grande-Bretagne et dans d’autres pays, le découplage entre le nombre de cas et les hospitalisations semble donner des raisons d’être optimiste – mais est-ce également le cas en Suisse ou en Allemagne, où la proportion de personnes vaccinées ou guéries est plus faible ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs du département “Multiscale Studies in Building Physics” de l’Empa ont développé des scénarios complexes avec des spécialistes de l’Institut de médecine de laboratoire et de pathobiochimie de l’Université Philipps de Marburg et du canton des Grisons – pour la période du 17 janvier à fin mars. La force de ce modèle réside dans le fait que de nombreuses variables ont été intégrées sur la base de données actuelles : Âge, statut vaccinal, statut de booster, et taux de reproduction du virus. Afin de rendre les résultats rapidement disponibles, ils ont déjà été publiés en ligne – avant le processus habituel d’évaluation par les pairs, explique le chercheur responsable Hossein Gorji, “comme c’est généralement le cas dans ce type de recherche COVID”. Les résultats, qui seront également publiés dans une revue spécialisée après l’évaluation par les pairs, indiquent que le variant Omicron ne devrait pas provoquer un nombre record d’admissions dans les unités de soins intensifs – ni en Allemagne ni en Suisse ; même dans des conditions défavorables.

Trois scénarios – pour tous les cas de figureAfin d’appréhender différentes situations de danger, les spécialistes ont considéré trois scénarios avec des nombres de reproduction effectifs, qui indiquent combien de personnes une personne infectée contamine en moyenne. Ils ont utilisé un taux de reproduction 1,3 , ce qui correspond à peu près à la situation actuelle, ainsi que 1,5 et 1,8, c’est-à-dire le cas le plus défavorable. Des différences entre les deux pays ont également été mises en évidence : en Allemagne, le scénario le plus pessimiste a entraîné une augmentation de près de 20 % du nombre de cas pour 100 000 habitants. Cela s’explique notamment par la différence de “structure des contacts” entre les différents groupes d’âge en Suisse, qui fait que la vague d’infection s’atténue déjà à partir d’un pic plus bas du nombre de cas.

Outre de telles influences, les chercheurs ont également modélisé les différences en matière de prévention médicale contre le variant Omicron : alors que le taux de vaccination est légèrement plus élevé en Allemagne, ils ont supposé une protection plus importante en Suisse en raison de l’efficacité prolongée du mélange de vaccins. Cependant, des incertitudes subsistent, car le risque exact lié au variant Omicron, y compris les conséquences à long terme dans les cas graves, ainsi que l’efficacité des vaccins et la diminution de la protection n’ont pas encore été étudiés avec précision.

Compte tenu des questions ouvertes et des hypothèses nécessaires, qui sont expliquées en détail dans l’étude, les auteurs soulignent que les résultats ne doivent pas être considérés comme des prévisions, mais comme des scénarios plausibles. Des calculs croisés et une “analyse de sensibilité” (voir infobox) ont toutefois montré, selon le chercheur Hossein Gorji de l’Empa, qu’ils sont robustes et que les scénarios sont exacts. De plus, ils sont cohérents avec le découplage entre le nombre de cas et les hospitalisations, comme cela a été observé en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud.

Un optimisme prudentL’occupation des unités de soins intensifs en Suisse et en Allemagne par des patients Omicron ne devrait donc guère atteindre des valeurs critiques tant que l’indice de reproduction effectif reste inférieur à 2. “Nos résultats sont certes d’un optimisme prudent”, déclare Hossein Gorji, “mais ils doivent être interprétés avec prudence”. A l’avenir aussi, les contacts sociaux devraient être quelque peu réduits si nécessaire, selon le chercheur ; en outre, d’autres mesures seront probablement nécessaires. Et pour soutenir le découplage entre le nombre de cas et les hospitalisations, il est nécessaire d’améliorer l’immunité dans la population.

“Tous nos scénarios partent implicitement du principe que des mesures seront maintenues ou prises dans les semaines à venir pour endiguer la propagation du virus”, souligne également le chef de département de l’Empa Ivan Lunati. Et comme la protection vaccinale diminue avec le temps, les prévisions ne sont valables qu’à l’heure actuelle – avec les utilisations actuelles des vaccins et les délais écoulés depuis les vaccinations dans les deux pays.

En outre, d’autres problèmes de santé publique ne sont pas à exclure : Selon Hossein Gorji, le nombre d’infections pourrait à lui seul entraîner des pénuries de personnel et limiter les capacités de diagnostic du COVID. Exemple de l’Allemagne : selon les modèles, le chercheur Harald Renz de l’université Philipps de Marburg, qui a participé à l’étude, s’attend à un pic du nombre de personnes infectées entre fin février et mi-mars. En Suisse, cela pourrait arriver un peu plus tôt. Il faut alors s’attendre – comme cela a déjà été modélisé ailleurs – à une augmentation rapide et importante du nombre d’infections. L’ensemble de la population sera concerné, y compris les professionnels de la santé.

Nouveau caractère de la pandémie“Nous verrons, avec un léger retard, une nette augmentation du nombre de patients atteints de COVID-19 dans les services de soins ordinaires, lorsque le taux de reproduction dépassera 1,5”, poursuit Harald Renz. “Mais pas seulement les patients qui sont hospitalisés en premier lieu pour le COVID-19 (cas de gravité moyenne), mais aussi les patients qui doivent être traités pour d’autres maladies, mais qui sont en plus infectés”, expose le médecin. “Il s’agit d’un nouveau caractère de la pandémie; nous n’avions pas encore connu cela jusqu’à présent. En revanche, nous ne prévoyons pas d’augmentation significative de la charge de travail des patients en soins intensifs au-delà du taux d’occupation des lits que nous avons déjà actuellement”.

Ces effets s’expliquent surtout par le fait que les personnes ayant reçu trois doses de vaccins, en particulier, sont relativement bien protégées contre les formes graves du variant Omicron. A cela s’ajoute l’infectiosité élevée du virus, associée à une gravité nettement moindre de la maladie. “La vague atteindra son sommet aussi rapidement qu’elle se dégonflera, à l’exception d’une certaine prolongation de la vague chez les patients en soins intensifs”, explique Harald Renz. Bien sûr, il peut y avoir des différences régionales, ajoute-t-il : “Ce scénario global par pays n’exclut pas qu’il puisse y avoir des déviations vers le haut et vers le bas, et donc des surcharges régionales”.

Quel sera l’impact de la vague Omicron sur le secteur de la santé après la période considérée ? Cela sera fortement déterminé par l’immunité croisée Omicron-Delta, qui est encore inconnue. Les spécialistes pensent que leurs modèles pourront également contribuer dans un avenir lointain à l’étude et à l’affinement des mesures de lutte contre la pandémie. Sur la base des analyses de l’ensemble de la population dans les deux pays, Ivan Lunati conclut en outre que les mesures devraient également s’orienter davantage sur les caractéristiques individuelles si l’objectif premier est d’éviter une surcharge du système de santé : “Je pense qu’il est temps de mettre en œuvre des stratégies spécifiquement destinées aux différents groupes à risque”.

Détails de l’étudePour calculer les scenarios, les chercheurs ont utilisé ce que l’on appelle un “modèle compartimental”. Celui-ci permet de modéliser l’évolution à l’aide de populations de personnes “sensibles”, de personnes infectées, de personnes hospitalisées et de patients en unités de soins intensifs. En outre, le modèle distinguait les personnes vaccinées, les personnes non vaccinées, les personnes récemment guéries et d’autres critères. Afin de vérifier la robustesse des résultats, les spécialistes ont calculé d’autres scénarios, du plus favorable au plus pessimiste. En outre, ils ont contrôlé l’influence importante du nombre de contacts entre différents groupes d’âge de la population en intervertissant à titre d’essai les données allemandes et suisses. Ces “analyses de sensibilité” ont souligné le fait que dans les deux pays, il est peu probable que la vague actuelle d’Omicron devienne une menace pour les soins médicaux, en particulier par le biais des unités de soins intensifs. L’étude a été réalisée en tant que sous-projet du réseau national de recherche “Surveillance et test appliqués” pour le projet “Réseau national de recherche en médecine universitaire sur COVID-19”, financé par le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche (BMBF – FKZ 01KX2021).

Vaccination de rappel contre le COVID-19 avec des vaccins à ARNm élargie aux jeunes de 12 à 15 

La recommandation concernant la vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm a été mise à jour pour les jeunes de 12 à 15 ans. Elle est désormais recommandée à tous après quatre mois. En outre, une seconde dose de vaccin Janssen est désormais possible.

Ces recommandations visent à renforcer la protection individuelle contre une infection et les formes graves de la maladie et à freiner la transmission et la propagation du virus dans la situation épidémiologique actuelle. Jusqu’ici, en Suisse, plus de trois millions de personnes ont reçu un rappel avec un vaccin à ARNm.

Vaccin Pfizer pour l’injection de rappel des jeunes de 12 à 15 ans

Dans la situation épidémiologique actuelle, une vaccination de rappel avec le vaccin à ARNm de Pfizer est recommandée aux jeunes âgés de 12 à 15 ans. Le but est d’augmenter leur protection contre une infection bénigne et contre d’autres répercussions négatives (quarantaine, isolement) et de réduire le risque de transmission à des contacts étroits (personnes vivant sous le même toit), en particulier à des personnes qui présentent une immunodéficience sévère et qui sont moins bien protégées malgré la vaccination.

Pour ce groupe d’âge, le vaccin à ARNm de Pfizer (Comirnaty®) doit être utilisé pour l’injection de rappel. Elle est recommandée au plus tôt quatre mois après la primovaccination, lorsqu’aucune infection confirmée n’est survenue durant ce laps de temps. Elle se fait en dehors de l’autorisation délivrée par Swissmedic. La recommandation se base sur les données concernant l’efficacité du rappel pour les jeunes adultes et sur les données concernant la sécurité qui ont motivé l’autorisation de la FDA. Les données sont examinées de près.

Deuxième vaccination avec le vaccin Janssen

Depuis fin décembre 2021, une deuxième dose de vaccin Janssen est autorisée par Swissmedic pour l’injection de rappel. Compte tenu des données et de la situation épidémiologique, l’OFSP et la CFV recommandent explicitement cette deuxième dose au plus tôt deux mois après la primovaccination uniquement pour :
• les personnes de 18 ans et plus qui ont reçu une dose de vaccin Janssen et qui ne peuvent pas recevoir de vaccins à ARNm pour des raisons médicales ou qui les refusent.
• les personnes de 18 ans et plus qui ont été primovaccinées avec un vaccin à ARNm et qui ne peuvent pas recevoir de vaccination de rappel avec des vaccins à ARNm pour des raisons médicales ou qui les refusent.

En cas d’infection confirmée au moins quatre semaines après la première dose de vaccin Janssen, la deuxième dose de vaccin Janssen ou une vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm est recommandée quatre mois après l’infection.

Vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm au lieu du vaccin Janssen

Les données indiquent qu’une injection de rappel avec un vaccin à ARNm offre une protection plus élevée contre une infection symptomatique au variant Omicron qu’une deuxième dose de vaccin Janssen. C’est pourquoi la CFV et l’OFSP recommandent le rappel en priorité avec des vaccins à ARNm, également pour les personnes qui ont reçu une dose de Janssen. Une injection de rappel avec une dose de vaccin à ARNm (hors étiquette) est recommandée aux personnes de 18 ans et plus qui ont reçu il y a plus de quatre mois une dose de vaccin Janssen, si aucune infection n’est survenue entre-temps.

Il est recommandé aux personnes de 18 ans et plus, qui ont reçu il y a moins de quatre mois une dose de vaccin Janssen, de compléter la primovaccination par une dose de vaccin à ARNm, et ce avec un intervalle d’au moins 28 jours après la première dose (hors étiquette). L’injection de rappel recommandée avec un vaccin à ARNm devrait avoir lieu au plus tôt quatre mois après la primovaccination (hors étiquette), si aucune infection n’est survenue entre-temps.

Vaccination de rappel avec Janssen après la primovaccination avec des vaccins à ARNm

Pour les personnes de 18 ans et plus qui ne peuvent pas recevoir une troisième dose d’un vaccin à ARNm pour des raisons médicales ou qui la refusent, il est possible, si aucune infection n’est survenue entre-temps, d’administrer une dose de vaccin Janssen comme rappel hétérologue dans le cadre de l’autorisation au plus tôt quatre mois après la primovaccination avec un vaccin à ARNm.

la quarantaine et le travail à domicile prolongés jusqu’à fin février, les autres mesures pour l’instant jusqu’à fin mars

Compte tenu de la situation tendue dans les hôpitaux, le Conseil fédéral prolonge les mesures de lutte contre la propagation du coronavirus. C’est ce qu’il a décidé lors de sa séance du 19 janvier 2022. L’obligation de travailler à domicile est prolongée jusqu’à fin février, tout comme la quarantaine-contact. La règle des 2G et des 2G+ à l’intérieur de certains établissements, l’obligation renforcée du port du masque à l’intérieur, la règle des 3G pour les manifestations à l’extérieur dès 300 personnes et les restrictions pour les rencontres privées restent en vigueur pour l’instant jusqu’à fin mars. Le Conseil fédéral vérifiera régulièrement si l’évolution de la pandémie permet de lever les mesures plus tôt. Par ailleurs, il a décidé de raccourcir la durée de validité des certificats de vaccination et de guérison à 270 jours à compter de fin janvier.

Le 17 décembre 2021, le Conseil fédéral a adopté des restrictions importantes, notamment la règle des 2G et des 2G+ à l’intérieur de certains établissements, des restrictions pour les rencontres privées et l’obligation de travailler à domicile. Ces mesures devaient prendre fin le 24
janvier 2022, tout comme l’obligation de présenter le certificat dans certains lieux décidée par le Conseil fédéral en septembre 2021.

Au vu de la situation hospitalière qui reste tendue, et après consultation des cantons, des partenaires sociaux, des commissions parlementaires et des associations concernées, le Conseil fédéral prolonge l’obligation de travailler à domicile jusqu’à fin février et les autres mesures pour l’instant jusqu’à fin mars 2022. Lors de la consultation, tous les cantons se sont prononcés en faveur d’une prolongation des mesures. Le Conseil fédéral continuera de vérifier régulièrement si l’évolution de la pandémie permet de lever les mesures plus tôt. Il discutera des allègements possibles lors de sa séance du 2 février prochain.

Quarantaine-contact limitée à fin février
À la suite de la consultation, le Conseil fédéral a aussi décidé de limiter la quarantaine-contact à fin février. Le 12 janvier dernier, il avait déjà fortement allégé les règles de quarantaine. Depuis cette date, la quarantaine se limite aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive. Dans ces cas, le risque de contamination reste élevé. La quarantaine contribue donc grandement à empêcher la propagation du virus, notamment sur le lieu de travail. Sont également exemptées de la quarantaine-contact les personnes vaccinées ou guéries depuis moins de quatre mois.

Durée de validité du certificat raccourcie à 270 jours
Par ailleurs, le Conseil fédéral raccourcit la durée de validité de tous les certificats de vaccination de 365 à 270 jours, à compter du 31 janvier 2022. La reconnaissance du certificat suisse est ainsi garantie dans l’UE. La validité des certificats de guérison est également
ramenée à 270 jours.

Adaptation de la stratégie de dépistage lors de l’entrée en Suisse
À partir de samedi 22 janvier, les personnes vaccinées ou guéries ne doivent plus présenter de test PCR ou de test rapide antigénique négatif pour entrer en Suisse. En revanche, les personnes qui ne sont ni vaccinées ni guéries doivent continuer de présenter un test. Compte tenu des
capacités de dépistage limitées dans notre pays, le deuxième test exigé actuellement entre quatre et sept jours après l’entrée en Suisse ne sera par contre plus nécessaire. C’est donc la règle des 3G qui s’applique à l’entrée en Suisse. Le formulaire d’entrée doit désormais être rempli uniquement par les personnes qui entrent en Suisse par avion ou par une compagnie de bus longue distance.

Adaptations ponctuelles à la suite de la consultation
En tenant compte des retours de la consultation, le Conseil fédéral a aussi procédé à toute une série d’autres adaptations, valables à partir du
25 janvier 2022 :

–  Compte tenu de l’allègement de la quarantaine-contact, l’obligation de collecter les coordonnées est levée. Cette obligation était encore en vigueur dans les discothèques et lors de certaines manifestations à l’intérieur réunissant 50 personnes maximum sans restrictions d’accès (p. ex. les cérémonies religieuses).

–  Vu le nombre de cas actuels et l’allègement des quarantaines-contacts, les cantons peuvent dorénavant autoriser la tenue de grandes manifestations même s’ils n’ont plus les capacités suffisantes pour assurer le traçage des contacts.

– Les autres adaptations concernent les dérogations cantonales à l’obligation de limiter l’accès pour les grandes manifestations en plein air, la règle des 3G pour les examens de maturité fédérale, la prolongation du délai pour l’établissement d’un certificat pour les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent être ni vaccinées ni testées et l’adaptation de l’ordonnance sur les pertes de gain COVID-19.

Aucun changement concernant le port du masque
Compte tenu des retours de la consultation, le Conseil fédéral renonce à toute autre adaptation, notamment à modifier les règles d’isolement,
à renforcer l’obligation du port du masque ou à interdire l’enseignement en présentiel dans les hautes écoles. Il renonce également à un durcissement des règles nationales pour les grandes manifestations, comme l’obligation de s’asseoir pour consommer ou des restrictions de capacité, comme demandé par plusieurs cantons.

Nouvel ordre de priorité pour les tests PCR
En raison de la forte demande de tests et de la surcharge qui pèse déjà sur les laboratoires, l’Office fédéral de la santé publique recommande aux cantons le nouvel ordre de priorité suivant :

1. Tests des personnes vulnérables présentant des symptômes ou ayant été en contact avec une personne testée positive

2. Tests répétés dans les institutions de santé (hôpitaux et cliniques, EMS, établissements pour personnes handicapées)

3. Tests répétés dans les infrastructures critiques (à définir par les cantons)

4. Tests des personnes symptomatiques (tests rapides antigéniques possibles)

5. Tests répétés dans les écoles

6. Tests répétés dans les entreprises

7.  Tests pour les voyages professionnels ou privés (pour autant qu’un test PCR soit requis)

8.  Tests « de convenance » (pour obtenir un certificat de test)

À titre provisoire, et afin de décharger davantage encore les laboratoires d’analyse des tests PCR, un test rapide antigénique positif donnera également droit à un certificat suisse de guérison à partir du 24 janvier. Ce dernier sera valable 270 jours et uniquement en Suisse.

Les guides professionnels rendent les destinations touristiques plus attractives

Un autre nom pour Peja en tant que destination touristique pourrait être la “ville des Via Ferrata”, car on y en trouve quatre : Ari, Mat, Marimangat et Shpella. Elles diffèrent par leur degré de difficulté, la nature où elles sont construites, les paysages qui se dressent devant nos yeux lors de l’ascension et les diverses opportunités qu’elles offrent pour découvrir d’autres produits touristiques d’accompagnement. Peja propose également une tyrolienne, un pont tibétain et de nombreuses autres activités touristiques de plein air. 

Le développement touristique de Peja a contribué à l’augmentation du nombre de visiteurs locaux et internationaux. Ainsi, il est nécessaire pour le secteur du tourisme de prendre des mesures pour améliorer davantage les services et les expériences qu’ils offrent. L’une de ces mesures consiste à augmenter le nombre de guides certifiés, notamment pour la Via Ferrata. Des guides pertinemment préparés de manière professionnelle et dotés des connaissances nécessaires rendront plus attractive la destination et l’attraction de la Via Ferrata. 

Mentor Vokshi, guide de montagne certifié avec de nombreuses années d’expérience dans cette région, vient de terminer la formation qu’il a offert au nouveau groupe de guides. Cette formation, organisée par l’ONG “Marimangat e Pejës”, a certifié 15 jeunes guides qui sont à présent prêts à fournir des services aux touristes et aux visiteurs. 

Mentor lui-même a longtemps travaillé comme guide principalement pour les activités d’aventure et de plein air, notamment le vélo de montagne, les randonnées de plusieurs jours dans les “pics des Balkans”, la “Via Dinarica” et la Via Ferrata. Cette fois, il a également été le coach de nouveaux guides qui viennent de se lancer dans cette nouvelle aventure professionnelle. 

 

« La formation comprenait une partie théorique et pratique. Nous avons d’abord informé les participants sur l’histoire de la Via Ferrata puis sur les niveaux de difficulté de l’escalade. Nous présentons tout cela avec des photos et des vidéos. Pendant deux jours, ils ont eu la partie pratique, où nous avons essayé trois lignes. Au sein de la formation se trouve également la section de maintenance de la Via Ferrata, car cette partie entre également dans l’engagement des guides afin de voir les anomalies et les dommages qui ont eu lieu en particulier pendant la période hivernale et le début du printemps “, explique Mentor. 

Les guides certifiés précédemment prennent également part à la formation afin de rafraîchir leurs connaissances, en particulier pour les premiers secours. Les nouveaux participants cette année venaient de différentes villes du Kosovo. Près de la moitié des participants étaient des jeunes filles.  

Mentor ajoute que les participants exercent principalement une autre profession, mais le désir de travailler à l’avenir comme guide pendant leur temps libre les a motivés à faire partie de cette formation. « Ce sont de jeunes passionnés et je pense qu’ils sauront répondre à la demande croissante de guides et remplacer les guides expérimentés », dit-il. 

Selon Mentor, si les jeunes s’engagement dans ce métier également en dehors des weekends, ils peuvent se créer de très bonnes perspectives d’emploi. « Nous constatons que le nombre de touristes augmente chaque année, l’intérêt pour les guides augmente donc. Le nombre de Via Ferrata au Kosovo est également en augmentation et cela représente une bonne opportunité d’emploi pour eux. « Si les formations des capacités touristiques suivent cette tendances, nous avons ainsi assez d’indications qui montrent que cet emploi saisonnier peut en devenir un à temps plein” dit-il.  

Le nouveau groupe de guides nouvellement certifiés ajoute une grande valeur à Peja en tant que destination, car les guides contribuent avec leurs compétences professionnelles à accroître la sensibilisation vis-à-vis des touristes, à fournir de bonnes informations touristiques, à améliorer l’accès pour les touristes et à augmenter la qualité de l’accueil. “ C’est une profession très complexe”, dit Mentor. 

Cette formation organisée par l’ONG « Marimangat » est soutenue par la Direction du développement et de la coopération suisse à travers le projet Promotion de l’emploi dans le secteur privé. 

 

La Suisse présente son plan d’action pour renforcer l’efficacité de l’OSCE à l’horizon 2025

Après la traditionnelle première visite officielle à son homologue autrichien Alexander Van der Bellen, le président de la Confédération Ignazio Cassis s’est rendu au siège de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) à Vienne. Il y a rencontré l’actuel président de l’OSCE, le ministre des affaires étrangères polonais Zbigniew Rau, ainsi que la secrétaire générale de l’organisation Helga Schmid. A cette occasion, le président Cassis a présenté le plan d’action 2022-2025 de la Suisse pour l’OSCE.

La Pologne a repris en 2022 la présidence de l’OSCE. Lors de ses rencontres avec le ministre des affaires étrangères Zbigniew Rau et la secrétaire générale de l’OSCE Helga Schmid, le président de la Confédération a thématisé la question de la sécurité de l’Europe qui s’est considérablement dégradée ces dernières semaines. Dans ce contexte, il a dévoilé les objectifs et les priorités de la Suisse au sein de l’instance pour les années à venir. Le plan d’action de la Suisse définit aussi des mesures à mener à l’horizon du 50ème anniversaire de l’Acte final de Helsinki en 2025, par lequel les chefs d’État et de gouvernement avaient posé les fondements de l’OSCE et de la coopération en matière de sécurité.

Une OSCE plus forte et plus opérationnelle

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) considère les 50 ans de l’Acte final de Helsinki en 2025 comme l’occasion de dresser un bilan et de s’engager pour un renforcement de l’OSCE. Avec son plan d’action OSCE 2022-2025, la Suisse veut identifier des mesures qui contribuent à renforcer l’organisation et à reconsolider la sécurité européenne. Le plan d’action n’a pas la prétention de présenter la politique de la Suisse au sein de l’OSCE de manière exhaustive. Il met cependant l’accent sur les domaines dans lesquels la Suisse est en mesure d’apporter une valeur ajoutée d’ici à 2025.

Concrètement, la Suisse souhaite œuvrer à la préservation et à la revitalisation des acquis de l’OSCE. Elle prévoit pour cela de participer au développement d’un processus de dialogue en vue d’Helsinki 2025, de renforcer le contrôle des armements et donc la confiance entre les Etats participants et d’augmenter les capacités dans la résolution des conflits. Dans ce contexte, l’accent sera également mis sur la numérisation et le développement de la diplomatie scientifique.

L’OSCE, une priorité pour la Suisse

Pour la Suisse, l’OSCE a toujours été un pilier fondamental de la sécurité européenne. L’organisation constitue à la fois un important instrument de prévention et de règlement des conflits ainsi qu’une plateforme de dialogue. Ces dernières années, la marge de manœuvre de l’OSCE s’est progressivement réduite, ceci dû notamment à une crise de confiance entre les États. Trop souvent, ce manque de confiance fait obstacle à la recherche d’une solution commune. Dans le cadre de l’OSCE, la Suisse a toujours contribué à la recherche de compromis et au dépassement des blocages. Cela avait particulièrement été remarqué lors des années de présidence de la Suisse, en 1996 et en 2014.

La présentation du plan d’action 2022-2025 à Vienne intervient dans la même semaine des pourparlers entre les États-Unis et la Russie le 10 janvier à Genève, du dialogue entre la Russie et l’OTAN à Bruxelles le 12 janvier et de l’échange d’aujourd’hui au sein de l’OSCE. « La Suisse est préoccupée par la crise profonde de la sécurité européenne », a déclaré le président de la Confédération Ignazio Cassis. « Je salue le dialogue qui a été initié à ce sujet dans différents formats. Ce qui est important pour la Suisse, c’est que l’OSCE en ait également discuté aujourd’hui. Ici, toutes les parties sont sur un pied d’égalité autour de la table. Avec son plan d’action, la Suisse veut contribuer à rétablir la confiance au sein de l’OSCE et à trouver des solutions communes. »

Objectif annuel du Conseil fédéral en 2021

Pour assurer la cohérence des mesures, le DFAE a pu compter sur la contribution du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) et d’autres services concernés de l’Administration fédérale.

La présentation du document par le DFAE était l’un des objectifs annuels du Conseil fédéral pour 2021. Le plan d’action vise à mettre en œuvre la politique de la Suisse concernant l’OSCE conformément à la stratégie de politique extérieure 2020-2023 (SPE 20­23). Le plan d’action fait partie de la cascade stratégique de la politique étrangère suisse.

Initiative sur les soins infirmiers : le Conseil fédéral propose une mise en œuvre en deux étapes

Lors de sa séance du 12 janvier 2022, le Conseil fédéral a décidé de mettre en œuvre l’initiative sur les soins infirmiers en deux étapes. Les propositions concernant l’offensive de formation et la facturation directe seront reprises rapidement, sans nouvelle procédure de consultation. Ces éléments figuraient déjà dans le contre-projet indirect à l’initiative. Par contre, la mise en œuvre des dispositions concernant des conditions de travail adaptées aux exigences ainsi qu’une rémunération appropriée demandera plus de temps.

L’initiative populaire « Pour des soins infirmiers forts » (initiative sur les soins infirmiers) a été acceptée le 28 novembre 2021 par 61 % des voix. Elle demande en particulier qu’un nombre suffisant d’infirmières et d’infirmiers diplômés soient disponibles pour répondre aux besoins croissants en soins. De plus, il est prévu que les infirmières et les infirmiers puissent facturer directement certaines prestations à l’assurance obligatoire des soins ou à d’autres assurances sociales.

Dans son contre-projet à l’initiative, le Parlement avait déjà répondu à ces deux demandes. Étant donné qu’il s’agit d’une solution de compromis élaborée par le Parlement et largement soutenue, le Conseil fédéral entend reprendre les propositions qu’il contient. Le contre-projet indirect prévoyait, entre autres, des contributions destinées aux institutions de santé pour leur travail lié à la formation pratique du personnel soignant diplômé. Par ailleurs, les écoles supérieures et les hautes écoles spécialisées doivent recevoir des fonds lorsqu’elles augmentent les capacités de formation. Quant aux personnes qui suivent une formation en soins auprès d’une école supérieure ou d’une haute école spécialisée, elles doivent au besoin pouvoir bénéficier d’un soutien financier. Selon le contre-projet, la Confédération et les cantons doivent soutenir la formation en soins infirmiers pendant huit ans à hauteur de près d’un milliard de francs.

Mise en œuvre rapide de l’offensive de formation

Le Conseil fédéral a chargé le DFI de reprendre la loi adoptée par le Parlement à titre de contre-projet et de préparer un message y relatif. Étant donné que le projet avait déjà été mis en consultation publique, on renonce à mener une nouvelle procédure de consultation. Le Parlement pourra entamer rapidement les débats sur le projet de loi.

Le Conseil fédéral entend ainsi mettre en œuvre le plus rapidement possible l’offensive de formation dans le domaine des soins. La nécessité d’augmenter le nombre d’infirmières et d’infirmiers diplômés est incontestée. La part de personnes âgées sur l’ensemble de la population augmente, et ainsi les besoins en soins et en soutien professionnels. Aujourd’hui déjà, les hôpitaux et les établissements de soins peinent à recruter suffisamment de personnel infirmier diplômé. Actuellement, la part de personnel soignant diplômé avec un diplôme étranger s’élève à environ 30 % en moyenne dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux. Une mise en œuvre rapide des mesures prévues par le contre-projet permettra de contrer la pénurie de personnel soignant diplômé, comme le demande l’initiative.

Plus de temps pour les autres demandes

La concrétisation des autres aspects de l’initiative nécessitera plus de temps. Il s’agit notamment des dispositions concernant des conditions de travail adaptées aux exigences et une rémunération appropriée des prestations de soins. Aujourd’hui, cela relève principalement de la compétence des cantons, des entreprises et des partenaires sociaux (organisations d’employeurs et de travailleurs) ainsi que des fournisseurs de prestations et des financeurs du système de santé.

Le Conseil fédéral a chargé l’OFSP de clarifier les compétences pour la suite des travaux, en collaboration avec le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) et l’Office fédéral de la justice (OFJ).

Propositions visant à instaurer un trust suisse

Le trust est avant tout une institution juridique de droit anglo-saxon. Depuis l’entrée en vigueur de la convention de La Haye sur les trusts, en 2007, la Suisse reconnaît les trusts constitués à l’étranger. Le trust joue d’ailleurs un rôle toujours plus important dans la pratique, alors même que le droit suisse ne prévoit pas de règles spécifiques à son sujet.

Pour éviter que les clients suisses doivent se tourner vers l’étranger pour constituer des trusts, le Parlement a chargé le Conseil fédéral, par la motion 18.3383, de créer les bases légales permettant l’introduction de cette institution en droit suisse. L’analyse d’impact de la réglementation qui a été menée a confirmé que ce nouvel instrument de structuration du patrimoine et de planification successorale répondait à un besoin. L’instauration d’un trust suisse s’accompagnerait de nouvelles opportunités d’affaires, ce qui dynamiserait la place économique suisse. En intégrant le trust dans son ordre juridique, la Suisse suivrait la tendance internationale.

Un nouvel instrument de gestion du patrimoine

Le trust est un instrument flexible : dans un contexte familial, il est souvent utilisé pour planifier une succession, en particulier pour permettre la transmission d’un patrimoine sur plusieurs générations. Dans un contexte économique, le trust sert aussi à préserver, administrer ou assurer des patrimoines en vue de financer des investissements et des transactions.

Le trust consiste en l’affectation d’un patrimoine donné en faveur de bénéficiaires, ce en quoi il peut être comparé à la fondation. Le patrimoine en question est placé sous le contrôle du trustee, qui le gère et en dispose dans l’intérêt des bénéficiaires. Le trust est constitué pour une durée maximale de 100 ans, mais peut être révoqué avant terme.

En plus du code des obligations, d’autres lois fédérales devront être adaptées, avant tout les lois fiscales, qui préciseront explicitement à quelles règles le trust sera soumis. Actuellement, l’imposition se fonde sur les principes généraux du droit fiscal et sur deux circulaires. Le Conseil fédéral propose concrètement de continuer à appliquer aux trusts les principes existants en matière d’imposition. Le trust irrévocable qui ne confère pas de droits invocables en justice sera désormais traité en principe comme une fondation.

Le Conseil fédéral a en outre prévu dans son projet de définir des devoirs d’information et de documentation spécifiques pour mettre en œuvre les prescriptions internationales, le trustee devant notamment identifier les ayants droit économiques. Le projet respecte ainsi les engagements actuels de la Suisse en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme, ainsi que dans le domaine de la transparence fiscale.

La procédure de consultation ouverte par le Conseil fédéral le 12 janvier 2022 durera jusqu’au 30 avril 2022.

Mrika à la conquête des montagnes 

Mrika Nikqi a créé sa propre entreprise de tourisme appelée “Mrika Seven Summits” il y a deux ans. Au cours de ces deux années, elle a organisé divers circuits avec randonnée en montagne, camping, randonnée et yoga, escalade sur via ferrata etc. Malgré l’impact de la pandémie, Mrika a poursuivi son travail avec dévouement tout en respectant les mesures de sécurité COVID-19 en tout temps. 

Comment a débuté votre parcours en tant que Mrika Seven Summits ? 

J’ai commencé enfant avec ma famille à gravir les sommets des Bjeshkët e Nemura (Les montagnes maudites, ndlr) et avec le temps, la passion pour l’escalade de hauts sommets n’a fait que grandir. En 2019, j’ai commencé mon projet dont le but était de devenir la plus jeune fille du monde à gravir ces sommets et en même temps mon père et moi de devenir les premiers Albanais à réussir ce défi. Mon projet a été réalisé en très peu de temps. En 9 mois, nous avons réussi à gravir 6 des sommets les plus difficiles. 

Quelles sont les accomplissements dont vous êtes particulièrement fière jusqu’à présent ? 

Escalader les sept plus hauts sommets des sept continents dès mon plus jeune âge, où j’ai réussi à créer une belle expérience dans ce domaine. Cela me permet de transmettre ma passion à la communauté de l’alpinisme et aux jeunes. 

Vous considérez-vous même comme un « modèle » pour inspirer d’autres filles à suivre vos traces ? 

Jusqu’à présent, j’ai réussi à faire partie de diverses campagnes, comme celle d’ONU-Femmes sur le thème de l’égalité des sexes, les femmes font la différence dans les Balkans occidentaux. J’ai également participé à des séries de bénévolat avec mon histoire, ainsi qu’à de nombreuses autres présentations. Mon objectif principal est donc de transmettre un message motivant aux femmes et à tous les jeunes. 

*** 

Mrika a déjà entamé une collaboration avec l’organisation Swisscontact. Dans le cadre de ce projet, soutenu par la Direction du développement et de la coopération, elle organisera des camps d’été pour les enfants en coopération avec diverses écoles, incluera des enfants à besoins particuliers, sous la supervision de professionnels, dans ces camps et autres événements pour enfants, ainsi que d’organiser des balades areliant marche, yoga et Via Ferratat 

 Les projets de Mrika dans sa carrière d’alpiniste seront une surprise, alors que son objectif principal dans les 5 prochaines années est d’impliquer autant de jeunes que possible dans la nature. Sa motivation est “tout s’accomplit avec un travail rugueux”. 

 

le Conseil fédéral propose de prolonger les mesures et raccourcit à cinq jours la durée d’isolement et de quarantaine

Les mesures adoptées le 17 décembre 2021 contre la propagation du coronavirus doivent être prolongées jusqu’à fin mars 2022. Le Conseil fédéral avance cette proposition en raison de la situation hospitalière tendue, et a lancé une consultation à cet effet. Il propose également de réduire la durée de validité du certificat à 270 jours. Par ailleurs, lors de sa séance du 12 janvier 2022, le Conseil fédéral a décidé de raccourcir à cinq jours la durée d’isolement et de quarantaine, une mesure qui s’applique dès maintenant.

La situation épidémiologique est critique et reste difficile à évaluer : ces dernières semaines, malgré l’envolée du nombre de cas, les hospitalisations et l’occupation des lits en soins intensifs ont diminué. Avec le variant Omicron, les personnes infectées qui sont vaccinées ou guéries finissent nettement moins souvent à l’hôpital qu’avec le variant Delta. De même, parmi les personnes hospitalisées, on compte moins d’admissions en soins intensifs. Par ailleurs, de nouvelles données scientifiques confirment que la troisième dose de vaccin contribue notablement à diminuer les hospitalisations. Le vaccin reste le meilleur moyen de se protéger contre les formes graves du COVID-19 et ses séquelles à long terme.

Hausse attendue de la charge hospitalière
Bien que le variant Omicron présente moins de risques pour les personnes vaccinées ou guéries, il faut s’attendre à une hausse des
hospitalisations en raison du nombre de contaminations très élevé. L’occupation devrait tout d’abord s’intensifier dans les services de soins aigus, avant de potentiellement aussi augmenter aux soins intensifs. Parmi les personnes hospitalisées pour un autre motif que le COVID-19, on compte toujours davantage de tests positifs, ce qui engendre leur mise en isolement et alourdit leur prise en charge. À cela s’ajoutent les absences pour cause de maladie du personnel hospitalier, qui s’inscrivent elles aussi en hausse.

Consultation en vue de prolonger les mesures actuelles
La stratégie du Conseil fédéral reste d’opter pour des mesures qui endiguent la propagation du coronavirus en prévenant autant que possible une surcharge hospitalière. C’est pourquoi il a adopté des restrictions conséquentes le 17 décembre 2021, notamment la règle des 2G à l’intérieur de certains établissements, la limitation des rencontres privées et l’obligation de travailler à domicile. Ces mesures devraient prendre fin le 24 janvier 2022. Au vu de la situation hospitalière qui reste tendue, le Conseil fédéral propose de les reconduire jusqu’au 31 mars 2022. La consultation relative à cette prolongation court jusqu’au 17 janvier 2022.

Indépendamment de cette consultation, si la situation hospitalière devait subir une nette détérioration, le Conseil fédéral pourrait agir
rapidement et adopter des mesures plus strictes, comme des fermetures d’établissements et d’installations ou des restrictions de capacités dans les grandes manifestations.

Consultation en vue de raccourcir la durée de validité du certificat
Afin de maintenir la reconnaissance du certificat COVID par l’Union européenne, le Conseil fédéral souhaite raccourcir la durée de validité de tous les certificats de vaccination de 365 à 270 jours. De même, la validité des certificats de guérison serait également ramenée à 270 jours.
Les cantons sont aussi consultés sur cette diminution de la durée de validité, dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er février 2022.

Autres points mis en consultation
Le Conseil fédéral profite également de la consultation pour soumettre d’autres points à l’avis des cantons, notamment quant à l’interdiction de l’enseignement présentiel au degré tertiaire, à la restriction des capacités dans les grandes manifestations, à une obligation renforcée de porter un masque, aux capacités dans les soins aigus, à l’obligation de tester les personnes vaccinées ou guéries à l’entrée en Suisse, à l’adaptation de la stratégie de dépistage en raison de la surcharge des laboratoires, à l’abandon des tests rapides antigéniques ainsi qu’à la suppression des règles de quarantaine.

Durée d’isolement et de quarantaine réduite à cinq jours
Lors de sa séance du jour, le Conseil fédéral a en outre décidé de raccourcir la durée d’isolement de dix à cinq jours, une mesure qui prendra
effet dès demain, jeudi 13 janvier 2022. Pour pouvoir sortir de l’isolement, il faudra ne plus présenter aucun symptôme depuis 48 heures,
comme jusqu’à présent. À noter que les cantons peuvent prévoir des exceptions afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement.

La quarantaine-contact est également ramenée à cinq jours. Elle se limite aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive. En sont exemptées les personnes guéries ou vaccinées – la dernière dose faisant foi – depuis moins de quatre mois. Les cantons peuvent aussi accorder des exemptions de quarantaine-contact pour garantir la sécurité de l’approvisionnement.

Cette diminution de la durée d’isolement et de quarantaine s’explique par le variant Omicron, qui présente un laps de temps plus court entre la contamination et la période de contagion. De plus, les structures cantonales de traçage des contacts, tout comme l’économie et la société,
subissent une pression accrue en raison de la forte augmentation du nombre de cas d’isolement et de quarantaine ces dernières semaines.

Augmentation des absences au travail
Malgré la réduction de la durée de quarantaine et d’isolement, il faut s’attendre à une augmentation des absences des employés. À cet égard, le
Conseil fédéral tient à rappeler l’importance de l’obligation de travailler à domicile, qui joue un grand rôle dans la lutte contre la propagation du virus dans le cadre professionnel. Selon l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) et l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP), tant les infrastructures d’approvisionnement économique du pays que les infrastructures critiques sont parées à affronter une hausse des absences du personnel.

Discussion sur le renforcement des capacités dans les soins intensifs
Aujourd’hui, le Conseil fédéral a également évoqué les possibilités pour la Confédération d’aider les cantons à renforcer leurs capacités dans les services de soins intensifs. Comme le prévoit désormais la loi COVID-19, c’est en effet aux cantons qu’il revient de constituer des capacités suffisantes.

La Commission fédérale du logement a observé l’impact du COVID-19 sur le logement

Les conditions d’habitation ont pris une importance accrue durant la pandémie. La demande pour des appartements spacieux et des logements en propriété a particulièrement augmenté, ces derniers mois. C’est ce qu’a observé la Commission fédérale du logement (CFL) dans son analyse du deuxième semestre 2021. La CFL continuera à suivre la situation dans le cadre de son mandat.

Depuis près de deux ans, la pandémie de COVID-19 affecte la vie sociale et économique en Suisse. Elle a aussi des effets sur l’habitat et le marché du logement, ce qui a poussé la Commission fédérale du logement (CFL) à se pencher sur la question et à réaliser un instantané de la situation au second semestre 2021.

Les conditions d’habitation, une question qui prend toujours plus d’importance

Pour la CFL, il apparaît clairement que la question du logement a gagné en importance durant la pandémie. Les nombreuses exigences auxquelles doit satisfaire un logement (p. ex. dans la perspective du télétravail) ont conduit de nombreuses personnes à rechercher un habitat plus spacieux. Les recherches de logements sur les portails immobiliers se sont nettement focalisées sur les grands appartements, souvent en dehors des centres, sans que cela n’entraîne pour autant de baisse sensible de la demande de logements dans les zones urbaines.

Il n’y a pas que l’indice des loyers de l’Office fédéral de la statistique qui continue à afficher une tendance à la hausse. La pression sur le niveau des prix s’est accentuée avec la demande persistante et croissante de logements en propriété. Rien ne semble pouvoir stopper le désir de devenir propriétaire, et la croissance des prix qui en résulte est sans doute l’une des conséquences les plus évidentes de la pandémie.

La CFL ne peut pas encore juger si ces phénomènes ont un caractère durable ou seulement temporaire. Par ailleurs, elle souligne que certaines tendances ne sont probablement pas la conséquence directe de la pandémie, mais que celle-ci n’a fait que les renforcer.

Pour la CFL, il convient de noter, et c’est étonnant, que l’activité de construction n’a pas pâti de la pandémie. L’offre, surtout en matière de logements locatifs, reste élevée en de nombreux endroits. Toutefois, si les difficultés de livraison actuelles persistent, le manque de matériaux de construction pourrait poser des problèmes.

La Commission fédérale du logement (CFL)

La CFL est une commission consultative du Conseil fédéral. Elle observe l’évolution du marché du logement et surveille les effets des mesures d’encouragement et des dispositions du droit du bail. La Commission se compose de 15 membres nommés par le Conseil fédéral qui proviennent des sphères économique et scientifique ainsi que des milieux des locataires et des bailleurs.

Reprise marquée du marché du travail suisse en 2021 après la crise due à la pandémie

Le 7 janvier 2022, le SECO a publié les derniers chiffres disponibles relatifs au marché du travail suisse. En 2021 l’évolution du marché du travail a également été fortement marquée par la pandémie de COVID-19. Selon les relevés du SECO, le taux de chômage 2021 s’élevait à 3,0 % en moyenne annuelle. Grâce entre autres aux deux augmentations du nombre d’indemnités journalières et à la prolongation de la durée de perception de l’indemnité de chômage, et grâce à la prolongation de la durée de perception des personnes ayant potentiellement droit aux prestations transitoires, la sécurité économique des personnes au chômage a pu être assurée et, du même coup, l’aide sociale déchargée. Enfin, en raison de la pandémie, les services numériques de l’assurance-chômage (AC) ont continué à être étendus.

En 2021 aussi, l’évolution du marché du travail a été fortement marquée par la pandémie de COVID-19. Outre les influences conjoncturelles positives (recul du taux de chômage corrigé des variations saisonnières de 3,3 % à 2,4 % en cours d’année), l’instrument de l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) a contribué une nouvelle fois dans une large mesure à absorber et à atténuer les effets négatifs de la crise sur les entreprises et les travailleurs.

Rétrospective : indemnités journalières supplémentaires et de nouveaux services en lignes (eSevices) pour l’AC

À partir de janvier déjà, le nombre des demandeurs d’emploi et des chômeurs inscrits n’a cessé de diminuer, partant d’un niveau élevé (261 499 personnes chez les demandeurs d’emploi, 169 753 personnes chez les chômeurs). Le recul chez les chômeurs n’a ralenti qu’en novembre (au niveau bas de 116 244 personnes), et le nombre des demandeurs d’emploi est reparti à la hausse pour la première fois de l’année, principalement pour des raisons de saisonnalité. Avec 121 728 personnes, le nombre des chômeurs à la fin décembre 2021 était inférieur de 41 817 personnes, soit de 25,6 %, par rapport à la même période de l’année précédente. Quant au nombre des demandeurs d’emploi (209 676 personnes), il était inférieur de 50 642 personnes, soit de 19,5 %, par rapport à la valeur de décembre 2020. Comparé au niveau de décembre 2019, donc juste avant le début de la crise de COVID-19, le nombre des demandeurs d’emploi est actuellement plus élevé de 16 721 personnes, soit de 8,7 %, et le nombre des chômeurs l’est de 4451 personnes, soit de 3,8 %.

Le nombre de chômeurs en moyenne annuelle pour 2021, à 137 614 personnes, est inférieur de 8 106 personnes, soit de 5,6 %, au chiffre de 2020. Il en résulte pour l’année sous revue 2021 un taux de chômage annuel moyen de 3,0 %, ce qui représente une légère baisse par rapport à 2020 (3,1 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi en moyenne annuelle pour 2021 s’est élevé à 228 930 personnes. Cela représente par rapport à 2020 un recul de 1087 personnes (-0,5 %).

Le taux de chômage des jeunes (15 à 24 ans) perd en moyenne 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année passée et descend ainsi à une moyenne annuelle de 2,5 %. Quant au taux de chômage des actifs seniors (50 à 64 ans), il a en revanche augmenté par rapport à 2020, s’élevant à 3,0 % en moyenne annuelle (+0,1 point de pourcentage).

Pendant la deuxième année de la crise du coronavirus aussi, le recours marqué à l’indemnité en cas de RHT a permis de stabiliser l’emploi. L’ampleur des indemnités en cas de RHT versées a encore représenté la moitié plus ou moins du montant payé l’année précédente. Au cours de la deuxième vague de la pandémie, fin 2020, la RHT avait une nouvelle fois nettement augmenté, pour atteindre en février 2021 le record annuel de 523 687 travailleurs concernés. Dans les mois qui ont suivi, le nombre des travailleurs pour lesquels la RHT a été décomptée a constamment et nettement reculé suite aux assouplissements des mesures de politique sanitaire. En octobre 2021, pour l’instant, la RHT a été décomptée pour 48 264 travailleurs, ce qui constitue le niveau le plus bas depuis le début de la crise en mars 2020. Ce chiffre pourrait encore augmenter, vu que les entreprises ont trois mois pour remettre leurs décomptes.

En 2021 aussi, la Confédération a doté l’assurance-chômage d’un financement additionnel extraordinaire à concurrence du coût des indemnités en cas de RHT versées en raison des conséquences de la pandémie de COVID-19. Selon les estimations actuelles, l’exercice 2021 de fonds de compensation de l’assurance-chômage se soldera par des recettes totales de 14,03 milliards de francs (2020 : 17,40 milliards) et des dépenses totales de 14,25 milliards de francs (2020 : 17,26 milliards), ce qui correspond à un excédent de dépenses de 0,22 milliard de francs (2020 : excédent de recettes de 0,14 milliard).

Les recettes principales du fonds de compensation proviennent des cotisations des assurés et des employeurs, qui s’élèvent à 7,61 milliards de francs (2020 : 7,46 milliards), et de la contribution de la Confédération liée à la loi COVID-19 d’un montant de 5,65 milliards de francs (2020 : 9,19 milliards). Quant aux dépenses principales, elles sont constituées des indemnités de chômage, qui se sont montées à 6,75 milliards de francs en 2021 (2020 : 6,38 milliards) et des indemnités en cas de RHT, qui se sont montées à 5,65 milliards de francs (2020 : 9,20 milliards).

Au cours des années 2020 et 2021, la durée de perception maximale pour l’indemnité de chômage a été prolongée à deux reprises. Les personnes qui ont perçu l’indemnité de chômage entre mars et août 2020 ont pu bénéficier d’un maximum de 120 indemnités journalières supplémentaires. Pour les indemnités perçues entre les mois de mars et de mai 2021, 66 indemnités journalières supplémentaires au maximum ont été octroyées. Dans un contexte de pandémie caractérisé par une forte diminution des postes vacants, ces mesures ont permis d’éviter des arrivées en fin de droits. Pour de nombreux employés qui ont perdu leur emploi au cours de la crise de COVID-19, la protection d’assurance de l’AC est ainsi prolongée jusqu’en 2022, voire jusqu’en 2023 pour certains. Les indemnités journalières supplémentaires ont renforcé la sécurité économique des chômeurs et ainsi déchargé entre autres l’aide sociale.

Enfin, dans le contexte de la pandémie, l’année écoulée a connu une extension continue des services numériques (eServices) de l’AC liés à la RHT, qui ont pu être introduits avec succès sur l’ensemble du territoire suisse. L’eService « Inscription auprès du service de l’emploi (ORP) » notamment, disponible depuis le 1er juillet 2021, a eu un vaste écho. Une inscription auprès du service public de l’emploi sur deux se fait désormais en ligne. Depuis l’introduction du premier eService dans le cadre du projet eAC en avril 2020, le nombre d’utilisateurs des offres numériques dans le Job-Room du portail travail.swiss a connu une croissance soutenue et constante. Quelque 80 000 demandeurs d’emploi et 30 000 entreprises font régulièrement usage les services en lignes de l’AC.

Chômage : indicateurs pour décembre 2021

Les chômeurs inscrits en décembre 2021 : Selon les relevés du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), fin décembre 2021, 121 728 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 5484 de plus que le mois précédent. Le taux de chômage a ainsi augmenté passant de 2,5 % en novembre 2021 à 2,6 % pendant le mois sous revue. Le chômage a diminué de 41 817 personnes (-25,6 %) par rapport au mois correspondant de l’année précédente.

Le chômage des jeunes en décembre 2021 : Le chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) a diminué de 182 personnes (-1,7 %), passant à 10 569. Par rapport au même mois de l’année précédente, il a diminué de 7125 personnes (-40,3 %).

Chômeurs de 50-64 ans en décembre 2021 : Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a augmenté de 1691 personnes (+4,7 %) pour s’établir à 37 754 personnes. Par rapport au même mois de l’année précédente, cela correspond à une diminution de 7776 personnes (-17,1 %).

Demandeurs d’emploi en décembre 2021 : L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 209 676 personnes, soit 3327 de plus que le mois précédent et 50 642 (-19,5 %) de moins qu’au même mois de l’année précédente.

Places vacantes annoncées en décembre 2021 : Le 1er juillet 2018, l’obligation d’annoncer les postes vacants pour les genres de professions dont le taux de chômage national atteint au moins 8 % a été introduite dans toute la Suisse ; depuis le 1er janvier 2020, cette valeur seuil est passée à 5 %. Le nombre de places vacantes annoncées auprès des ORP a diminué de 3021 en décembre, passant à 47 531. Parmi ces 47 531 places, 33 503 étaient soumises à l’obligation d’annonce.

Réductions de l’horaire de travail décomptées en octobre 2021 : En octobre 2021, les réductions de l’horaire de travail (chômage partiel) ont touché 48 264 personnes, soit 4291 de moins (-8,2 %) que le mois précédent. Le nombre d’entreprises ayant eu recours à la RHT a diminué de 1111 unités (-12,3 %), passant à 7917, celui des heures de travail perdues de 296 129 unités (-11,7 %), pour s’établir à 2 227 061 heures. L’année précédente à la même époque (octobre 2020), le chômage partiel avait concerné 22 853 entreprises, touchant 219 388 personnes et entraînant la perte de 12 812 300 heures de travail.

Personnes arrivées en fin de droits en octobre 2021 : Selon les données provisoires fournies par les caisses de chômage, 2539 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage dans le courant du mois d’octobre 2021.

Coronavirus : entrée au service échelonnée et enseignement à distance pour les écoles de recrues

Tous les militaires doivent effectuer un test PCR ou un test rapide antigénique avant d’entrer au service physiquement. Ils y sont autorisés uniquement si le résultat est négatif. Les recrues testées positives sont tenues de rester chez elles et de commencer l’enseignement à distance, pour autant que leur état de santé le permette. Les personnes entrées au service devront se soumettre encore une fois à un test au cours de la première semaine d’ER.

L’entrée au service en personne à l’école de recrues se déroulera de façon échelonnée, en fonction de l’école attribuée. Cette solution permet d’encadrer au mieux les personnes testées positives et d’appliquer les mesures d’isolement et de quarantaine requises.

Possibilité de se faire vacciner sur une base volontaire

Environ 2500 cadres aussi n’entreront pas au service tous en même temps. Pour près d’un tiers d’entre eux, le cours préparatoire des cadres (CC) commencera le 10 janvier aussi par de l’enseignement à distance. Les formations d’application ont attribué divers mandats pour soutenir les cadres dans la préparation du service pratique. Sont concernés les cadres des écoles où les recrues entreront aussi physiquement plus tard au service.

L’actualisation permanente des concepts de protection, les tests hebdomadaires obligatoires du personnel civil et des militaires de carrière ayant des contacts avec la troupe, le port de masques FFP2 et la suspension des sorties et congés au moins pendant le mois de janvier constituent les autres mesures décidées. Comme dans les écoles de recrues précédentes, les recrues et les cadres peuvent se faire vacciner sur une base volontaire. Les personnes éligibles au rappel vaccinal peuvent aussi profiter de cette option.

Programme d’apprentissage prédéfini : équilibre entre éléments théoriques et leçons de sport

Avec l’enseignement à distance, les recrues peuvent s’approprier des connaissances de base théoriques du domaine militaire et du quotidien à l’armée et effectuer un entraînement sportif prédéfini. Le résultat de l’apprentissage sera vérifié après l’entrée au service. Les jours passés en enseignement à distance, qui implique environ six heures d’autoformation et d’apprentissage par jour et quatre heures d’entraînement sportif par semaine, seront entièrement imputés en tant que jours de service.

Cette solution permet à l’armée non seulement de veiller à la fois à préserver la santé des militaires et à ne pas surcharger les services sanitaires, mais aussi à garantir l’instruction et, par là même, la disponibilité à long terme de l’armée en tant que réserve stratégique de la Suisse.

Regardons l’Union européenne en face !

Malheureux les six pays des Balkans ’’si stables’’ qui visent l’Union européenne (UE). C’est évidemment le premier constat qui s’impose avec les événements qui se déroulent à présent dans ces pays. Dans ce contexte, nous pouvons souligner que les six pays des Balkans sont en pleine crise face au flux migratoire, au réchauffement climatique et à la crise de l’énergie. Sans oublier leurs économies en pleine transition, avec une démocratie fragile et un système judiciaire qui laisse à désirer. Bien sûr que, tous ces phénomènes pèsent lourdement sur leurs sociétés.

Le deuxième constat c’est que le projet « Open Balkan’s » semble connaitre un fiasco car il est soutenu que par trois pays, Albanie, Macédoine du Nord et Serbie. Il n’y a pas eu d’union sacrée autour de ce projet. La raison est simple car, les quatre libertés (les circulations des personnes, marchandises, services et capitaux) sont considérées comme « acquis communautaires » de l’UE et nous les trouvons dans les traités de l’Union européenne (UE). Il me paraît juste et raisonnable car, il y a qu’une porte pour adhérer à l’UE, celle de remplir les conditions d’adhésion comme décrites dans l’agenda d’intégration de la Commission de l’UE.

Un autre constat ressort bien évidement de ce que les médias et les sondages nous servent c’est que les sociétés de ces six pays se montrent moins intéressées. À ce désespoir, il vient de se rajouter la crise sanitaire du Covid 19 qui oriente les sociétés de ces pays de se replier sur elles-mêmes.

Et dire que l’année 2022 est censé être une année opportune pour consolider les relations entre les six pays des Balkans et l’UE. Pour ma part, je reste sceptique quant à croire que leurs relations avec Bruxelles trouveront un nouveau souffle. Très difficile à ce stade d’imaginer un tel scénario tant la classe politique semble blême de nouvelles idées.

Et, si nous commencions par débattre de l’Europe, il faut commencer par les sujets au fond. Pourquoi ne pas commencer par un rapprochement culturel pour citer le père fondateur de l’UE Jean Monnet !

Osons-nous vraiment affronter ce dossier de l’Union européenne en face ? De trouver une solution commune et en garantir les conséquences ensemble, qui peuvent y avoir, dans ce processus. Une bonne résolution politique en ce début d’année 2022, non !

Photo 2022: le Conseil fédéral – uni dans sa diversité

Une carte du réseau ferroviaire et des grandes lignes de train qui traversent notre pays du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Ces lignes relient également les conseillers fédéraux, position-nés sur la carte en fonction de leur lieu d’origine. Le Conseil fédéral uni dans sa diversité et la diversité de la Suisse qui est une force de notre pays : ce sont les sujets représentés par la nouvelle photo du Conseil fédéral, qui parle de liens, de cohésion et de pluralité.

Le message 

« Tout comme les membres du Conseil fédéral, les Suisses et les Suissesses diffèrent de par leur origine, leur langue, leur culture et leur mentalité. Mais c’est ensemble que nous formons la Suisse. Cette diversité fait la force de notre Pays », rappelle le Président Ignazio Cassis.Cette valeur est d’autant plus importante alors que la pandémie de COVID-19 continue de bousculer nos habitudes et notre patience. Il est plus que jamais nécessaire de montrer ce qui nous lie, plutôt que ce qui nous sépare. Et de mettre une touche de couleur dans une période morose. Le photographe tessinois Stefano Spinelli a réalisé la prise de vue et la post-production de l’image sur une idée du Président de la Confédération.La photo officielle du Conseil fédéral 2022 a été imprimée à 50 000 exemplaires. Elle peut être téléchargée ou commandée sur le site www.admin.ch. On y trouve aussi une vidéo consacrée à la genèse de la photo.

Quatre mois après l’immunisation de base, la vaccination de rappel est utile et recommandée pour tous

Les données actuelles indiquent que le vaccin contre le COVID-19 offre une protection réduite face au variant Omicron. Une vaccination de rappel permet d’augmenter la protection. Pour cette raison, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) adaptent leurs recommandations : la vaccination de rappel avec un vaccin à ARNm est désormais recommandée pour tous à partir de 16 ans, dès quatre mois après l’immunisation de base, au lieu de six, surtout pour les personnes âgées.

Jusqu’à présent, les rappels étaient recommandés six mois après l’immunisation de base. Les données actuelles indiquent de plus en plus que la protection contre une infection et la maladie est nettement plus faible et diminue plus rapidement avec le variant Omicron du COVID-19 qu’avec le variant Delta. En outre, les données indiquent qu’une vaccination de rappel permet d’améliorer nettement la protection contre une infection par Omicron.

L’OFSP et la CFV recommandent dès lors pour tout le monde une vaccination de rappel à partir de quatre mois déjà après une vaccination complète. Un raccourcissement de l’intervalle est particulièrement important chez les personnes âgées, afin de les protéger des formes graves de la maladie et des hospitalisations. De plus, un intervalle plus court peut désormais contribuer à réduire la propagation du variant Omicron, très contagieux.

Compte tenu de la forte propagation du variant Omicron attendue, il est également recommandé aux personnes présentant une grave immunodéficience de procéder à un rappel après trois doses de vaccin à ARNm pour la primo-vaccination.

Il est également recommandé aux personnes ayant reçu une dose du vaccin de Janssen il y a au moins quatre mois de se faire administrer une dose de rappel d’un vaccin à ARNm. Ceci à condition qu’un vaccin à ARNm ne soit pas contre-indiqué ou exclu pour d’autres raisons.

Vaccins en suffisance, également pour les rappels

La vaccination de rappel avec les vaccins de Pfizer et de Moderna n’est autorisée par Swissmedic que six mois après l’immunisation de base. Toutefois, la recommandation de l’OFSP et de la CFV permet aux professionnels concernés d’effectuer les rappels avant les six mois prévus, et au plus tôt quatre mois après l’immunisation de base. Dans le cadre de son devoir de diligence, le médecin doit informer le patient de l’utilisation hors étiquette (devoir d’information) et recueillir son consentement.

Même avec le nouvel intervalle de quatre mois, la Confédération dispose de suffisamment de doses pour toutes les personnes qui souhaitent se faire vacciner.

Bataille des variants du SARS-CoV-2 : une approche gagnante

Afin de combattre la pandémie à long terme, il est primordial de comprendre pourquoi un mutant s’impose plutôt qu’un autre. Une étude internationale conduite par l’Institut de virologie et d’immunologie (IVI) et l’Université de Berne, en collaboration avec l’Institut Friedrich-Loeffler en Allemagne, a apporté des réponses importantes en comparant en parallèle la propagation et la transmission de différents variants émergents. Cette approche est applicable dès lors à la comparaison de nouveaux variants tels que delta et omicron. Cette étude unique vient d’être publiée dans le journal scientifique Nature.

A l’heure où de nouveaux variants du SARS-CoV-2 ne cessent d’émerger et d’entretenir la pandémie, l’IVI et ses collaborateurs internationaux les ont étudiés dans des modèles animaux (in vivo) et dans des modèles d’interactions biophysiques et de cultures cellulaires (in vitro). La particularité de cette nouvelle étude est d’avoir mis ces variants en compétition directe dans différents modèles, ce qui a permis de comprendre lesquels ont un réel avantage à se propager.

Selon Charaf Benarafa, auteur de l’étude : « Pris séparément, chacun des variants apparait aussi efficace à se propager et à se transmettre que leur progéniteur, soit le virus initial : il est difficile de les départager. En recréant les conditions naturelles de compétition, c’est-à-dire lorsqu’un variant émergent et son progéniteur sont simultanément présents, il devient alors possible de déceler véritablement quel variant va préférentiellement se propager et se transmettre. Le challenge de notre étude était d’associer différents modèles expérimentaux pour comprendre les mécanismes ; et cette analyse combinée nous a finalement permis de mieux discerner les variants ».

Alpha gagnant dans les modèles restrictifs, bêta le « grand perdant »

La compétition entre les variants alpha et bêta et leur progéniteur démontre clairement que le variant alpha a un avantage. Charaf Benarafa précise : « Ce sont les modèles plus restrictifs pour le virus qui nous ont montré que le variant alpha domine et se propage mieux dans les voies respiratoires supérieures et se transmet plus efficacement. Tous les modèles indiquent aussi que le variant bêta est le « grand perdant ». Il semble donc que le variant bêta a bénéficié de circonstances épidémiologiques favorables pour se développer localement. Par contre, le variant alpha qui s’est répandu globalement, a démontré son haut potentiel intrinsèque de transmission grâce à ses mutations dans la protéine spike ».

Pendant ce temps, d’autres variants émergent

Prédire quel variant va mieux se propager et pourquoi continue d’être un défi. Seules des études approfondies permettent de mieux comprendre les facteurs associés à leur propagation. Selon Charaf Benarafa : « C’est grâce à une combinaison de différents modèles in vitro et in vivo que nous avons pu consolider nos résultats pour expliquer la domination du variant alpha dans des populations immunologiquement naïves. Maintenant qu’une proportion importante de la population est vaccinée, nous devrons aussi envisager l’impact de l’immunité sur l’avantage des nouveaux mutants émergeants »

L’armée convoque des troupes supplémentaires pour l’engagement CORONA

Depuis le début du mois de décembre, des militaires soutiennent les établissements de santé des cantons dans le cadre du service sanitaire afin de les aider à maîtriser la pandémie de coronavirus et à administrer la troisième dose de vaccin (booster).

Actuellement, environ 296 militaires en service long et volontaires sont engagés dans les cantons du Jura, du Valais, de Neuchâtel et de Fribourg.

Pour répondre à d’autres demandes approuvées des cantons d’Argovie, de Lucerne et de Nidwald et dans la perspective d’une augmentation des missions confiées à l’armée, cette dernière met aujourd’hui à disposition des éléments du bataillon d’hôpital 66 en tant que formation de milice à disponibilité élevée pour le service d’appui à partir du 6 janvier 2022 (éléments de l’état-major du bataillon) ou du 7 janvier (éléments de la compagnie d’état-major et de la compagnie d’hôpital 66/2).

Ainsi, dès le 7 janvier, 147 soldats de bataillon hôpital 66 supplémentaires assureront tant les engagements que la conduite et le service arrière pour tous les militaires engagés. La convocation des troupes se fait en fonction des besoins.

Le 7 décembre 2021, le Conseil a décidé d’un nouveau service d’appui de l’armée au profit des autorités civiles : jusqu’à 2500 militaires pourront apporter leur soutien aux hôpitaux pour les soins et le transport de patients et aux cantons pour la vaccination.

Ils sont déployés à la demande des cantons, si les moyens civils sont insuffisants. Cette décision du Conseil fédéral prévoit la mobilisation de formations de milice à disponibilité élevée.

l’ambassadeur de Suisse, M. Thomas Kolly: C’est un grand privilège pour moi de représenter la Suisse au Kosovo

La Suisse est pays ami du Kosovo, de par sa contribution dans la construction de l’État du Kosovo, mais aussi de par la diaspora albanaise en Suisse.

Nous avons abordé avec M. Kolly différents sujets, notamment ceux sur les relations diplomatiques entre les deux pays, sur la diaspora albanaise en Suisse, sur les investissements suisses au Kosovo ainsi que sur la situation politique et l’emploi en général, durant l’année écoulée.

Albinfo.ch: Monsieur Kolly, quelle a été votre impression du Kosovo lorsque vous avez été désigné ambassadeur helvétique au Kosovo?

Etre représentant de la Suisse au Kosovo est pour moi un réel privilège : La Suisse y jouit d’une excellente réputation et l’attitude des gens à notre égard est très bienveillante et empreinte de reconnaissance. J’ai été frappé par le très grand nombre de Kosovars qui connaissent de manière intime notre pays, soit pour y avoir vécu, soit parce que plusieurs membres de leur famille y résident. Fait incroyable, il n’est pas rare que je me fasse aborder dans la rue en suisse-allemand ! A mon arrivée, j’ai aussi été marqué par le dynamisme de la vie à Prishtina, où une offre culturelle variée est dorénavant accessible. J’ai aussi été impressionné par la jeunesse kosovare et ses multiples talents. A cet égard, je suis ravi que la Suisse soutienne activement la création d’emplois et l’entreprenariat. Nous explorons aussi la possibilité de soutenir l’ambition de l’actuel Gouvernement kosovar afin de développer un système de formation duale qui réponde davantage aux besoins du marché du travail. Il est pour moi essentiel de donner des perspectives aux nouvelles générations et de limiter ainsi la fuite des cerveaux.

Albinfo.ch: Cela fait près de 14 ans depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Suisse et Kosovo. Comment évaluez-vous la relation entre ces deux pays au fil des ans?

Si l’aide de la Suisse au Kosovo remonte à 1998 déjà, nos relations sont devenues encore plus étroites depuis l’établissement de relations diplomatiques en 2008. Nous avons conclu une grande palette d’accords bilatéraux, allant des affaires sociales, à la protection et la promotion des investissements, en passant par la coopération policière et judiciaire. La Suisse et le Kosovo se réunissent chaque année pour échanger sur des questions bilatérales et de politique étrangère, ainsi que sur les questions migratoires eu égard aux liens humains forts qui unissent nos deux pays. Les visites officielles sont également régulières. J’ai moi-même eu l’honneur d’accueillir au Kosovo en 2020 la Présidente du Parlement Suisse d’alors Mme Isabelle Moret, tandis que la Présidente du Kosovo Mme Vjosa Osmani a effectué à son tour en 2021 deux visites en Suisse où elle a d’ailleurs rencontré le Président de la Confédération M. Guy Parmelin et le Conseiller fédéral Ignazio Cassis, en charge des affaires étrangères. En outre, le soutien de la Suisse au processus d’intégration européenne du Kosovo ainsi qu’à la promotion de la stabilité et de la sécurité dans la région reste une priorité de la politique étrangère de la Suisse. Nous accueillons ainsi régulièrement au Kosovo des représentants suisses responsables de notre politique de paix, de la coopération internationale ainsi que du déploiement de la Swisscoy qui compte actuellement 195 soldats suisses, dont certains sont double-nationaux.

Albinfo.ch : La diaspora albanaise en Suisse joue un rôle important en Suisse avec diverses contributions, mais aussi pour l’économie du Kosovo, notamment par l’envoi de fonds (remottances). Comment vous commentez l’apport des Kosovars en Suisse et en Kosovo?

La diaspora kosovare continue de contribuer en moyenne à plus de 20% du PIB du Kosovo grâce d’une part à l’envoi de fonds (qui profite notamment à la consommation) et d’autre part aux importantes dépenses effectuées lors des vacances au Kosovo qui contribuent à améliorer les conditions de vie de nombreuses familles au Kosovo. En l’occurrence, en 2020, 22% des envois de fonds (« remittances »), qui ont atteint un total de presque 1 milliard de CHF, provenaient de Suisse. Sans ces fonds, la récession aurait touché l’économie kosovare – et partant les emplois – encore plus durement. En 2021, ce sont avant tout les dépenses exceptionnelles réalisées par la diaspora kosovare au Kosovo qui devraient stimuler la croissance (celle-ci pourrait atteindre 8% cette année). Enfin, c’est aussi la diaspora qui est à l’origine d’une majorité des investissements étrangers directs au Kosovo. La majorité des entreprises suisses au Kosovo, pour la plupart des PME actives dans presque tous les domaines et qui comme en Suisse constituent la colonne vertébrale de l’économie kosovare, sont d’ailleurs le fruit d’investissements effectués par la diaspora.

Albinfo.ch: La Suisse est le deuxième investisseur au Kosovo. Toutefois, de nombreuses entreprises étrangères hésitent encore à investir dans le pays.  De votre point de vue, le Kosovo est-il un endroit approprié pour investir ?  Que faire de plus pour séduire les investisseurs étrangers?

En 2020, la Suisse est en effet devenue le deuxième plus gros investisseur étranger au Kosovo (derrière l’Allemagne et devant la Turquie). Bien que de taille encore modeste, les quelque 600 millions de CHF investis au Kosovo représentent 18.3% du total des investissements étrangers au Kosovo. Comme tout pays en transition, il existe au Kosovo à la fois des opportunités intéressantes et des risques pour les investisseurs étrangers. La Suisse, qui jusqu’à présent engagé plus de 500 millions de CHF au Kosovo et qui reste le troisième partenaire de développement bilatéral du Kosovo, soutient activement les efforts du Gouvernement visant à améliorer le climat pour les investissements. Grâce au soutien suisse, un cadre réglementaire plus favorable aux investissements a été adopté, tandis que plusieurs one-stop-shops ont été établis et des services en ligne développés. En parallèle, les institutions kosovares portent évidemment la responsabilité conjointe d’améliorer la prévisibilité et la stabilité politique qui sont essentielles pour tout investisseur. Le démarrage prochain des négociations en vue de conclure un accord de libre-échange entre le Kosovo et l’AELE est aussi un signe encourageant pour le développement de nos relations économiques.

Albinfo.ch: La Suisse est l’un des principaux pays qui soutient le Kosovo dans la lutte contre la corruption. Pensez-vous que la corruption est encore élevée au Kosovo?

La promotion de la bonne gouvernance au Kosovo constitue, depuis 2007 déjà, une des priorités de la Suisse au Kosovo. Dans ce cadre, la Suisse, via ses programmes de coopération, soutient aussi la lutte contre la corruption par les institutions responsables ou encore par les médias d’investigation. Les enquêtes menées par ces derniers ont d’ailleurs directement contribué à plusieurs condamnations. En parallèle, l’Institut de Bâle pour la Bonne Gouvernance soutient depuis plus d’une année les efforts du Bureau du Procureur Général visant à identifier et recouvrir les avoirs volés. Cela étant, si la corruption reste une réalité qui a longtemps freiné le développement du Kosovo, ce phénomène n’a pas atteint un niveau structurel comme dans d’autres pays de la région. L’intention de l’actuel Gouvernement de lutter activement contre la corruption au plus haut niveau des instances décisionnelles devrait donc se traduire par une diminution progressive de ce fléau.

Albinfo.ch: L’année dernière, les exportations du Kosovo vers la Suisse ont augmenté de 35%. Cette tendance s’est poursuivie. Que pensez-vous des exportations réciproques entre les deux pays?

En 2020, la Suisse s’est hissée au 4ème rang des exportations de marchandises kosovares (en particulier meubles, matériaux plastiques et métaux), qui ont dépassé les 40 millions de CHF. Ce qui est encore plus frappant, c’est l’augmentation notoire des exportations dans l’industrie des services, notamment dans le domaine des ICT, qui ont littéralement doublé en 2020. Grâce à une main-d’œuvre jeune et qualifiée et l’avantage que représente la proximité géographique (une considération qui a gagné en importance dans le contexte de la pandémie), le Kosovo est devenu en quelques années une nouvelle destination de « near offshore ». Le fait que le Kosovo soit le pays comptant le plus grand nombre de germanophones en Europe du Sud-Est représente un avantage comparatif indéniable. En sus de liens humains très étroits, ces nouvelles opportunités et la perspective de renforcer le volume de nos échanges commerciaux ont d’ailleurs conduit plusieurs investisseurs suisses et kosovars à établir en mai dernier une nouvelle Association économique Suisse-Kosovo (OEZK) au Kosovo.

Albinfo.ch: Mon attention se porte sur l’employabilité des femmes au foyer au Kosovo, une catégorie de la population presque oubliée par les décideurs kosovars. Grâce à votre soutien, des possibilité de créer une relation de travail ont été créer, ce qui a eu un impact positif sur eux. Comment est née cette initiative ?

Pour la Suisse, il est essentiel de soutenir et de promouvoir l’accès au marché de travail des femmes au Kosovo où celles-ci restent encore largement sous-représentées. A travers notre travail de coopération, nous avons d’abord soutenu la formation des femmes dans des secteurs qui emploient traditionnellement davantage de femmes. Le secteur du commerce de détail occupant 60 % des femmes actuellement employées, nous avons aidé ce secteur à fournir des formations avancées aux cadres intermédiaires, augmentant également les chances des femmes d’accéder à des postes plus élevés. Nous avons également soutenu la formation de plus de 700 femmes dans le secteur de la pâtisserie et de la boulangerie pour leur permettre d’ouvrir ou de développer un commerce, ainsi que dans le domaine agricole où de nombreuses femmes soutiennent la production de plantes médicinales et aromatiques pour l’exportation. Résultat du soutien suisse : 1’436 femmes ont trouvé un travail au cours de ces quatre dernières années.  En parallèle et pour lutter contre les stéréotypes, la Suisse a fait campagne pour encourager l’éducation des filles.

Albinfo.ch: Nous sommes à la veille des fêtes de fin d’année. Quel message adressez-vpus pour les Kosovars et la diaspora albanaise vivant en Suisse, et au-delà?

2021 a été une année importante pour la démocratie au Kosovo. Tant le résultat que le bon déroulement des élections parlementaires puis locales attestent du pluralisme et de l’émancipation politique qui prévalent au Kosovo. Les citoyens, non seulement ceux résidant au Kosovo mais aussi les membres de la diaspora en Suisse, ont participé en nombre significatif aux élections et ont, à travers leur vote, signalé leur soutien essentiel à une ère de changement. J’encourage les citoyens kosovars à continuer à poursuivre leur engagement en faveur du développement et des réformes au Kosovo. Je suis en effet convaincu que la diaspora kosovare en Suisse peut jouer un rôle clef grâce à son savoir-faire, ses compétences et sa volonté de contribuer à la consolidation de la démocratie et de l’économie de marché au Kosovo.

(L’entretien a été réalisé par Drin Reçica)

Les protagonistes de la diaspora albanaise en Suisse qui ont marqué l’année 2021

Un événement spécial de fin d’année a été organisé par la plateforme albinfo.ch (en ligne et imprimé) vendredi soir.

C’est dans une ambiance agréable et chaleureuse dans les locaux du restaurant “JetSet” de Kloten (Zurich) que la rédaction d’albinfo.ch a décerné des prix aux personnalités distinguées de 2021, en respectant les règles 2G en vigueur contre le Covid.

L’ambassadeur albanais à Berne, Son Excellence Ilir Gjoni, le chef du consulat du Kosovo à Zurich, Sami Kastrati, le consul Shukrije Ramadani, Adrian Andreja, consul général à Milan, ainsi que de nombreuses autres personnalités politiques, culturelles et sportives de notre communauté en Suisse étaient présentes à la cérémonie.

Journaliste Alisa Buzhala
©2021 Rromir Imami/albinfo.ch

La soirée, modérée par la journaliste Alisa Buzhala, a été introduite par le directeur de la plateforme médiatique albinfo.ch (en ligne & imprimé), Sevdail Tahiri, par un discours de bienvenue.

« La plateforme Albinfo.ch a achevé cette année 11 années de travail, 11 ans en ligne, c’est énorme, toutes plus exigeantes les unes que les autres, mention spéciale à l’année durant la pandémie. 55 numéros de magazine ont été publiés depuis 2014. On ne s’arrêtera pas ! Nous avons marché avec les succès de notre diaspora.

Le directeur de la plateforme médiatique albinfo.ch (en ligne & imprimé), Sevdail Tahiri

Nous n’aurions pas obtenu tous ces succès sans la grande équipe de journalistes et rédacteurs d’Albinfo.ch : Suisse, Autriche, Kosovo, Macédoine et Albanie », a poursuivi Sevdail Tahiri.

Nous n’avons jamais hésité à aborder le thème de la liberté d’expression. Albinfo.ch a fait entendre la voix de la communauté albanaise en Suisse comme ailleurs. Albinfo.ch est désormais devenu une référence crédible pour les médias suisses.

La plateforme en ligne et imprimée Albinfo de 2018 n’est pas financée par des projets publics, mais par le marketing, grâce à nos partenaires, a conclu le directeur Sevdail Tahiri, en remerciant tous les partenaires commerciaux qui ont permis le travail d’albinfo.ch.

Les participants ont été accueillis par le fondateur d’albinfo.ch et l’homme le plus méritant pour la naissance de ce projet réussi, le Dr. Bashkim Iséni.

Dr.Bashkim Iseni 
©2021 Rromir Imami/albinfo.ch

Albinfo.ch a été créé comme un projet dans le but de répondre à l’intérêt pour l’information sur les développements de la diaspora albanaise, ceux du pays d’origine, etc. Mais la mise en place de la plateforme avait une autre mission concrète : apporter sa contribution à l’intégration, la promotion et l’inclusion de la population albanaise dans l’environnement où elle vit, renforçant ainsi l’engagement social, mais aussi le développement économique de cette société, a déclaré Iseni. . .

Il a souligné qu’il s’agit du plus grand projet pour les Albanais, mais aussi parmi les plus grands pour les communautés étrangères en général, mis en place et financé depuis plus de 7 ans par les institutions fédérales suisses.

Bashkim Iseni a évoqué l’époque de sa création et a exprimé sa satisfaction de constater qu’aujourd’hui encore, plus de 11 ans plus tard, albinfo.ch non seulement survit, mais se développe également tout en devenant une source d’information crédible et inégalée pour la diaspora et au-delà.

Ci-dessous les récompenses des Personnalités de l’année, dans 5 domaines différents, soit 5 personnalités qui ont marqué l’année 2021, une année riche en défis, chacun dans son domaine respectif.

Ainsi, la Personne de l’année dans le domaine des affaires a été proclamée Avni Orllati, fondateur et propriétaire de la grande entreprise de construction portant le même nom et siégeant à Lausanne.

Ainsi, la Personne de l’année dans le domaine des affaires a été proclamée Avni Orllati

L’entreprise dirigée par Orllati est l’un des géants de la construction au niveau suisse. L’année dernière, Avni Orllati a été élue Personnalité de l’année dans le domaine de la construction pour la Suisse. M. Orllati n’a pu être présent à la remise des prix pour des raisons objectives.

Ensuite, le prix de personnalité de l’année dans le domaine de la santé a été reçu par le dr. Fatime Berisha-Imeri.

Ensuite, le prix de personnalité de l’année dans le domaine de la santé a été reçu par le dr. Fatime Berisha-Imeri
©2021 Rromir Imami/albinfo.ch

Le prix a été remis par Ilir Gjoni, ambassadeur de la République d’Albanie

Personalitet i Vitit në Shëndetësi dr. Fatime Berisha-Imeri
©2021 Rromir Imami/albinfo.ch

Elle a été saluée comme un personnage qui a apporté sa précieuse contribution à la sensibilisation de la communauté albanaise sur la pandémie de coronavirus, qui nous suit depuis maintenant deux ans.

Mme Brisha -Imeri, alors qu’elle recevait le prix, a remercié albinfo.ch pour l’honneur et pour la possibilité que lui a été donnée de s’exprimer à travers albinfo.ch au sujet de la lutte contre la pandémie.

Pour ses grands mérites démontrés au cours de cette année, en s’engageant dans les domaines politiques et sociaux, le lauréat du prix dans ces domaines était le jeune homme politique de Zurich, Islam Alijaj.

https://www.youtube.com/watch?v=rWYHS0iKUk8&fbclid=IwAR2m-11iKgVpE5x_uTrz0hUXHWxuwDAvf7LYPIc4mN7BR7GnBCdEaZRLB88

Absent, il a salué les personnes présentes à travers une vidéo, remerciant la rédaction d’albinfo.ch pour le choix effectué.

La personnalité de l’année 2021 dans le domaine de l’art et de la culture était Gjon Muharremaj. (Gjon`s tears). Les mots ne suffisent pas pour s’exprimer à son sujet. Le Suisse romande  a remporté un succès extraordinaire au cours de l’année écoulée, occupant la troisième place du festival international de l’Eurovision

La personnalité de l’année 2021 dans le domaine de l’art et de la culture était Gjon Muharremaj. (Gjon`s tears).

Lui aussi, pour des raisons objectives, ne pouvait pas être là, mais avait envoyé une vidéo, à travers laquelle il s’adressait au public et au personnel d’albinfo.ch avec un chaleureux et beau remerciement exprimé en albanais.

Pour le domaine du sport, cette fois il n’y avait pas de personnalité au sens individuel, mais c’est un club de sport qui a été choisi.

La récompense au nom du club a été délivrée au président du FC Kosova, Nesret Limani. Il a remercié la rédaction d’albinfo.ch pour cet honneur et a rappelé que le club qu’il dirige fonctionne sur une base bénévole et que tout le monde y travaille avec passion pour faire avancer le sport au sein de notre communauté.

La récompense au nom du club a été délivrée au président du FC Kosova, Nesret Limani ©2021 Rromir Imami/albinfo.ch
FC Kosova e Cyrihut, klubi futbollistik më të suksesshëm në Zvicër ©2021 Rromir Imami/albinfo.ch

Un élément très important, outre les récompenses, lors de cette soirée a été la « chronique musicale ». Le mérite en revient aux chanteurs Chip Deva (Albanian Deva) et Valon Muhadri, accompagnés au piano par le maestro Leutrim Alij.

Le mérite en revient aux chanteurs Chip Deva  ©2021Rromir Imami/albinfo.ch
Ekipi i albinfo.ch së bashku me themeluesin dr.Bashkim Iseni
Valon Muhadri

Remerciements:

Les personnalités du mondes des affaires ont été remerciées, à savoir leurs sociétés:

Lejla Ibrahimi-Salahi, d’Air Prishtina et la société Chair;

“Benedictschule” respectivement Arsen Shoshi;

Swisscontact (Linda Baleta);

Vali Ranch (Fehmi Fetahu),

entreprise de construction LIKA (Esar Lika) ;

R.B (Rexhep Berisha),

Lifepersonal;

Swissalbs (Arbela Statovci);

Infrashape (Sali Dauti),

Albert Berisha – Gani Transport, ainsi que d’autres partenaires d’albinfo.ch.

Certaines des personnes mentionnées ont adressé des remerciements aux personnes présentes durant la cérémonie.

Fehmi Fetahi Vali Ranch
©2021 Rromir Imami/albinfo.ch
Rexhep Berisha R.B ©2021 Rromir Imami/albinfo.ch
Sali Dauti – Infrashape ©2021 Rromir Imami/albinfo.ch

Plus de photos de la cérémonie solennelle de remise des prix sur albinfo.ch, dans la galerie :

Apero solemne e ndarjes së çmimeve për personalitetet e vitit 2021 nga Albinfo.ch

 

COVID-19 : la vaccination des enfants est recommandée et sera possible à partir de début janvier

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) recommandent la vaccination avec deux doses pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. Dès que le vaccin sera disponible, les parents (ou les personnes investies de l’autorité parentale) qui le souhaitent pourront faire vacciner leur enfant après une pesée des avantages et des risques sur le plan individuel. La recommandation se fonde sur l’autorisation, par Swissmedic, du vaccin à ARNm Comirnaty® de Pfizer/BioNTech pour les enfants de 5 à 11 ans.

La recommandation de l’OFSP et de la CFV vaut en particulier pour les enfants de cette tranche d’âge qui sont déjà fortement atteints dans leur santé en raison d’une maladie chronique. Elle vaut également en priorité pour les enfants qui ont des contacts étroits avec des adultes vulnérables vivant dans le même foyer, par exemple si ceux-ci ne peuvent pas se protéger par la vaccination en raison d’une immunodéficience.

Enfin, la vaccination est aussi particulièrement recommandée aux enfants de cette tranche d’âge qui sont guéris du COVID-19 et qui ont eux-mêmes des problèmes de santé ou des contacts étroits avec des personnes vulnérables atteintes d’immunodéficience ne pouvant pas se protéger par la vaccination. Pour ces enfants, une dose de vaccin est suffisante.

Actuellement, aucune vaccination n’est recommandée pour les autres enfants guéris du COVID-19.

Vaccination des enfants possible à partir de janvier

Les enfants âgés de 5 à 11 ans seront exclusivement vaccinés avec la formulation spéciale de Comirnaty® développée pour eux et approuvée par Swissmedic le 10 décembre 2021. Comme d’ordinaire, Pfizer livrera les doses de ce vaccin dans les trois à quatre semaines suivant l’autorisation. Ces vaccins seront ainsi disponibles en Suisse à partir de début janvier 2022.

La vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans est gratuite. Le financement et la facturation seront effectués de la même manière que pour les adultes. La Suisse a commandé suffisamment de doses pour pouvoir vacciner les enfants de cette tranche d’âge.

Les cantons décident et communiquent à partir de quand et où les parents peuvent inscrire leur enfant pour la vaccination.

Pacte mondial sur les réfugiés : la Suisse tient parole

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a ouvert, virtuellement le 14 décembre 2021, la Réunion de hauts responsables sur le Pacte mondial sur les réfugiés. A cette occasion, il a mis l’accent sur les initiatives mises en place par la Suisse pour donner suite aux engagements pris en 2019 lors du Forum mondial sur les réfugiés. Co-organisée par la Suisse et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), cette réunion vise à faire le point sur les actions entreprises pour intensifier le soutien apporté aussi bien aux personnes déplacées de force qu’à leurs pays d’accueil. La grande majorité des 26 millions de réfugiés dans le monde vivent dans des pays situés en bordure de zones de crise.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais autant de personnes n’ont été obligées de vivre loin de leur foyer en raison de violences, de la répression ou de conditions climatiques extrêmes. Lors de son discours, le chef du DFAE Ignazio Cassis a exhorté la communauté internationale à développer un soutien concerté aux réfugiés tout en assistant les pays qui les hébergent. « Utilisons notre savoir collectif pour que l’humanité puisse vivre en paix et en sécurité », a encouragé le conseiller fédéral. La plupart des pays d’accueil font souvent face à des situations très difficiles, rendues encore plus complexes des suites de la pandémie de COVID-19.

Promesses tenues
La réunion du jour vise à faire le point sur les progrès réalisés dans le cadre du Pacte mondial sur les réfugiés, approuvé en 2018. La Suisse a tenu ses engagements en mettant en œuvre une série d’actions concrètes. Elle a cherché à faciliter l’accès des réfugiés à une éducation de qualité, par exemple en lançant à Genève le Global Hub for Education in Emergencies (EiE). Cette initiative vise à susciter davantage d’engagement et de financement en faveur de l’éducation des jeunes en situation de déplacement forcé. La Suisse a également étendu son soutien en faveur de l’éducation à l’étranger, en soutenant notamment une école accueillant des réfugiés afghans au Pakistan.

Climat et innovation
Les changements climatiques accentuent les déplacements de populations en quête de ressources telles que les terres cultivables ou l’eau potable. À la pointe de l’innovation, la Suisse dispose d’une expertise solide dans le développement de réponses technologiques aux défis dans de nombreux domaines tels que la gestion durable de l’eau, l’assainissement ou encore l’énergie. « Pour partager son expertise, la Suisse vient de lancer, en partenariat avec le HCR, le Geneva Technical Hub, une initiative phare en matière de climat et d’innovation », a annoncé le conseiller fédéral Ignazio Cassis.

Soutien aux pays d’accueil
86 % des personnes déplacées trouvent refuge dans des pays en développement. La Suisse soutient les activités de réinstallation menées par le HCR, notamment en mettant à disposition des experts, et appuie les États intéressés par la mise en place d’un programme national de réinstallation.

Lors de la réunion du jour, le conseiller fédéral Cassis a annoncé que le programme de réinstallation 2022-23, approuvé en mai dernier par le Conseil fédéral, prévoit l’admission de 1600 réfugiés.

Bond de 34,5% des nuitées dans l’hôtellerie suisse au cours de la saison d’été 2021

L’hôtellerie en Suisse a enregistré 18,2 millions de nuitées au cours de la saison d’été 2021 (de mai à octobre). En comparaison avec la même période de l’année passée, elles ont augmenté de 34,5% (+4,7 millions de nuitées). Avec un total de 5,6 millions de nuitées, la demande étrangère a bondi de 78,8% (+2,5 millions). Quant à la demande indigène, elle a progressé de 21,3% (+2,2 millions) et a atteint 12,7 millions d’unités. Tels sont les résultats provisoires de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Au cours de la saison d’été 2021, la demande est restée fortement positive par rapport aux mêmes mois de l’an dernier. Une très forte croissance est observée en mai (+213,0%). Cette augmentation est à mettre en relation avec les restrictions sanitaires liées au COVID-19 alors en vigueur en 2020. Les mois de juin à octobre ont également connu une augmentation de la demande s’échelonnant de 6,0% (juillet) à 55,4% (juin). À titre comparatif, la saison d’été 2021 présente toutefois une baisse des nuitées de 19,5% par rapport à celle de 2019.

Hausse de la demande indigène

Lors de la saison d’été 2021, les nuitées indigènes ont augmenté de 21,3% (par rapport à la même période de 2020) pour atteindre 12,7 millions de nuitées, soit un niveau historiquement haut. Comparée à 2019, la hausse se monte à 29,0%. En 2021, la demande indigène est très fortement positive en mai avec une augmentation de 196,8% comparativement à 2020. Les mois de juin (+48,8%), août (+13,5%), septembre (+3,0%) et octobre (+14,8%) connaissent également une hausse des nuitées par rapport à 2020, mais moins prononcée. Seul le mois de juillet affiche une diminution des nuitées de 3,1%. A noter que la demande indigène avait connu un mois record en juillet 2020 avec une hausse de 35% par rapport à 2019.

Forte reprise de la demande étrangère

Lors de la saison d’été 2021, la demande étrangère a fortement progressé (+78,8%) par rapport à la même période de 2020. Tous les mois de cette période connaissent une augmentation de nuitées; pour les mois de mai et d’octobre, elle est particulièrement importante (+321,3%, respectivement +161,3%). Ceci s’explique par le nombre de nuitées étrangères particulièrement bas une année auparavant. Malgré cette hausse, la saison d’été 2021 présente un recul de 56,6% par rapport à celle de 2019.

Au niveau de la provenance des hôtes, la demande pendant la saison d’été a été fortement positive pour tous les continents par rapport aux mêmes mois de 2020. La clientèle européenne a augmenté de 51,0% (+1,5 million de nuitées) durant cette période. Avec 4,4 millions de nuitées, les clients européens représentent 79,0% des hôtes étrangers. Les continents asiatique (+602,3%/+ 468 000 nuitées) et américain (+483,5%/+ 466 000) ont également connu de fortes augmentations. Toutefois, la demande en 2021 de ces trois continents est encore bien en dessous des valeurs de 2019: les baisses de nuitées atteignent 85,4% pour l’Asie, 74,0% pour l’Amérique et 32,5% pour l’Europe.

Hausse des nuitées dans toutes les régions touristiques

Au cours de la saison d’été 2021, la totalité des régions touristiques connaissent une hausse des nuitées par rapport à la même période de l’année précédente. Les trois régions citadines de Bâle, Zurich et Genève affichent de très fortes augmentations entre 75,8% et 136,8% par rapport à 2020, mais comparées à 2019, les baisses sont encore marquées. Malgré des croissances importantes dans toutes les régions touristiques en 2021, seuls le Tessin (+27,7%), Jura & Trois-Lacs (16,6%), les Grisons (+13,5%) et la Suisse orientale (+7,6%) voient le nombre de leurs nuitées augmenter par rapport à 2019.

La demande indigène entre mai et octobre 2021 était en forte augmentation dans toutes les régions touristiques en comparaison avec 2020. Dix régions sur treize présentent même une hausse de fréquentation de la clientèle suisse par rapport aux mêmes mois de 2019. Malgré les plus fortes hausses en 2021, les trois régions citadines restent encore en dessous de la demande de 2019. Pour la demande étrangère, les nuitées sont également en forte croissance dans toutes les régions touristiques par rapport à 2020. Ici aussi, les régions citadines ont affiché la plus forte progression de la demande. A titre de comparaison, les nuitées étrangères sont encore en baisse dans toutes les régions par rapport à 2019.