Primes d’assurance-maladie impayées : le Conseil fédéral veut protéger les enfants

Le Conseil fédéral estime que les enfants ne doivent pas être tenus pour responsables des primes d’assurance-maladie impayées par leurs parents. Il souhaite également supprimer les listes d’assurés en retard de paiement. Lors de sa séance du 28 avril 2021, il a pris position sur le rapport de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) concernant l’exécution de l’obligation de payer les primes d’assurance-maladie. Le Parlement devra se prononcer.

Le rapport de la CSSS-E fait suite à l’initiative du canton de Thurgovie déposée en 2016 qui demande d’adapter la loi sur l’assurance-maladie (LAMal) concernant la prise en charge des primes impayées. Dans sa prise de position, le Conseil fédéral salue les propositions de la commission concernant les mineurs, qui ne seront plus tenus pour responsables des primes impayées par leurs parents et qui ne pourront plus figurer sur les listes d’assurés en retard de paiement. Le Conseil fédéral propose en plus d’inscrire dans la loi la nullité des poursuites à l’encontre des mineurs pour les primes d’assurance-maladie et les participations aux coûts.

Le Conseil fédéral soutient aussi la proposition de la commission de limiter le nombre de poursuites à deux par année, dans le but de réduire les frais à la charge des assurés et des cantons. Il souhaite également limiter les montants des frais de rappel et de sommations des assureurs, qui devraient refléter uniquement les frais effectifs des assureurs.

Contre les listes d’assurés en retard de paiement

Contrairement à la majorité de la commission, le Conseil fédéral souhaite en revanche abolir les listes d’assurés en retard de paiement. Il estime en effet que ces listes peuvent compromettre les soins médicaux de base des personnes les plus modestes et que leur utilité n’a jamais été prouvée.

Actuellement, seuls les cantons d’Argovie, Lucerne, Tessin, Zoug et Thurgovie utilisent les listes d’assurés en retard de paiement. Le parlement du canton de Saint-Gall a récemment voté leur abolition. Depuis le début de l’année 2021, plus aucun canton n’inclut les mineurs dans les listes.

Coronavirus : davantage de sécurité pour planifier les grandes manifestations à partir de juillet 2021

Le Conseil fédéral veut offrir des perspectives à la branche de l’événementiel et aux cantons pour planifier de grandes manifestations. Il a présenté aujourd’hui les conditions qui doivent permettre aux cantons d’autoriser les grandes manifestations à partir de l’été 2021, même s’il n’est pas encore certain que l’évolution épidémiologique permettra leur tenue. Ces dispositions visent à donner aux cantons des outils décisionnels pour délivrer les autorisations, mais ne correspondent pas à des décisions d’assouplissement. Concrètement, les manifestations qui auront obtenu une autorisation cantonale et qui se verraient annulées pour des raisons épidémiologiques bénéficieront d’une protection financière (« parapluie de protection »). Les cantons et les associations professionnelles concernées peuvent prendre position sur ces propositions jusqu’au 10 mai 2021 dans le cadre de la consultation.

A l’exception d’une brève parenthèse en octobre 2020, les grandes manifestations de plus de 1000 personnes sont interdites depuis fin février 2020. En fonction de la progression de la vaccination et de la situation épidémiologique, elles pourraient à nouveau être autorisées à partir de l’été 2021. Le Conseil fédéral se prononcera vraisemblablement dans la seconde moitié du mois de juin sur les conditions et les dates précises de ces assouplissements. Toutefois, comme les grandes manifestations exigent des préparatifs relativement longs, il veut donner au plus vite une certaine sécurité aux organisateurs pour planifier leurs événements et fournir aux cantons des outils décisionnels pour délivrer les autorisations correspondantes.

Une protection financière pour le secteur de l’événementiel

Lors de la session de printemps 2021, le Parlement a introduit un nouvel art. 11a dans la loi COVID-19 pour soutenir la reprise des manifestations d’importance supracantonale (« parapluie de protection »). Cette disposition permet d’autoriser des manifestations publiques avant de savoir avec certitude si la situation épidémiologique permettra leur tenue. En cas de report ou d’annulation d’une manifestation en raison de la situation épidémiologique, la Confédération et les cantons couvriront une partie du découvert.

Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui les modalités concrètes de ce mécanisme. Pour toucher l’aide fédérale, il faudra qu’un organisateur ait obtenu du canton l’autorisation d’organiser sa manifestation et la garantie qu’il bénéficiera de cette couverture financière. Il faudra aussi que la manifestation s’adresse à un public supracantonal et prévoie la participation d’au moins 1000 personnes par jour.

Pour chaque manifestation concernée, l’organisateur devra assumer une franchise de 30 000 francs sur le découvert et une quote-part de 20% sur le montant restant. Si le canton prend en charge la moitié du découvert, la Confédération paiera l’autre moitié. La prise en charge des coûts par la Confédération et les cantons est plafonnée à 5 millions de francs par manifestation. Cette réglementation s’appliquera pour les manifestations organisées entre le 1er juin 2021 et le 30 avril 2022. La plupart des cantons doivent encore créer la base légale nécessaire à sa mise en œuvre.

Autorisation des manifestations de 3000 personnes dès juillet

Dès fin mai, les cantons pourront autoriser les grandes manifestations de 3000 personnes au plus à partir du 1er juillet 2021, moyennant le respect de conditions strictes. A partir du 1er septembre, cette limite sera relevée à 10 000 personnes. Ces dates et limites de capacité ne correspondent pas à un assouplissement formel : le Conseil fédéral décidera ultérieurement si les manifestations pourront effectivement avoir lieu. Les cantons devront révoquer l’autorisation ou émettre des restrictions supplémentaires si la situation épidémiologique se détériore au point que la manifestation ne peut plus avoir lieu ou qu’il n’est plus possible de garantir le traçage des contacts. Le cas échéant, les organisateurs pourront bénéficier du mécanisme de couverture financière.

Manifestations pilotes de 300 à 600 personnes en juin

Le Conseil fédéral a également déterminé les mesures de protection à respecter pour l’octroi de l’autorisation cantonale. Afin de minimiser le risque de contamination, l’organisateur devra prévoir des plans de protection stricts et limiter l’accès à la manifestation aux personnes vaccinées, guéries ou en possession d’un résultat de test négatif.

Conscient du défi que représentent les plans de protection pour les grandes manifestations, le Conseil fédéral propose par ailleurs une phase pilote. Ainsi, durant le mois de juin 2021, chaque canton pourra autoriser la tenue de trois manifestations pilotes rassemblant entre 300 et 600 personnes. Ces manifestations pilotes devront montrer si – et, le cas échéant, comment – il est possible d’appliquer les plans de protection aux grandes manifestations et de garantir le contrôle des justificatifs de vaccination, de test négatif ou de guérison. Il s’agit aussi de vérifier si l’utilisation des autotests réalisés sur place et sous la surveillance de l’organisateur est une solution praticable. Le Conseil fédéral tiendra compte des résultats de cette phase pilote dans ses décisions concernant les prochaines étapes d’assouplissement.

D’ici à l’été, un certificat COVID infalsifiable et valable dans toute la Suisse, qui attestera de la vaccination, d’un résultat de test négatif ou d’une guérison, devrait être disponible, ce qui simplifiera considérablement les contrôles à l’entrée.

Consultation jusqu’au 10 mai

Le Conseil fédéral a soumis ces propositions aux cantons, aux villes et aux communes, aux associations faîtières des partenaires sociaux, aux associations et aux organisations des domaines de l’événementiel et du sport, au Conseil suisse des religions ainsi qu’aux commissions parlementaires concernées. Il prévoit de prendre une décision définitive le 26 mai 2021.

Conférence : contribution du vélo à un tourisme plus durable dans les Alpes

Transports et tourisme ont un fort impact climatique et écologique sur l’espace sensible que sont les Alpes. La pression touristique est en hausse, notamment dans le domaine de la mobilité, tandis que le territoire et les capacités écologiques sont limités. L’Office fédéral du développement territorial (ARE) a consacré une conférence en ligne à ce sujet le 22 avril 2021. Intitulé « MoVe the Alps », cet échange international portait principalement sur le cyclotourisme durable. Il était soutenu par le Secrétariat permanent de la Convention alpine et par l’Office fédéral des routes (OFROU).

Le vélo a le vent en poupe et la pandémie de covid-19 a encore renforcé sa progression. Tant dans la vie quotidienne que durant les loisirs et les vacances, le vélo est un moyen de déplacement très prisé – y compris souvent dans les régions alpines. Si les touristes se déplacent à vélo, ils ne génèrent presque pas d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui peut contribuer à rapprocher la Suisse et ses voisins alpins de leurs objectifs climatiques. Le cyclotourisme soulève toutefois aussi certaines difficultés : le chargement des bicyclettes à bord des véhicules de transport public se heurte à des limites de capacités, surtout aux heures de pointe, et l’intégration du vélo dans la planification des infrastructures est lacunaire. Ces thèmes étaient au cœur des échanges menés par quelque 150 représentants et représentantes du milieu du tourisme, d’associations, de compagnies ferroviaires et de l’administration de tout l’espace alpin lors de la conférence « MoVe the Alps ». Cette journée était organisée dans le cadre de la présidence suisse de la Convention alpine. La protection du climat dans l’espace alpin est l’une des priorités de cette présidence.

Dans son allocution d’accueil, Leonore Gewessler, ministre fédérale autrichienne en charge du climat, a abordé la question des voyageurs empruntant les transports publics transfrontaliers avec leur vélo. Elle a invité les acteurs du tourisme et du cyclisme à travailler ensemble en vue d’améliorer les interfaces. Comme l’a rappelé le président fédéral du Club allemand du cyclisme (Allgemeiner Deutsche Fahrrad-Club) Frank Hoffmann, une bonne coordination entre l’État fédéral et les Länder est indispensable pour que le cyclotourisme contribue au changement de cap dans le monde du transport. Le directeur d’EuroVelo, Ed Lancaster, a présenté le projet visant à intégrer le réseau européen de pistes cyclables dans le réseau transeuropéen de transport (RTE-T) et de compléter ce RTE-T par des infrastructures cyclables supplémentaires. Les participants et participantes ont également approfondi la question des régions touristiques et de leur manière de se positionner en tant que destinations « cyclables », pouvant ainsi contribuer au développement régional. Le rôle marquant que les évolutions numériques joueront à l’avenir pour le cyclotourisme a été mis en avant par Lukas Stadtherr, membre de la direction de SuisseMobile, à l’exemple de SuisseMobile elle-même, qui a développé des offres d’itinéraires piétons et cyclistes qu’elle propose sur son site Web.

Qu’il s’agisse de cyclotourisme ou de politique de transfert, la promotion de transports respectueux du climat est un thème essentiel pour l’ARE, service fédéral en charge de la coordination générale des transports pour la Confédération et de la coordination de la mise en œuvre de la politique du développement durable de la Suisse. En organisant la conférence « MoVe the Alps », l’ARE a lancé la discussion sur la promotion du transport respectueux du climat dans le tourisme alpin, discussion qui sera poursuivie durant les deux années de la présidence suisse de la Convention alpine.

Coronavirus : le Conseil fédéral présente les prochaines étapes avec le modèle des trois phases

Lors de sa séance du 21 avril 2021, le Conseil fédéral a concrétisé sa stratégie pour les mois à venir. À cette fin, il a défini trois phases jusqu’à ce que tous les adultes souhaitant se faire vacciner l’aient été et que les mesures de protection contre le COVID-19 puissent être en grande partie levées. La durée des différentes phases dépend de la propension des groupes de population concernés à se faire vacciner et du déroulement de la campagne de vaccination. Le Conseil fédéral a mis en consultation auprès des cantons ce modèle des trois phases. Compte tenu des ouvertures importantes depuis le 19 avril 2021 et de la situation épidémiologique fragile, il est peu probable que d’autres assouplissements interviennent avant le 26 mai 2021.

Plus le nombre de personnes vaccinées est élevé, moins il est nécessaire d’imposer des fermetures et de limiter les capacités pour éviter la surcharge du système de santé (hospitalisations, occupation des unités de soins intensifs). Au moyen d’un modèle des trois phases (voir détails dans la fiche d’information), le Conseil fédéral montre la voie stratégique à suivre jusqu’à ce que tous les adultes souhaitant se faire vacciner le soient et que les mesures de protection contre le COVID-19 puissent être en grande partie levées.

Phase de protection : vaccination des personnes vulnérables

La phase de protection se poursuit jusqu’à ce que toutes les personnes vulnérables qui le souhaitent aient été pleinement vaccinées, c’est-à-dire avec deux doses. Pour autant que la propension à se faire vacciner dans ce groupe atteigne 75%, le Conseil fédéral part du principe que cette phase sera terminée d’ici à la fin mai 2021. Compte tenu de la nécessité de protéger les personnes vulnérables qui n’ont pas encore été vaccinées, des ouvertures intervenues le 19 avril 2021 et de la situation épidémiologique encore fragile, d’autres assouplissements ne sont guère envisageables avant le 26 mai 2021. Le 12 mai 2021, le Conseil fédéral procédera à une évaluation de la situation et, si nécessaire, mettra en consultation des mesures d’assouplissement.

D’ici là, les mesures de protection actuellement en vigueur doivent être maintenues afin d’éviter une augmentation incontrôlée du nombre de cas et, par conséquent, une augmentation des hospitalisations et des décès. Le Conseil fédéral a défini des valeurs indicatives pour évaluer la situation épidémiologique. En cas de dépassement de l’une ou de plusieurs de ces valeurs, il envisagera un éventuel durcissement.

Phase de stabilisation : accès à la vaccination pour toute la population adulte

Au cours de cette phase de stabilisation, toutes les personnes qui souhaitent être protégées ne sont pas encore vaccinées. L’expérience d’autres pays montre qu’il faut s’attendre à une nouvelle accélération de l’épidémie justement lorsque le nombre de vaccinations administrées augmente, car l’acceptation des mesures de protection diminue constamment. C’est pourquoi le Conseil fédéral a aussi défini, pour cette phase, des valeurs indicatives en vue d’un durcissement éventuel des mesures. Le nombre de cas peut être plus élevé que durant la phase de protection, mais la valeur Re, le taux d’occupation des soins intensifs et les hospitalisations restent inchangés.

De grandes quantités de vaccins seront disponibles pendant la phase de stabilisation. Au cours de cette phase, l’ensemble de la population adulte aura accès à la vaccination. Si la propension à se faire vacciner atteint 60% au sein de la population (estimations basées sur des enquêtes), tous les adultes qui le souhaitent auront reçu au moins une première dose d’ici la fin du mois de juin. L’achèvement de cette phase dépend de la propension de la population à se faire vacciner. On estime que la vaccination complète de la population adulte (2 doses) sera achevée d’ici la fin du mois de juillet 2021, à condition que les producteurs de vaccins ne rencontrent pas d’autres problèmes de livraisons et que le rythme de vaccination se déroule comme prévu.

Si le nombre de cas, les hospitalisations et l’occupation des unités de soins intensifs sont stables, d’autres assouplissements sont envisagés au cours de cette phase, les premiers dès le 26 mai au plus tôt. Il sera possible, par exemple, de permettre l’enseignement présentiel dans les universités et de remplacer l’obligation du télétravail par une recommandation. La condition préalable est que les établissements de formation et les entreprises disposent de concepts qui permettent de réaliser régulièrement des tests. De nouveaux assouplissements seront également possibles dans le sport et les loisirs, le commerce de détail et – si la situation épidémiologique le permet – les restaurants (réouverture des espaces intérieurs).

D’autres assouplissements durant cette phase de stabilisation sont envisageables par étapes. Ils concernent les lieux présentant un risque élevé de transmission, tels que les grandes manifestations, les bars ou les discothèques. Lorsque la couverture vaccinale aura atteint environ 40 à 50 %, il est prévu de mettre en place un accès sélectif pour les personnes vaccinées, testées ou guéries. Un certificat uniforme, infalsifiable et facilement vérifiable est en cours d’élaboration (certificat COVID-19).

Phase de normalisation : levée des mesures 

Lorsque tous les adultes qui le souhaitent auront été pleinement vaccinés, la phase de normalisation pourra commencer. Le Conseil fédéral estime que les restrictions sociales et économiques ne se justifieront plus dans ce cas. Les mesures restantes (restrictions d’accès et limitation des capacités) devront être levées progressivement. Cette stratégie sera maintenue même si, contrairement aux attentes, la propension de la population à se faire vacciner reste faible.

Même lorsque toutes les personnes qui le désirent auront été vaccinées, le virus continuera à circuler. On peut partir du principe qu’à long terme, les personnes non vaccinées et non guéries s’infecteront. Plus la proportion de ces personnes est importante, plus les flambées seront possibles, et plus le nombre d’évolutions sévères de la maladie et de décès sera élevé. La vaccination gratuite est un moyen très efficace pour se protéger contre une infection et la maladie. Le Conseil fédéral tiendra compte de cet élément dans ses futures décisions, tout en respectant la décision personnelle de chacun en matière de vaccination. Afin d’éviter une nouvelle vague d’infections et une surcharge du système de santé, il est toutefois essentiel que le plus grand nombre possible de personnes en Suisse se fassent vacciner.

Si, malgré tout, l’épidémie devait se renforcer et menacer de surcharge le système de santé, le Conseil fédéral se réserve le droit de maintenir ou de réintroduire certaines mesures pendant un certain temps, comme l’obligation de porter un masque, les plans de protection, le respect des distances ou la limitation des capacités. Toutefois, ces mesures ne devraient être prévues plus que pour les personnes ne disposant pas d’un certificat COVID-19.

Effets indésirables des vaccins contre le Covid-19 en Suisse

1485 déclarations d’effets indésirables présumés de vaccins contre le Covid-19 évaluées en Suisse: En date du 20 avril 2021, Swissmedic avait évalué, en partenariat avec les centres régionaux de pharmacovigilance, 1485 déclarations d’effets indésirables (EI) présumés de vaccins contre le Covid-19 survenus en Suisse. Ces déclarations confirment le profil d’effets secondaires qui avait été observé lors des essais réalisés avant l’octroi des autorisations et qui est décrit dans les textes d’information sur le médicament. Elles ne modifient en rien le ratio bénéfice-risque positif des deux vaccins à ARNm utilisés.

Au total, 706 déclarations concernaient le vaccin Comirnaty® de Pfizer/BioNTech et 761, le vaccin contre le Covid-19 de Moderna. Dans 18 déclarations, le vaccin qui avait été administré n’était pas précisé. La plupart des déclarations émanaient de professionnels de la santé, et 145 (9,8 %) provenaient directement de personnes concernées ou de patients.

D’après les informations de l’OFSP, quelque 2,1 millions de doses de vaccins avaient été administrées en date du 18 avril 2021 inclus, sachant que 769 000 personnes environ avaient reçu les deux doses. Dans la mesure où les effets indésirables ne sont souvent déclarés à Swissmedic que plus tard, et compte tenu du temps nécessaire pour analyser les déclarations en détails, celles dont il est question dans le présent communiqué ne peuvent pas être directement mises en parallèle avec le nombre de vaccins administrés. Rétrospectivement toutefois, l’on observe que le taux moyen est de l’ordre d’une déclaration pour mille doses administrées.

La majorité des déclarations concernaient des femmes (67,9 %), les hommes comptaient pour 28,7 % des cas, et les 3,4 % restants ne mentionnaient pas le sexe de la personne.

Les personnes concernées étaient âgées en moyenne de 64,8 ans (au sein d’une fourchette allant de 16 à 101 ans), et parmi elles, 41,6 % avaient 75 ans ou plus. Dans les cas considérés comme graves (n = 537), l’âge moyen était de 68,5 ans, et dans les déclarations faisant état de décès concomitants à la vaccination (n = 64), la moyenne s’établissait à 82,0 ans.

Au total, 948 déclarations (63,8 %), soit la majorité, rapportaient des effets indésirables non graves, tandis que 537 déclarations (36,2 %) évoquaient des effets graves. Il s’agit de personnes qui ont dû être hospitalisées, ou de réactions qui ont été considérées comme médicalement importantes pour d’autres raisons. Dans la plupart des cas, les réactions en question n’ont pas mis en danger la santé des personnes concernées.

La plupart des déclarations mentionnent plus d’une réaction (3851 réactions au total pour 1485 déclarations, soit 2,6 réactions par déclaration en moyenne). Les réactions déclarées le plus fréquemment dans les cas dits « graves » étaient les suivantes : fièvre (80), détresse respiratoire (39), maux de tête / migraines (37), réactivation de zonas (34), frissons (28), hypersensibilité (27) / réactions anaphylactiques (13), nausées (28), courbatures (27), malaise général (25) et hypertension (25). Dans la mesure où la plupart des déclarations décrivent plus d’un effet indésirable, la fièvre ou les maux de tête sont des réactions qui figurent à la fois dans des déclarations de cas considérés globalement comme graves et de cas considérés comme non graves.

Au total, 61 cas de zonas ont été déclarés. Le zona est une maladie due à la réactivation du virus varicelle-zona (Varicella-Zoster-Virus, ou VZV en anglais). La primo-infection par le VZV se manifeste par la varicelle. Les facteurs de risque du zona sont notamment les traitements immunosuppresseurs, le diabète, un stress psychologique et ou des traumatismes physiques. Les femmes y sont également plus sujettes. La prévalence du zona augmente avec l’âge, passant de 3 pour 1000 entre 40 et 50 ans à 10 pour 1000 chez les plus de 80 ans. Les cas déclarés concernaient des personnes âgées de 72 ans en moyenne. Compte tenu de la fréquence des zonas au sein des tranches d’âge auxquelles appartiennent la majorité des personnes vaccinées, il faut s’attendre, ne fût-ce que d’un point de vue purement statistique, à un certain nombre de cas de zonas peu de temps après l’administration d’un vaccin contre le Covid-19. Des analyses sont en cours afin de déterminer si les déclarations indiquent l’existence d’un lien de causalité entre la vaccination et l’apparition des zonas.

La proportion de déclarations de réactions locales au point d’injection, y compris retardées, est nettement plus élevée pour le vaccin contre le Covid-19 de Moderna que pour le vaccin Comirnaty®, à propos duquel les réactions rapportées sont plutôt d’ordre général.

Dans 64 cas graves, l’on a dû déplorer le décès de la personne vaccinée après un laps de temps plus ou moins long. Ces personnes décédées étaient âgées en moyenne de 82 ans et souffraient pour la plupart d’affections pré-existantes graves. Ces cas ont été analysés avec un soin tout particulier. Selon les dernières conclusions, ces décès étaient dus à ces maladies dont l’apparition n’a rien à voir avec la vaccination (infections, événements cardiovasculaires ou maladies des poumons et des voies respiratoires etc.), et malgré la concordance temporelle, rien n’indique concrètement que le vaccin est à l’origine du décès. Les conclusions qu’ont tirées l’OMS et les autorités de contrôle des médicaments d’autres pays suite à leur évaluation des décès qui sont survenus peu de temps après l’administration des vaccins contre le Covid-19 autorisés en Suisse vont dans le même sens.

Les déclarations d’effets indésirables que l’institut a reçues et analysées jusqu’à présent ne modifient pas le profil bénéfice-risque positif des vaccins contre le Covid-19 utilisés en Suisse. Par ailleurs, Swissmedic s’entretient très régulièrement avec d’autres autorités de contrôle des médicaments à l’étranger et évalue la sécurité des vaccins contre le Covid-19 de concert avec ces dernières.

Ces déclarations livrent à présent une image plus précise de la sécurité des vaccins dans le cadre d’une utilisation quotidienne, image qui confirme largement le profil connu de leurs effets secondaires. Les EI connus de ces vaccins sont mentionnés dans les textes de l’information concernant le médicament, qui sont publiés sur www.swissmedicinfo.ch et mis à jour en permanence.

Protection du climat : Simonetta Sommaruga à la rencontre sur le climat organisée par John Kerry

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a participé aujourd’hui à la table ronde organisée par l’envoyé spécial des États-Unis pour le climat, John Kerry. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Sommet des dirigeants sur le climat, auquel le président américain Joe Biden avait convié quarante chefs d’État et de gouvernement. Les discussions ont porté sur les objectifs climatiques renforcés des plus grandes économies mondiales et sur les avantages dégagés par les mesures de protection du climat. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga se félicite du nouvel objectif climatique américain. À cette occasion, elle a également souligné que la Suisse espère qu’une réglementation du marché efficace pour les projets de protection du climat à l’étranger sera adoptée lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat COP26, cela dans l’intérêt de la protection de l’environnement et des droits de l’homme.

À l’invitation du président américain Joe Biden, un Sommet des dirigeants sur le climat s’est tenu de manière virtuelle les 22 et 23 avril. Représentant la Suisse, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a participé à la table ronde organisée le 23 avril et présidée par l’envoyé spécial des États-Unis pour le climat, John Kerry. Les discussions ont notamment porté sur les avantages économiques liés à la protection du climat. L’abandon du pétrole, du gaz et des autres énergies fossiles et le renforcement des technologies innovantes et des énergies renouvelables permettront de créer de nombreux emplois.

Lors du sommet virtuel, les États-Unis ont présenté leur nouvel objectif climatique. Ils entendent réduire d’ici 2030 leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 % à 52 % par rapport à 2005 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s’est félicitée du retour des États-Unis dans l’Accord de Paris. Elle a salué leur nouvel objectif climatique et a souligné l’importance d’objectifs climatiques ambitieux pour tous les pays. Pour renforcer la protection du climat, la Suisse s’appuie sur la loi sur le CO2, sur laquelle la population est appelée à voter le 13 juin. La loi repose sur des incitations, l’innovation et le progrès technologique et permet de générer des commandes pour les entreprises et des emplois d’avenir.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a également évoqué la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat COP26. Elle a souligné la nécessité d’établir des règles solides pour les mécanismes de marché dans le cadre de l’Accord de Paris afin de garantir que la protection de la nature et les droits de l’homme soient respectés dans les projets de protection du climat menés à l’étranger et afin d’éviter le double comptage des réductions d’émissions réalisées. À l’automne 2020, la Suisse a conclu avec le Pérou et le Ghana des accords précurseurs dans le domaine de la protection du climat qui garantissent le respect de ces critères.

Quarante chefs d’État et de gouvernement ont été invités au sommet sur le climat. Ils représentent les pays ayant les émissions de gaz à effet de serre les plus élevées ainsi que quelques pays particulièrement ambitieux ou particulièrement menacés par le changement climatique.

Prochaine étape d’assouplissement le 19 avril

Le Conseil fédéral poursuit sa stratégie d’assouplissement progressive et prudente. Lors de sa séance du 14 avril 2021, il a décidé de faire un pas supplémentaire en autorisant de nouveaux assouplissements. À compter du lundi 19 avril, moyennant certaines restrictions, il sera de nouveau possible d’organiser des manifestations accueillant du public, par exemple dans les stades, les cinémas ou les salles de concert et de théâtre. Les activités sportives et culturelles à l’intérieur seront aussi à nouveau autorisées, y compris certaines compétitions. Enfin, les restaurants pourront rouvrir leurs terrasses. Bien que la situation reste fragile, le Conseil fédéral estime que le risque associé à ces assouplissements est acceptable. Toutes les activités à nouveau autorisées peuvent et devront – à quelques exceptions près – se pratiquer en portant le masque et en respectant les distances requises. Par ailleurs, la vaccination des groupes vulnérables progresse bien et le dépistage est constamment étendu.

La situation épidémiologique reste fragile et s’est même détériorée ces dernières semaines. Quatre des cinq indicateurs déterminants pour les assouplissements dépassent actuellement les seuils définis. Par ailleurs, il est encore trop tôt pour savoir si les rencontres entre amis et en famille durant les fêtes de Pâques ont provoqué une augmentation des contaminations.

Conditions remplies pour un assouplissement modéré

Malgré cette situation, le Conseil fédéral estime que les conditions permettent un assouplissement modéré. La recrudescence des hospitalisations est relativement faible par rapport au nombre de nouveaux cas et la couverture vaccinale des personnes vulnérables progresse bien : près de la moitié des plus de 80 ans et environ 30 % des 70 à 79 ans sont complètement vaccinés. Par ailleurs, le taux d’occupation des soins intensifs est relativement stable.

Dans son analyse, le Conseil fédéral a également tenu compte des conséquences des mesures sur l’économie et la société, notamment sur les adolescents et les jeunes adultes. Les assouplissements décidés aujourd’hui se basent sur la deuxième étape de la stratégie d’assouplissement, que le Conseil fédéral avait mise en consultation au milieu du mois de mars dernier, mais qu’il n’avait finalement mise en œuvre que partiellement. Ils permettent la reprise des activités qui comportent un risque modéré et qui peuvent – à quelques exceptions près – facilement se pratiquer en portant le masque et en respectant les distances.

Une prise de risque calculée

Le Conseil fédéral est conscient des risques que comportent les assouplissements décidés aujourd’hui. Lorsque les hospitalisations augmentent, elles concernent toujours plus des personnes relativement jeunes. Ainsi, plus de la moitié des personnes hospitalisées actuellement ont moins de 65 ans. En fonction de l’évolution dans les hôpitaux, il n’est pas exclu de devoir revenir sur les assouplissements. Le Conseil fédéral appelle donc la population à continuer à faire preuve de prudence, en particulier les personnes vulnérables, qui seront complètement vaccinées ces prochaines semaines et qui seront donc bien protégées contre les contaminations et les complications de la maladie.

 

Réouverture des terrasses des restaurants

Les restaurants et les bars pourront rouvrir leurs terrasses à partir du 19 avril. Les clients devront consommer assis et ne pourront enlever leurs masques que lorsqu’ils consomment. Chaque table pourra accueillir quatre personnes au maximum, dont les coordonnées devront être enregistrées. Les tables devront être distantes de 1,5 mètre, à moins qu’une séparation ne soit installée. Les discothèques et les salles de danse resteront pour leur part fermées. Comme de nombreux établissements ne pourront pas couvrir leurs coûts avec la seule ouverture des terrasses, le secteur de la restauration continuera de bénéficier du même soutien économique qu’aujourd’hui.

Installations et établissements accessibles au public

Les lieux de loisirs et de divertissement accessibles au public pourront rouvrir leurs espaces intérieurs, comme l’ont déjà fait les magasins et les musées. Les zoos et les jardins botaniques pourront ainsi rouvrir dans leur intégralité, pour autant que le port du masque et le respect des distances soient garantis à l’intérieur. Par contre, les espaces intérieurs des centres de bien-être restent fermés.

Manifestations accueillant du public : 100 personnes dehors, 50 dedans

Moyennant certaines restrictions, il sera à nouveau possible d’organiser des manifestations avec du public. Le nombre de visiteurs sera limité à 100 personnes à l’extérieur – pour un match de football ou un concert en plein air par exemple – et à 50 à l’intérieur – par exemple dans les cinémas, les théâtres et les salles de concert. Parallèlement, la capacité d’accueil du lieu où se déroule la manifestation devra être limitée à un tiers. Les visiteurs devront être assis et porter un masque en permanence. Ils devront respecter en tout temps une distance d’au moins 1,5 mètre avec les autres personnes ou être séparés par un siège. Il sera en outre interdit de consommer des boissons ou de la nourriture et les entractes seront déconseillés.

Autres manifestations : 15 personnes maximum

Outre les manifestations privées et les activités sportives et culturelles qui sont déjà autorisées, d’autres manifestations seront de nouveau possibles, jusqu’à 15 personnes. Il s’agit par exemple des visites dans les musées, des réunions d’associations ou d’autres rassemblements du domaine du divertissement et des loisirs. Ici aussi, il sera obligatoire de porter le masque et de respecter les distances.

Sport et culture pour les adultes : jusqu’à 15 personnes autorisées

Les activités sportives et culturelles « amateurs » pourront désormais accueillir jusqu’à 15 adultes, qu’ils participent individuellement ou en groupe. Les compétitions sont à nouveau autorisées sous ces mêmes conditions. À l’extérieur, il faudra porter un masque ou respecter une distance d’au moins 1,5 mètre. À l’intérieur, il faudra à la fois porter un masque et respecter les distances requises. Certaines exceptions seront toutefois possibles pour les activités où le port du masque est impossible, les exercices d’endurance dans les centres de fitness et les chorales par exemple. Dans ces cas, il faudra respecter des règles de distanciation plus strictes.

Quant aux sports impliquant un contact physique, ils resteront interdits en intérieur mais possibles à l’extérieur moyennant le port du masque. Il reste conseillé de privilégier les activités en plein air et de se faire tester au préalable.

 

Enseignement présentiel dans les hautes écoles et pour les formations continues

Moyennant certaines restrictions, l’enseignement présentiel sera à nouveau autorisé partout (et non plus uniquement à l’école obligatoire et au secondaire II), donc aussi dans les hautes écoles et pour les formations continues. Le nombre de participants sera limité à 50 personnes et les salles de formation ne pourront être utilisées qu’au tiers de leur capacité. Respect des distances et port du masque seront obligatoires.

Campagne de dépistage massive dans les entreprises et exemption de la quarantaine

Si une entreprise met en place un plan de dépistage permettant aux personnes qui travaillent sur place de se faire tester au moins une fois par semaine, celles-ci seront exemptées de la quarantaine pour exercer leur activité professionnelle. Les personnes en EMS qui ont été vaccinées ou qui ont contracté le COVID-19 et qui sont guéries pourront être exemptées de l’obligation de porter le masque.

Approvisionnement en médicaments prometteurs

Aujourd’hui, le Conseil fédéral a également pris des décisions concernant l’approvisionnement en médicaments prometteurs pour combattre le COVID-19. Des traitements combinés par anticorps monoclonaux devraient être bientôt disponibles en Suisse. La Confédération prendra à sa charge le coût de ces traitements en attendant qu’ils soient remboursés par l’assurance-maladie.

Par ailleurs, en collaboration avec le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche et le Département fédéral des finances, le Département fédéral de l’intérieur est chargé d’analyser comment la Confédération peut encourager le développement et la fabrication en Suisse de médicaments contre le COVID-19 (y compris les vaccins). La modification du 20 mars 2021 de la loi COVID-19 a octroyé une importante marge de manœuvre à la Confédération en ce sens.

Effets indésirables des vaccins contre le Covid-19 en Suisse

1174 déclarations d’effets indésirables présumés de vaccins contre le Covid-19 évaluées en Suisse: En date du 6 avril 2021, Swissmedic avait évalué, en partenariat avec les centres régionaux de pharmacovigilance (dont le centre de référence tessinois de l’EOC) 1 174 déclarations d’effets indésirables (EI) présumés de vaccins contre le Covid-19 en Suisse. Ces déclarations confirment le profil d’effets secondaires qui avait été observé lors des essais réalisés avant l’octroi des autorisations, et qui est décrit dans les textes d’information sur le médicament. Elle ne modifient en rien le rapport bénéfice-risque des vaccins utilisés, qui reste positif.

Sur ces 1174 déclarations, 577 concernaient le vaccin Comirnaty® de Pfizer/BioNTech et 580, le vaccin contre le Covid-19 de Moderna. Dans 17 déclarations, le vaccin qui avait été administré n’était pas précisé. Quelques déclarations mentionnaient expressément qu’il s’agissait de réactions à une seconde dose (n = 79 pour Comirnaty et n = 78 pour Moderna). La plupart des déclarations émanaient de professionnels de la santé, et 92 (7,8 %) provenaient directement de personnes concernées ou de patients.

D’après les informations de l’OFSP, quelque 1,6 million de doses de vaccins avaient été administrées jusqu’au 4 avril 2021 inclus, sachant que 604 000 personnes environ avaient reçu les deux doses. Dans la mesure où les effets indésirables ne sont souvent déclarés à Swissmedic que plus tard, et compte tenu du temps nécessaire pour analyser les déclarations en détails, celles dont il est question dans le présent communiqué ne peuvent pas être directement mises en parallèle avec le nombre de vaccins administrés. Rétrospectivement toutefois, l’on observe que le taux moyen est de l’ordre d’une déclaration pour mille doses administrées.

La majorité des déclarations concernaient des femmes (68,6 %), les hommes comptaient pour 28,3 % des cas, et quelques déclarations (3,2 %) ne mentionnaient pas le sexe de la personne.

Les personnes concernées étaient âgées en moyenne de 64,9 ans (au sein d’une fourchette allant de 16 à 101 ans), et parmi elles, 41,7 % avaient 75 ans ou plus. Dans les cas considérés comme graves (n = 396), l’âge moyen était de 69,3 ans, et dans les déclarations faisant état de décès concomitants à la vaccination (n = 55), la moyenne s’établissait à 83,7 ans.

Au total, 778 déclarations (66,3 %), soit la majorité, rapportaient des effets indésirables non graves, tandis que 396 déclarations (33,7 %) évoquaient des effets graves. Il s’agit de personnes qui ont dû être hospitalisées, ou de réactions qui ont été considérées comme médicalement importantes pour d’autres raisons. Dans la plupart des cas, les réactions en question n’ont pas mis en danger la santé des personnes concernées.

La plupart des déclarations mentionnent plus d’une réaction (2 960 réactions au total pour 1 174 déclarations, soit 2,5 réactions par déclaration en moyenne).

Les réactions déclarées le plus fréquemment dans les cas dits « graves » étaient les suivantes : fièvre (56), détresse respiratoire (31), maux de tête / migraines (28), réactivation de zonas (26), hypersensibilité (22) / réactions anaphylactiques (12), vomissements (20), fatigue (19), augmentation de la pression sanguine (19), maladie du Covid-191 (17)1), et vertiges (18). La plupart des déclarations décrivent plus d’un effet indésirable, raison pour laquelle des réactions comme la fièvre ou les maux de tête figurent à la fois dans des déclarations de cas considérés globalement comme graves et de cas considérés comme non graves.

Ont été déclarés 44 cas de zona, dont 26 ont été considérés comme graves, pour la plupart pour des raisons médicales. Le zona est une maladie qui est due à une réactivation du virus varicelle-zona (varicella-zoster virus, VZV). La primo-infection au VZV se manifeste par la varicelle. Les facteurs de risque du zona sont notamment les traitements immunosuppresseurs, le diabète, un stress psychologique et ou des traumatismes physiques. Les femmes y sont également plus sujettes. La prévalence du zona augmente avec l’âge, passant de 3 pour 1000 entre 40 et 50 ans à 10 pour 1000 chez les plus de 80 ans. Les cas déclarés concernaient des personnes âgées de 72 ans en moyenne chez lesquelles le zona s’était manifesté entre un et 43 jours après la vaccination. Des études sont en cours pour déterminer s’il existe un lien de causalité entre la vaccination et la survenue du zona.

La proportion de déclarations qui concernent des cas de réactions locales au point d’injection, y compris retardées, est nettement plus élevée pour le vaccin contre le Covid-19 de Moderna que pour le vaccin Comirnaty®, pour lequel ce sont plutôt des réactions générales qui sont rapportées. Il pourrait toutefois s’agir ici en partie de déclarations « stimulées » par la publication en février de rapports sur des réactions locales retardées après administration du vaccin Moderna.

Dans 55 de ces cas graves, l’on a dû déplorer le décès de la personne vaccinée après un laps de temps plus ou moins long. Les personnes décédées étaient âgées en moyenne de 84 ans et souffraient pour la plupart d’affections pré-existantes graves. Ces cas ont été analysés avec un soin tout particulier. Selon les dernières conclusions, ces décès étaient dus à ces maladies, dont l’apparition n’a rien à voir avec la vaccination (infections, événements cardiovasculaires ou maladies des poumons et des voies respiratoires, etc.), et malgré la concordance temporelle, rien n’indique concrètement que le vaccin est à l’origine du décès. Les conclusions qu’ont tirées l’OMS et les autorités de contrôle des médicaments d’autres pays suite à leur évaluation des décès qui sont survenus peu de temps après l’administration des vaccins contre le Covid-19 autorisés en Suisse vont dans le même sens.

Les déclarations d’effets indésirables que l’institut a reçues et analysées jusqu’à présent ne modifient en rien le profil bénéfice-risque positif des vaccins contre le Covid-19. Ces déclarations livrent à présent une image plus précise de la sécurité des vaccins dans le cadre d’une utilisation quotidienne, image qui confirme largement le profil connu de leurs effets secondaires. Les EI connus de ces vaccins sont mentionnés dans les textes de l’information concernant le médicament, qui sont publiés sur www.swissmedicinfo.ch et mis à jour en permanence.

 

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1) Ces déclarations rapportent des infections par le Covid-19 qui sont apparues peu de temps après la vaccination. Dans la mesure où les personnes vaccinées n’avaient pas été testées avant l’injection du vaccin, et où le corps doit commencer par se constituer une protection contre la maladie, il arrive qu’une infection par le Covid-19 apparaisse de façon concomitante avec la vaccination, mais il n’y a aucun lien de causalité entre cette dernière et la maladie. Contrairement aux vaccins vivants (contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) par exemple), les vaccins contre le Covid-19 ne contiennent pas de virus (atténués) et ne peuvent donc pas déclencher d’infection par le Covid-19.

Revues 01/2021

“Ciao Berto” se rapproche du marché suisse du meuble

“Ciao Berto” a débuté sa collaboration avec « SP Constructions » dont le propriétaire est Imer Selimaj, à Prilly dans le canton de Vaud. Un salon d’exposition commun est planifié. Selon Selimaj, cette initiative rapproche « Ciao Berto » des clients en Suisse. Pour en apprendre un peu plus au sujet de cette collaboration, la plateforme Albinfo.ch s’est entretenue avec Mr Imer Selimaj.

Imer Selimaj (Foto Rromir Imami)

Albinfo.ch: Nous pouvons enfin meubler la Suisse Romande dans tous ses recoins avec les produits de l’entreprise « Ciao Berto » produits au Kosovo. Pourriez-vous nous en dire plus : d’où est partie l’idée, le point de départ et pourquoi y avait-t-il besoin des produits « Ciao Berto » en Suisse Romande ?

Imer Selimaj: tout est le fruit d’une collaboration réciproque entre “SP Construction” et “Ciao Berto” ces dernières années. Nous sommes très privilégiés du fait que  “SP Construction” peut offrir les produits d’une grande entreprise kosovare tel que « Ciao Berto ». En tant que marque reconnue sur le marché européen, nous avons pensé à être présent sur le marché suisse. Malgré la distance importante, nous avons décidé de travailler avec un partenaire de l’envergure de nos produits et qualité, qui représente une norme très demandée en Suisse.

Albinfo.ch: Pourquoi spécifiquement « Ciao Berto » (étant donné le nombre important de sociétés de meubles au Kosovo) ?

Imer Selimaj: La qualité, la norme des produits et le délai de production et du transport en Suisse en dit long et est très important lorsqu’on fait la comparaison avec les autres fabricants. Tout ce qui se produit à « Ciao Berto » se fait grâce à des outils robotisés. Il est également important de souligner que les créateurs sont italiens et albanais. Tout ce qui se fait suit les traits du concept italien.

Team SP Construction (Foto Rromir Imami)Albinfo.ch: Quel est la gamme de meubles que vous produisez et qu’est-ce qui les différencie des autres ?

Imer Selimaj: “Ciao Berto” produit tous les types d’intérieurs, des cuisines, des tables de salon ainsi que des tables à manger. En outre, la société propose également des chaises, des portes, des fenêtres PVC aux normes suisses et européennes.

Albinfo.ch: Pourriez-vous nous expliquer comment se passe la commande ? Disons, la commande d’une cuisine par exemple.

Imer Selimaj: Cela se passe de cette façon : “SP Construcion” prend les mesures de la maison ou de l’appartement où s’installera la cuisine et l’on fait un croquis qui sera envoyé aux concepteurs de « Ciao Berto. ». Durant la journée, nous obtenons un devis et les dessins 3D, qui permettent au client d’approuver ou d’apporter des modifications avant de signer le devis. Après la signature du devis, « Ciao Berto » procède à la production et au transport dans les 20 jours. Si nous ne parvenons pas à monter ou produire les produits demandés dans les délais impartis, nous offrons un rabais sur le contrat signé.

Ekipi SP Construction (Foto Rromir Imami)

Albinfo.ch: Combien de temps prend ce processus ?

Imer Selimaj: La production prend 20 jours. Il nous faut 10 jours de plus pour le transport chez le client où « SP Construction » s’occupe du montage. Pour le produit et le travail accompli, nous offrons les garanties prévues selon les normes de la SIA (La Société suisse des ingénieurs et des architectes)

Albinfo.ch: La collaboration avec « Ciao Berto » est une expansion de l’offre de votre entreprise « SP Construction » ?

Imer Selimaj: En plus de nos services réguliers comme la peinture, le plâtre, les murs, nous pouvons mener à bien un projet du début à la fin en offrant également des cuisines, des portes et des fenêtres ainsi que l’ameublement complet des chambres de jour et des chambres à coucher.

Albinfo.ch: Planifiez vous d’étendre votre entreprise en Suisse ? Si oui, dans quelle région ?

Imer Selimaj: Evidemment. Le plan à long-terme pour Ciao Berto est d’ouvrir d’autres succursales en Suisse alémanique et italophone.

Imer Selmanaj (Foto Rromir Imami)

Qui est Imer Selimaj ?

Imer Selimaj: Je suis venu en Suisse à mes 13 ans. J’y ai fait mon école primaire et ensuite une école pour réparer les voitures accidentées. J’ai poursuivi ma carrière en travaillant chez un entrepreneur suisse où j’ai engrangé de l’expérience avant de gérer une société avec mon frère, Bejtullah Selimaj, à qui je souhaite bonne chance avec son garage « AS Auto Sàrl ».

Depuis 4 années, je travaille avec ma femme Luljete Selimaj, que je remercie pour ses efforts et son soutien dans le cadre de « SP Construction ». Je suis père de 3 enfants, 2 filles et un garçon. Je suis très heureux de mon travail et je remercie me partenaires avec qui je travaille depuis plusieurs années tels que : Fidi SA, Pizzera-Polleti SA, C.M.C Développement Sàrl, EFPL, Prorema Architecture et beaucoup d’autres.

albinfo.ch
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Un brève présentation de “Ciao Berto”

Ciao Berto se spécialise dans le traitement du bois et la production de meubles depuis sa création jusqu’aux années 90’. La gamme de produits inclut : des cuisines, des chambres à coucher, des tables, des commodes, des sofas de différentes tailles, des portes intérieures en bois, des portes et des fenêtres en PVC. « Ciao Berto » a deux points de vente, à Vushtrri et à Prishtina. L’entreprise exporte depuis une dizaine d’années ses produits made in Kosovo dans des pays comme la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et la Norvège. « Ciao Berto » participe pour la première fois à la plus grande exposition de la construction « Swissbau » qui se tient tous les deux ans à Bâle en Suisse.

Le Showroom avec les produits “Ciao Berto” se trouve à Prilly, dans le canton de Lausanne (Av.de la Confrérie 3    CH-1008 Prilly    Tel.021 625 01 15)

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