Foto: Rromir Imami nga ndeshja Kosovë-Zvicëre
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Les ambassadeurs de la culture albanaise, Gjon’s Tears et Elina Duni, incontournables du Festival International du Film de Fribourg
La 36e édition du Festival international du film de Fribourg bat son plein. Par rapport aux années précédentes, l’édition de cette année se caractérise par une participation importante des Albanais. Nous retrouvons Gjon’s Tears d’un côté avec la tâche de conservateur de la section DIASPORA, qui à travers le cinéma représente la culture du pays dont il est originaire, tandis que de l’autre côté se trouve Elina Duni, dans le rôle de membre du jury international pour les longs métrages.
Albinfo.ch en a profité pour rencontrer à Fribourg les deux ambassadeurs de la culture albanaise en Suisse et en savoir plus sur leur engagement dans ce festival.
Albinfo.ch: Bonjour John. Merci d’avoir pris le temps de t’entretenir cette pour les lecteurs d’Albinfo.ch, surtout compte tenu de votre emploi du temps chargé. La 36e édition du Festival international du film de Fribourg bat son plein. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle dans ce festival ?

Gjon’s Tears : Mon rôle est de transmettre la culture de l’art du Kosovo et de l’Albanie à Fribourg, mais pas seulement à Fribourg, mais aussi dans toute la Suisse, car c’est un festival international du film, c’était la première idée. Pour moi, c’était une bonne occasion de connaître encore mieux la cinématographie du Kosovo et de l’Albanie, car je n’y connaissais pas grand-chose. Alors quand j’ai fait les sélections de films, c’était pour moi une très belle façon de leur montrer, aux gens de la Suisse, à ceux qui désirent en savoir plus sur la culture du Kosovo et de l’Albanie. C’était une belle façon et j’ai considéré comme une tâche très importante de présenter la belle et vraie image du Kosovo. L’idée qui se dégage de tous ces films est que les habitants du Kosovo et de l’Albanie sont des gens très aimable et sincères. C’est ce que ces films reflètent le plus.
Albinfo.ch : Pour quelles raisons avez vous choisi ces films, car ce sont des films de genres différents ?
Gjon’s Tears : Il y a plusieurs raisons, l’idée n’était pas de montrer ce qu’est un Albanais ou un Kosovar en Suisse. Parce que j’ai vu des reportages que je n’aimais pas beaucoup. Parce que ça ressemblait un peu comme à aller dans un zoo au Kosovo et en Albanie. Je ne voulais pas diffuser cette idée, je voulais diffuser les valeurs du Kosovo et de l’Albanie. Par exemple, j’ai reçu un rapport d’un entraîneur de football qui est allé au Kosovo et a été surpris par l’hospitalité des Albanais. Ainsi, on comprend ces valeurs du Kosovo, qui sont très importantes pour moi. Ce sont des choses que j’ai apprises avec ma famille et je veux que tous ceux qui vont dans ce pays aient ces valeurs en tête. C’était donc l’idée de ces films. Ensuite, il y a aussi différents sujets, par ex. Le film de Skanderbeg, un film qui a une très bonne et importante histoire, je l’ai vu quand j’avais 10 ans. C’était une façon très intéressante de raconter avec ces différents films l’histoire et les valeurs de ces deux pays.

Albinfo.ch : Dans quelle mesure l’art en général, et le cinéma en particulier, influencent-ils la véritable présentation de la culture albanaise en Suisse ?
Gjon’s Tears: L’objectif de ce festival en Suisse est de faire découvrir le Kosovo et l’Albanie à des personnes qui ne connaissent pas vraiment ces pays. Car beaucoup d’Albanais venus à leurs débuts en Suisse étaient très discrets sur leur arrivée, puisque le Kosovo venait de sortir de guerre et ils étaient plus réservés et discrets pour parler de leur patrie. Par conséquent, l’idée est de montrer la véritable culture du Kosovo et de l’Albanie. Je crois vraiment que le cinéma et l’art albanais ont un grand espoir dans les cinémas internationaux et pour cela je suis très heureux pour ce festival.
Albinfo.ch : Quel aurait été votre appel auprès de la diaspora albanaise à Fribourg concernant ce festival, d’autant plus qu’une partie de celui-ci est consacrée au cinéma albanais ?
Gjon’s Tears : Pour les lecteurs d’Albinfo et la diaspora qui sont cinéphiles, mon conseil est de profiter de tels événements. Même s’ils les ont regardés il y a quelque temps, ces films devraient être revus, par ex. Skanderbeg, Zgjoi, ainsi que d’autres courts métrages. Afin de diffuser la culture albanaise, entre eux et au-delà, et de parler de ces sujets qui deviennent fréquents.

Albinfo.ch : Il reste encore quelques jours avant la fin du festival. Avez-vous beaucoup de travail à faire?
Gjon’s Tears : Il y a beaucoup de choses que je fais, pas seulement de la promotion au sein du festival, mais il y a aussi d’autres choses parce que je suis un artiste, je fais de la musique. Je vis actuellement à Paris et je travaille également sur mes projets personnels. Il y a beaucoup de choses à faire en ce moment, mais il est positif que le festival représente la diaspora albanaise en Suisse. Surtout quand on sait que la sixième langue la plus parlée en Suisse est l’albanais et que j’ai entendu dire qu’un Kosovar sur 10 vit en Suisse. C’est donc une chose très importante de donner un temps de parole et une vie, à notre diaspora albanaise, qui depuis longtemps s’est toujours voulue plus secrète et réservée à la culture albanaise. Je pense que maintenant, avec l’art et la culture des Albanais et nos artistes, comme Elina Duni, qui fait également partie du jury du festival, il est agréable d’avoir des gens du Kosovo et de l’Albanie, qui sont aptes à présenter la culture et l’art des Albanais.
Albinfo.ch : Bonjour Elina. Merci pour votre temps. En tant que membre du jury international, je peux imaginer que vous êtes surchargée de travail à faire la critique des films du festival. Sans trop entrer dans les détails, pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle dans ce festival ?
Elina Duni : Le directeur artistique du festival, Thierry Jobin, m’a sollicitée dans le cadre du jury international. Nous sommes 4 et c’est le jury le plus important du festival, qui est le seul jury qui décerne 2 prix pour ses longs métrages. C’est une demande qui m’a surprise, car d’une part je suis cinéphile, j’aime beaucoup les films, j’aime le cinéma, mon père est acteur et j’ai grandi avec cet esprit de théâtre et de cinéma et, d’autre part, car je trouve très intéressant le choix de Thierry d’engager un musicien dans le jury du festival. C’est un autre œil qui étranger au domaine, mais un œil qui vient d’un autre côté du domaine de l’art. J’aime ça et je suis très contente d’être ici. En fait, cela fait longtemps que je ne suis pas allée au cinéma parce que je n’ai pas le temps mais je regarde des films sur l’ordinateur. Quand je pense que j’entre dans ces salles où les lumières s’éteignent 4 fois une journée, il y a quelque chose de magique qui m’a fait redécouvrir la magie du cinéma et l’inattendu car je ne lis pas les textes du film qui m’attend. J’entre dans la salle et me laisse juste plonger dans cet univers.
Albinfo.ch : Ce n’est pas la première fois que l’art réussit mieux dans la diplomatie que la politique, notamment dans le cadre de la promotion des valeurs culturelles albanaises. Êtes-vous plutôt pour la diplomatie politique ou artistique ?
Elina Duni : Pour moi, l’art est la meilleure politique et je pense que des pays comme le Kosovo, l’Albanie et la Macédoine du Nord devraient investir davantage dans l’art, car c’est la plus belle façon de construire des ponts entre les peuples et les cultures. Plus il y aura d’investissements et d’aides de l’État, de subventions pour l’art, mieux ce sera pour les artistes, le public et les valeurs.

Albinfo.ch : Pensez-vous que les conditions sont réunies pour que nous voyions plus de films dans un avenir proche, qui proviendront de Suisse et seront réalisés par des réalisateurs, producteurs et artistes albanais vivant et travaillant en Suisse ?
Elina Duni : Bien sûr, je pense que c’est le moment. C’est Fisnik Maxhuni qui est l’un de ces représentants. Car comme toute immigration, celle-ci a ses vagues également. C’est la première vague où les gens doivent économiquement travailler, acquérir un statut de lieu d’où ils viennent, puis leurs enfants commencent et deviennent quelqu’un et étudient. Je veux dire, notre moment arrive et tout est prêt maintenant pour que cela se produise.
Albinfo.ch : Vous faites partie du jury international des longs métrages. Y a-t-il une un film que vous distingueriez pour les lecteurs d’albinfo.ch, pas nécessairement parmi les films en compétition ?
Elina Duni : Pour le moment, je ne peux pas parler des films qui sont en compétition, mais je peux citer deux films qui sont du Kosovo, c’est « Zgjoi » et « Martesa ». Ce sont deux films que j’ai toujours voulu voir et que Gjoni a choisi pour représenter les Albanais. Je veux les distinguer, car ce sont des films très intéressants qui parlent de perspectives sur certains des problèmes de notre vie quotidienne.
Albinfo.ch : Je crois que ce festival aide, ainsi qu’il contribue à l’élargissement de la perspective des concitoyens, pour ainsi dire, suisses.
Elina Duni : Absolument, car il y a une concentration sur la communauté albanaise et c’est pour cela que je suis ici, car quelqu’un de cette communauté voulait aussi faire partie du jury. Non seulement il y avait un engouement sur ces films, mais il y avait également qui représente cette communauté à la distribution des prix.
“Hive”, dans les salles de cinéma francophones à partir du 6 avril
La projection du film débute au cinéma « Scala » à Genève le 6 avril, à partir de 20 heures et au « Pathé les Galeries » de Lausanne à partir du 7 avril dès 20 heures.
Après un long et fructueux parcours à travers de nombreux cinémas et festivals du monde, le film kosovar “Zgjoi” (La Ruche, NDLR) sera présent dans les salles de cinémas suisses francophones à partir du 6 avril.
Selon albinfo.ch le distributeur du film “Frenetic Films” basé à Zurich transmettra, la veille, le 5 avril, deux avant premières en la présence de Blerta Basholli, la réalisatrice du film. Ces deux projections auront lieu le mardi 5 avril à 18h00 à La-Chaux-de-Fonds (dans le cadre du Festival Film du Sud) et le même jour mais à partir de 20h30 à Neuchâtel (également dans le cadre du Festival du Film du Sud).
Le mercredi 6 avril, la projection du film débute à Genève au cinéma “Scala”, à partir de 20h00. Le lendemain, le jeudi 7 avril, le film débutera à Lausanne à 20h00, au cinéma “Pathé Les Galeries”. La réalisatrice Blerta Basholli s’adressera au public à l’occasion des ces projections.
La plateforme média albinfo.ch est partenaire médiale pour cette série de projections du film “HIVE” tout comme elle l’était pour les projections réalisées en Suisse alémanique, dans la période septembre-novembre de l’année dernière. Il faut souligner qu’en Suisse alémanique, le film a rencontré une audience très importante, on peut donc s’attendre à juste titre à ce que ce succès se répète en Suisse romande.
Le sujet du film est bien connu : une femme, dont le mari a disparu pendant la guerre du Kosovo, prend sa vie en main : elle monte sa propre entreprise pour subvenir aux besoins de sa famille et donner du travail à d’autres femmes de son village… Le film, basé sur une histoire vraie, a remporté plusieurs prix au festival de Sundance, en plus de nombreux prix dans d’autres festivals.
EasyGov.swiss : un gain de temps et d’argent pour les entreprises
Le guichet en ligne EasyGov.swiss est très apprécié des utilisateurs, selon une étude publiée le 29 mars 2022 par le SECO. Depuis son lancement en 2017, EasyGov a fait gagner quelque 27 millions de francs, ou environ 8,3 millions de francs par an, aux entreprises de Suisse. Utilisé activement, le guichet peut leur permettre une économie annuelle moyenne de près de 1300 francs. Plus de 55 000 entreprises sont actuellement enregistrées sur le portail.
EasyGov s’adresse aujourd’hui à un large cercle d’utilisateurs, composé d’entreprises les plus diverses (formes juridiques, branches, etc.) issues de tous les cantons, principalement de Zurich et Berne. Entre novembre 2017, date du lancement du guichet, et fin août 2021, quelque 48 000 entreprises se sont enregistrées sur EasyGov, ce qui représente un peu moins de 10 % des entreprises marchandes de Suisse.
Les réquisitions de poursuite en tête
À fin août 2021, environ 46 000 services avaient été finalisés via EasyGov, dont plus de la moitié portaient sur des réquisitions de poursuite (51 %), suivies des annonces liées à la création d’entreprise (41 %), deux catégories qui représentent donc déjà plus de 90 % des services sollicités. Viennent ensuite les mutations au registre du commerce et les demandes relatives au temps de travail. Les offres d’information du guichet virtuel sont volontiers utilisées à titre complémentaire. Comme le montre l’enquête menée auprès des utilisateurs, environ un quart d’entre eux accèdent à EasyGov dans une démarche ciblée visant à obtenir des informations.
Les entreprises individuelles constituent de loin le plus grand groupe d’utilisateurs avant tout en lien avec la création d’entreprise, tandis que les sociétés anonymes forment la clientèle la plus importante pour les réquisitions de poursuite, mais aussi pour bien d’autres services, comme les demandes relatives au temps de travail ou les mutations au registre du commerce.
Grande satisfaction des clients
La satisfaction des clients d’EasyGov est élevée. Plus de la moitié des entreprises enregistrées s’en disent très satisfaites ou plutôt satisfaites, environ un quart d’entre elles ont un avis neutre, et moins d’une sur dix se déclare insatisfaite. La mesure de la satisfaction proposée aux utilisateurs directement après la conclusion d’un service, sous la forme d’un système d’étoiles, crédite EasyGov d’une image encore plus positive : les cinq étoiles, c’est-à-dire la meilleure note, ont été attribuées dans plus de 60 % des évaluations, ce qui indique que le niveau de satisfaction est très élevé immédiatement après la démarche. Par ailleurs, plus de 60 % des utilisateurs indiquent qu’EasyGov leur apporte une grande, voire très grande valeur ajoutée. Le gain de temps est considéré comme le principal avantage.
Les résultats de l’enquête pointent toutefois un potentiel d’amélioration. Outre l’amélioration de la convivialité, les utilisateurs souhaitent notamment que d’autres démarches administratives viennent étoffer l’offre et qu’EasyGov soit développé dans le sens d’une plateforme centrale ouvrant l’accès aux prestations des autorités.
Quelques chiffres en résumé
- Environ 46 000 démarches administratives ont été finalisées à ce jour via EasyGov.
- Ainsi, depuis le lancement du guichet, la constante augmentation de l’éventail d’offres et le nombre croissant d’utilisateurs ont permis de générer 27 millions de francs d’économies en temps et en argent pour les entreprises.
- Si l’on prend les offres aujourd’hui disponibles et le nombre actuel d’utilisateurs, on peut estimer un gain équivalant à 688 000 francs par mois (exemple de juin 2021), ou à 8,3 millions de francs par an.
- Sur toutes les entreprises qui ont déjà conclu un service via EasyGov, le gain annuel que génèrent les services finalisés est en moyenne d’environ 1300 francs par entreprise utilisatrice.
Pandémie de coronavirus : 560 000 jours de service accomplis par la protection civile
L’automne 2021 a été marqué par une augmentation des cas de Covid-19 dans toutes les catégories d’âge et dans tous les cantons. Les hospitalisations de patients et l’occupation des lits dans les unités de soins intensifs sont également parties à la hausse. Les cantons ont enregistré un besoin accru de soutien dans le domaine de la santé publique et ont commencé à faire à nouveau davantage appel à la protection civile. Pour cette raison, le Conseil fédéral a décidé le 10 décembre 2021 de convoquer pour la troisième fois la protection civile à l’échelle nationale.
Elle a été engagée par la suite principalement pour les campagnes de vaccination et le soutien des services de santé publique dans les domaines des soins de base et de la logistique en appliquant le principe de subsidiarité : elle est intervenue uniquement lorsque les institutions concernées ne pouvaient plus assumer leurs tâches à l’aide de leurs propres moyens et pour pallier temporairement le manque de personnel. En raison de l’évolution de la pandémie et de sa gestion, le besoin d’aide a diminué progressivement en 2022. Jusqu’à fin mars 2022, 2400 membres de la protection civile ont effectué environ 26 000 jours service dans le cadre de cette troisième mise sur pied par le Conseil fédéral.
Engagée depuis février 2020
La protection civile est intervenue depuis février 2020 pour participer à la lutte contre la pandémie. Le premier engagement a permis de décharger les professionnels des hôpitaux et des EMS dans les domaines de l’assistance, du triage, du contrôle des accès ou encore du nettoyage et de la désinfection. Les membres de la protection civile ont aussi mis en place des hôpitaux de secours et des centres de test, ils ont soutenu le personnel chargé du traçage des contacts et de la desserte des hotlines, effectué des transports et fourni des prestations logistiques.
Lors du deuxième engagement, la protection civile a été affectée dans de nombreux cantons à l’aménagement de centres de test et de vaccination et au soutien des équipes de vaccination mobiles. Certains cantons ont entrepris de former des membres de la protection civile afin qu’ils puissent administrer eux-mêmes des vaccins.
Trois convocations pour l’engagement de 41 000 membres de la protection civile
En 2020, près de 27 000 membres de la protection civile ont effectué 365 000 jours de service pour faire face à la pandémie de coronavirus. Jusqu’à fin octobre 2021, où se terminait leur deuxième engagement ordonné par le Conseil fédéral, 12 000 membres de la protection civile étaient à nouveau sur le terrain, accomplissant 167 000 jours de service. En 2022, 2400 membres de la protection civile sont encore intervenus pour 26 000 jours de service. Au total, de février 2020 à fin mars 2022, près de 560 000 jours de service ont été effectués par environ 41 000 membres de la protection civile.
Coronavirus: retour à la situation normale et planification de la phase de transition jusqu’au printemps 2023
Les dernières mesures de l’ordonnance COVID-19 situation particulière seront levées vendredi 1er avril 2022, avec la suppression de l’isolement pour les personnes infectées et l’abandon du port du masque dans les transports publics et les établissements de santé. Avec ce retour à la situation normale, les cantons assument à nouveau la responsabilité principale des mesures de protection de la population. Une phase de transition exigeant une vigilance et une réactivité accrues s’impose jusqu’au printemps 2023. Le Conseil fédéral a fixé les objectifs et la répartition détaillée des tâches durant cette phase dans un document qu’il met en consultation jusqu’au 22 avril 2022.
Grâce au niveau élevé d’immunité dans la population, les hospitalisations aux soins intensifs de personnes atteintes du COVID-19 n’ont pas augementé de manière significative au cours des dernières semaines, alors que le nombre d’infections était en hausse. Une détérioration est peu probable au cours des prochains mois. L’évolution future de la pandémie reste toutefois impossible à prévoir de manière fiable. Le coronavirus Sars-CoV-2 ne devrait pas disparaître, mais devenir endémique. Il faut donc s’attendre à l’avenir à de nouvelles vagues saisonnières.
Phase de transition jusqu’au printemps 2023
La Confédération et les cantons prévoient une phase de transition jusqu’au printemps 2023, durant laquelle une vigilance et une capacité de réaction accrues sont nécessaires. Concrètement, il s’agit de maintenir les structures permettant aux cantons et à la Confédération de réagir rapidement à un changement de situation. Cela concerne notamment le dépistage, la vaccination, le traçage des contacts, la surveillance et l’obligation de déclaration des hôpitaux.
Retour à la répartition normale des tâches entre la Confédération et les cantons
Avec le retour à la situation normale, les cantons sont à nouveau responsables au premier chef de la plupart des tâches liées à la gestion de la pandémie de COVID-19, comme le prévoit la loi sur les épidémies. C’est à eux qu’il incombe d’ordonner et de coordonner les mesures de lutte contre les maladies infectieuses. La Confédération a élaboré un document qui fixe les objectifs et la répartition des tâches pendant la phase de transition. Elle le soumet pour consultation aux cantons, aux partenaires sociaux et aux commissions parlementaires jusqu’au 22 avril 2022.
L’application SwissCovid temporairement désactivée
Le Conseil fédéral a également décidé de désactiver temporairement l’application SwissCovid. Avec la levée de l’obligation d’isolement, les conditions pour une utilisation efficace de l’application ne sont plus réunies. L’application SwissCovid pourra toutefois être remise en service rapidement si la situation épidémiologique l’exige. Pour ce faire, les infrastructures informatiques requises continueront d’être maintenues en arrière-plan. En revanche, les données des utilisateurs enregistrées dans les systèmes de la Confédération seront supprimées.
Adaptations de l’ordonnance 3 COVID-19
Le Conseil fédéral a également arrêté plusieurs modifications de l’ordonnance 3 COVID-19. Il a notamment décidé de ne plus prendre en charge les tests répétés effectués dans les camps et de faciliter l’accès aux médicaments pour certaines catégories de personnes fortement immunosupprimées.
Le Conseil fédéral rend des décisions de principe en vue d’améliorer la sécurité de l’approvisionnement
Le système de l’Approvisionnement économique du pays (AEP) dont dispose la Suisse repose sur une collaboration étroite entre les milieux économiques et l’État. Il est prévu que cette forme d’organisation, qui a fait ses preuves, soit renforcée. La pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine ainsi que la complexité et la vulnérabilité des systèmes d’approvisionnement ont en effet mis au jour un besoin de réforme de l’AEP : le développement et l’optimisation de l’organisation s’avèrent indispensables. Le 30 mars 2022, le Conseil fédéral a donc décidé d’adapter la structure de conduite de l’AEP et de lui allouer des ressources supplémentaires en personnel.
Il est prévu de maintenir la structure de base prévue par la loi sur l’approvisionnement du pays (LAP). La résilience de la Suisse ne peut être améliorée qu’avec la participation active des milieux économiques, de la Confédération, des cantons, des cercles scientifiques et des acteurs de la société civile. Le rapport final de projet sur la réforme de l’AEP en 2021 confirme ce constat, tout en soulignant que les structures de conduite et d’organisation de l’AEP ne suffisent plus à apporter le soutien nécessaire aux domaines en vue d’accomplir leur mandat légal ni à répondre aux exigences actuelles.
À ce jour, l’AEP est dirigé par un délégué à l’approvisionnement économique du pays (DAE), qui exerce ce mandat à temps partiel (40 %). Or, l’expérience a montré qu’un poste à temps partiel ne suffit pas à assurer la direction de l’AEP, ne serait-ce qu’en temps normal, et n’offre pas la disponibilité requise pour cette fonction de conduite.
Le poste de délégué doit par conséquent être repourvu au plus vite avec un taux d’occupation à 100 %. La personne assumant à l’avenir cette fonction devra également disposer de solides compétences dans le domaine de l’économie et d’un réseau étendu dans les cercles économiques et politiques. En conséquence, les représentants des milieux économiques devront être étroitement associés à la procédure de sélection du futur délégué.
Outre la nouvelle direction, la situation des ressources en personnel au sein de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) sera également améliorée, ce qui facilitera notamment le travail des agents de milice au sein des domaines. Il est également prévu d’associer davantage les cantons aux démarches, de renforcer la communication et l’information internes et externes et d’améliorer le controlling et la gestion des risques. Après la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, les ressources de l’OFAE, de 50 équivalents plein temps, ont progressivement diminué pour s’établir aujourd’hui à tout juste 32 postes. Si la supposition selon laquelle les risques pesant sur l’approvisionnement du pays allaient diminuer s’est dans un premier temps vérifiée, elle a dû être revue dans le sillage du changement des structures économiques. La pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, en particulier, ont mis au jour la complexité et la vulnérabilité des systèmes d’approvisionnement mondiaux. Le Conseil fédéral a par conséquent donné un accord de principe à une augmentation substantielle des ressources en personnel de l’OFAE.
Afin d’adapter durablement l’organisation et le fonctionnement de l’AEP aux exigences actuelles, il est nécessaire de procéder à une révision partielle de la LAP. Il est prévu que la consultation à cet effet soit lancée en cours d’année.
Le mandat de l’AEP consiste à assurer la disponibilité des biens et services vitaux indispensables à la bonne marche du pays, tels que les denrées alimentaires de base, les agents énergétiques, les produits thérapeutiques, sans oublier les infrastructures nécessaires à l’approvisionnement comme les transports et la logistique, les réseaux énergétiques ou les technologies de l’information et de la communication (TIC). Les domaines, composés d’agents de milice, définissent les mesures de préparation en cas de crise de l’approvisionnement. Ils sont soutenus sur les plans administratif et juridique par l’OFAE, qui exerce également une tâche de surveillance vis-à-vis de l’AEP.
Le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) a lancé en juin 2021 un projet de réforme de l’AEP. Le rapport final, établi en décembre 2021, détaille la manière dont les recommandations formulées par les Commissions de gestion (CdG) et la Délégation des finances des Chambres fédérales (DélFin) ainsi que dans le cadre de l’enquête administrative menée auprès de l’OFAE peuvent être mises en œuvre. Le Conseil fédéral s’est appuyé sur ce plan de mise en œuvre pour rendre sa décision.
Près de 8000 réfugiés en provenance d’Ukraine enregistrés – le SEM commence à organiser des rendez-vous
Mercredi soir, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) avait enregistré 7903 personnes en provenance d’Ukraine. Les centres fédéraux pour requérants d’asile peuvent enregistrer chaque jour plus de 1000 personnes. Pour éviter au maximum les délais d’attente dans les centres, les réfugiés peuvent déposer une demande sur place ou par voie électronique et obtenir ainsi un rendez-vous de la part du SEM. La Confédération dispose actuellement d’environ 1500 places d’hébergement libres et travaille d’arrache-pied pour augmenter encore les capacités. Pour leur part, les cantons ont mis à disposition plusieurs milliers de places d’hébergement supplémentaires pour les bénéficiaires du statut de protection S qui leur sont attribués. La collaboration entre la Confédération et les cantons est étroite et efficace.
Depuis que le Conseil fédéral a mis en vigueur le statut de protection S, le SEM n’a cessé d’augmenter les capacités des centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA). Actuellement, plus de 1000 personnes peuvent être enregistrées chaque jour, et ce, sept jours sur sept. Le SEM a à cœur de réduire considérablement les délais d’attente sur place. C’est pourquoi les personnes en quête de protection peuvent déposer une demande d’octroi du statut S au moyen d’un formulaire simple et recevoir ensuite du SEM une proposition de rendez-vous pour se faire enregistrer dans un CFA. Elles peuvent également télécharger ce formulaire sur le site Web du SEM puis l’envoyer dûment rempli par courriel. Le SEM travaille aussi sur un outil en ligne qui permettrait de remplir et de déposer le formulaire directement via son téléphone portable. Une fois la demande d’octroi du statut de protection S déposée, le canton peut assurer les personnes en quête de protection contre la maladie avec effet rétroactif à la date du dépôt de la demande. Si une personne a besoin d’une aide médicale urgente avant d’être assurée, elle peut en bénéficier.
Le SEM dispose actuellement d’environ 9000 places pour héberger les personnes en quête de protection. Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports met déjà à la disposition du SEM 1800 places dans les casernes de Bülach (ZH) et de Bure (JU), à titre temporaire. Environ 300 places d’hébergement viendront s’y ajouter dans quelques jours, dans le camp militaire du Glaubenberg (OW). Le SEM met les bouchées doubles pour trouver d’autres logements pour les réfugiés.
Il en va de même dans les cantons : au cours des dernières semaines, ils ont cherché plusieurs milliers de places supplémentaires et en ont déjà mis certaines en service. Il importe à leurs yeux que la situation ne soit pas trop déséquilibrée sur le long terme du fait qu’une grande partie des réfugiés s’installent dans les cantons possédant de grandes villes. Afin d’équilibrer au mieux la charge, les personnes qui n’habitent pas déjà chez des parents ou des connaissances dans un canton en particulier doivent être réparties le plus uniformément possible entre les cantons, en fonction des places disponibles. Les cantons sont en train de définir, en collaboration avec la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS), les processus à suivre après l’attribution d’une personne à protéger au canton. À cet égard, chaque canton doit décider s’il peut se charger lui-même de l’accompagnement des familles d’accueil et de l’encadrement des réfugiés ou s’il doit collaborer avec une œuvre d’entraide. Un sondage à ce sujet est en cours parmi les cantons.
Pour les cantons, les personnes blessées ou traumatisées représentent un grand défi, car elles ont particulièrement besoin d’une solution durable en matière d’hébergement pour pouvoir se stabiliser. Leur encadrement représente souvent une lourde charge. La CDAS est actuellement en discussion avec le SEM afin de définir un processus qui donne un peu de temps aux cantons pour trouver des solutions adéquates pour ces personnes.
Les médias ont récemment évoqué le risque d’exploitation des personnes hébergées par des particuliers. Le SEM et les cantons veulent réduire ce risque. C’est pourquoi le SEM remet aux réfugiés, dès l’enregistrement, un dépliant contenant des informations et des adresses utiles sur le sujet. La CDAS a publié sur le site Web www.aide-aux-victimes.ch, qu’elle gère conjointement avec la Confédération, des informations en ukrainien et en russe ainsi que les coordonnées de tous les refuges et de tous les centres de consultation pour l’aide aux victimes implantés en Suisse.
La Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police estime elle aussi qu’il est primordial que le processus d’enregistrement soit rapide et que les arrivants soient pris en charge sans formalités excessives. Elle souligne par ailleurs que les réfugiés sont souvent victimes de délits (traite des êtres humains, exploitation sexuelle, exploitation par le travail) et se félicite donc que tous les acteurs concernés soient régulièrement sensibilisés à cette question, qu’il s’agisse du personnel des autorités et des ONG impliquées ou des réfugiés eux-mêmes. La police suit la situation de près et a renforcé sa présence aux points névralgiques.
COVID-19 : nouvelle durée de validité du certificat de guérison et entrée en Suisse facilitée depuis les États tiers
Dans la lignée de ce qui a été fait au niveau européen, la durée de validité du certificat COVID suisse pour personnes guéries est désormais limitée à 180 jours. Cette mesure n’a pas de conséquences directes pour les personnes guéries en Suisse, le certificat n’y étant plus obligatoire. En règle générale, les États acceptant le certificat COVID suisse pour l’entrée sur leur territoire limitent déjà la durée de validité à 180 jours. Les voyageurs restent soumis aux conditions d’entrée des pays de destination.
Le 16 février 2022, le Conseil fédéral a levé les mesures sanitaires (quarantaine) imposées à la frontière pour entrer en Suisse. Les personnes non vaccinées en provenance de certains pays hors espace Schengen (États tiers) restent toutefois soumises aux conditions d’entrée liées à la pandémie (voir https://travelcheck.admin.ch/home).
Face à la diminution de la gravité des cas suite à une contamination par le variant omicron du coronavirus, le Conseil fédéral a décidé, en accord avec les États de l’espace Schengen, d’assouplir les conditions d’entrée pour les personnes guéries. Ainsi, l’entrée en Suisse depuis un État tiers – comme les États-Unis, l’Inde ou la Serbie – est désormais possible non seulement pour les personnes vaccinées, mais aussi pour les personnes guéries qui souhaitent faire dans notre pays un séjour de courte durée non soumis à autorisation. Cette mesure concerne principalement les entrées à des fins touristiques.
Ukraine : reprise d’autres sanctions de l’UE à l’encontre de la Russie
Le 18 mars 2022, le Conseil fédéral a décidé de reprendre les nouvelles sanctions arrêtées par l’UE à l’encontre de la Russie. Le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) a adapté, le 16 mars 2022, l’annexe 8 de l’ordonnance instituant des mesures en lien avec la situation en Ukraine, élargissant ainsi les sanctions en vigueur à 197 nouvelles personnes physiques et 9 nouvelles organisations. Le DEFR a lancé les travaux pour adapter l’ordonnance conformément à la décision du 18 mars 2022.
L’UE a décidé, le 15 mars 2022, d’élargir les sanctions à l’encontre de la Russie en raison de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine. Ce quatrième train de mesures s’inscrit dans le prolongement des sanctions déjà mises en œuvre et prévoit des mesures dans le domaine des biens, la restriction de transactions avec certaines sociétés d’État et l’interdiction de fournir des services de notation de crédit à des clients ou organismes russes. Le Conseil fédéral a décidé, le 18 mars 2022, de reprendre également ces mesures, qui prendront effet ces prochains jours, après la publication de la modification de l’ordonnance instituant des mesures en lien avec la situation en Ukraine. L’interdiction d’exporter des articles de luxe, qui fait partie intégrante de ce train de mesures, ne concerne qu’une faible proportion des exportations mondiales de la Suisse dans cette catégorie de produits. Certaines entreprises, par contre, pourraient être lourdement affectées.
La suspension du traitement de la nation la plus favorisée (NPF) pour des produits ou services de la Fédération de Russie dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) fait également partie du quatrième train de mesures décrété par l’UE. Le Conseil fédéral se prononcera sur ce volet sur la base d’une analyse du DEFR.
Sécurité de l’approvisionnement : la Confédération intensifie les échanges avec le secteur de l’énergie
En raison des tensions géopolitiques, de la forte hausse des prix et des besoins importants en liquidités sur les marchés de l’énergie, le DETEC a mis en place déjà avant Noël une task force afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement. Compte tenu de la guerre en Ukraine, la Confédération entend, sous la direction de la conseillère fédérale en charge de l’énergie Simonetta Sommaruga et du conseiller fédéral en charge de l’économie Guy Parmelin, encadrer encore plus étroitement tous les travaux liés à la sécurité de l’approvisionnement énergétique et intensifier les échanges au sein de l’administration fédérale avec l’ElCom, Swissgrid, les cantons ainsi que les secteurs de l’électricité et du gaz. Lors de sa séance du 18 mars 2022, le Conseil fédéral a été informé de la décision du DETEC et du DEFR.
Avant Noël, la hausse des prix sur les marchés de l’électricité et du gaz a généré des turbulences dans toute l’Europe, posant des problèmes à plusieurs entreprises. Le DETEC a donc mis en place une task force afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement. Ce groupe de travail a poursuivi ses travaux même après l’accalmie passagère sur les marchés de l’énergie.
Avec la guerre en Ukraine, la situation géopolitique s’est à nouveau aggravée. C’est pourquoi la Confédération tient à encadrer plus étroitement, sur les plans politique et opérationnel, tous les travaux liés à la sécurité de l’approvisionnement énergétique, à intensifier les échanges avec tous les acteurs concernés et à regrouper les forces.
Le comité de pilotage créé en complément du groupe de travail existant est dirigé par les conseillers fédéraux Simonetta Sommaruga et Guy Parmelin, respectivement en charge de l’énergie et de l’économie. Une première rencontre aura lieu le 25 mars 2022. Elle réunira des représentants des secteurs de l’électricité et du gaz, de la Commission fédérale de l’électricité (ElCom), de la société nationale du réseau de transport Swissgrid et des cantons.
Ukraine : le Conseil fédéral active le statut de protection S pour les Ukrainiens
En deux semaines, plus de deux millions de personnes ont quitté l’Ukraine en direction de l’espace Schengen. Le Conseil fédéral s’attend à ce qu’elles soient de plus en plus nombreuses à venir aussi en Suisse en quête de protection. Les Ukrainiens peuvent entrer sans visa dans l’espace de Schengen et y séjourner jusqu’à 90 jours.
Pour accorder une protection aux réfugiés rapidement et sans complications bureaucratiques, le Conseil fédéral a activé pour la première fois le statut de protection S, à partir du samedi 12 mars 2022. Ce statut permet d’octroyer une protection collective à un groupe déterminé pour la durée d’une menace grave, en particulier en cas de guerre. Le droit de séjour en Suisse est limité à un an mais peut être prolongé. Le statut S permet le regroupement familial et correspond dans une large mesure à la solution adoptée par les États membres de l’UE.
Adaptations concernant l’accès à l’emploi et la liberté de voyager
Le statut S sera donné aux Ukrainiens et à leur famille, mais également aux ressortissants d’États tiers chassés par la guerre, à la condition qu’ils aient eu avant de partir un titre de séjour légal valable en Ukraine et qu’ils ne puissent pas rentrer de manière sûre et durable dans leur pays d’origine. Le statut S ne sera pas accordé aux personnes qui ont déjà obtenu un statut de protection dans un autre État de l’UE.
La Conseil fédéral a adapté dans l’ordonnance certains points du statut de protection S tel qu’il est défini dans la loi sur l’asile. Le délai de trois mois avant de pouvoir travailler est supprimé. Le Conseil fédéral autorise aussi l’exercice d’une activité lucrative indépendante. L’accès complet au marché du travail et à l’école est garanti. Le Secrétariat d’État aux migrations examine actuellement avec les cantons si des mesures d’encouragement à l’apprentissage des langues doivent être mises en place. Enfin les personnes bénéficiant du statut S pourront voyager librement.
Large soutien des cantons, des communes, des villes et des œuvre d’entraide
Le Conseil fédéral s’était déjà prononcé en faveur de l’activation du statut S le 4 mars 2022, sous réserve des résultats de la consultation lancée auprès des cantons, des communes, des villes, des œuvres d’entraide et de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés. Une grande majorité des milieux consultés ont explicitement approuvé l’introduction du statut de protection S pour les personnes fuyant l’Ukraine et les adaptations relatives à l’exercice d’une activité lucrative et à la liberté de voyager.
Le conseiller fédéral Guy Parmelin testé positif au coronavirus
Le conseiller fédéral Guy Parmelin a été testé positif au coronavirus samedi matin, après avoir ressenti de légers symptômes.
Le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche s’est mis en isolement et poursuivra son travail à domicile.
M. Parmelin a annulé sa participation à toutes les manifestations prévues ces prochains jours.
Guerre en Ukraine : exonération de la vignette autoroutière et de la redevance sur le trafic des poids lourds
L’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) lève l’obligation relative à la vignette autoroutière pour tous les véhicules transportant des réfugiés ukrainiens ou des livraisons humanitaires à destination de l’Ukraine. De plus, les transports de biens humanitaires peuvent être exonérés de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP). L’OFDF fait ainsi usage des dérogations prévues dans les bases juridiques respectives pour des raisons humanitaires.
Exonération de la redevance autoroutière (vignette)
En vertu de l’article 4, alinéa 2, de la loi sur la vignette autoroutière (LVA), l’OFDF lève l’obligation relative à la vignette autoroutière pour tous les véhicules transportant des réfugiés ukrainiens ou des livraisons humanitaires à destination de l’Ukraine. La mesure entre en vigueur de manière immédiate et s’applique dans un premier temps jusqu’au 30 juin 2022. De plus amples informations sont disponibles sur: www.vignette.ch.
Exonération de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP)
En vertu de l’article 3, alinéa 2, de l’ordonnance relative à une redevance sur le trafic des poids lourds (ORPL), l’OFDF peut exonérer les transports de biens humanitaires de la RPLP. Une demande en ce sens doit être adressée à l’OFDF avant le transport par écrit ou par e-mail à [email protected]. De plus amples informations sont disponibles sur www.ofdf.admin.ch ou www.rplp.ch.
La Suisse peut accueillir et héberger des personnes fuyant l’Ukraine
La Confédération s’est préparée, en collaboration avec des organisations partenaires, à accueillir les personnes déplacées en provenance d’Ukraine. Plusieurs milliers de places d’hébergement sont actuellement disponibles dans les centres fédéraux pour requérants d’asile, et des capacités supplémentaires sont recherchées. La population a déposé de nombreuses offres d’hébergement privé. L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés coordonnera le recours à ces offres et placera les Ukrainiens chez des hôtes privés ou dans des structures cantonales, en étroite collaboration avec les cantons. Le SEM remercie toutes les personnes qui contribuent à relever ce défi.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, quelque 700 personnes déplacées se sont présentées dans les centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA). Dans un premier temps, il s’agissait surtout de ressortissants ukrainiens qui disposaient déjà d’un logement chez des parents ou des connaissances en Suisse. Cet hébergement privé est possible et les autorités remercient ces hôtes de leur générosité et de leur solidarité.
À présent, de plus en plus de réfugiés qui n’ont pas de contacts en Suisse et qui ont besoin d’un logement se manifestent auprès du SEM. Dans un premier temps, ils sont accueillis et pris en charge dans un CFA. Le SEM dispose actuellement encore de plusieurs milliers de places libres.
Le SEM a mis en place des ressources supplémentaires dans les CFA, en collaboration avec d’autres services fédéraux, pour que l’enregistrement et l’attribution d’un logement se fassent rapidement. L’objectif est que toutes les personnes déplacées reçoivent immédiatement un logement et l’aide dont elles ont besoin. Si nécessaire, elles reçoivent également une aide médicale dans les CFA.
L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés fournit des logements
Dès à présent, des collaborateurs de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) sont également présents dans les CFA. Sur mandat du SEM et en étroite collaboration avec les cantons, ils procurent des places d’hébergement aux Ukrainiens. Ces places peuvent se situer dans des structures cantonales ou chez des particuliers qui ont proposé leur aide. L’OSAR prendra contact avec des hôtes potentiels et se chargera de trouver des lieux appropriés pour les personnes déplacées venant d’Ukraine. Pour ce faire, l’OSAR collabore également avec des organisations non gouvernementales telles que Campax, qui ont répertorié les offres d’aide de la population. Si les réfugiés souhaitent être hébergés à proximité de parents ou de connaissances, cette demande sera prise en compte dans la mesure du possible. En outre, tous les Ukrainiens qui vivent déjà chez des personnes de référence peuvent continuer à le faire. Le SEM remercie les cantons, toutes les organisations partenaires et la population pour leur généreux soutien.
Points de contact pour les réfugiés
Les ressortissants ukrainiens qui viennent d’arriver en Suisse peuvent s’adresser directement à l’un des six CFA avec tâches procédurales (voir lien “Structures régionales et centres fédéraux pour requérants d’asile”). Par ailleurs, ils peuvent envoyer des demandes par courriel à l’adresse [email protected]. Une ligne d’assistance téléphonique est actuellement mise en place sous le numéro 058 465 99 11 (10h à 12h et 14h à 16h) et sera opérationnelle dès demain mardi. Le SEM a en outre constitué une task force qui répondra à toutes les demandes dans les meilleurs délais.
Vous trouverez d’autres informations utiles sur la crise en Ukraine et sur la soumission d’offres d’hébergement ici : www.sem.admin.ch
Le statut de protection S pour une protection rapide et non bureaucratique
Vendredi, le Conseil fédéral a annoncé qu’il souhaitait activer le plus rapidement possible le statut de protection S pour tous les ressortissants ukrainiens qui viennent en Suisse pour fuir leur patrie. Dès que ce statut sera activé, toutes les personnes enregistrées en provenance d’Ukraine bénéficieront de la protection de la Suisse, sans devoir passer par une procédure d’asile ordinaire. Elles obtiendront ainsi un droit de séjour en Suisse, pourront faire venir les membres de leur famille, exercer une activité lucrative et auront également droit à l’aide sociale et aux soins médicaux. La consultation des cantons et d’autres organisations partenaires est en cours.
La Confédération conclut un contrat pour l’achat de médicaments pour la prévention du COVID-19
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a conclu un contrat avec l’entreprise AstraZeneca Suisse concernant l’acquisition de médicaments pour la prévention du COVID 19. Il s’agit d’une combinaison d’anticorps composée du tixagevimab et du cilgavimab. Ces traitements sont destinés aux personnes vulnérables dont le système immunitaire est affaibli et qui ne peuvent pas se faire vacciner pour se protéger contre une infection au COVID-19.
Certaines personnes vulnérables dont le système immunitaire est affaibli ne répondent pas à la vaccination contre le COVID-19. Elles ne développent donc pas une protection immunitaire suffisante et présentent un risque accru de développer une forme grave du COVID-19. Sont notamment concernées les personnes ayant subi une transplantation d’organes ou de cellules souches, les personnes atteintes d’une maladie chronique et qui doivent prendre des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire ou encore celles atteintes d’immunodéficiences congénitales. C’est pourquoi la Confédération a décidé d’acquérir des médicaments prophylactiques.
L’OFSP a conclu un contrat avec AstraZeneca pour l’acquisition d’une combinaison d’anticorps composée du tixagevimab et du cilgavimab, destinée à quelques milliers de patients. Efficaces à long terme, ces deux anticorps ont été combinés pour protéger contre une infection au COVID-19 pendant au moins six mois. La Confédération prend en charge les coûts de ce traitement préventif en attendant qu’il soit remboursé par l’assurance obligatoire des soins. Les premiers médicaments seront disponibles à partir de mai 2022 pour certaines personnes vulnérables.
Ce traitement n’ayant pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché, il ne peut être prescrit qu’à titre exceptionnel. L’ordonnance 3 COVID-19 prévoit des exceptions à la procédure d’autorisation habituelle, si le médicament en question permet, selon les données disponibles, de protéger et de lutter contre le COVID-19. La demande d’autorisation a été déposée auprès de Swissmedic début février.
Le conseiller fédéral Alain Berset testé positif au coronavirus
Me rastin e një testi për Covid, këshilltari federal Alain Berset ka rezultuar pozitiv me koronavirus. Ai është testuar pasi kishte përjetuar simptoma të lehta të koronës, transmeton albinfo.ch.
Kreu i Departamentit Federal të Punëve të Brendshme, (në resorin e të cilit përfshihet edhe shëndetësia) ka kaluar në izolim dhe do të vazhdojë të punojë nga shtëpia, raporton srf.ch.
Le conseiller fédéral Alain Berset a été testé positif au coronavirus mercredi après-midi, après avoir ressenti de légers symptômes. Le chef du Département fédéral de l’intérieur s’est mis en isolement et poursuivra son travail à domicile. Il participera virtuellement à la séance du Conseil fédéral de vendredi. M. Berset a annulé sa participation à toutes les manifestations prévues ces prochains jours, notamment à la session de la Commission de la condition de la femme (CSW), qui se tiendra à New York.
Un prestataire de services financiers efficace
Trois personnalités, une vision – la direction de Swiss Management Zürich AG, SMZH, composée de Gzim Hasani (CEO), Roman Schuler (VRP) et Peter Siber (COO), se consacre à la finance, à l’investissement et aux pensions pour les clients. L’entreprise est également focalisée sur les assurances, les hypothèques & l’immobilier et droit et impôts.
Peter Siber et Gzim Hasani disent qu’en plus de trouver les meilleures solutions pour les clients privés, ils le font également pour les PME (petites et moyennes entreprises) dans les domaines de la finance, des soins, des assurances et des impôts. « Nous voulons que nos clients, particuliers et entreprises, avec nos solutions personnalisées, contribuent à leur réussite personnelle », déclare le PDG Gzim Hasani.
Forts de nombreuses années d’expérience dans le secteur financier, tous deux savent qu’en tant qu’entrepreneur il y a deux intérêts à représenter : celui des particuliers (entrepreneur ou salarié) et celui des PME.
“Voilà pourquoi il est encore plus important qu’ensemble, nous exploitions et optimisions au maximum les synergies potentielles. Cela nécessite une stratégie globale et coordonnée», ajoute le COO Peter Siber.
Une croissance rapide et saine
Swiss Management Zurich est une société stable de services financiers et à croissance rapide. Fondée avec un petit nombre de personnes en 2018 après la reprise, l’entreprise compte aujourd’hui une cinquantaine d’employés. La stratégie de SMZH définit également sa vision. “Notre objectif est d’ouvrir des succursales dans quatre régions suisses en huit points et de créer au moins 200 emplois. Ainsi, nous voulons transmettre davantage nos connaissances dans le but de créer une valeur ajoutée et durable à long terme pour nos clients”, déclare Gzim Hasani.
En tant que direction d’un prestataire de services financiers en pleine croissance, SMZH assume une grande responsabilité envers ses employés et ses clients. Compte tenu de leur culture entrepreneuriale, ils placent ainsi une « signature » personnelle sous leur vision.

Equipe enthousiaste = clients enthousiastes
Peter Siber s’occupe entre autres des ressources humaines. Il veut “implanter” de façon ferme l’ADN de Swiss Management Zurich au sein des employés. Pour ce faire, la direction donne l’exemple chaque jour avec une culture propre à elle-même car c’est la seule façon de recruter les bons membres de l’équipe et de les enthousiasmer pour leurs objectifs. Équipe enthousiaste = clients enthousiastes.
“Outre les anciens salariés avec une expérience dans les domaines bancaires ou des assurances, nous avons aussi des salariés qui ont changé de carrière”, précise Peter Siber. “Pour nous, l’accent est mis sur les personnes et leur potentiel, leur volonté d’apprendre et de performer. Avec cette mentalité, SMZH démontre un exemple de progrès, de courage et d’ouverture. Ce qui est considéré comme durable et sain pour la nature est aussi une opportunité pour les entreprises : la diversité. Il est bien connu que les équipes interculturelles et mixtes, avec des participants plus jeunes et plus âgés, obtiennent les meilleurs résultats. Les différentes perspectives constituent un enrichissement pour tous. Ainsi de nouvelles approches émergent, des perspectives différentes s’installent, et cela permet de faire naitre une créativité nouvelle.
La guerre en Ukraine, une prise de conscience de l’UE à l’horizon !
Il est toujours dangereux de parler, d’un point de vue sociologique, de « constats » dans l’histoire de la construction de l’Union européenne (lire UE). Toutefois, on peut affirmer que la construction de l’UE constitue bien une de ces constantes.
C’est évidemment le premier constat s’imposait à la fin de la deuxième guerre mondiale qui a influencé l’Europe et donné naissance à la Communautaire économique européen CEE (lire UE) formalisé avec le Traité de Rome. Ainsi, au fur et à mesure l’UE, en se construisant comme promotrice de la démocratie, de développement et de la paix dans le vieux continent, a ouvert la porte aux autres pays souhaitant adhérer à l’UE.
Force est de constater que chaque fois qu’il y avait une crise en Europe que ce soit au sein de l’UE ou dans les pays limitrophes, l’UE a dû agir par la force des choses. L’adhésion de nouveaux pays à l’UE a eu lieu suite à une crise ou après une guerre, pour exemple les pays ibériques, le Royaume-Uni, Grèce, les pays d’Europe centrale et orientale (lire PECO) et en dernière position celle de la Croatie.
Cette manie de l’Union européen, d’agir chaque fois après une crise, d’agir « post festum » interpelle en général nombre de personnes et en particulier les acteurs concernés ? Il y a un adage français qui dit « vaut mieux prévenir que guérir » c’est une règle que doit suivre l’UE, je dirai sans hésitation aucune.
Avec la crise ukrainienne, l’UE n’a rien changé dans sa manière d’agir à part qu’elle s’est entièrement solidarisée avec la population ukrainienne (lire réfugiés) qui fuit la guerre. C’est ce qui justifie que, les appels du président « héros » ukrainien Volodymyr Zelensky, adressés aux pays membres de l’UE pour joindre l’UE, sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Une fin de non-recevoir en guise de réponse. Avec la crise ukrainienne, l’UE prend conscience du danger du potentiel danger qui se profile à l’horizon tout en laissant des questions sans réponse.
Espérant que les pays l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie qui viennent de déposer leur demande d’adhésion seront admis par une procédure extraordinaire. Une façon de montrer à la face du monde que l’UE a cessé avec sa manie d’agir « post festum » ! Car le monde a changé et elle devrait aussi changer!
Abdulah Ahmedi, docteur en droit
Ukraine : mise en œuvre de nouvelles sanctions commerciales et financières à l’encontre de la Russie
Le 4 mars 2022, le Conseil fédéral a approuvé la révision totale de l’ordonnance instituant des mesures en lien avec la situation en Ukraine, reprenant ainsi d’autres paquets de sanctions édictés par l’Union européenne contre la Russie. Les nouvelles mesures adoptées concernent notamment le domaine financier et celui du commerce des biens. La Suisse a élargi sa liste de sanctions, dont la mise en œuvre intervient dans le respect de la neutralité et des activités humanitaires.
Après que le Conseil fédéral a décidé, le 28 février 2022, de reprendre les paquets de sanctions édictés par l’UE les 23 et 25 février 2022 à la suite de l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, les mesures qu’ils prévoient sont désormais intégralement mises en œuvre. Il s’agit avant tout de sanctions commerciales et financières. Les modifications entrent en vigueur le 4 mars 2022, à 18 heures, et pourront être consultées à l’adresse internet indiquée plus bas.
Toute exportation de biens à double usage vers la Russie sera désormais interdite, indépendamment de l’utilisation finale prévue ou de l’utilisateur final. De surcroît, l’exportation de biens pouvant contribuer au renforcement militaire et technologique de la Russie ou au développement du secteur de la défense et de la sécurité est interdite. Dans ce contexte, la fourniture d’une assistance technique, le courtage et l’octroi de moyens financiers sont également interdits.
Il n’est plus autorisé d’exporter vers la Russie certains biens et services relevant du secteur pétrolier ni certains biens et technologies susceptibles d’être utilisés dans l’industrie aéronautique et spatiale. Sont également interdits certains services liés à ces biens, tels que des assurances, des travaux de réparation, des inspections, des services de courtage ou des aides financières.
Il est interdit de fournir un financement public ou une aide financière pour commercer avec la Russie ou investir dans ce pays. D’autres mesures du domaine financier concernent les titres, les prêts et l’acceptation de dépôts. De même, les transactions avec la Banque centrale de Russie ne sont plus autorisées. Le Conseil fédéral a également entériné la reprise des sanctions adoptées par l’UE le 1er mars 2022 dans le domaine financier, avec les exceptions correspondantes. Le réseau international de communication SWIFT est notamment concerné.
Le Conseil fédéral a également décidé d’intégrer à l’annexe 8 de l’ordonnance les personnes figurant sur la liste dressée par l’UE le 28 février 2022, et donc de geler les avoirs d’autres personnes ayant des liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine.
La mise en œuvre des sanctions se fait dans le respect de la neutralité. Il est tenu compte du principe d’égalité de traitement en matière de biens à double usage et de biens stratégiques, s’ils sont destinés à un usage militaire ou à des utilisateurs finaux militaires. Le Conseil fédéral veille à ce que les sanctions édictées n’entravent pas les activités humanitaires. Il a prévu des exceptions humanitaires aux mesures de sanctions susceptibles de les affecter.
Le Conseil fédéral suit de près l’évolution de la situation et décide de manière autonome de la reprise de nouvelles mesures de sanctions édictées par l’UE à l’encontre de la Russie.
Le Conseil fédéral lève des obstacles administratifs à l’immigration en provenance d’États tiers
Lors de sa séance du 4 mars 2022, le Conseil fédéral a adopté un train de mesures visant à optimiser l’admission de travailleurs qualifiés en provenance d’États tiers. Il lève ainsi des obstacles administratifs tout en renforçant la capacité d’innovation de l’économie suisse. Ces mesures sont socialement acceptables et conformes à la Constitution en ce qui concerne la gestion de l’immigration. À titre de mesure immédiate, les premiers allégements administratifs seront mis en œuvre d’ici fin 2022 dans les domaines où la pénurie de main-d’œuvre qualifiée est avérée.
Dans le rapport qu’il a adopté le 4 mars 2022 en réponse au postulat Nantermod (19.3651), le Conseil fédéral présente une série de mesures propres à supprimer des obstacles administratifs, à accélérer les processus, à renforcer la capacité d’innovation de l’économie suisse et à accroître la sécurité juridique des entreprises. Il a décidé de mettre en œuvre directement certaines mesures et demandé un examen pour d’autres.
Mesures concrètes
Deux des trois mesures que le Département fédéral de justice et police (DFJP) applique directement au niveau de l’ordonnance concernent les conditions d’admission des ressortissants d’États tiers. Ainsi, dans les professions qui souffrent d’une forte pénurie avérée de travailleurs qualifiés, il n’y aura pas à vérifier au cas par cas si le potentiel offert par la main-d’œuvre présente en Suisse a été pleinement exploité. Par ailleurs, les personnes exerçant des activités qualifiées pour lesquelles existe une pénurie avérée de main-d’œuvre pourront à l’avenir obtenir un permis de séjour même si elles n’ont pas de formation académique. Actuellement, cette possibilité existe uniquement pour les personnes possédant des connaissances professionnelles particulières.
La troisième mesure simplifie le passage d’une activité salariée à une activité indépendante pour les titulaires d’une autorisation de séjour. Ces trois mesures doivent être mises en œuvre d’ici fin 2022. Dans le cadre d’une prochaine révision de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration, c’est-à-dire fin décembre 2023 au plus tard, le DFJP devra en outre présenter au Conseil fédéral un message créant les conditions juridiques nécessaires à la suppression de l’obligation d’obtenir une autorisation pour passer d’une activité salariée à une activité indépendante.
Le DFJP, en collaboration avec le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche et après audition des cantons et des partenaires sociaux, est également chargé d’examiner de manière approfondie les améliorations supplémentaires apportées au système de contingents pour la main-d’œuvre qualifiée en provenance d’États tiers. En outre, il examine la possibilité de mettre en place un supplément d’émolument pour accélérer les procédures aux niveaux fédéral et cantonal. D’ici fin mars 2023, le DFJP présentera au Conseil fédéral un rapport sur les résultats de ces examens, accompagné d’une proposition concernant la suite des travaux.
Rapport sur l’immigration en provenance d’États tiers
En adoptant le postulat « Pour une réglementation de l’immigration qui corresponde aux besoins de la Suisse » (19.3651, Nantermod), le Parlement a demandé au Conseil fédéral d’analyser si le système d’admission des travailleurs en provenance d’États tiers pouvait être amélioré et si le modèle de contingentement en vigueur devait être remplacé. À cette fin, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a mené une enquête auprès des milieux économiques, des partenaires sociaux et des cantons.
L’abandon du système de contingents ne s’impose pas
Il est ressorti de cette consultation que le système actuel n’était pas remis en question dans ses fondements, mais que des améliorations ponctuelles étaient souhaitées afin d’améliorer la prévisibilité à moyen terme pour l’économie et de simplifier les procédures. Aussi le rapport propose-t-il des ajustements qui pourraient répondre à la fois aux préoccupations des parties prenantes et au mandat constitutionnel en matière de gestion de l’immigration. L’immigration doit rester socialement acceptable. L’abandon du système de contingents ne s’impose pas.
Voici les candidats albanais au parlement du Canton de Vaud
Cela fait longtemps que les Albanais sont impliqués dans les élections législatives et cantonales en Suisse. Ils viennent de différents domaines et proposent des opinions et des idéologies politiques différentes, représentant donc différents partis.
Les élections au Parlement du canton de Vaud approchent. Elles se tiendront le 20 mars 2022 et certains candidats albanais s’y présenteront. Mais qui sont-ils et qu’est-ce qui les distingue ?
Pour connaitre les partis qu’ils représentant, ce qu’il les différencie ou au contraire ce qui les unit dans leur message politique pour une vision de l’avenir du pays et des citoyens, la plateforme albinfo.ch (en ligne et imprimé) a choisi de présenter 6 candidats albanais.

Musa Kamenica, PS, Lausanne
Ils se présente sous les couleurs du parti socialiste de Suisse. Mr Kamenica est en activité depuis 2008 et il exerce la fonction de conseiller communal à Lausanne.
Il se veut être un pont d’intégration des deux pays, la Suisse et le Kosovo et rapprocher le maximum d’intérêts sociaux par le biais de son bagage théorique et son expérience. C’est un candidat qui a le potentiel d’attirer l’attention lors des élections.

Tefik Rashiti, “Le Centre”, Nyon
Il rejoint la mission du parti « Le Centre ». Tefik est un exemple qui, grâce à son travail et à la représentation de ses idées politiques, peut être un porte-voix de la communauté albanaise, à la fois pour ses propres intérêts et pour les autres citoyens suisses et d’autres nationalités également.
Il est le seul Albanais à être conseiller municipal à Nyon depuis les années 2000.
C’est un mécanicien professionnel qui possède son propre service dans la ville de Nyon. Il était également acteur au Théâtre Kurora, écrit albinfo.ch. Il a contribué à la culture albanaise en Suisse et continue de le faire.
Sa direction politique est claire et il se présente comme quelqu’un de déterminé. Il milite pour l’avancement des intérêts de la communauté albanaise.
Tefik se bat pour une société prospère et solidaire.
“Nous voulons favoriser la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale et offrir plus de flexibilité dans les conditions de travail. Nous luttons pour augmenter le nombre de crèches et de structures d’accueil pour les enfants.
“Nous voulons maintenir une haute qualité de formation pour les éducateurs et offrir des conditions de travail intéressantes”, a-t-il déclaré.

Ermira Rexhaj, PS, Nyon
Pour les élections 20 mars 2022, on ne trouve pas que des candidats albanais ayant une longue expérience politique. En effet, comme nous l’avons mentionné auparavant, on trouve également des jeunes qui tentent d’apporter leur contribution en Suisse. L’une d’entre elles est l’Albanaise de 21 ans Ermira Rexhaj, écrit albinfo.ch. Elle veut faire entendre sa voix lors des élections, c’est pourquoi elle s’est présentée au Parlement du Canton de Vaud depuis la commune de Nyon.
Elle est membre du Conseil communal de la jeunesse et participe sous le logo du Parti socialiste. Ermira a étudié l’économie à Nyon, où elle vit également. C’est la deuxième fois qu’elle tente d’obtenir le soutien des électeurs.
Elle peut être une jeune femme pour représenter les problèmes de la jeunesse, de la communauté et de son développement, avec de nouvelles idées, du temps, de l’avenir et de l’interaction sociale appropriée.
“Ensemble, nous luttons pour un canton avec des services publics plus qualitatifs pour tous. “Avec notre programme structuré, nous nous engageons pour la qualité de vie de la population au quotidien et tout au long de leur vie !”, a-t-elle déclaré sur Facebook.
Elle est un exemple à soutenir et à suivre ! Elle représente une nouvelle génération qui va parler et prendre des initiatives pour les citoyens !

Jeton Hoxha, PS, Lausanne Ouest
Jeton est un autre Albanais à succès qui cherche à siéger au Parlement cantonal vaudois. Il est originaire de la commune de Peja, il est diplômé de la commune de Renens dans le canton de Vaud en Suisse. Il a effectué ses études supérieures à l’Université de Lausanne, Département d’économie et de gestion. Il travaille comme chef de la sécurité sociale auprès de la commune et y représente une voix importante des Albanais, écrit albinfo.ch. Jeton est un homme sérieux et dévoué dans son travail. Il est député de la commune de Renens pendant dix ans pendant 2 mandats.
Jeton est délégué des communes pour la Sécurité à Lausanne Ouest (Police, Polouest); Cabinet du député de Renens ; Délégué municipal à la commission régionale et intercommunale CRI et délégué municipal à l’organisation régionale de la protection civile. Il est actif comme candidat dans 7 communes : Renens, Chavannes, Ecublens, Crissier, Villars-st-Croix, Bussigny, St-Sulpice et défend certainement les intérêts des Albanais.
Jeton représente un autre pont d’unité entre la Suisse et le Kosovo et l’Albanie. De plus, c’est militant bien connu pour les questions sociales, la culture, la représentation de leurs idées.
Il se présente également avec le Parti socialiste et espère obtenir les votes nécessaires.

Mërgim Dibrani, PS, Yverdon
C’est un Albanais qui se présente sous le logo du Parti Socialiste pour le Conseil communal de la ville d’Yverdon.
Après avoir terminé l’école obligatoire, il a travaillé dans un atelier pendant 7 ans. « J’ai alors décidé de défendre les intérêts des personnes handicapées, ce qui m’a toujours tenu à cœur » s’exprime Mërgim.
Son objectif en politique est de garantir la pleine intégration et d’offrir des chances égales à toutes les personnes handicapées, en supprimant toutes les barrières à la vie sociale, économique, culturelle et civile dans l’environnement de tous les jours, écrit albinfo.ch. Il se dit le mieux placé pour être un citoyen politiquement responsable des droits et des besoins immédiats de la communauté albanaise. Mërgim peut constituer un facteur important dans l’intérêt de tous les citoyens.

Lorena Sheu, PS, Yverdon
Lorena Shehu se présente sous les couleurs du Parti socialiste. Ses débuts en politique remontent à 2016 à Yverdon, où elle poursuit maintenant son deuxième mandat de conseillère municipale.
Elle a 37 ans, est mariée et mère de 3 filles. Une femme et une mère qui peut aussi être une solide candidate pour les droits des femmes, les questions sociales et le développement économique. Lorena a terminé ses études de Master en économie et gestion d’entreprise.
Elle se passionne pour les sciences humaines et diverses questions sociales afin de trouver la possibilité de leur progression et de leur développement, écrit albinfo.ch. La candidate est active dans diverses associations œuvrant pour l’intégration des migrants.
Elle déclare qu’elle travaillera de façon assidue pour un canton ouvert, qui sera solide dans le domaine social et économique. Elle renforcera l’égalité de traitement pour tous, s’engagera à promouvoir la richesse des différentes cultures du canton de Vaud.
L’objectif principal de la candidature de Lorena est d’apporter un point de vue différent et une expérience des différents domaines où elle travaille, tels que le droit, la santé, l’éducation, l’asile et le social. Elle représente l’immigration, la famille, les droits des femmes et son intégration dans la société, étant la première génération ici en Suisse. Elle se base sur cette expérience pour tenter de prouver qu’ elle est une candidate importante qu’il faut suivre avec intérêt.
ZAMIRA BYTYQI









